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Critiques de Sylas (7)
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Décadence

En Résumé : J’avoue que je ressors déçu de ma lecture. J’avais un peu fait entrer ce livre dans ma PAL par hasard, l’intrigue paraissait intéressante, mais très vite elle se retrouve balisé et linéaire, l’auteur cherchant en plus à trop en faire essayant de mélanger trop de genres et de stéréotypes. L’univers possède des atouts vraiment intéressants, mais là aussi l’auteur en fait trop cherchant à offrir un univers complètement différent abusant des notes en bas de page et offrant une échelle temporelle trop mathématique. Les personnages manquent clairement de charismes et les personnages secondaires servent juste à faire avancer l’intrigue. Mon principal problème c’est que je comprends pourquoi ce roman à taper dans l’œil de l’éditeur, il a du potentiel, mais il donne l’impression de n’avoir eu aucun travail éditorial pour passer de l’état manuscrit à celui de roman, ce qui est dommage. Je ne pense pas, en tout cas, lire la suite.



Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
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Malpertuis VI

Pour la sixième année, Malpertuis, spécialiste de la littérature fantastique, propose sa sélection de nouvelles athématiques mais toujours portées vers un imaginaire bizarre et quelque peu angoissant. Parmi les éditeurs français qui publient des anthologies, Malpertuis est l’un des rares à lancer chaque année des appels à textes libres.

On ne sait pas toujours très exactement à quoi se préparer en voyageant d’une histoire à l’autre, mais il est certain que le lecteur est amené à découvrir plusieurs auteurs très présents sur la scène SFFFH francophone. J’y figure cette fois-ci avec Scène de chasse ordinaire mais cet article sera surtout l’occasion de parler de mes camarades.



Vingt-deux auteurs ! Cela fait du monde, assez pour avoir des coups de cœur, et des impressions plus mitigées sur certains titres. Même si le genre de prédilection de Malpertuis est le fantastique, plusieurs textes ont des tendances SF. On reconnaît parfois des nouvelles très certainement écrites pour correspondre à d’autres appels à textes mais, loin de trouver cela gênant, j’ai au contraire pu en profiter pour voir des exercices de style qui participent à la diversité de l’anthologie.

Je ne vais pas vous faire un résumé de chaque nouvelle, mais une sélection des dix qui ont le mieux retenu mon attention. Oui, c’est une liste cruelle, mais cela ne signifie pas pour autant que les textes non cités ne sont pas bons, au contraire, le choix n’est pas simple à faire. Dans l’ordre chronologique, voici ce que nous pouvons trouver :



Ouverture courte et efficace, 3 kilogrammes de Sylas nous fait suivre une femme célibataire qui, grâce à un narrateur mystérieux, a enfanté sans père. Une histoire bien sombre qui fera aisément passer l’envie d’avoir un « autre soi » pour combler le vide de son existence.



L’imbricorioniste d’Elisa M. Poggio est certainement le texte le plus sf de l’anthologie. C’est aussi une plongée dans un monde aussi fascinant que terrifiant, où il devient possible d’obtenir un bilan de sa propre vie grâce à des observateurs qui connaissent tous nos gestes. La nouvelle soulève des questions très intéressantes en montrant toute la distance qui peut exister entre les actes d’une personne, ses raisons profondes, et les fausses intentions que l’on peut tirer d’un simple résumé des faits. La nouvelle peine un peu à trouver une fin, mais vaut largement le détour pour ses qualités introspectives.



Avec un titre comme Le dernier jouir du condamné, je soupçonne Bruno Pochesci d’avoir construit sa nouvelle pour parodier le célèbre texte d’Hugo. Une sorte de délire érotico-morbide étrange, où un condamné en pince pour son avocate, et une chute qui laisse sans voix. La fin est assez consternant mais, en même temps, elle ne se laisse pas oublier.



On continue dans la parodie avec Lloupa rouge. Eric Vial-Bonacci s’attaque au conte du Petite Chaperon rouge. C’est une jeune fille moderne, et elle a peur de sa grand-mère qui la maltraite. Mais où est le loup ? Il faudra le lire pour obtenir la réponse.



