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Critiques de Subaru-D (2)
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Kakurenbô, tome 1 : Start

Kakurenbô: Start est, comme le nom l'indique très bien, le début d'une série. Sous forme d'une autobiographie fictive, ou plutôt d'un blog fictif, voici le récit des méfaits & mésaventures dans le Japon contemporain d'un jeune Onmyôji, spécialiste en magie et en divination dans le Japon traditionnel mais ici plus proche de l'idée qu'on se fait d'un exorciste. Satoru Kondo est un jeune Onmyôji avec un caractère plutôt abrupt, un manque de sommeil chronique et un goût pour les jeans troués qui n'aide pas les gens à le prendre au sérieux dans sa profession. Le ton est humoristique et les illustrations agréables à l'oeil et accompagnant bien le texte.



L'idée même de base fait qu'il s'agit plus d'une succession de scénettes qu'autres choses: difficile de caser un scénario avec suspens et retournement de situation dans le format blog, mais il y a tout de même la construction d'un univers, avec ses révélations à venir probablement (comme celle qui répondrait à la question "Pourquoi Satoru monte-t-il dans la voiture d'une créature surnaturelle qui a avoué vouloir le bouffer??" ) , ses indices sur le passé des personnages et tout ce qui s'ensuit.



Cela manque peut-être un peu de substance parfois mais plutôt comme un tome 1 qui trébuche encore un brin et a besoin de poser son univers, d'introduire son héros et autres prérequis du même genre. J'ai en tout cas suffisamment apprécié pour commander le tome 2, histoire de voir comment ça continue!
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Butterflies

Si l'on connaît surtout Subaru-D pour sa série Kakurenbô, au protagoniste plutôt brut de décoffrage, on lui doit aussi Butterflies, une courte romance M/M steampunk pleine de charme, à l'ambiance douce-amère.



Douce, grâce à Sully, le personnage principal. Né dans la misère, travaillant à l'usine, il n'a ni le physique, ni le mental de l'emploi. Là où ses pairs, désabusés jusqu'à la moelle, n'attendent pas grand-chose de la vie, ce garçon un peu simplet passe son temps à rêver. Simplet, naïf, mais pas idiot : passionné par la lecture, au point d'y faire passer presque tout ce qu'il gagne, il possède une culture générale impressionnante même si elle ne lui sert à rien là où il est. Car lorsque l'on vit dans la Basse-Ville, on a bien peu de chances de la quitter un jour. Peu importe : tout ce qui intéresse Sully, c'est chanter. Et tant pis s'il doit le faire travesti en fille pour ne pas faire fuir les clients du bar : il ne voit tout simplement pas ce que ça change. Il est comme ça, Sully : d'une innocence désarmante qui fait tout son charme.



Amère, grâce au caractère de Nerval tout d'abord, un homme faisant trembler tout le monde, de sa secrétaire à son meilleur ami et surtout ses multiples conquêtes. Nerval n'est pas à proprement parler une brute avec les femmes, mais son tempérament volcanique a de quoi en faire douter.

L'ambiance doit également beaucoup au décor. La touche steampunk a beau être discrète et l'histoire ne pas trop s'attarder dessus, le posant plutôt par petites touches, le résultat est efficace : ici le fonctionnement des usines, là quelques mots sur la disparition du soleil derrière ce perpétuel ciel de nuages chargé de poussière métallique... On ressent bien la crasse et la misère de la Basse-Ville, tout comme le clinquant de la Haute-Ville.



Et puis, il y a l'histoire elle-même... Cette relation compliquée et très mal partie dès le départ, entre le naïf Sully qui fonce tête baissée en suivant ses envies (« réfléchir » ou « se poser des questions », il ne sait pas vraiment faire), et un Nerval aux antipodes qui ne sait pas trop comment gérer tout ce que Sully lui inspire.



C'est lourd et pesant donc, pas vraiment optimiste, et pourtant... Pourtant, Sully reste Sully jusqu'au bout malgré « la vie » et l'espoir parvient à percer au milieu de toute cette noirceur. Butterflies est une nouvelle très belle, qui ne laisse définitivement pas indemne et continue à transporter bien après que le livre soit refermé.



Alors oui, on pourrait reprocher la transparence des personnages secondaires ou le côté rapide du dénouement. Mais dans une nouvelle d'une soixantaine de pages, difficile de demander plus. Le texte va à l'essentiel et ce n'est pas plus mal.

Et tant pis si l'ouvrage témoigne de son âge et du manque relatif d'expérience de son auteur à sa sortie, avec une conjugaison parfois étrange (surtout au début), ou quelques fautes en goguette. On voit parfois pire dans des bouquins publiés par des maisons d'édition et ça devient de plus en plus discret au fil des chapitres. Pas de quoi gâcher l'éclat de cette petite pépite.
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