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Nationalité : France
Né(e) à : Bastia
Biographie :

Sassa est auteur de roman d'espionnage.

SASSA est-il un homme ? Une femme ? Nul ne le sait. SASSA est une ombre qui se cache derrière un trilby bleu au galon rose.

Que sait-on sur cette ombre ? Pas grand-chose. Elle a passé plus de 25 ans dans le monde très discret de la défense nationale. Elle y a côtoyé des hommes rudes et des femmes fières. Elle a régulièrement signé des papiers par lesquels elle s’engageait à ne rien divulguer des secrets auxquels elle avait accès. Pendant ces années, elle a souvent, trop souvent, alterné entre l'univers du luxe le plus excessif et celui de la pire pauvreté. Une ombre peut-être, mais profondément marquée.

Maintenant qu’elle en est sortie, à priori, elle doit rester vigilante dans ses écrits et donc... ceux-ci sont des œuvres de fiction. Les personnages et les situations décrits sont purement imaginaires. Toute ressemblance avec des personnages ou des évènements existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.

Il semblerai que notre Auteur soit corse, né à Bastia dans les années 60.

son blog : http://www.mcsassa.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/pg/sassa.ecrivain/posts/
Twitter : https://twitter.com/sassa_auteur
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Le conducteur, un jeune homme sec comme un bambou qui aurait trouvé des lunettes, m’abreuve dans la seconde de sa conversation. Le sujet à la mode, les dissensions au sein du comité d’organisation de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations.

— Tu imagines, dis ! Ils veulent nous exclure. Foi de Dieu, les Lycaons n’ont ni la rage ni la fièvre hémorragique. S’ils ne le voient pas, on va leur offrir des lunettes pharmaceutiques.

Toujours cette même question, le maintien des matchs avec les équipes des pays potentiellement atteints.

— Je te le dis visa, ils ont peur de nous, c’est blanc.

Mon chauffeur se retourne. Ses yeux me fixent pendant que les miens s’écarquillent pour percer la nuit au-dessus de son épaule. Saint Christophe doit avoir pris cet homme en affection, car pour l’instant tout va bien.
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Je m’approche quand je remarque un surprenant détail vestimentaire. Sous une veste en toile épaisse d’un crème assez terne, il porte un pantalon sombre bien plus élégant.

— Oh, excusez-moi señor, bafouille un homme qui me bouscule et fait tomber son sac dans mes jambes, je suis vraiment désolé, la fatigue du vol.

Ce jeune cubain à la peau mate et aux petits yeux avait déjà l’air perdu à l’embarquement à Casablanca.

— Il y a quelques heures encore, j’étais à La Havane. Le décalage ne me réussit jamais dans ce sens-là. Comme l’avion en général d’ailleurs, chuchote-t-il sur le ton de la confidence. Arnolfo Cruz, puis-je vous offrir un verre pour me faire pardonner mon manque d’attention ?

— Jo Drake, trop aimable.
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Sous une lune revenue, après un plongeon digne de la médaille olympique, je me dirige vers le fond alors que les balles crèvent la surface tout autour de moi. Dans l’obscurité, j’entends le tacatac des fusils d’assaut. L’eau vibre des projectiles qui partout la traversent. Mes lunettes se sont réadaptées à l’éclairage. Devant moi, une discrète LED m’indique l’endroit où mon matériel est immergé. À bout de souffle, j’attrape le détendeur quand j’ai l’impression que le Varuna tout entier me percute dans le dos. Réflexe conditionné, je serre à pleines mains les sangles de la bouteille. L’eau prend de drôles de formes autour de moi. Tout me parait flou, trouble. Malgré le détendeur, j’ai un mal fou à respirer. Le noir me gagne.
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Quelques personnes trainent au bar. Un jeune couple discute un verre à la main. Ils regardent autour d’eux, leurs yeux grands ouverts. Routards ou membres d’une ONG effectuant leur première mission, ils goutent cet environnement exotique avec un délice virginal. Ils devraient se méfier, la première fois est rarement la meilleure.

