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3.68/5 (sur 91 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bastia, Corse , le 17/06/1940
Biographie :

Angelo Rinaldi est un romancier et critique littéraire français.

Il a travaillé à Nice-Matin et Paris-Jour comme reporter et chroniqueur judiciaire avant de s'imposer à la fois comme un romancier et comme un critique littéraire à la plume parfois féroce.

Dans le recueil "Service de presse" (1999), apparaissent des thèmes récurrents, en particulier sa croisade pour la pureté de la langue française, son peu d'indulgence envers les auteurs "mode" (Marguerite Duras, Alain Robe-Grillet, Michel Houellebecq, Christine Angot) et son admiration pour certains écrivains trop "rares", qu'il a fait redécouvrir à un public plus large (François Augieras, Marguerite Audoux, Olivier Larronde, Fritz Zorn).

Angelo Rinaldi a travaillé successivement à L'Express, Le Point, Le Nouvel Observateur avant de devenir directeur littéraire du Figaro et responsable du Figaro littéraire jusqu'à sa retraite, en 2005.

Prix Fénéon 1969 pour son premier opus

Il obtient le Prix Femina, en 1971. En 1994, il reçoit le Prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre et se voit élu au premier tour le 21 juin 2001 à l'Académie française (20e fauteuil).

En avril 2007, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

Le 26 janvier 2018 il est initié en franc-maçonnerie dans la loge parisienne "Fraternité-Pasquale Paoli", du Grand Orient de France

Pour Angelo Rinaldi, seule la littérature atténue le pathétique de l'existence en scellant des instants qui retardent le moment fatal où tout bascule dans l'oubli, selon Veronique Hotte.

L'écrivain Salim Jay lui a consacré un ouvrage : "Pour Angelo Rinaldi" (Belles Lettres, 1994).

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Interview radio du 15 novembre 2016. Il a la réputation d’être cruel et sans pitié. Avec les fausses valeurs, assurément, ce qui devient une qualité rare. Et puis pour paraphraser Oscar Wilde, nous pourrions ajouter que la mauvaise réputation est un mythe inventé par les envieux pour expliquer le mystérieux attrait de certaines personnes. Ou pour en citer un autre qu’être la cible des sots constitue un plaisir de fin gourmet. Angelo Rinaldi ressemble de plus en plus à un enfant tout heureux d’avoir fait une bonne farce ou, selon le mot de la Comtesse de Ségur, à “un bon petit diable”. Pour un Angelo, avouez que la chose est amusante. Mais quand je l’ai vu passer une tête à la librairie Tschann, vendredi soir, pour nous dire un petit bonjour à Felicity Lott et moi, pour notre dédicace, je me suis dit que lorsque la générosité se mêle au talent, il n’y a rien de plus beau. Voici son programme : 4 morceaux classiques : - Debussy, Images : Poissons d’or, par Philippe Cassard - Schubert, Lied ”Le pâtre sur le rocher”, par Felicity Lott et l’ensemble Nash - Verdi, Nabuco : “Va pensiero” par le choeur et l’orchestre de la scala de Milan, direction C. Abbado - Schubert, “La Belle Meunière: Des Baches Wiegenlied” par Jonas Kaufmann et Helmut Deutsch 3 madeleines : - Milva, “Caruso” - Edith Piaf, “Je ne regrette rien” - Nat King Cole,”Aquellos ojos verdes”