Dette de sang rend un bel hommage à la littérature fantastique du XIXe siècle. Thierry Jandrok situe son histoire dans un asile de Bucareste pendant la seconde guerre mondiale. Tout ce qu’il faut pour poser une ambiance sinistre d’emblée est là. On progresse comme dans une enquête pour éclaircir le mystère des patients zoophages qui se montrent curieusement lucides et en meilleure forme que les autres…



Sans terminus d’Anthony Boulanger m’a rappelé un petit appel à textes où la situation initiale était imposée. J’ai été heureuse de lire un nouveau texte de cet auteur, qui avait déjà retenu mon attention dans l’anthologie L’homme de demain des Artistes fous associés. Un esprit plein de rancœur revit en boucle le jour où il est tombé sur les rails d’un train à cause de la foule. L’auteur nous propose un petit texte qui rappelle que, dans la panique, les faits ne sont pas toujours ceux que l’on croit.



Emilie Querbalec est aussi une habituée des Artistes fous associés et des anthologies en général. L’auteur à suivre développe surtout des mondes et hantises intérieurs. Lisse le cordon est le texte le plus sombre que j’ai pu lire d’elle. J’aime particulièrement le titre. Un texte sur les passions parfois très vives de l’adolescence qui ne sont pas toujours durables des deux côtés, notamment quand elles impliquent deux jeunes filles.



Cherchez l’intrus mérite bien sa place tant il est délirant. Sur une dizaine de pages, Guillaume Suzanne livre un dialogue complètement échevelé entre un groupe de zombies. Un humain se ferait passer pour l’un d’entre eux et risque de les contaminer, qui est ce traître ?



Les textes délirants se poursuivent avec Le chant de la harpie, le soir au fond des bois d’Yves Daniel-Crouzet. Un démon grincheux s’improvise narrateur pour nous raconter comment il a été invoqué par une femme qui voulait faire assassiner son mari en lui donnant la peur de sa vie. Hélas, il semble qu’il faudra plus qu’un simple « bouh ! » pour impressionner l’époux.



L’anthologie se termine sur une note moins burlesque et plus réaliste. Avec Externalisé, Dominique Lémuri ne nous donne pas forcément à rire. Elle propose au contraire un texte très documenté sur les conditions de travail d’immigrés indiens, retenus dans des bureaux où ils recopient des rapports à la chaîne toute la journée. L’ajout du fantastique dans un contexte déjà bien glauque aggrave considérablement la situation du narrateur qui se retrouve confrontés à plusieurs phénomènes étranges, un rapport illisible, un balayeur à ne jamais regarder dans les yeux…
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L'égide, tome 2 : La planète aux mille questions

Que dire de ce tome toute aussi court et passionnant que le précédent et qui laisse encore le lecteur frustré arrivé à la dernière ligne.

Gort est envoyé sur une terre désertée, sur La Terre, avec pour tout compagnon , ADAM une IA qui ne le lâche pas d'une semelle et est sensé répondre à toutes ses questions avec une limite : après 1000 questions Gort sera livré à lui même.

Durant cette 2e partie de sa formation en vu de son futur statut d' Ambassadeur, Gort le petit génie à l'esprit combatif, tout à sa haine pour l' Olocus et Carl Edas, n'a qu'un seul but, se venger.

Le lecteur s'interroge toujours sur la mission des Ambassadeurs et en jusqu’où une puce électronique peut faire perdre à un individu sa personnalité. D'autres questions interpellent le lecteur qui trouvera quelques réponses en cours de lecture, mais pas toutes.

Gort s'instruit donc, analyse, cherche la faille dans le système sur cette planète abandonnée loin de tous. Mais que pourra parvenir à faire le jeune ado, seul et épié constamment par ADAM ?

Mais Gort est talentueux, cependant parviendra-t-il à dépasser le maître ? Tout à sa haine de Carl, il va cependant devoir jouer d'ingéniosité , trouver les réponses grâce aux 1000 questions qu'il peut poser à l' IA. Pourquoi une limite de 1000 questions ? s'interroge le lecteur qui n'aura pas sa réponse, ici.

Gort, le petit génie à la mémoire phénoménale, va quant à lui mener un combat quotidien pour atteindre son but. Mais ne risque-t-il pas d'y avoir des conséquences qui pourraient être fâcheuses ?

Une fois encore je suis sous le charme de la plume de l'auteur et sa trame, de son imagination. Je suis séduite pas Gort et m'inquiète de son devenir. Le petit ado est attachant.

