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Critiques de Raule (212)
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Vies à contre-jour

Elles s'appellent Laura, Mary, Emma, Susana ou encore Rocio...Elles sont gravées dans la mémoire des hommes , elles occupent une place à part dans leur cœur. Elles sont là, parfois omniprésentes ou obsédantes. Changeantes, fières, troublantes, fragiles, malheureuses, aimantes ou amantes... Elles aiment l'amour, elles aiment aimer et être aimées...



Des années avant la série Jazz Maynard, le duo espagnol, Raule et Roger Ibàñez, sévissait déjà dans les colonnes de certaines revues. Divisé en deux parties, Amores Muertos (Amours mortes) et Cabos sueltos (Morceaux épars), initialement publié dans différents magazines à quelques années d'intervalle, ce recueil de nouvelles aborde divers thèmes tels que l'amour, l'absence ou encore l'Autre. De courtes nouvelles, allant de 2 à 8 pages, intenses, émouvantes, surprenantes, sensuelles, d'une grande justesse et précision. Raule réussit parfaitement, de par la puissance et la subtilité de ses scénarii, à nous plonger dans ces instants de vie. Graphiquement, le trait anguleux, les couleurs sombres et le jeu d'ombre et de lumière de Roger Ibàñez apportent à la fois douceur et puissance à ces courtes histoires.
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Arthus Trivium, tome 4 : Armée invisible

Confus, c'est l'adjectif que j'emploierai pour qualifier ce quatrième tome. Cela part dans tous les sens et rend le propos incompréhensible, encore une fois, les dessins et la colorisation sont superbes mais cette série qui avait bien débuté tourne au burlesque...mené trois histoires à la fois c'est trop!!!

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Jazz Maynard, tome 7 : Live in Barcelona

Au Cave Canem, Jazz joue devant son ami, Teo, et Mr Ricardo, tout surpris de voir entre les mains du musicien la trompette de Chet Baker. Si ces derniers ont bien reconnu tous les morceaux, seul le dernier leur a échappé. Jazz n'est pas peu fier car celui-ci figurera parmi d'autres compositions de son premier album. Les trois amis trinquent alors à cette très bonne nouvelle. Alors que Jazz a rendez-vous à dîner chez Lucia, Teo, lui, s'en va rejoindre quelques amis, dont Judas, pour un poker. C'est là que le drame se joue lorsque des braqueurs font irruption, mettant en joue tout le monde et allant jusqu'à tirer sur oncle Raimundo. Jazz, Teo et Judas, devant beaucoup à Raimundo, n'ont alors qu'une idée en tête : le venger...



Raule et Roger remettent en scène Jazz Maynard pour un septième et dernier volet dans les rues de Barcelone, dans le quartier d'El Raval, là où tout a commencé. Si celui-ci a pour trame principale la traque de ces braqueurs, l'auteur nous en dévoile aussi beaucoup plus sur Jazz Maynard, sur son passé, sur les raisons de sa fuite des années auparavant, la mort de ses parents mais aussi sur les liens très forts qui le nouent à la musique et ses deux amis d'enfance, Teo et Judas. Un choix crucial s'impose ici à Jazz : venger l'oncle Raimundo (et par là même décevoir Lucia) ou poursuivre sa route dans la musique. L'on est triste finalement de quitter Jazz Maynard, un autre tour de piste aurait été le bienvenu ! Graphiquement, Roger nous offre une fois de plus de magnifiques planches, la plupart sombres, aux visages et décors très détaillés.

Un album qui clôt une série particulièrement originale...
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Jazz Maynard, tome 7 : Live in Barcelona

Le Jazz est de retour.

Et quand le Jazz est là, ben la java...



Que choisiriez-vous entre une vengeance cinglante et une retraite de l'arène instamment quémandée par votre dulcinée ?



Ils ont tué l'Oncle Raimundo.

Ils n'auraient pas dû.

Judas et Teo, ses deux potes d'enfance, ne jurent que par la loi du Talion.

Jazz y répondra-t-il malgré un concert en préparation et madame qui fait les gros yeux ?



Toujours aussi efficace visuellement, cet opus en appelant déjà un autre se lit d'une traite sur l'air de "ça n'était pas ma guerre, colonel, je suis juste là pour nettoyer la merde", le regard bovin en moins.



C'est rythmé, violent et magistralement crayonné mais non exempt d'une certaine psychologie de bon aloi histoire de ne pas taper dans le bourrin fini.



