Voici le principe : tout gouvernement, même celui des États-Unis, ment toujours et en tout ; quand il ne peut pas mentir au fond, il ment sur les détails. Ensuite, il y a les bons mensonges et les mauvais ; les /bons/ sont ceux que croit le petit public de cinquante louis de rente à
douze ou quinze mille francs, les /excellents/ attrapent quelques gens à voiture, les /exécrables/ sont ceux que personne ne croit et qui ne sont répétés que par les ministériels éhontés. Ceci est entendu. Voilà une première /maxime d’État/ ; cela ne doit jamais sortir de votre mémoire ni de votre bouche.