« Mysterium Tremendum »… un tel titre amènera probablement certains qui, comme moi, penseront à la bière « Delirium Tremens » voire, moins drôle, à cet état de manque lié à un sevrage abrupt à l’alcool.
Le contenu de cet album est à la croisée de ces deux significations, entre humour et cynisme, entre onirisme et dure réalité. Des sujets d’actualités comme l’élevage industriel, l’individualisme, les magouilles politiques, les lobbying pharmaceutiques. L’album est un mélange des genres et reflète la cacophonie médiatique qui fait notre quotidien.
Syrano explique son titre dans la préface : « Mysterium Tremendum. Cela sonne comme une incantation de sorcier ou une formule magique utilisée dans un film d’animation. Mais il s’agit en fait du nom donné au vertige primaire de l’homme face à sa finitude. Le traumatisme mystique qui le plongea dans la crainte de la mort et de l’avenir, dans les questions qui donneront naissance aux croyances et aux religions ».
Il se présente comme un autodidacte. Touche à tout, il s’essaie aussi bien dans la musique, dans l’écriture que dans le dessin. Auteur, compositeur, interprète, dessinateur, il mélange les styles et crée des passerelles entre ces différentes expressions artistiques. Cela donne lieu à des albums, « Mysterium Tremendum » est son sixième coup d’essai. Il explore et expérimente les possibilités des différents mediums en créant cette fois des passerelles entre bande dessinée et musique.
Expérience de lecture sonore puisque la BD est complétée d’un CD à moins que ce ne soit l’inverse). Sur ce dernier, 14 titres au rythme entraînant. La BD est à lire (de préférence) pendant l’écoute, on la savoure mieux ainsi. Les textes des chansons sont repris dans les phylactères. Le résultat est inégal. Si le son de Syrano fait partie intégrante d’un courant musical que j’apprécie [on est là dans la même veine que des groupes comme Tryo, La rue Ketanou, Massilia Sound System, Java, les Ogres de Barback…], il y a des accros, l’œil n’a pas forcément le temps de se poser comme il le souhaiterait sur certaines cases. Le CD fait sa vie sans le livre et si mon oreille était timide dans les premières écoutes, elle a maintenant plaisir à réentendre bon nombre de chanson.
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