Vivement la suite !

Ah, non, l'on me susurre que ce tome se terminant en eau de boudin ferait office d'ultime baroud musical.

Pas bien.
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Jazz Maynard, tome 6 : Trois corbeaux

Toujours à la recherche de l'Oeil doré, les choses se compliquent pour ce duo de cambrioleurs. Alors qu'il surveillait Ingólfur Askjar, leader d'un groupuscule suprémaciste de l'identité islandaise et, accessoirement, en possession de l'Oeil doré, Teo se fait rapidement repérer. Embarqué manu militari par les sbires de l'homme d'affaires, c'est sous la menace de coups qu'on lui suggère de coopérer. Encaissant sans rien dire, le jeune homme peine malheureusement à lutter lorsqu'on lui injecte du thiopental sodique... Jazz Maynard, de son côté, met tout en œuvre pour sauver son ami de cette situation...



Sous le soleil froid de Reykjavík, notre duo de cambrioleurs barcelonnais est en bien mauvaise posture. Les coups pleuvent, les ennemis tombent sous les balles et entre deux règlements de comptes, Raule revient sur le passé de Jazz, notamment lorsqu'il apprenait aux côtés de Sam et de son père. Des flashbacks subtils mettant en lumière la haine aujourd'hui ressentie entre les deux frères d'adoption. De révélations en explications en passant par des bastons, l'auteur termine cette épopée islandaise sur des chapeaux de roue. Une épopée de haute voltige qui ne manque pas de rythme. Graphiquement, Roger Ibàñez nous offre, une fois de plus, des planches très travaillées avec de nombreuses scènes d'actions. Un coup de crayon atypique et tout en finesse, des visages expressifs et une colorisation souvent bichromique.

Il nous tarde de retrouver nos deux héros à Barcelone...
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Jazz Maynard, tome 5 : Blood, Jazz and Tears

Jazz Maynard et son ami, Teo, débarquent en Islande, à l'aéroport de Reykjavík. Dans le taxi qui les mène à l'église Hallgrímskirk Ja, ils ne voient ni l'attroupement de policiers autour d'un arbre ni cet homme, suspendu à un arbre, les bras ballants. À l'église, Diana remet à Jazz une mallette contenant les clés de la planque, l'argent et les téléphones portables. Ils sont fins prêts pour leur mission : dérober l'Oeil doré, un objet sacré iranien hautement convoité. Après avoir déposé leurs valises dans leur chambre d'hôtel, les deux amis vont manger un morceau. Alors qu'ils pensaient profiter un peu de leur soirée, ils se font "chahuter" par trois molosses et ça finit en bagarre ! Dommage pour Jazz qui comptait mener cette mission dans la plus grande discrétion. Le lendemain, Jazz est étonné d'apprendre que le chef de la sécurité du gars qui détient l'Oeil doré n'est autre que Max, un homme qu'il n'a pas revu depuis des années et qu'il considère comme son frère...



Le duo espagnol Raule et Roger Ibàñez nous offre, après une quadrilogie espagnole, un dyptique islandais. Après avoir traversé les rues mal famées de Barcelone, l'on retrouve Jazz Maynard et son ami, Teo, arpentant les ruelles de Reykjavík afin de retrouver ce fameux Oeil doré. Raul, après six ans d'absence, remet sur le devant de la scène Jazz Maynard. Six ans d'absence et l'auteur n'a rien perdu de son allant : l'action et les rebondissements ne manquent pas. Il tisse petitement sa toile en parsemant ici et là quelques indices tels le passé de notre héros à New-York, le lien qui l'unit à Max, les raisons pour lesquelles l'on retrouve des cadavres de noirs... Un scénario enlevé et dynamique, quelques touches d'humour et c'est un plaisir de retrouver notre gentleman cambrioleur d'autant que Roger Ibàñez nous offre de superbes planches, que ce soit les scènes d'action ou d'ambiance, au trait élégant. Sa palette de couleurs, du bleu nuit au vert d'eau, nous plonge dans des atmosphères différentes.
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Jazz Maynard - Intégrale, tome 1 (1-3)

Ligotés dos à dos, un coup de poing bien placé par un molosse américain, un filet de sang sur le menton, Téo et son ami Jazz sont en bien mauvaise posture. Ce n'est pas ainsi qu'ils avaient envisagé leurs retrouvailles...

