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Critiques de Quino (136)
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Mafalda, tome 1

Il paraît qu’il vaut mieux connaître la situation de l’Argentine pour apprécier Mafalda dans toute sa subtilité et son audace politique. Si, comme moi, ces données-là sont inconnues, la lecture ne pâtit pourtant pas du moindre décalage. Quelques recherches m’apprennent plus tard quelle était la situation politique de l’Argentine lorsque Quino imagina Mafalda. Sous couvert de libération politique et d’indépendance nationale, de nombreux présidents de facto se succèdent au cours du 20e siècle pour imposer leurs dictatures, ce qui explique pourquoi Quino, voulant contourner la censure, ne pousse jamais Mafalda à évoquer ces faits. La petite fille, pourtant déjà inquiétée et prise au piège de réflexions politiques qui excèdent son jeune âge, ne peut s’empêcher de relier les méthodes gouvernementales à tous les aspects de sa vie d’enfant mais aussi à la culture et au commerce, à la place des femmes dans la société et aux questions scientifiques. Ses parents, souvent dépassés par ses questions, n’en mènent pas large. Leur détachement insouciant des faits politiques contraste avec l’ardeur comique de Mafalda et pourrait également expliquer qu’un peuple déjà habitué à la domination coloniale accepte de vivre sous plusieurs dictatures successives –mais Mafalda fait partie d’une nouvelle génération capable de remettre en question ce que ses parents semblent subir relativement bien.





A la fois triviaux et spirituels, mêlant soupe et réunions gouvernementales à l’ONU, les bandes de quatre cases se succèdent et amènent chute après chute –étonnement devant l’imagination naïve et pourtant pertinente de Mafalda et de ses comparses, attendrissement devant le sentiment d’un décalage individuel face au groupement collectif. Quino a su universaliser des questionnements politiques propres à la situation de l’Argentine au 20e siècle et ceux-ci entrent encore –étrangement- en écho avec nos doutes contemporains.
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Mafalda, Tome 4 : La bande à Mafalda

Le temps passe et la Bande à Mafalda s’agrandit. La gamine a beau être d’une maturité surprenante et légère, elle reste semblable à tout le monde. Sa personnalité trouve son accomplissement et révèle les subtilités de ses traits de caractère lorsqu’on l’observe dans ses rapports avec les autres. Entre Susanita, Felipe, Manolito et Miguelito, les tensions et les synergies se nouent en quatre ou cinq cases pour s’achever dans une tragédie parodique ou dans la comédie la plus absurde.





Mafalda devient un peu plus humaine : surdouée de la réflexion qui soumet les adultes au second rôle, elle s’accompagne ici d’une jolie bande d’amis aussi éveillés qu’elle.

Le sursaut de lucidité vient peut-être de la nouvelle génération…

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Mafalda féminin singulier

Un grand bain de nostalgie ! Tout le monde connaît Mafalda, je crois. Cette petite fille de 6 ans a été créée par Quino il y a plus de 58 ans nous précise la préface anonyme de l'album Mafalda féminin singulier. La compilation de ces bandes dans lesquelles ressortent, grâce à la voix d'une enfant, les injustices faites aux femmes et leur nécessaire prise de conscience met en valeur la grande empathie de Quino et son engagement social. J'avais l'intention de feuilleter rapidement cet album et je l'ai dévoré, réjouie de nouveau par la subtilité et le réalisme un peu désespéré que Quino prête à cette enfant. Certaines bandes sont cruelles. Malfalda regarde sa mère faire la lessive, vider la poubelle, laver le linge, et lui demande : « Maman ? // La faculté de réussir ou d'échouer dans la vie…// C'est héréditaire ? » La dernière partie de la question apparaît dans une bulle au contour tremblotant qui, avec les yeux éperdus de la petite fille et le visage dépité de la mère, ouvre un abîme de possibles désespérants… D'autres sont attendrissantes : Mafalda regarde une photo de sa mère petite fille, et lui demande : « Pourquoi m'as-tu caché qu'autrefois tu étais ma soeur ? » le personnage de Susanita, la meilleure amie de Mafalda, qui a les réactions typiques qu'on attend des filles à cette époque, vient tantôt faire contrepoids, tantôt appuyer l'originalité de la pensée de Mafalda. Merci Monsieur Quino !
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Mafalda, tome 5 : Le Monde de Mafalda

Quel plaisir de retrouver la petite Mafalda, ses amis Felipe, Miguelito, Manolito et Susanita, ses parents et son monde.



