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Citation de Woland


"[...] ... La Vienne, baigneur à Paris fort à la mode, était devenu [celui du Roi] du temps de ses amours. Il lui avait plu par des drogues qui l'avaient mis en état plus d'une fois de se satisfaire davantage, et ce chemin l'avait conduit à devenir l'un des quatre premiers valets de chambre. C'était un fort honnête homme, mais rustre, brutal et franc, et cette franchise, dans un homme d'ailleurs vrai, avait accoutumé le Roi à lui demander ce qu'il n'espérait pas pouvoir tirer d'ailleurs, quand c'étaient des choses qui ne passaient point à sa portée. Tout cela conduisit jusqu'à un voyage à Marly, et ce fut là où il questionna La Vienne. Celui-ci montra son embarras, parce que, dans la surprise, il n'eut pas la présence d'esprit de le cacher. Cet embarras redoubla la curiosité du Roi et enfin ses commandements. La Vienne n'osa pousser plus loin la résistance : il apprit au Roi ce qu'il eût voulu pouvoir ignorer toute sa vie, et qui le mit au désespoir.

Il n'avait eu tant d'embarras, tant d'envie, tant de joie de mettre M. de Vendôme* à la tête d'une armée que pour y porter M. du Maine [Vendôme était très lié avec le duc du Maine] ; tout son application était d'en abréger les moyens en se débarrassant des princes du sang par leur concurrence entre eux. Le comte de Toulouse, étant amiral, avait sa destination toute faite ; c'était donc pour M. du Maine qu'étaient tous ses soins. En ce moment, il les vit échouer, et la douleur lui en fut insupportable. Il sentit pour ce cher fils tout le poids du spectacle de son armée, et des railleries que les gazettes lui apprenaient qu'en faisaient les étrangers, et son dépit en fut inconcevable. ... [...]
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