Deux heures plus tôt. Exilé aux Etas-Unis depuis une dizaine d'années, c'est non sans une certaine nostalgie que le jeune homme arpente les rues de Barcelone avec sa sœur, Laura. Tandis que cette dernière lui propose de rentrer avec elle chez leurs grands-parents, il décline l'offre et préfère s'engouffrer dans les venelles du quartier malfamé d'El Raval qu'il connait par coeur. Aussi, lorsqu'il se trouve devant un bar qui a changé de nom, il demande à la mendiante, assise à ses pieds, le nom du nouveau propiétaire. "Judas", lui répond-elle, le nouveau patron d'El Raval qui semble avoir la mainmise sur tout Barcelone. La musique le pénètre aussitôt les portes franchies. Il demande au barman s'il a un poste à lui proposer. Après une réponse négative, il emprunte quand même l'instrument d'un musicien et commence à jouer. Lorsque la patronne l'entend, elle l'embauche sur le champ. Mais une voix bien connue lui parvient aux oreilles. Au fond de la salle, son ami Téo sirote un verre. Jazz lui explique alors la cause de son retour. Trois jours avant, il avait reçu une lettre de sa sœur partie le retrouver aux Etats-Unis. Celle-ci prise dans les filets de mafieux l'a alors appelé au secours...



Le duo espagnol Raule et Roger Ibàñez nous entraîne dans les rues de Barcelone où règnent la corruption, la prostitution, la vengeance, la trahison et la violence et nous offre un polar noir, musclé et explosif aux notes musicales. Ponctué de nombreux flashbacks mettant en lumière les raisons pour lesquelles Jazz est revenu sur les traces de son passé et comment les deux amis se retrouvent pris dans une tourbillonnante chasse à l'homme, ce récit au scénario diablement efficace ne subit aucun temps mort, les scènes de bagarre se succédant et les têtes tombant à coups de sabre. L'on ne s'ennuie pas un seul instant dans cette trilogie barcelonaise époustouflante. Les couleurs sombres, le trait anguleux et vif et la mise en page dynamique, notamment toutes ces scènes de combat, siéent parfaitement à cette ambiance noire.



Jazz Maynard... une rencontre époustouflante!
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Jazz Maynard, tome 1 : Home Sweet Home

Surtout ne pas se fier à la couverture tristos puis s'imaginer avoir affaire à l'anthologie du jazz à travers l'histoire en douze volumes.



Non, Jazz Maynard ne devrait que vous inspirer joie, bonheur et félicité.



S'il manie en virtuose le cuivre, il est un art qu'il pratique bien plus régulièrement ces temps-ci, la grosse baston en milieu urbain.



Exilé volontaire au pays de l'Oncle Sam depuis une bonne décennie, se soucier de sa famille barcelonaise semble être la dernière de ses priorités.

Loin des yeux, loin du coeur...

Une lettre, une simple lettre de sa soeur venue le rejoindre et l'implorant de venir la tirer du merdier dans lequel elle s'est fourrée et c'est une toute autre partition que l'ami Jazz va désormais délivrer avec un entrain des plus revigorants.

Une partition majoritairement rouge grenat écrite avec force coups de pieds latéraux double vrille smatchée dans tout faciès potentiellement hostile assortie de bastos gros calibre généreusement distribuées sur toute cible à portée de radar.

Faut dire qu'avec ses faux airs de dilettante dégingandé, Jazz est une véritable machine de guerre. Fallait pas toucher à la famille...



Un premier tome qui se lit tout seul.

Pêchu, graphiquement abouti, cet Home Sweet Home déroule à un train d'enfer.

Assorti de nombreux flashbacks qui ne parasitent en rien cette ode à la vengeance sur fond de prostitution, ce récit ne possède qu'un défaut majeur, celui de vous frustrer au plus haut point une fois la dernière planche dévorée !



Plaisir total lorsque Jazz ouvre le bal !
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Jazz Maynard, tome 4 : Sans espoir

Dans cette venelle bruyante et grouillante s'échappe des notes de musique qui laissent sans voix et admiratifs les quelques clients du bar-concert. Les notes flottent dans l'air, envoutantes. La magie opère entre ce jeune trompettiste et le public. Jazz Maynard a laissé tomber les combines et officie désormais dans ce café-concert d'El Raval. Aussitôt le concert terminé, une jeune fille, Diana, venue de la Nouvelle-Angleterre avec son père, se jette à son cou. Celui-ci veut, en effet, lui proposer une affaire importante à savoir retrouver l'oeil doré, une prothèse oculaire de plus de 3000 ans volée à Téhéran il y a un an. Jazz refuse de suite sa proposition, non sans avoir au préalable, pris sa carte de visite...