Le monde de Mafalda est plein de couleurs, du moins c’est ce qu’elle souhaiterait, elle qui est atterrée par les bulletins d’information à la radio quand ils rapportent les conflits internationaux, les guerres, les armes nucléaires, le racisme, etc. À travers ses paroles très sensées, c’est le regretté Quino qui s’adresse à nous et qui nous secoue un peu. Et il a raison de le faire à travers les propos candides et innocents d’une petite fille très intelligente et sensible. Car cela nous renvoie aux absurdités du monde des adultes qui, pour certains, sont friands de conflits qui pourraient être évités. « Je veux féliciter les pays qui conduisent la politique mondiale. En espérant qu’un jour ils me donnent raison de l’avoir fait », déclare ainsi Mafalda.



Heureusement pour elle, sa maman attend un bébé, un petit frère, ce qui, après le choc de la nouvelle, lui met beaucoup de baume au cœur. Tellement, qu’elle souhaiterait qu’il arrive chez elle en jet plutôt qu’en cigogne. J’ai donc hâte de lire, quand je pourrai mettre la main dessus, le tome suivant intitulé Le petit frère de Mafalda.
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Mafalda, tome 7 : La Famille de Mafalda

C’est à chaque fois le même émerveillement lorsque la forme courte et apparemment si anodine de Mafalda se développe et prend toute son ampleur caustique au cours de la lecture.





La famille, comme la société politique, se constitue en un vaste laboratoire d’expérimentation à échelle humaine. En ce sens, Mafalda n’a pas tort, lorsqu’elle explique à son petit frère Guille, en parlant de leurs parents :





« Mais, Guille, sois plus compréhensif, bon sang ! Pense que ces pauvres gens, avant de nous élever, n’ont élevé personne d’autres ! Nous sommes leurs cobayes, on n’y peut rien ! »
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Mafalda, Tome 3 : Mafalda revient

Mafalda s’étoffe d’une foule de jeunes amis aussi monomaniaques et innocemment cyniques qu’elle pour mieux nuancer son point de vue. Rescapés du régime capitaliste et rescapés du régime communiste ne font plus qu’un. La seule vraie bataille qui compte est celle que se livre le monde imaginaire des enfants et le monde tristement réaliste et désenchanté des adultes. Quino immortalise l’instant rare qui s’échelonne d’un statut à l’autre. Mafalda revient : espérons qu’elle durera encore longtemps.
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Qui est le chef ?

Pour ma BD de la semaine, les petits dessins du chef Quino, quelques traits à saveur politique, militaire ou économique.



Caricatures de chefs, mais pas du tout dans la cuisine, plutôt dans la vie courante, parfois celles de dictatures où il vaut mieux se taire que de poser des questions, où il vaut mieux entrer dans les moules carrés, même lorsqu’on aimerait mieux faire des ronds…



Toutes en noir et blanc, certaines pages ne comportent qu’un seul dessin, une planche pleine de petits détails, alors que d’autres sont faites d’une dizaine de petites cases.



Certains textes sont dignes de citations, alors que plusieurs cases ne comportent aucun texte, mais n’en sont pas moins parlantes.



Un bon Quino, pour sourire un peu des travers de la société.

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Mafalda, Tome 2 : Encore Mafalda

Mafalda découvre l’altérité féminine à travers Susanita. Le duel entre les robes et la culture reste encore équitable et bon enfant mais laisse percevoir la tentation de la réaction d’une part, et la tentation du progrès social d’autre part.





Mafalda découvre la mer, la plage, le sable et ses coquillages « Esso », mais elle découvre surtout le Soleil et ses vertus géniales –ce même soleil qui a contaminé de ses rayons Pasteur, Shakespeare et Bach.





Mafalda fête ses six ans et doit rentrer à l’école. Les institutrices ne lui apprennent heureusement pas l’amour de la soupe mais ne lui apprennent pas non plus à lire le journal pour découvrir les derniers retentissements de Nixon ou de Fidel Castro. Si vous avez un enfant, dispensez-le d’école une journée et faites-lui lire ce Mafalda hautement plus stimulant.

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... Pas mal et vous ?

Série de courtes histoires en noir et blanc, souvent sans paroles, une suite de situations incongrues, de gags mêlant fantastique, poésie et ridicule, l’humour de Quino et plein de légèreté, il se savoure tout en douceur et nous offre quelques sourire, pas vraiment d’hilarité, mais juste du bonheur, et c’est bon.
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Mafalda, tome 1

Quand on n’a pas le moral, rien de tel que de se faire prescrire des bédés drôles.



