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4.25/5 (sur 6 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Monroe, Caroline du Nord , le 26/02/1925
Mort(e) à : Baldwin, Michigan , le 15/10/1996
Biographie :

Robert Franklin Williams est un militant pour les droits civiques.

Il eut un dossier au FBI dès l’age de 15 ans pour une grève organisée contre le racisme dans un programme d’État pour les jeunes. En 1941, il va travailler 18 mois à Détroit dans une usine automobile, jusqu’aux émeutes raciales qui frappent la ville en 1943. Il travaille ensuite dans la construction navale avant d’être mobilisé en 1945 dans l’armée.

Il quitte l’armée en 1946 et vient finir ses années de lycée à Monroe. Il se marie ensuite en juin 47 et sa femme Mabel militera à ses cotés. Ils resteront éloignés de Monroe pendant 10 ans en quête de travail. Robert Williams alternera études payées par l’armée (psycho et littérature) et boulots précaires d’ouvrier. Il écrit aussi des petits textes politiques ou poétiques dans des journaux de gauche.

Williams signe en 1953 pour les Marines pour bénéficier du droit au financement d’études que cela ouvrait ensuite. Démobilisé, il revient à Monroe en 1955. Pour militer Williams adhère à la fois à un groupe religieux et à la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People).

Williams, dès le début partisan de l’autodéfense, organise légalement, avec une charte, un club de tir; une milice, la Black Guard, se constitue également. Des fonds sont récoltés pour des armes. En dehors de ce parti pris de l’autodéfense, le groupe mène des actions pacifiques classiques. Face à l’activisme de la NAACP, menaces et harcèlements du KKK et de la police s’amplifient. Des rondes de la Black Guard sont organisées dans le quartier noir ; on creuse des tranchées et on installe des sacs de sable.

C’est à travers plusieurs procès, synthétisant le sexisme du racisme sudiste, que les combats de Monroe vont se déployer médiatiquement. Suite à une affaire, Williams fit une déclaration en rupture totale avec le parti pris des luttes pour les droits civiques. Il proclama publiquement qu’il fallait désormais "répondre à la violence par la violence". Il apprendra ensuite sa suspension temporaire de la NAACP.

Sous la direction de Robert F. Williams, la ville de Monroe est devenue le symbole pour les Noirs qui se battaient, et imposaient leur droit à la légitime défense, lorsque la loi et la justice étaient bafouées.

L’action de Williams et son livre, "Negroes With Guns", mêlant récit et analyse, paru en 1962, influenceront toute une génération de militants.
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Source : http://www.cases-rebelles.org/
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Bibliographie de Robert F. Williams   (1)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes les opprimés, il est tout à fait normal d'exposer nos griefs chez nous et à l'étranger. Cette lutte raciale aux États-Unis n'est pas une lutte qui doit être menée uniquement par des Américains, pas plus que la lutte pour la libération des Noirs ne doit être conduite que par des gens de couleur. Toute lutte pour la liberté dans le monde d'aujourd'hui affecté la stabilité de la société humaine tout entière.
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La désobéissance civile de masse est une arme puissante dans des conditions civilisées, là où la loi garantit aux citoyens le droit de manifester pacifiquement. Dans une société civilisée, la loi sert à dissuader les forces illégales qui voudraient détruire le processus démocratique. Mais lorsque la loi est violée, le citoyen individuel a le droit de protéger sa personne, sa famille, son foyer et sa propriété. A mes yeux, c'est si simple et si juste que c'est l'évidence même.
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Quand les gens disent qu’ils sont opposés aux Noirs « ayant recours à la violence », ce qu’ils veulent vraiment dire c’est qu’ils sont opposés aux Noirs qui se défendent et qui s’opposent au monopole de la violence pratiquée par des Blancs racistes. 
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Prologue

Pourquoi est-ce que je vous parle depuis l'exil ? Parce qu'une communauté noire du Sud a pris les armes contre la violence raciste et les a utilisées. Je suis tenu pour responsable de cette action : pour la première fois dans l'histoire, des Noirs américains se sont armés en tant que groupe pour défendre leurs foyers, leurs femmes, leurs enfants, dans une situation où la loi et l'ordre s'étaient effondrés et où les autorités ne pouvaient pas, ou plutôt ne voulaient pas faire leur devoir pour protéger des Américains d'une foule sans foi ni loi. J'assume cette responsabilité et j'en suis fier. J'affirme que les Noirs ont le droit de faire face à la violence du Ku Klux Klan par l'autodéfense armée, et j'ai agi en ce sens. Il a toujours été admis comme un droit des Américains, l'histoire de nos Etats de l'Ouest le prouve, que là où la loi est impuissante, ou refuse de garantir l'ordre, les citoyens peuvent, et doivent avoir recours à l'autodéfense contre la violence illégale. Je crois que ce droit est tout aussi valable pour les Américains noirs que pour les Américains blancs.
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La désobéissance civile de masse est une arme puissante dans des conditions civilisées, là où la loi garantit aux citoyens le droit de manifester pacifiquement. Dans une société civilisée, la loi sert à dissuader les forces illégales qui voudraient détruire le processus démocratique. Mais lorsque la loi est violée, le citoyen individuel a le droit de protéger sa personne, sa famille, son foyer et sa propriété. 
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A la suite du procès, j'étais plus que jamais convaincu que l'un de nos besoins les plus grands, les plus immédiats, c’était une meilleure communication entre les gens de notre race. La lutte réelle des Afro-Américains était à peine un réseau disjoint de poches de résistance, et le pus honteux là-dedans c'était que les Noirs s'en remettaient aux reportages inexacts des Blancs comme source d'information sur ces luttes isolées. Je suis rentré chez moi et j'ai concentré tous mes efforts pour mettre au point un bulletin d'information qui pourrait, en termes précis et sans équivoque, informer à la fois les Noirs et les Blancs sur les luttes de libération des Afro-Américains aux États-Unis, et en particulier sur la lutte que nous menions constamment à Monroe. Le premier numéro de The Crusader est sorti de la machine à ronéotyper le 26 juin 1959.
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Psychologiquement, d'ailleurs, les racistes se considèrent comme des êtres supérieurs et ils ne sont pas prêts à échanger leurs vies supérieures contre nos existences inférieures. Ils sont plus cruels et violents quand ils peuvent s'adonner à la violence en toute impunité. Cela, nous l'avons démontré à Monroe. Qui plus est, quand, en raison de notre autodéfense, il y a un risque que le sang des Blancs soit répandu, les autorités locales dans le Sud font subitement respecter la loi et l'ordre, alors qu'auparavant elles étaient complaisantes envers la violence raciste sans foi ni loi.
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 Il est important pour les racistes de maintenir ces formes périphériques de la ségrégation. Elles établissent une atmosphère qui entretient un système. En dépréciant et démoralisant l’homme noir sur de petits sujets personnels, le système ronge le sens de la dignité et de la fierté, qui sont nécessaires pour défier le système raciste. 
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La démonstration qui a été faite aujourd’hui, c’est que le Noir du Sud ne peut pas espérer obtenir justice devant les tribunaux. Il doit condamner ses agresseurs sur-le-champ. Il doit répondre à la violence par la violence, au lynchage par le lynchage.
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On ne peut desserrer le carcan de l’oppression pas un appel à la conscience de l’oppresseur. Le changement social dans un domaine aussi fondamental que l’oppression racial implique la violence. 
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