Toujours dans les affaires, Téo, quant à lui, est dans de sales draps. Il doit, en effet, beaucoup de fric à un certain Caligula qui a la mainmise sur El Raval maintenant que Judas Melchiot croupit en prison...



L'on retrouve avec plaisir Jazz Maynard dans ce quatrième volet. Bien qu'il s'est juré de laisser tomber les combines en tous genres, il sera bien vite rattrappé par ses démons et son passé. L'on retrouve Judas et Téo, les deux "amis" de Jazz, tandis que l'un faut un séjour derrière les barreaux, l'autre sera aux prises avec un mafieux. Raule nous plonge à nouveau dans les rues mal famées de Barcelone. Après la trilogie de haute voltige, l'on a droit à un nouvel opus des aventures de Jazz. Le trait fin et dynamique de Roger Ibàñez se veut de plus en plus charmant et précis. Les couleurs sombres, dans les tons marron et orange, apportent une certaine densité et noirceur au scénario.



Jazz Maynard et quelques notes de musique...
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Jazz Maynard, tome 1 : Home Sweet Home

J'ai emprunté cette BD à la bibliothèque du fait de son graphisme très attirant. Je ne parle pas de la couverture qui est des plus tristounette. Mis à part la trompette fort bien dessinée.

Après un exil volontaire d'une dizaine d'années aux Etats Unis, Maynard revient à Barcelone, El Raval, quartier de son enfance.

De même ce retour aux sources n'est pas innocent, il a eu maille à partir avec quelques gros bras américains qui en voulaient à sa soeur et sa soeur pour Maynard c'est sacré.

Il n'aura pas laissé que des bons souvenirs là-bas. Ici, non plus, les durs ayant la vengeance dans le sang.

Je m'attendais à un album pur jazz façon Miles Davis ou Satchmo, ou bien un jeunot bourré de talent, une histoire jazzie, bref de la musique avec un surdoué, mais que nenni, on est, plutôt, chez les moines de Shaolin, bourre-pifs, gifles et autres coups de pieds dans la figure que dans les croches et la clef de sol.

C'est qu'il est cachottier le Maynard...

Le scénario est très léger, la traduction pas terrible mais pourquoi pas d'autant que le graphisme est une pure merveille. Les scènes de combat comme si vous y étiez tellement c'est bien dessiné, les couleurs chaudes à souhait dont le fond s'adapte à l'ambiance du moment de l'histoire, des personnages d'une réalité surprenante compte tenu que l'on frôle, quand même, la caricature. Le trait est égal, toujours.

Quant à Barcelone, le jour, la nuit (humm!), les quartiers, du pur sucre, je ne vous dis que ça...

A suivre!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Jazz Maynard, tome 5 : Blood, Jazz and Tears

Wahou..!! Le tome 5 nous promène en Islande et ça déménage. Je pensais que seule l'Espagne pouvait donner chaud, l'Islande aussi manifestement. Toujours sur un air de Chet Baker et des dessins splendides (je trouve les yeux des enfants magnifiques, très expressifs à chaque fois).

Jazz a repris du service, fini la trompette et retour du gentleman cambrioleur (enfin j’ai eu quelques informations sur la jeunesse à New York de Jazz !) Maintenant il doit voler L’oeil doré, mais il a demandé à Téo, son vieux pote d’El Raval de l’accompagner pour l’aider. Téo veut lui montrer qu’il lui est reconnaissant de cette confiance. C’est là que tout part en vrille, « How deep is the ocean ? ». Les personnages et le scénario sont bien pensés, et les rebondissements surprenants. Le fait d’utiliser quelques couleurs par planche en assurant un découpage des scènes me plaît toujours autant.

Vivement la suite...
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Jazz Maynard, tome 3 : Envers et contre tout

"Sais-tu déjà combien de temps tu vas rester à El Raval ?"

Je me le demande aussi Jazz.

"Tu es un cambrioleur hors pair, un trompettiste du tonnerre, tu dégaines et tu te bats comme un dieu", mais...