Oui, ce tome est encore une petite réussite et c'est encore un coup de cœur pour ce mini opus et une fois de plus j'en aurais voulu plus, (Eh oui je suis de ce genre là, j'en veux toujours plus ), comme par exemple, revenir sur Mars et partager le quotidien de Carl Edas, connaitre les objectifs de l'Oculus. Alors je croise les doigts en espérant qu'il a encore de nombreux épisodes qui répondront à toutes les questions que je me pose, et ce sans limite aucune.

Un grand merci aux Editions Lune Ecarlate et à l'auteur pour ce SP.




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Décadence

Ceinte de hautes murailles blanches, la cité de Twynte est devenu un monstre urbain qui ne peut plus s'étendre qu'en hauteur ou en profondeur. Elle a multiplié les coursives, les entassements, les enchevêtrements de constructions au point de se transformer en dédale labyrinthique fort inquiétant. A la demande d'un Remarquable, Fahim Lévi, un devin aidé de Carl son garde du corps, mène l'enquête sur une sombre affaire de trafic d'organes. Ses premiers soupçons se portent sur une certaine Agatha Print qui officie comme envoûteuse à la clinique de la ville. Elle serait partie prenante d'un complot organisé par La Bulle Rouge, une société secrète qui chercherait à procéder à des amputations sauvages sur des vivants pour pouvoir pratiquer des greffes sur des magiciens atteints de « Décadence ». En effet, à force de pratiquer leur art, tous finissent un jour ou l'autre par perdre l'usage d'un membre ou d'une faculté. Fahim pourra-t-il élucider ce mystère ? Et quel rôle jouera Badia, jeune fille disposant d'un PMI (Potentiel Magique Individuel) si exceptionnel qu'il intrigue le haut Conseil des Sorciers ?

« Décadence » est un roman de fantaisie qui ne manque pas d'originalité. L'auteur y a privilégié la conduite d'une enquête policière style Hercule Poirot ou Sherlock Holmès avec une fin aussi classique que surprenante, ce qui n'est pas très fréquent dans ce genre littéraire. Il s'est également intéressé à un thème qui n'a rien de médiéval ni de fantastique : celui du trafic d'organes et d'improbables greffes, ce qui ne manque pas de sel à une époque où la civilisation en est encore aux porteurs d'eau ! L'ensemble donne une intrigue intéressante, bien menée et avec des personnages crédibles quoi que souvent esquissés à trop grands traits. Le style est vivant et agréable à lire avec un petit bémol : quel besoin a eu l'auteur de se lancer dans une nouvelle façon de comptabiliser le temps avec des déciheures, des centiheures et des milliheures, ce qui n'apporte rien, sinon de la confusion et d'inutiles calculs chez le lecteur. Et bien entendu, fin ouverte pour pouvoir mettre en place une saga, graphisme ésotérique en couverture et l'inévitable glossaire permettant de traduire les inventions lexicales de l'auteur, originalité si répandue et si systématique qu'elle en devient parfaitement convenue. Sinon, un bon ouvrage de divertissement qui ne sera sans doute pas LE livre de fantaisie de l'année mais qui mérite quand même le détour.


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L'égide, tome 1 : La maison des enfants perdu

Tout d'abord je tiens à remercier les Editions Lune Ecarlate pour ce SP m'ayant permis de découvrir la plume et l'imagination fertile de Sylvain Lasjuilliaras.

Je tiens à préciser qu'attirée en premier lieu par la couverture, je n'avais nulle notion de ce que laissais entendre mini-série, et que je ne m'attendais donc pas à tomber sur des nouvelles très courtes d'une 50 pages en epub.

L'histoire est tellement passionnante que l'opus est trop court, bien trop court et me laisse avec un goût de pas assez malgré que je sache qu'un autre épisode suit celui-ci.

Oui, un petit coup de pas assez, un sentiment frustrant d'avoir l'eau à la bouche et de ne pas parvenir à étancher ma soif.

D'abord parce que la plume et le style de l'auteur sont juste superbes. Sylvain Lasjuilliaras nous transporte dans son monde SF avec juste 3 personnages, dans une sorte de huit-clos, et pourtant l'aventure est intense.