Pas besoin d’aller chez le dealer de bédés du coin, j’ai toute ma pharmacopée à la maison, je n’ai qu’à tendre le bras.



Choix toujours difficile lorsqu’on ne possède beaucoup, mais puisque je voulais mettre à l’honneur une série oubliée de ma mémoire, j’ai pris un Mafalda (l’abus de Mafalda ne nuit pas).



Depuis le temps que je n’en avais pas lu un… Honte à moi.



Cette petite fille impertinente et plus éveillée que nous l’étions à son âge, je l’avais découverte à la bilio publique (j’étais jeune), mais je n’avais jamais compris le sens profond puisque je ne connaissais pas la situation politique traversée par l’Argentine à cette époque-là.



N’allez pas croire que je n’avais pas ri ! Je m’étais bien bidonnée avec les gags que j’avais pris au premier degré, sans voir ce qu’ils visaient réellement.



Heureusement que j’ai grandi, appris en lisant des romans se déroulant en Argentine et maintenant, je vois les messages cachés dans les strips.



Je ris toujours mais le rire est grinçant tant l’auteur a réussi, sous le couvert d’une adorable petite fille, à nous parler de politique, de capitalisme, de censure, de la place de la femme, de la guerre du Vietnam…



Avec quatre images formant le stip, Quino – tout comme Schulz avec ses Peanuts -arrive à nous développer une petite histoire, à faire passer ses réflexions, sans oublier de nous faire rire avec la chute.



Les gags sont indépendants les uns des autres, mais il y a un fil rouge et un petit rappel des épisodes précédents dans les phylactères, comme pour l’épisode de la télé.



Les dessins des décors sont expurgés des détails inutiles, les plans arrières sont d’une couleur unie durant tout le strip et les dessins ne sont pas exceptionnels, mais reconnaissables entre mille.



Dans un comic stip, faut aller à l’essentiel et ici, le plus intéressant se trouve dans les dialogues et les réflexions pertinentes de notre petite fille qui sont toujours d’actualité alors que nous sommes en 2020 (Mafalda a commencé ses réflexions en 1964 !).



Si Martine est devenue has been, Mafalda ne le sera jamais. Ses réflexions sont toujours terriblement d’actualité, sa vision du monde toujours aussi acérée, lucide, sans concession.



Drôle, mais ça fait grincer les dents quand on lit entre les lignes…


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Mafalda, Tome 4 : La bande à Mafalda

Faut-il vraiment présenter Mafalda, petite fille très éveillée ? Elle aime les Beatles et la Panthère rose, mais elle est bien préoccupée par la menace nucléaire et la guerre froide. Et ses amis ne sont pas plus sereins. « C’est bien ce que je te disais Miguelito. Ce vaccin protège contre la polio, mais pas contre le communisme. / Dommage ! J’aurais bien aimé faire un doublé. » (p. 4) Manolito, Susanita, Felipe, Mafalda et tous les autres sont d’adorables petits bonshommes qui ont de grandes interrogations politiques, sociales et économiques, ce qui est loin d’être de leur âge. « J’ai beaucoup pensé au rôle de l’homme dans le monde et je suis arrivée à la conclusion qu’un rôle ne vaut rien si la pièce est mauvaise. » (p. 9)



L’humour présent dans ces strips naît du décalage entre les inquiétudes exprimées et la maturité improbable de gamins qui feraient mieux d’aller jouer au ballon. Comme Calvin et Hobbes, les bandes dessinées mettant en scène Mafalda expriment un désespoir tout à fait comique et grinçant. « Maman ? / Qu’est-ce qu’il y a ? / Rien. Je voulais seulement m’assurer qu’il y a encore un joli mot qui sert à quelque chose. » (p. 45) Et à l’instar du petit garçon avec son tigre en peluche, Mafalda a des parents qui sont souvent dépassés par la maturité de leur enfant. « Papa, si on trouve les petits bébés sous les choux, ça veut dire que j’ai eu une origine végétale ? / Je peux te dire seulement que tu es mon chou. / Tu te débrouilles pas mal, tu sais ? » (p. 46)



De temps à autre, un album de Mafalda rend le monde un peu gris !

