Rufus

Moi, je me pique à la haine...
...la haine de Dieu est ma préférée. Profonde, étourdissante, libératrice. Je me la garde pour les grandes occasions. Le reste du temps, la haine de mes semblables me suffit.

Le mâle a reçu une cervelle et une bite, mais pas assez de sang pour irriguer les deux à la fois...

On ne meurt pas d'amour,
on ne meurt que de ne pas l'oser.

Faut pas mêler le cul et les affaires, tout le monde sait ça...
Les femmes et leur ventre à féconder, bon Dieu que c'est pénible ! Comme si la Terre avait besoin d'âmes supplémentaires.

Moi qui aurais pu croire en cet instant, avec Aragon, que la FEMME EST L'AVENIR DE L'HOMME.... Voilà bien des conneries de poète stalinien : elle est son boulet, les fers aux pattes de l'albatros de Baudelaire. HOMME LIBRE, TOUJOURS, TU DAMNERAS TA MÈRE !

En France, on excelle dans la monoculture du rapport parlementaire au point d'en appauvrir le maigre terreau de la conscience citoyenne. C'est comme ça : dès qu'un usager (administré, citoyen, contribuable, électeur...dites comme vous voudrez) met le doigt sur un problème, on demande un rapport. Si le rapport est trop chaud, on crée une commission. Et si la commission est trop brûlante, on crée un comité des sages chargé d'étudier les conclusions de la commission. Ensuite, on flanque le tout à la poubelle et on va aux putes.

" Imaginez le pire cauchemar qu'un acteur puisse faire il est en scène face au public et il sait pas ce qu'il doit dire ni ce qu'il doit faire. L'idéal, pour ce cauchemar, c'est que l'acteur ne porte pas le costume du rôle, qu'il soit par exemple en slip ou même pire. La foule tapie dans l'ombre attend et la ferveur se change en ressentiment. L'angoisse de l'acteur monte et rien ne vient..."
p 67

"
- Tu as l'air heureux! me dit l'homme de France Inter qui m'avait su malheureux un jour...
- Je n'ai pas le choix! lui ai-je répondu... "

p 35

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Sois payé pour faire ce que tu aimes;

C'est ce qu'avait répondu mon père à la question : "comment est-ce que je vais gagner ma vie?". J'avais dix-sept ans, je venais de passer le bac et je me demandais quelle espèce d'homme admirable je pouvais devenir. Il y en avait trois qui m'avait impressionné au village: le docteur, le clown et le curé. Mais lequel choisir? Et le conseil de mon père ne me donnait pas de solution. Avant de suivre ce conseil, il me manquait un important renseignement: comment savoir ce que j'aimais? Ce que je serais capable d'aimer toute ma vie? Est-ce que j'aimais quelque chose? Qu'est-ce que ça veut dire, aimer?"
p 19

je gêne, hein ! Et je gêne beaucoup même. Et je gêne tout le monde ici. Et j'ai jamais gêné comme ce soir. Alors je gêne... Je gêne, quoi !

Elle est vraiment belle, elle mériterait d'avoir un enfant de moi. Je suis sûr qu'elle n'en a pas , 36 ou 37 ans, une vie totalement consacrée à sa carrière. Dans son chemisier violet, sa jupe droite, ses talons mi-hauts, elle a un étrange regard vissé au mien. Ses yeux aussi sont-ils violets ? Ce serait incroyable. Le reflet du chemisier, peut-être. Non, ils sont bien violets.

Les Brésiliens […] disent que pendant la transe un esprit étranger à vous vient habiter votre corps… un orisha. Ils disent qu’à chacun d’entre nous correspond un orisha particulier… qu’il nous faut trouver, l’apprivoiser, l’inviter et lui offrir l’hospitalité… Cette description est très belle… Dans le métier de comédien que je pratique, on dit « chercher son clown ». Un comique efficace est celui qui a trouvé son clown…

Ah ! oui, les pommes, on en a tellement qu'on les garde sur des claies au grenier, de façon à en avoir jusqu'à l'automne suivant. Evidemment, les dernières sont un peu flétries... mais on a des pommes toute l'année... pour ça c'est bien... et puis elles sont bonnes...

Pièce à quinze personnages pour un clown sans maquillage.