Tout est pourri dans ce quartier. Combien de temps vas-tu tenir dans cet enfer ? Je sais que tu es venu pour retrouver ta famille et tes amis d'enfance mais tu le constates, tout est moche. Les politiques sont véreux, la mafia gangrène tout et malgré les efforts de Lucia, devenue journaliste, pour dénoncer les magouilles, tout n'est que violence. Que viens-tu faire exactement ?

Ce troisième tome assure une bonne progression dans l'histoire et maintient le suspens pour donner une forte envie de lire la suite de cette série. Les dessins sont toujours dans les mêmes tons avec pour ligne directrice, très peu de couleurs par séquences. Lecture très agréable.
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Jazz Maynard, tome 4 : Sans espoir

Lire ce tome en écoutant Chet Baker sur My Ideal et c'est le top (même si j'ai une préférence pour Almost Blue). El Raval part toujours a vau-l'eau, mais Jazz quand il joue de la trompette... sauf que Téo son meilleur ami est dans les embrouilles. Alors Jazz s'énerve, d'autant que le quartier est repris sous la coupe d'un chien fou. Des scènes à couper le souffle, les coups pleuvent et Jazz... et ben Jazz, t'as raté ton rencard ! C'est balot.
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Jazz Maynard, tome 2 : Mélodie d'El Raval

Jazz Maynard, toujours aussi Rock !



Hier...

Jazz, Teo et Judas. Trois gamins inséparables qui avaient de l'or dans les doigts, mimines dont ils se servaient essentiellement pour carotter tout ce qui avait de la valeur à leurs yeux de mômes.



Aujourd'hui...

Le trio a explosé. Judas a trahi - encore ! -, en préférant mettre ses talents au profit de l'organisation du crime et ainsi assurer ses perspectives d'avenir.



C'est sous ses ordres que nous retrouvons Jazz et Teo.

Mission du jour, dévaliser une maison ultra-sécurisée qui compte bien plus de porte-flingues que de versions remastérisées de l'Hymne à l'Amour d'une certaine Piaf.



Et là, vous vous dites, enfin vous devriez, mais c'est pas possib' ça, ça pue le traquenard à plein tarin !

Pas faux. Seulement voilà, ce serait faire injure à notre héros qui en matière de matraquage de pif, décrochage de mâchoire, pétage de dents, voire plus si affinité, n'est jamais le dernier à la distribution.



Le trait me botte toujours autant.

Un album où tendresse et violence exacerbée se taillent la part du lion.

L'on en apprend un peu plus sur notre héros qui, entre deux bastons régulières, se fend de flashbacks nostalgiques qu'on ne lui soupçonnait point.

Il y aurait donc un p'tit coeur qui bat dans cette machine à pains.



Deuxième coup de semonce, une partition au style irréprochable et à la rythmique infaillible.

Se dévore plus qu'il ne se lit.

La Mélodie d'El Raval, trop d'la balle !
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Isabellae, tome 1 : L'Homme nuit

Dans le Japon du XIIe siècle, une jeune fille rousse accompagnée du fantôme de son père arpente le pays afin de retrouver sa petite sœur, disparue suite à la mort de leur mère dont elle juge son aîné responsable. Après des années d'errances et de recherches, là voilà enfin près du but, mais les retrouvailles ne s'annoncent pas très chaleureuses. Et si cette rencontre tant attendue entre les deux sœurs ne pouvait se conclure que par la mort de l'une ou de l'autre ? Les Espagnols Raule et Gabor signent avec « Isabellae » une bande dessinée originale mettant en scène une héroïne peu ordinaire. Chasseuse de prime gagnant sa vie à la pointe de son sabre, la jeune fille se révèle vite pleine de ressources et parfaitement apte à affronter tous les obstacles qui encombreraient sa route, qu'il s'agisse de hordes de brigands ou de meutes de loups. Ses compagnons de route sont eux aussi peu banals, du voleur séduisant et arrogant mais plein d'humour au jeune garçon un peu naïf partagé entre son désir de devenir le disciple d'un maître bouddhiste et sa soif d'aventures.