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Mafalda, l'intégrale

Ah Mafalda, gentille petite Mafalda. C’est toi qui as provoqué mes premiers fous rires en espagnol …

Je n’ai donc pas hésité, maintenant que je me remets à l’espagnol, à me procurer, dans la langue originale ce qui pour moi est la quintessence de la bande dessinée dans la langue de Cervantès (je sais, je suis bien inculte). Je l’ai lu à petites doses, mais de bout en bout. J’y ai retrouvé des bandes que j’avais étudiées en classe, et j’en ai découvert plein d’autres, qui m’ont bien fait rire, qu’il soit question de politique, de condition de la femme, ou bien de soupe !

Dessinées entre 1964 et 1973, certaines de ces bandes sont aujourd’hui un peu dépassées : les blocs Est et Ouest se sont désagrégés, la situation de l’Argentine n’est plus la même, mais elles continuent à fleurer bon, ces réflexions ingénues d’une petite gamine haute comme trois pommes, même quand elles ont un arrière-goût de nostalgie.

Cette lecture exhaustive m’a aussi permis de connaître mieux certains des amis de Mafalda, car dans certaines bandes, celle-ci n’a pas le fin mot de l’histoire, voire elle n’est même pas présente. L’imagination de Felipe est rafraîchissante et, surtout, mon préféré peut-être, le cynisme hédoniste de Miguelito et son aplomb m’ont régalée. Et n’oublions pas Bureaucratie, la tortue de Mafalda (pas besoin d’expliquer pourquoi, si ?).

Quino a arrêté la publication des histoires de Mafalda en 1973, pour se consacrer à d’autres dessins, avec notamment une dénonciation de la pollution galopante qui donne lieu à des dessins qui font rire jaune, mais dont le message porte. Nous ne saurons donc jamais quelle adolescente insupportable Mafalda serait devenue !
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Mafalda, Tome 4 : La bande à Mafalda

Un coup de barre ? Mafalda et ça repart !



Ou pas, parce que si l’on rit des réflexions de la gamine, vu leur pertinence, même à l’heure actuelle, c’est parfois plus des piques qu’autre chose.



Non, non, rien n’a changé !



Mafalda était déjà éclairée à l’époque et depuis, les problèmes sont toujours les mêmes, notamment avec les risques nucléaires puisque nous sommes en pleine Guerre Froide.



Ses amis ajoutent du piment à ses réflexions, à sa vie. Le blond Miguelito, avec ses cheveux en bataille, ses envies d’être trompettiste, ses réflexions pleines de bon sens et sa mère qui lui crie dessus. L’orgueil ne quitte jamais Susanita, qui ne rêve que de mariage, d’enfants, de richesse, le tout en étant égoïste, bien entendu.



Le capitaliste est toujours Manolito. Il parle business, fait de la pub pour l’épicerie de son père, déteste les Beatles et n’est pas intelligent. Le rêveur, c’est Felipe, qui aime se déguiser en cow-boys et faire des mots croisés.



Comme les enfants, ils aiment les vacances, pleurent à la rentrée des classes, n’aiment pas l’école, la soupe, écoutent les disques des Beatles (sauf Manolito), jouent au parc et parlent du monde, du quartier, de leurs rêves d’adultes ou de gosses.



Ils abordent aussi la politique, la société, l’économie. Du haut de leur âge (5 ou 6 ans), ils sont totalement décalés et on aurait presque envie de leur dire de jouer sans s’inquiéter de la santé du Monde, qu’il sera temps pour eux de faire du mauvais sang une fois adulte.



Lire un album de Mafalda, c’est faire un bon dans le temps. Le petit goût rétro qui s’échappe des gags a tout de même encore un goût de présent, comme s’ils étaient intemporels.



Le Monde et l’Homme ne changent pas, Mafalda est donc toujours aussi pertinente, toujours aussi lucide, caustique, de nos jours, qu’elle ne l’était à son époque (1964 à 1973 pour l’Argentine).



Un plaisir à lire, mais les adultes comprendront mieux que les jeunes enfants…


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Laissez-moi imaginer

Quelques traits de la plume magique de Quino, l’imagination peut s’envoler…



Des paradoxes visuels qui amusent ou qui intriguent…



De belles images, mais sans paroles, sans possibilité de citation…



Un album moins percutant que « Qui est le chef ? » et peut-être moins drôle que « Mafalda », mais comme pour Dumbo le petit éléphant, après avoir laissé tomber la plume magique, l’imagination peut continuer à voler…

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Mafalda, Tome 4 : La bande à Mafalda

