C'est après avoir été choisi par la masse critique babelio, que je remercie chaudement, que j'ai pu me lancer dans ce témoignage, qui, je dois l'avouer, et bouleversant et émouvant à souhait, bien que révoltant et incompréhensible.
J'aime beaucoup les témoignages, les histoires vraies, mais je dois dire que celle-là m'a touché de plein fouet. Peut-être est-ce dû à ce qu'il se passe en ce moment ? Nous sommes, il est vrai, très sensibilisés et sommes tenus informés régulièrement grâce aux réseaux sociaux et aux chaînes de télévision. J'étais quelque peu impatiente de lire les premiers témoignages des populations touché par ce Mal et je dois dire que j'ai été pris aux tripes par l'histoire de Sara et de sa famille.
Sara est une yézidi qui vit tranquillement avec sa famille, ses cousins/cousines dans son village natal, Sinjar, qui se situe en Irak. Un jour, les hommes de Daech débarquent dans leur village ; c'est de cette manière que le destin bascule pour cette pauvre famille, et toutes celles vivant dans ce village.
Les hommes sont exécutés, les femmes sont enlevées, déportées, torturées, violées, brutalisées, dénigrées, traitées comme des moins que rien, des « putains du diable », pour la simple et bonne raison qu'elles n'ont pas les mêmes idéaux religieux que Daech. Des vies détruites par des voisins qui se sont permis de dénoncer leurs présences, par des protecteurs qui n'ont pas été là quand il le fallait.
Nous suivons principalement Sara, qui raconte ce qu'elle a vécu, mais le témoignage est raconté par brides par d'autres personnes, des jeunes filles de la famille de Sara, des cousines, des nièces. J'ai trouvé cette histoire révoltante, enfin, histoire n'est pas le bon terme, mais cette vie, ce destin est immonde, révoltant, je ne peux comprendre comme des hommes peuvent devenir pire que des animaux et se faire autant de mal les uns envers les autres au nom d'un personnage biblique, d'une religion. Je trouve ça honteux et je doute fort que ceci soit dans leurs livres. De toute manière, ces hommes n'ont pas de religion à mes yeux, car la religion musulmane est tout autre.
M'enfin, je ne suis pas là pour faire débat des religions, mais juste pour montrer mon désarroi face à ces familles qui n'ont rien demandé si ce n'est d'être libre de vivre et de penser comme ils le veulent.
Ces lignes me laissent un goût amer à la bouche. Heureusement que les survivantes sont aidées comme ont peu aidé une jeune demoiselle brisée intérieurement et psychologiquement.
Néanmoins, je trouve inadmissible que, de nos jours, des actes aussi barbares puissent encore exister. Il est nécessaire d'en parler, et d'éradiquer ces formes de maltraitance, de génocide, comme il les dit dans le roman.
L'auteur, qui a aidé Sara à retranscrire son témoignage à une jolie plume, sans fioritures, qui m'a touché directement. Je veux dire que le texte est écrit d'une manière à toucher les lecteurs, ce n'était pas un simple témoignage froid, sans sentiment et sans ressenti.
Agir, c'est parfois dur, mais c'est nécessaire.
Il est très dur, au final, de parler de ce roman, car on ne peut juger une vie de misère comme celle-ci, on ne peut critiquer l'existence de ces familles. Mais je peux, grâce aux mots, revendiquer la paix, accuser ces actes de barbarie, et demander à tous les lecteurs de lire ce roman, pour comprendre.
Lien :
http://magie-litteraire.skyr..