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4.25/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Jean-Claude Polet est professeur émérite de littérature aux facultés de philosophie et lettres à l'Université catholique de Louvain et aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur.

Source : De Boeck
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Bibliographie de Jean-Claude Polet   (19)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
L'éloignement des fils par rapport aux cendres de leurs pères crée des sociétés sans vie et sans âme.

Nikolaï Fiodorov, Philosophie de l'œuvre commune.
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Georges Amiroutzès, env. 1400- env.1470.
Un intellectuel grec sous domination islamique.
Il me semblait que je n'aurais plus l'occasion de m'occuper comme jadis à mettre par écrit mes réflexions : je voyais en effet le pouvoir partout enlevé aux Grecs et cette même nation mépriser [négliger], dans son infortune présente, ce qu'elle tenait autrefois pour beau et de grand prix, ne prêter attention qu'à ce qui est nécessaire à la conservation de la vie, et cela, se le procurer péniblement malgré les difficultés. L'étude des lettres me paraissait donc inutile, puisqu'il n'était personne pour écouter et daigner prêter attention...
Les premiers conquérants de la Grèce [Macédoniens, Romains] se bornèrent à lui infliger une servitude nominale, encore qu'elle parût lourde et intolérable aux Grecs. Mais en fait, honorant leur courage et leur sagesse, il leur laissèrent la liberté et leurs propres lois... Mais maintenant la différence de religion ajoutée à la haine naturelle de l'ennemi à notre égard nous a apporté une très lourde servitude.
Dans ces circonstances, je ne pensais pas qu'il fallût, pour des hommes si malheureux, écrire quoi que ce soit et le publier... Par la suite, tous les Grecs furent soumis et ma patrie [Trébizonde] réduite en captivité ; je suis moi-même devenu esclave de celui qui opprime maintenant sous sa domination les citoyens romains et les hommes de la Grèce.

p. 421-422
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Stoglav (Russie, 1551).
Les règles sacrées interdisent aux chrétiens orthodoxes de raser leur barbe et de couper leurs moustaches. C'est un usage étranger à l'orthodoxie : c'est une hérésie latine, un legs de l'empereur Constantin Kovalinos*. Les règles apostoliques, celles des Pères l'interdisent sévèrement et le condamnent.
La règle des Saints Apôtres* est ainsi conçue : "Celui qui se rase la barbe et meurt dans cet état est privé de la messe et des prières du service de quarantaine. On n'apportera à l'église, à son intention, ni prosphores*, ni cierges : il sera regardé comme un infidèle car cette coutume nous vient des hérétiques."

*Constantin V Copronyme, ("au nom de m...") empereur iconoclaste, 740-775.
* cette règle n'existe pas.
* Prosphore : pains offerts par les fidèles et utilisés pour la communion.

p. 259
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Jacques Cartier, 1491-1557. Voyage au Canada (1545).
(Les Indiens du Québec) ont aussi une herbe de quoi ils font grand amas durant l'été pour l'hiver, laquelle ils estiment fort, et en usent les hommes seulement en la façon qui ensuit. Ils la font sécher et la portent à leur col en une petite peau de bête en lieu de sac, avec un cornet de pierre ou de bois : puis à toute heure font poudre de ladite herbe et la mettent à l'un des bouts dudit cornet, et mettent un charbon de feu dessus, et sucent par l'autre bout, tant qu'ils s'amplent le corps de fumée, tellement qu'elle leur sort par la bouche et par les nazilles comme par un tuyau de cheminée, et disent que cela les tient sains et chaudement, et ne vont jamais sans avoir lesdites choses. Nous avons éprouvé ladite fumée après laquelle avoir mis dedans notre bouche, semble y avoir mis de la poudre de poivre, tant elle est chaude.

p. 325 (orthographe modernisée)
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Le dit du voïévode Dracula (slavon russe, 1486).