L'auteur se joue de noue avec brio, narrant son histoire à la première personne par l'intermédiaire d'un protagoniste énigmatique qui vous déroute, à la fois cruel et empreint de sentiments forts envers sa recrue et provoquant chez le lecteur, à travers cette sorte de lettre adressée à Gort, des émotions totalement ambivalentes. Le lecteur le trouve tout à la fois attachant et détestable.

Got est un jeune garçon de 11 ans pré-sélectionné avec d'autres enfants dont nous ignorons tout, en vu de devenir Ambassadeur. Si l'on suppose que les ados semble satisfaits de leur sort, une chose est certaine ce n'est pas le cas de Gort qui en sait (on ignore comment) trop sur le devenir des recrues et pas toutefois assez. Son esprit rebelle le pousse à se heurter en permanence à Carl Edas jusqu'au point de rupture. Mais face à ce rusé personnage parviendra-t-il à ses fins ?

L'entrée en scène de 460 va tout bouleverser. De ce personnage le lecteur n'apprendra rien jusqu'au dénouement auquel le lecteur ne veut croire. Existe-t-il une autre alternative ?

En conclusion je dirais que ce mini opus est une excellente mise en bouche avant le tome suivant que j'espère aussi palpitant que celui-ci.

Belle analyse de la nature humaine entre manipulations, trahisons et sentiments dans un monde futuriste mais si contemporain aussi, qui laisse la lectrice que je suis sur ma faim. J'en voulais plus.

Petit coup de coeur quand même pour cette série qui mérite d'être plus étoffée.




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Décadence

Encore une belle découverte dans la catégorie Urban Fantasy (française qui plus est), avec ce premier tome de « Décadence ». Sans prétention, le récit nous embarque de suite dans son univers classique et on s’imprègne facilement de l’imaginaire de l’auteur. L’ambiance du roman et sa narration se veulent actuelles, modernes et de ce fait « Décadence » se lit très vite, les pages défilant toutes seules...



...la suite sur mon blog !
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Décadence

[...]

Juste après la lecture de polars futuristes (Les Modifiés, Reconstitué), me voici plongée dans un polar de fantasy. Même accroche, l'intrigue policière, mais, hors contexte bien sûr, un traitement bien différent. Dans Les Modifiés, A&E Genêt n'ont, à mon sens, pas assez exploité l'univers qu'ils s'étaient créé. Dans Reconstitué, Sean Williams approfondissait l'aspect éthique et socio-culturel. Ici, Sylas exploite très bien un univers riche, sans trop appuyer sur l'aspect éthique que son sujet, le traffic d'organes, aurait pu mettre en exergue. Bref, il joue à fond la carte de la fantasy et du polar, sans verser dans la polémique.



Si l'univers créé porte les marques de la fantasy (magiciens, créatures fantastiques, ville démesurée avec son lot de héros et de criminels...), le roman ne tombe pas pour autant dans les clichés. Le sujet principal d'abord, le traffic d'organes, est assez inhabituel. Je l'avais plus rencontré dans les romans d'anticipation ou de space opera. Ensuite, ici, même si certains protagonistes sont jeunes, on n'entre pas dans l'école de magie comme à Poudlard (Ecole de magie dans Harry Potter). Le sujet est sombre et le traitement l'est parfois aussi. Seule ombre sur ce tableau particulier : oui, la jeune fille veut échapper à son destin de femme soumise par les hommes de son clan. C'est peut-être la seule facilité que Sylas s'est accordée. Pour le reste, pas d'eau de rose, pas de mièvrerie. Les personnages sont bien campés et crédibles (à part peu être une ou deux défaillances inexpliquées - et inexplicables pour moi au vu du caractère présenté - de l'enquêteur principal).



Côté style, l'écriture est enlevée et nous plonge bien dans l'action. Les en-têtes de chapitre m'ont semblées assez inutiles puisqu'elles reprenaient des thèmes et sujets déjà abordés dans le texte. Mais bon, pourquoi pas. Cela devient assez classique, avec les citations, dans les romans modernes (ex : Fedeylins). L'auteur a utilisé un vocabulaire propre à son univers (glossaire à l'appui en fin d'ouvrage) sans que cela encombre trop la lecture.



C'est donc une lecture très sympathique. A part la disparition soudaine de personnages qu'on ne pensait pas si secondaires, c'est un bon roman, une bonne histoire, bien écrite, sans prise de tête. J'en recommande donc la lecture !

[...]
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