Je ne suis pas une grande amatrice de bande dessinée, mais dès que j’ai eu un album de Mafalda dans les mains, j’ai accroché de suite. J’aime beaucoup lire les aventures de cette petite fille et de ses potes, Susanita, Félipe, Miguelito et Manolito. J’adore les vannes qu’ils s’envoient parfois et leurs réflexions sur le monde des années 60-70. Car même si Mafalda a un demi-siècle et que Quino a commencé cette série de BD dans un contexte particulier (guerre froide notamment), nombre de faits relatés dans ces albums (le nucléaire, la pauvreté, les tensions entre l’est et l’ouest, etc.) sont encore d’actualité. Et il y a toujours beaucoup d’humour avec Quino, même si le tout est fait pour faire réfléchir le lecteur. A noter que le décalage entre certaines scènes où les enfants se comportent comme des enfants de leur âge (quand ils jouent ou quand Susanita se moque de Miguelito et de ses cheveux) et d’autres où ils philosophent est très drôle. Encore cinq étoiles, donc, pour ce tome 4. Et pour moi, l’aventure Mafalda va continuer !
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Quino - 60 ans d'humour

Ce qui me plaît chez Quino, c'est bien sûr son esprit critique sur le Monde, mais aussi sa précision. Chaque dessin est une mine d'or de petits détails dans chaque coin. Ce qui pour le coup est parfois lourd sur certains petits dessins, les cases sont encombrées et la lecture est moins fluide. Je pense qu'il est préférable pour cela de le lire en plusieurs fois et non pas à la suite, pour mieux le saisir. Ces dessins sont modernes par rapport à son époque, puisque très actuel aujourd'hui. Il a comme une mesure d'avance.
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Mafalda, Tome 12 : Il était une fois Mafalda

Quand j'ai découvert cette petite fille issue de la dictature argentine, je n'ai jamais pu m'en détacher. Tout l'art de Quino est de nous présenter à travers la vie de cette famille de la classe moyenne les difficultés du quotidien. les plus forts moment sont, je crois, les rencontres entre Mafalda et ses amis, qui, sous le couvert de jeux d'enfants, dénoncent les difficultés de la vie des adultes.

Quino exprime cela en douceur, sans aucune animosité. mais tout est là, tout est dit !
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Manger, quelle aventure !

Un recueil d'humour sur la gastronomie, les salles de restaurant, tout en finesse, en légèreté, comme le dessin de Quino, simple et poétique. Le livre de Quino est comme les bon petit plats, fait de dosages savants et de petites pointes d'assaisonnement, parfois politique, juste ce qu'il faut.
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Mafalda, Tome 4 : La bande à Mafalda

Comme son titre l'indique, ce cinquième album des aventures de Mafalda est consacré à sa bande d'amis, mais pas seulement...



La variété est au rendez-vous, même si les gags privilégient davantage le petit groupe de jeunes qui côtoie Mafalda. Q'il s'agit de jeux, de la fête des mères, de l'approche de la rentrée ou leur quotidien, ces thématiques sont habilement présentées.



Pour assurer un peu de diversité, d'autres idées sont également exploitées : l'état du monde, le désarment nucléaire et fort heureusement des événements tels que les vacances ou les fêtes de fin d'année. Tout cela nous donne un album d'une richesse rare pour un album de ce type.



Les dessins ne sont ni simplistes, ni complexes mais dans un agréable entre-deux. Il est toutefois un peu dommage que l'on ne puisse pas davantage en profiter tant le texte prend le pas sur l'image. Une preuve de plus que Quino possède un esprit vif et inspiré.



Un très bel album de la série, idéal donc pour apprendre à apprécier les réflexions de notre petite héroïne. Sa lecture devra toutefois être conseillée à un lectorat adulte ou adolescent : le jeux de mots et traits d'esprits sont assez complexes.
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Mafalda, tome 1

N'ayant de Quino que le souvenir de comics strip de mon enfance (à savoir la bouille ronde de petite brune aux robes colorés), je n'aurai pas pu me souvenir (même si je l'avais voulu) de la portée et du second degré de son humour. Tendre, caustique, intelligent, irrévérencieux, impertinent, politiquement incorrect, je me suis vraiment régalée avec ce premier tome. Les histoires se suivent mais chaque ligne a sa chute. Tantôt blague mignonette d'écolier, beaucoup plus souvent facétie apolitique, pacifiste, philosophique, singeant les idéologies et les travers d'une société en mutation.

Quino aborde bien de thèmes et posent les questions qui fâchent, celles que tout le monde se pose tout bas. Très agréable à lire, actuel et corrosif en gardant la douceur enfantine. Un premier tome qui donne envie de lire les suivants.
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