[Dracula] haïssait tant le mal dans son pays que quiconque commettait un méfait, fût-ce vol, brigandage, mensonge ou injustice, n'avait aucune chance de rester en vie. Nul, fût-il grand bojarin, ou prêtre, ou moine ou homme du commun, eût-il de grandes richesses, ne pouvait racheter sa vie. La crainte qu'il inspirait était telle, qu'il possédait une source et une fontaine où passaient beaucoup de voyageurs venus de bien des contrées ; et beaucoup de gens venaient boire à la fontaine et à la source, car l'eau y était fraîche et avait bon goût. Dracula avait placé près de cette fontaine sise en un lieu désert, une grande coupe en or merveilleusement travaillée ; et celui qui voulait boire devait utiliser cette coupe et la remettre là où il l'avait trouvée. Et tant qu'elle y exista, nul n'osa la voler.

p. 549
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Jean Hus, env. 1371-1415.
De l'église.
En effet, le pape ne peut donner d'ordre valable pour le monde entier que pour détruire le mal et pour édifier l'Eglise.
Or il est patent que le pape peut errer et cela d'autant plus gravement que son erreur est lourde de conséquences ..., irréparable, comme noue l'enseigne St Bernard dans son livre dédié au pape Eugène ...
Il ressort de ce qu'on vient de dire que c'est obéir au Seigneur Christ que de se rebeller contre un pape qui dévie...
pp. 55-56
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Le temps est comme un inventeur, ou du moins un bon coopérateur. Non pas certes que de lui-même il fasse quelque chose, mais parce qu'il affecte le contenu de nos découvertes. Si en effet quelqu'un se livre, selon la marche du temps, à la recherche de la vérité, il est soutenu temporellement dans l'effort de son esprit, soit en ce sens que chaque homme découvre ce qu'auparavant il ne voyait pas, soit collectivement, parce que, nourri des inventions de ses prédécesseurs il progresse au-delà.
C'est de cette manière que s'accrurent les progrès des sciences : d'une modeste découverte initiale, on progressa peu à peu jusqu'à de grands ensembles ; il appartient à chaque homme de développer ce qui dans les considérations de ses prédécesseurs était déficient.

St Thomas d'Aquin (1125-1274), Commentaire sur l'Ethique à Nicomaque, trad. 1959, p. 260.
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Les Français sont sur les frontières de l'Italie, on les appelait autrefois Germains. Ils habitent sur le Rhin ; et outre les terres qui en sont proches, il possèdent encore une grande partie des Gaules, qu'ils ont conquises par les armes. Ils sont maîtres de Marseille, colonie des Ioniens.

Agathias le Scolastique, VI°s, p. 136.



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GRENDEL. Or celui-ci ne tarde point. Voici que des marais brumeux
tout gonflé de divine colère il émerge.
Il veut dans cette salle infortunée
prendre sa part d'humain gibier.
Le traître marche sous le ciel
et reconnaît bientôt de ce royal palais les lieux.
Il était en effet
venu souvent faire à Hrothgar l'honneur de sa visite.
Mais jamais de la vie
ne l'attendit sentinelle si résolue.
Il vient dans la maison de la désolation, se rue sur la porte solide,
dans son élan l'arrache
et, plein de rage, ayant la gueule de cet autre monstre ouvert [le palais]
en son ventre pénètre
et marche sur ses dalles magnifiques.

XI-710, p. 338.
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LA BIBLE GOTIQUE (IV°s). Le gotique, qui est surtout étudié par les linguistes parce qu'il est la langue germanique la plus ancienne et la plus archaïque dont la grammaire soit bien connue, est aussi une langue biblique d'une grande importance historique et littéraire. Wulfila qui connaissait admirablement le grec comme le gotique, nous a donné une traduction exacte et précise suivant de très près le texte grec mais s'en écartant dès que le génie de la langue l'exigeait. Le résultat soutient très bien la comparaison avec l'allemand de Luther, l'anglais de la King James Version, et le néerlandais de Statenbijbel.

p. 691
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