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je tente ici de tenir la promesse que je me fis à moi-même quand j'avais un urinal entre les jambes, et guère d'autre distraction que de diriger précautionneusement entre les plis des draps, mes pets intimes vers la sortie. Il ne se pouvait pas que je meure sans avoir rien compris. Si j'obtiens un sursis - enfin, un sursis qui en vaille la peine - j'en profiterai pour donner un coup de sonde dans mon passé, me répétais-je chaque matin, quand le médecin entrait dans ma chambre pour s'éberluer que l'embolie pulmonaire qu'il redoutait m'eût accordé un nouveau répit.
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On se croit aimé, et l'on n'est qu'un objet de curiosité. S'en apercevraient-elles jamais, les personnes qui pensaient leur existence assez intéressante pour la raconter à tout venant ?
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C’est ainsi qu’un jour, par hasard, nous nous rappelons tant de visages, tant de choses, mais il n’y a plus personne pour se souvenir de nous, et nous sommes encore vivants.
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Angelo Rinaldi
Peu l'ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli: si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.
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Angelo Rinaldi
LAS dans laquelle Rinaldi demande à Maurice Nadeau son avis sur le manuscrit de son prochain livre, L'Éducation de l'oubli : "Paris, ce 17 octobre 73 Cher ami, Je vous avais annoncé imprudemment, il y a deux semaines, que je partais en vacances, mais si je propose, les puissants de la rue de Berri disposent... J'ai dû rester à Paris pour des raisons professionnelles, et maintenant je préfère attendre votre avis sur mon manuscrit avant d'aller dans un endroit où il y encore du soleil (j'en ai besoin, étant passablement fatigué par ces deux dernières années). Le livre lu, et l'affaire classée, je me reposerai mieux. Pensez à moi. Bien à vous, A. Rinaldi".
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On s'était demandé à qui ou à quoi il avait pensé, ce 21 septembre 1972, en appuyant le canon d'un revolver sur sa tempe. La réponse qui nous parvient aujourd'hui ne nous était pas destinée. Quelque temps avant de passer à l'acte, de franchir en toute tranquillité, la porte de secours localisée depuis sa jeunesse, Montherlant, né en 1896, et qui d'habitude dormait sans faire de rêves, en avait fait un qui l'impressionnait : "Il m'a montré le seul être que j'aie aimé de toute ma vie, et surtout il m'a montré qu'il était le seul ; que les autres n'en avaient été que des caricatures."...

   Montherlant a sa logique ; il en tire un accroissement de sa liberté, un supplément d'audace et le refus des préjugés. L'académicien à qui, selon l'usage du quai de Conti, est revenu au moins une fois l'éloge annuel de la vertu insiste sur les bienfaits et bénéfices de la coucherie conçue à la manière d'un placement à long terme chez un banquier : " Que d'existences heureuses, comblées, ne le doivent qu'à la prostitution de leurs jeunes années." Ni Proust ni Balzac ne prouvent le contraire, et qui prétendrait n'avoir jamais vérifié autour de lui les effets des culbutes sur une carrière serait un hypocrite. Montherlant s'en amuse, comme de tant de choses, et à contempler la société, bien des milieux, la politique et les manèges amoureux, use d'un humour dont on n'a pas souvent imaginé qu'il était l'un de ses traits de caractère. Ici et là, à côté d'un ton NRF à subjonctif pointe même l'impensable : le style d'une traduction du latin qui eût été rechapée par l'inspecteur Bérurier. Et le livre, qui n'était pas voulu, et que nous avons à présent entre les mains, si on le place dans l'étendue de l'oeuvre officielle, y provoque un effet d'optique, une anamorphose : l'auteur plus grand verticalement qu'il ne l'est horizontalement.

   Paradoxal Montherlant, trop vite confondu avec son public, qui pour le panache défend et illustre les causes auxquelles il ne croit plus : la religion, la patrie, l'amitié. Que charme la vitalité se dégageant des cortèges du Front populaire et qui à l'occasion collabore sans rémunération à la presse communiste. Rien n'a diminué sa certitude ; tout ce que la main n'atteint pas est un leurre ; et sa main, sans espoir de la remplir encore, il l'a refermée sur une arme. Il est rare que nous sachions que l'au-revoir est un adieu et qu'un individu nous parle pour la dernière fois. Après la découverte, le silence qui suit en est approfondi comme après une détonation.
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«  Marie, c’est lorsque la vie t’aura tout donné qu’il te faudra avoir peur. Lorsque Dieu te refuse ce que tu demandes, c’est presque toujours un cadeau qu’il te fait. Parce que nous ne voulons jamais notre bien, Marie. Nous ne savons pas ce que nous voulons, voilà la vérité. »
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L'amour-propre m'avait retenu de m'engager dans un métier où je voyais que le goût d'écrire, si remarquable pourtant chez quelques-uns, quand il n'était pas au service d'un projet de longue haleine et perdait de son influx dans les secousses sur commande du quotidien ou de l'hebdomadaire, conduisait tôt ou tard à la mélancolie, à l'ébriété sans gloire des nuits de bouclage, et au calcul des points de retraite, après tant de risques courus sur le théâtre de guerres oubliées.
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Le vert portait malheur, et s'habiller dans cette couleur équivalait à la défier, à lui infliger un affront direct; ni pour un gouvernement ni pour un spectacle, on ne se risquait à prédire le succès dans une édition du vendredi, jour où elle-même ne concluait pas plus d'affaires que d'achats; le calendrier du journal supprimait la fête des morts; on ne publiait jamais une photo de chrysanthèmes.
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Le public, des fois on le paierait pour qu'il vienne. Être applaudi, si dans sa vie on n'a jamais connu ça, on n'a jamais vécu.
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