À côté d’eux, un costaud attire mon attention. La cinquantaine massive, grand, blond aux cheveux courts, l’homme possède la laideur caractéristique de ces mercenaires germanophiles omniprésents dans tous les mauvais coups du continent. Un visage glabre au menton proéminent complète à merveille ce personnage digne lui aussi d’un film des années 70.
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— Je science moi. Tu veux mon avis...

Se retenir de lui dire non, sauf à vouloir finir le trajet à pied. De toute façon, l’ombre filiforme n’attend pas ma réponse.

— Ils savent bien que nos Lycaons sont fiers et honnêtes. Que rien ne les arrêtera, même pas le plus important des bore sare. Alors tous ces grands messieurs pourris d’argent s’inquiètent pour leurs équipes.

Pendant qu’il continue son monologue, les phares de la berline allemande brisent les ténèbres qui ont englouti le paysage environnant. L’aéroport se trouve pourtant aux portes de la ville. Des ombres floues de hangars et de cases alternent dans des rues vides de toute lumière.
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J’aurais préféré l’accueil d’hôtesses aux seins arrogants et à la croupe charnue, mais je pense que je vais devoir me contenter de ces conduits de cheminée aux uniformes bariolés. C’est fou ce qu’un treillis parait moins sexy qu’une jupe étroite, même dans la plus profonde des nuits.

L’aérogare nous attend de l’autre côté de la piste. Billet retour pour les années 70. J’ignorais que certaines villes de province avaient démonté les leurs pour les revendre sous ces latitudes. Soyons positifs, l’intérieur du bâtiment est éclairé. Direction donc… l’Aeroporto Internaçionnal Osvaldo Vieira, à en croire les néons bleutés qui serpentent sur la façade.
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Devant moi, un de ces véhicules déjà rutilant patiente. Son propriétaire parcourt un quotidien appuyé contre une aile.

— Tu ne cherches pas pour un arriver-payer non ? me demande-t-il en me voyant approcher. Si c’est ça, va chez un collègue, je ne fais pas moi.

Quelques coupures vertes pliées entre mes doigts le rassurent. Il jette négligemment le journal sur le siège passager, dépose mon bagage dans le coffre et referme la portière sur moi. À peine ai-je le temps de me caler que l’engin démarre en trombe. Quelques dizaines de mètres plus tard, nous plongeons dans une obscurité totale.
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Un antique escabeau grince sous mes pas. La nuit m’emprisonne dès le haut des marches. Une lune décroissante déverse son inexistante clarté sur le tarmac. Je bâille en regrettant mes lunettes de vision nocturne.

Quelques lucioles incandescentes rougeoient au pied de l’avion. Soudain une bulle de lumière brise la noirceur ambiante, un militaire allume une cigarette avec son briquet. J’espère que le personnel d’escale ne fera le plein de l’appareil qu’à l’aube, sinon cette réunion de fumeurs anonymes pourrait nous précipiter par delà la porte des enfers.
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Je récupère le pistolet abandonné par mon visiteur. Mon gars arrive à la voiture. La portière arrière entrouverte, la banquette s’apprête à le recevoir. Il croit être au bout de son calvaire et pense avoir atteint le porche d’une chapelle salvatrice. Pourtant son sort est scellé. Je presse la détente. Le condamné s’effondre dans le véhicule, désormais corbillard, qui démarre.

— Trop tard pour Saint Christophe, murmurè-je dans un bâillement.

Quoi qu’on prétende, l’automobile restera toujours un moyen de transport parmi les plus mortels.
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Un douanier, l’air absent, contrôle mon bagage. Juste derrière lui, la zone commerciale de l’aérogare ne m’attend pas. Un kiosque à souvenirs aux vitrines surchargées de la spécialité locale, des bouteilles d’eau colorée, et un duty free de 20 mètres carrés vendant cigarettes et alcools, sont bel et bien fermés à cette heure. Je pensais qu’il n’y avait que la Corée du Nord pour minimiser de la sorte. Non, soyons honnêtes, là-bas il n’y a rien.
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