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4.11/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) : 1781
Mort(e) : 1851
Biographie :

Shabkar Tsogdrouk Rangdröl est yogi et poète tibétain, maître de l'école Nyingma.

Il est sans doute le sage le plus célèbre au Tibet après Milarépa.

Il est révéré par le peuple tibétain pour sa sainteté, sa simplicité et sa faculté d'émouvoir aussi bien que de faire rire.

Ayant atteint l'ultime étape de l'accomplissement (dzogchen), Shabkar fut supplié par ses disciples de raconter les étapes de son itinéraire mystique. Il s'y appliqua en retraçant, dans un passionnant récit en prose entrecoupé de chants poétiques, son chemin d'errance.

Il a laissé derrière lui de nombreux ouvrages dont une autobiographie détaillée en deux volumes qui compte parmi les plus populaires et les plus inspirantes de la littérature tibétaine.

Skabkar a consacré la majeure partie de sa vie aux retraites et aux pèlerinages, visitant la plupart des lieux sacrés du Tibet et de la région himalayenne.

Affranchi des conventions sociales et ecclésiastiques, Shabkar, bien que moine, ne dépendit jamais d'un monastère mais les visita tous. Épris de discipline monastique, mais aussi yogi accompli, il put paraître original aux yeux de ses contemporains.

L'attitude de Shabkar vis à vis des différentes écoles bouddhistes ne fut jamais teintée de sectarisme, parce que la liberté de son mode de vie l'affranchissait de la dépendance des bienfaiteurs et de la tutelle des institutions monastiques.
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Source : http://www.editionsducerf.fr
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Bibliographie de Tsogdrouk Rangdröl Shabkar   (4)Voir plus

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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Au début, je pris pour maître mon maître,
Au milieu, je pris pour maître les Ecritures,
À la fin, je pris pour maître mon esprit.
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Tsogdrouk Rangdröl Shabkar
Aurions-nous des provisions
pour cent ou mille ans,
Au seuil de la mort,
nous devrons tout abandonner.

Aurions-nous une garde-robe suffisante
pour nous vêtir cent ou mille ans,
Au seuil de la mort, nous serons nus.

Possèderions-nous cent
ou mille pièces d'or ou d'argent,
Au seuil de la mort,
nous aurions les mains vides.

Serions-nous entourés de cent
ou mille parents et amis,
Au seuil de la mort, nous serons seuls.

Ainsi en est-il !
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Blesser autrui
revient à se blesser soi-même;

L'aider revient à s'aider soi-même.

Étaler les fautes d'autrui
revient à exhiber les nôtres;

Souligner ses qualités
revient à révéler les nôtres.
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Pacifié et détendu en cet état de liberté,
J'atteins l'immensité de la dimension absolue,
Inconditionné, au-delà des concepts.
L'esprit rendu à lui-même,
Ample comme l'espace, transparent et serein,
Les attaches douloureuses et vénéneuses
Du labeur mental
Se dénouent d'elles-mêmes.

Lorsque je demeure en cet état,
Ciel immense et limpide,
Je connais une félicité au-delà du mot,
De la pensée ou de l'expression.

Considérant d'un regard de sagesse
Plus infini encore que le ciel tout-embrassant,
Les phénomènes du samsara et du nirvana
Deviennent des spectacles émerveillants.
En cette dimension de lumière,
L'effort est inutile,
Tout advient de soi-même,
Naturellement, sereinement.
Joie absolue !

La compassion envers les êtres,
Mes mères d'antan, fusa du tréfonds de moi ;
Ce ne sont pas vains mots :
Désormais, je me consacrerai au bien d'autrui
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Aurions-nous des provisions
pour cent ou mille ans,
Au seuil de la mort,
nous devrons tout abandonner.
Aurions-nous une garde-robe suffisante
pour nous vêtir cent ou mille ans,
Au seuil de la mort nous serons nus.
Posséderions-nous cent
ou mille pièces d'or ou d'argent,
Au seuil de la mort,
nous aurons les mains vides.
Serions-nous entourés de cent
ou mille parents et amis,
Au seuil de la mort nous serons seuls.
Ainsi en est-il !

La lune se lève
Dans le ciel pur de la nuit
Son reflet apparaît
Sur la surface étale du lac
Mais la lune n'est pas dans le lac, n'est-ce pas ?
Sachez qu'il en est ainsi de tous les phénomènes

Me fondant dans l’espace de la vacuité
Sans limite ni frontière
Tout ce que je vois et entends
Esprit, ciel, tout devient un.

La haute maison de terre battue
est la vue.
Les solides fondations
sont la méditation.
Les murs soigneusement tassés
sont l'action.
Ces trois éléments réunis forment
la maison de terre battue
qui perdure à jamais.

Ton premier but
doit toujours être
D'engendrer et de nourrir
en ton coeur un amour
Tel que la douleur d'autrui
te soit insupportable.
Fais ainsi jusqu'à la naissance
D'une vraie compassion,
naturelle et spontanée.

A regarder les milliers de yaks
sauvages et d'hémiones
Qui errent dans la vaste plaine,
La prétention des nomades
à posséder de grands troupeaux
N'est plus que vaine vantardise.
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Une offrande !
J'ai pour père le ciel et pour mère la terre;
Je suis une enfant nourrie de chaleur et d'humidité.
Regarde avec quelle grâce je déploie mes beaux pétales
Qui ondoient dans toutes les directions.
Ils sont mon offrande aux Trois Joyaux.