L'univers mis en scène par les deux artistes ne manque également pas d'intérêt et n'hésite pas à emprunter quelques éléments à la fantasy. Rien à redire non plus du côté de l'intrigue qui nous en dévoile assez pour comprendre les enjeux pour chacun des personnages, tout en nous en cachant suffisamment pour nous donner envie de poursuivre notre lecture avec le deuxième opus. Alternant efficacement scènes d'action et moments plus intimistes nous en apprenant davantage sur la personnalité de chacun des personnages, le scénario ne laisse pas un moment de répit au lecteur qui assiste avec humour à la constitution de ce groupe pour le moins hétéroclite, et apprend avec gravité les tragiques événements qui frappèrent Isabellae et sa famille. Les graphismes sont pour leur part très réussis, notamment lorsqu'il est question de mettre en scène les nombreux combats opposant divers adversaires à notre belle héroïne à la splendide et peu courante chevelure rousse.



Un premier tome très convaincant mettant en scène une jeune fille forte et indépendante tentant désespérément d'apaiser sa culpabilité en se confrontant à son passé. Le pari est donc réussi pour Raule et Gabor qui nous offrent avec « Isabellae » une bande dessinée de qualité à l'héroïne et à l'univers surprenants. Une bonne découverte que je m'en vais de ce pas poursuivre avec le second volume au titre évocateur : « Une mer de cadavres ».
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Jazz Maynard, tome 2 : Mélodie d'El Raval

J'aime toujours autant les dessins (et je dirai même que le dessinateur est trop bon car je n'ai pu supporter ceux de la page 13, tellement réalistes que c'en fût une souffrance). L'histoire prend de l'ampleur, dans la continuité du premier tome, les magouilles de politicards, des embrouilles de criminels du quartier d'El Raval et de l'action. Je n'ai pas bien saisi une partie du scénario avec des asiatiques mais peut être aurais-je l'explication dans le tome 3. Il y a un flash back qui explique en partie l'itinéraire de Jazz Téo et Judas, bien venu. le suspens est intact et j'ai envie de connaitre la suite. Donc une bonne BD pour moi car je ne la sens pas s'essouffler. Et j'apprécie le choix des couleurs, des tons toujours ocres de jour ou bleutés de nuit qui collent à cette ambiance où rien n'est évident, clair limpide, mais tout est incertain.
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Jazz Maynard, tome 1 : Home Sweet Home

Une bande dessinée qui arrache. Un graphisme tout en jaune orangé, quelques traces de noir et on sombre avec Jazz Maynard dans une Barcelone où les mauvais coups pleuvent alors même qu'on y retourne pour recommencer à zéro. On cherche le la avec ce trompettiste mais on rencontre des si et c'est la claque. Il connait la chanson Jazz et bat la mesure avec ses poings, en rythme.

J'ai beaucoup apprécié l'univers, les dessins et l'histoire, violente et complexe avec un brin d'humour.
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Jazz Maynard, tome 3 : Envers et contre tout

Mais que nous arrive-t-il Jazz ?

Deux précédents albums magistraux, prélude à un cheminement prometteur entre une série en devenir et son lecteur énamouré et puis là, la ca-catastrophe !

Toute relative la déception mais quand même bien présente, la faute à un vilain graphisme méconnaissable au premier coup d'oeil, au second itou.



Un temps d'adaptation nécessaire, soit environ 2h72 plus tard, je poursuis malgré tout courageusement l'aventure Maynard - oui, il est bel et bien fini le temps où je te donnais du Jazz avec force tapes viriles dans le dos -, escomptant un scénario susceptible de sauver les apparences.



Et double flûte assorti d'un bigre de compet', le scénar' tient la route, faisant regretter un peu plus cette discutable évolution graphique, ressenti subjectif s'il en est.



Envers et Contre Tout vient donc clore finalement de fort belle manière cette trilogie Barcelonaise jouée sur un rythme échevelé, à mille lieues du swing jazzy entrevu en première de couv'.



Les ennemis d'hier ont fait table rase du passé pour se liguer contre la corruption pourrissante et le trafic de mineures qui gangrènent les quartiers Barcelonais.



Action, baston, sujets de fond, le tout se tient admirablement, n'était un graphisme...comment, je ferais comme une légère fixette ? Bien possible mais lorsqu'on y a goûté, on devient méchamment plus exigeant...



Pas le meilleur mais passer à côté serait se priver d'une vraie belle franchise. Avouez que ce serait ballot...



