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Citation de finitysend


L’amour de Socrate pour Alcibiade, tout contrarié qu’il fût par des rivaux nombreux et puissants, souvent néanmoins prenait le dessus dans le cœur du jeune homme. L’heureux naturel d’Alcibiade cédait à des discours qui le touchaient profondément, et qui portaient dans son âme une vive émotion, et lui faisaient verser des larmes Quelquefois aussi, il se laissait aller à ses flatteurs, et entraîner par l’appât des plaisirs : il échappait à Socrate, et Socrate se mettait en chasse après lui, comme après un esclave fugitif ; car il était le seul qu’Alcibiade craignit et respectât, tandis qu’il se moquait de tous les autres. Cléanthe disait : « Celui que j’aime, je ne le tiens que par les oreilles, tandis que mes rivaux en amour ont, pour saisir le jeune homme, plusieurs autres moyens qui me répugnent. » Il voulait dire la luxure et la bonne chère. Alcibiade aussi se laissait facilement entraîner à la volupté : c’est la pensée que font naître les récits de Thucydide sur son intempérance et sa vie licencieuse.

Juste pour la beauté de la chose : le début de la citation en ionien attique :

[6] (1) Ὁ δὲ Σωκράτους ἔρως πολλοὺς ἔχων καὶ μεγάλους ἀνταγωνιστὰς πῇ μὲν ἐκράτει τοῦ Ἀλκιβιάδου, δι' εὐφυΐαν ἁπτομένων τῶν λόγων αὐτοῦ καὶ τὴν καρδίαν στρεφόντων καὶ δάκρυα ἐκχεόντων, ἔστι δ' ὅτε καὶ τοῖς κόλαξι πολλὰς ἡδονὰς ὑποβάλλουσιν ἐνδιδοὺς ἑαυτόν, ἀπωλίσθανε τοῦ Σωκράτους καὶ δραπετεύων ἀτεχνῶς ἐκυνηγεῖτο, πρὸς μόνον ἐκεῖνον ἔχων τὸ αἰδεῖσθαι καὶ τὸ φοβεῖσθαι, τῶν δ' ἄλλων ὑπερορῶν
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