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3.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Orléans , le 21/10/1799
Mort(e) à : Paris , le 14/02/1873
Biographie :

Stanislas Aignan Julien est un sinologue français.

Très jeune, il apprend le grec, l'arabe, l'hébreu, le persan, le sanskrit et le chinois. Abel Rémusat lui enseigne également le mandchou.

Il était titulaire de la chaire de langue et littérature chinoises et tartare-mandchoues au Collège de France de 1832 à 1873 dont il a été l'administrateur, et a été élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1833.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Il y avait un brâhmane qui, par un sentiment d'humanité, avait fait construire un puits au milieu d'une plaine déserte, dans l'intérêt des bergers et des voyageurs. Tout le monde allait au puits pour boire et se laver. Un jour, vers le coucher du soleil, une troupe de chacals vint auprès du puits et but un reste d'eau qui était tombée à terre. Le chef des chacals ne but point de cette eau ; il enfonça sa tête dans une cruche de terre, qui était placée à coté du puits, et but de l'eau qu'elle contenait. Quand il eut fini de boire, il garda la cruche sur sa tête, l'éleva en haut et la brisa en la frappant contre le sol, mais sa tête resta passée dans le large goulot de la cruche. Les autres chacals dirent à leur chef :
— Si les feuilles humides d'un arbre pouvaient servir à quelque chose, il faudrait encore les conserver ; à plus forte raison auriez-vous dû respecter cette cruche qui rendait un si grand service aux voyageurs. Pourquoi l'avoir brisée ?

— C'est pour mon plaisir que j'ai fait cela, répondit le chef des chacals ; je ne recherche que mon contentement ; comment pourrais-je prendre souci d'autre chose ?

En ce moment, un voyageur dit au brâhmane :
— Voilà votre cruche brisée.

Il en remit une autre, qui eut le même sort que la première. Le chacal en brisa de suite jusqu'à quatorze. Ses compagnons lui ayant adressé maintes fois des représentations, il fit la sourde oreille et n'en tint aucun compte. Le brâhmane songea alors en lui-même et dit : « Qui est-ce qui brise toutes mes cruches ? Il faut que j'aille l'épier. » C'était justement notre chacal. Le brâhmane se dit alors : « J'avais établi ce puits pour le bien des hommes, et voilà qu'on met obstacle à mes bonnes intentions. » Cela dit, il fit fabriquer une cruche de bois fort solide et difficile à briser, où la tête pût entrer et d'où elle ne pût sortir qu'avec peine. Il porta sa cruche au bord du puits, et, s'armant d'un bâton, il se retira à l'écart et épia le coupable. Quand les voyageurs eurent fini de boire, le chef des chacals enfonça, comme auparavant, sa tête dans la cruche.

À peine eut-il bu, qu'il la frappa contre terre sans pouvoir la briser. En ce moment le brâhmane l'accabla de coups de bâton et le tua.

Du milieu des airs, un dieu prononça ces gâthâs :
« Des êtres intelligents ont parlé avec bienveillance, mais le méchant n'a point écouté leurs représentations.
En persistant dans son entêtement stupide, il s'est attiré ce malheur.
Voilà comment un chacal imbécile a éprouvé le supplice de la cruche de bois.
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Au commencement des kalpas, il y avait un roi appelé Svaranandi. Une fois, un hibou vint se poser sur le palais. Il aperçut un perroquet qui jouissait seul de l'amitié et de la faveur du roi, et lui demanda d'où lui venait ce bonheur.
— Dans l'origine, répondit-il, lorsque je fus admis dans le palais, je fis entendre une voix plaintive d'une douceur extrême ; le roi me prit en amitié et me combla de bontés. Il me plaçait constamment à ses côtés et me mit un collier de perles de cinq couleurs.

En entendant ces paroles, le hibou conçut une vive jalousie,
— Eh bien ! dit-il après un moment de réflexion, je veux absolument chanter aussi pour plaire encore plus que Votre Seigneurie. Il faudra bien que le roi me comble aussi d'amitié et de faveurs.

Au moment où le roi venait de se livrer au sommeil, le hibou fit entendre sa voix. Le roi s'éveilla tout effaré, et, par l'effet de la terreur, tous les poils de son corps se hérissèrent.
— Quel est ce cri ? demanda-t-il à ses serviteurs ; j'en suis tout ému et bouleversé.

— Sire, répondirent-ils, il vient d'un oiseau dont le cri est odieux ; on l'appelle ouloûka (un hibou).

Sur-le-champ, le roi exaspéré envoya de différents côtés une multitude de gens pour chercher l'oiseau. Ses serviteurs eurent bientôt pris et apporté au roi le coupable volatile. Le roi ordonna de plumer le hibou tout vivant, de sorte qu'il éprouva de cuisantes douleurs et se sauva sur ses pattes. Quand il fut revenu dans la plaine, tous les oiseaux lui dirent :
— Qui est-ce qui vous a mis dans ce piteux état ?

Le hibou, qui était gonflé de colère, se garda bien de s'accuser lui-même.
— Mes amis, dit-il, c'est un perroquet qui est l'unique cause de mon malheur.

Le Bouddha dit, à cette occasion :
— Une belle voix a appelé le bonheur, une vilaine voix a attiré le malheur. Le châtiment du hibou est venu de sa propre sottise ; mais, au lieu de s'en prendre à lui-même, il a tourné sa colère contre le perroquet.
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Dorénavant, armez-vous de couraye, et bannissez toutes les pensées cupides , les pensées obscènes , et en général toutes les pensées déréglées qui se présenteront à votre esprit. Vous recueillerez une moisson de pensées pures et vertueuses , et c'est alors que vous devrez tourner tous vos efforts vers la pratique du bien.
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Quand vous êtes seul et livré à vous-même, je ne vois dans votre cœur que des pensées d'avarice , des pensées d'envie , des pensées d'égoïsme , des pensées d'orgueil , des pensées de mépris , des pensées d'ambition, des pensées de haine et d'ingratitude contre vos bienfaiteurs et vos amis. Elles naissent, elles pullulent en si grand nombre au fond de votre cœur, qu'il me serait impossible de les énumérer jusqu'au bout. Les dieux en ont déjà inscrit une multitude, et les châtiments du ciel ne feront que s'accroître de jour en jour. Puisque vous n'avez pas même le temps d'échapper aux calamités qui vous menacent, à quoi bon prier pour obtenir le bonheur !
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La première année de la période Khaï-hoang l’empereur proposa d’envoyer Tchang-sun-tching pour désunir Che-tou, Tien-kioue, etc. khans des Tou-kioue, et faire en sorte qu’ils devinssent mutuellement ennemis.
Remarque. On lit dans les Annales des Souï, biographie de l’empereur Kao-tsou « Le huitième mois de la première année de la période Khaï-hoang, A-po-khan offrit en tribut des produits de son pays. Le neuvième mois, Cha-po-lio-khan offrit aussi en tribut des produits de son pays.
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Le Pien-i-tien se compose d’extraits des livres chinois, surtout des livres historiques, relatifs aux peuples étrangers. C’est là qu’on trouve la relation de Fa-hien, intitulée Fokoue-ki (Mémoires sur les royaumes bouddhiques), et une grande partie de celle du pèlerin chinois Hiouen-thsang, intitulée Si-yu-ki, Mémoires sur les contrées occidentales.
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