3.5/5



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Isabellae, tome 3 : Filles de Ériu

Ce troisième tome de la série « Isabellae » marque la fin du premier cycle des aventures de notre rousse héroïne au sabre aiguisé. La jeune femme touche enfin au but et se retrouve pour la première fois depuis des années confrontée à celle qu’elle n’a cessé de chercher depuis la mort de ses parents : sa sœur. Les retrouvailles s’annonçaient explosives et de ce côté là on est servi, même si je m’attendais à davantage de la part de la fameuse Suiko, jusqu’à présent seulement entraperçue. On est en tout cas toujours aussi ravi de retrouver Isabellae et ses compagnons de route, bien que ceux-ci ne se soient jamais retrouvés en aussi mauvaise posture. De nouveaux personnages font également leur apparition (ou leur retour) et viennent à leur tour apporter leur talent et leurs spécificités à notre héroïne qui, malgré son caractère un peu revêche, parvient sans mal à rallier de nombreux alliés à sa cause.



Si la quête initiale d’Isabellae prend fin avec ce troisième volume, une autre ne tarde pas à commencer, avec cette fois des enjeux beaucoup plus élevés. Ce n’est plus seulement avec sa famille que la jeune femme doit désormais renouer avec un peuple tout entier, celui que leur mère a laissé derrière elle bien des années plus tôt en se rendant au Japon. Comme on l’avait déjà plus ou moins deviné au cours des albums précédents, Isabellae et sa sœur sont « filles d’Eriu » et une partie de leurs racines se trouvent donc dans une autre île, bien éloignée de leur Japon natale : l’Irlande. Un pays ravagé par les multiples invasions lancées à son encontre et dont les traditions et la culture menacent de s’éteindre pour toujours. Et devinez qui à été choisi pour devenir le fer de lance de la contre-attaque menée par les natifs de l’île ? Voilà qui promet du changement pour les tomes à venir, notamment au niveau du décor…



Une fin de cycle bien maîtrisée dans laquelle le destin de la jeune Isabellae prend de l’ampleur. Raule et Gabor sont parvenus à donner naissance à une héroïne aussi atypique qu’attachante, soutenue par des personnages tout aussi réussis. A quand la suite… ?
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Isabellae, tome 2 : Une mer de cadavres

« Une mer de cadavres »... Avec un titre pareil, on pouvait s'attendre à retrouver tout l'aspect sanglant et dynamique du premier volume, et de ce côté là difficile d'être déçu. On retrouve notre rousse héroïne embarquée à bord d'un navire à la poursuite de sa sœur et toujours entourée de la même équipe hétéroclite : son fantôme de père, un brigand séduisant et vantard et un jeune adolescent avide d'aventures. Ajoutez à cela un capitaine charismatique, un vieil artiste un peu excentrique mais doué de génie et de mystérieux assassins, et vous obtenez un sacré cocktail qui, dans un espace aussi confiné que la cale d'un navire, ne demande qu'à exploser. Sans surprise Raule et Gabor signent là un album à la hauteur du premier dont on retrouve tous les éléments positifs : de l'action, des combats spectaculaires, des secrets progressivement révélés quant au passé des protagonistes, des personnages originaux et une pointe de fantastique pour ajouter du piment à l'ensemble.



Cette fois, la jeune femme n'a jamais été aussi près d'atteindre le but qu'elle s'est fixée depuis la mort de ses deux parents, mais, à l'approche de la victoire, de vieilles peurs refont surface. On poursuit donc ici notre découverte des tourments qui habitent l'âme d'Isabellae en même temps qu'on en apprend un peu plus sur sa fameuse sœur dont il est question depuis le début mais que l'on a jusqu'à présent fait qu’apercevoir. L'héroïne se révèle malgré tout aussi forte que lorsqu'elle traquait seule de dangereux brigands, et, problèmes familiaux ou pas, mieux vaut éviter de se trouver à la pointe de son sabre ! Les éléments relevant de la fantasy sont cette fois un peu plus présents que dans le tome précédent, même si les auteurs continuent de ponctuer leur récit de petites références ici où là concernant le contexte historique de ce Japon du XIIe siècle, notamment concernant les relations du Pays-du-Soleil-Levant avec la Chine. Là encore les choses ne sont toutefois qu'esquissées et nul doute qu'elles prendront davantage d'ampleur dans les tomes à venir.



Un deuxième tome prometteur qui ne fait qu'accentuer la frustration du lecteur qui attend avec impatience d'assister aux retrouvailles entre les deux sœurs qui s'annoncent... musclées. Le tome suivant devrait également nous en apprendre davantage concernant les origines celtiques des deux jeunes filles et de leur mère. Encore de belles aventures en perspective !
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