Ermite des montagnes, écoute-moi :
Pour le yogi, tous les phénomènes sont écritures
Et le livre du monde phénoménal lui suffit.
Toi, le soi-disant renonçant qui accumule moult grimoires,
Tu chancelles sous le poids
De tes livres jaunis.
Si le contenu de ces volumes
N'est pas présent en ton esprit,
À quoi bon porter un tel fardeau ?
Lorsque tu erres par les montagnes,
À qui vas-tu te plaindre des épreuves endurées ?

Je ne veux pas te blesser,
En fait, tu n'as même pas conscience
De l'impermanence et de la mort,
Sans parler de l'expérience de la vacuité !

Pour celui qui possède cette conscience claire,
Toutes les manifestations du réel
Sont autant d'illustrations de l'impermanence et de la mort.
La fleur va donner au yogi
Un petit aperçu de ces deux réalités fondamentales.

Fleur de prairie,
Parée d'éclatants pétales en pleine floraison,
Je suis parfaitement heureuse
Entourée d'un nuage d'abeilles butineuses,
Je danse et j'ondule joyeusement dans le vent.
Lorsque tombe la pluie
Je me drape dans mes pétales ;
Quand brille le soleil,
Je m'ouvre comme un sourire.

Maintenant, je frémis d'une joie
Qui ne durera guère,
Tant s'en faut.

Les gelées importunes tariront mes couleurs,
Terreux en deviendra l'éclat ;

Je me fanerai.
Cette pensée me trouble.
Plus tard, les vents
Violents et impitoyables
Me déchiquetteront
Jusqu'à me réduire ne poussière.
A cette pensée,
Je frémis de terreur.

Toi, l'ermite né dans la Bas Rékong,
Tu participes de la même nature que moi.

Entouré d'une cohorte de disciples,
Tu jouis d'un beau teint clair,
Et ton corps de chair et de sang déborde de vie.
Les louanges te font danser de joie.
Face aux pieux donateurs
Tu arbores une belle dignité ;
Lorsqu'ils te gorgent de mets succulents,
Tu souris de satisfaction.

Maintenant, tu as fière allure,
Mais tu ne feras pas long feu,
Tant s'en faut.

La vieillesse importune
Te dérobera ta saine vigueur ;
Ta tête blanchira,
Ton dos se courbera.
De telles pensées
Ne t'attriste-t-elle pas ?

Lorsque les impitoyables serres
De la maladie et de la mort
Se poseront sur toi,
Vaincu et impuissant,
Tu quitteras ce monde
Pour une vie future.
Une telle pensée
Ne te fait pas frémir de terreur ?

Parce que la montagne est notre lien :
Toi, l'ermite qui parcours les hauteurs,
Moi, la fleur née sur les versants,
Je t'ai offert
Ces conseils amicaux.
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Puis la fleur se tint immobile et silencieuse. En guise de réponse, je chantai ceci :

Ô fleur éclatante de délicatesse,
Ton discours sur l'impermanence
Est admirable.
Mais nous deux, que pouvons-nous faire ?
Y a-t-il un moyen de remédier à cela ?

La fleur répliqua :

Offrande !
Je fais offrande aux Trois Joyaux infaillibles.
Et maintenant, conformons-nous à nos dire :

De toutes les activités du samsâra,
Il n'en est aucune qui perdure.

Ce qui né mourra ;
Ce qui est uni se dispersera ;
Ce qui est accumulé s'épuisera ;
Ce qui est élevé chutera.

Ayant médité cette vérité,
Je résolus de trancher tout attachement
À ces verdoyantes prairies.
Maintenant, à l'apogée de mon éclat,
Mes pétales déployés dans toute leur splendeur,
Je souhaite ardemment rejoindre
Au plus vite le temple des Trois Joyaux.

Toi qui es à présent dans la pleine force de l'âge,
Abandonne ton inclination
Pour l'agréable saveur du respect
Et des offrandes à autrui.
Médite dans la solitude ;
Recherche le pur espace de la liberté,
La grande félicité.
Je souhaites que tu rejoignes
Au plus vite les Terres Pures.

La fleur conclut ainsi : « Si tu veux demeurer en équanimité et maintenir la contemplation du mode d'être de toute chose, suis mon exemple » ; et elle se tint immobile, dans la parfaite sérénité, libre de toutes pensées.
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Tsogdrouk Rangdröl Shabkar
La lune se lève
Son reflet apparaît
Sur la surface du lac.
Mais la lune n'est pas dans le lac,
N'est-ce pas ?
Sachez qu'il en est ainsi
De tous les phénomènes.
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L'immensité lumineuse de l'espace absolu,
Vierge de centre et de limites,
Est primordialement présente,
Ample, claire et radieuse.
Eveil né de lui-même,
Vaste comme le ciel,
Sans dehors ni dedans,
Sans direction ni mesure.
Transparence toute embrassante:
Tel est l'espace absolu,
Inséparable de l'Eveil.
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Le marin doit traverser l'océan tant qu'il possède un bateau ; le général doit vaincre l'ennemi tant qu'il dispose d'une armée ; le pauvre doit traire la ‟ vache d'abondance ” tant qu'elle est à sa portée ; le voyageur qui veut atteindre des contrées lointaines doit poursuivre sa route tant qu'il dispose d'un excellent cheval. Quant à vous, qui possédez temporairement une précieuse existence humaine et recevez les instructions d'un maître spirituel, incarnation de tous les bouddhas des trois temps, pensez avec joie et enthousiasme à parcourir la grande voie du Dharma suprême en vous rapprochant toujours plus du but ultime : l'Éveil et la libération.
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