La République idéale telle que les communards la concevaient, était une forme de démocratie directe, où le peuple entendait exercer la souveraineté, plutôt que de la déléguer, où les représentants n’étaient que tolérés par les représentés.
Quelle journée ! Ce soleil tiède et clair qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux, le murmure de cette révolution qui passe, tranquille et belle comme une rivière bleue ... Ô grand Paris ! Patrie de l'honneur, cité du salut, bivouac de la Révolution ! Quoi qu'il arrive, dussions-nous être à nouveau vaincus et mourir demain, notre génération est consolée. Nous sommes payés de vingt ans de défaites et d'angoisses. (Jules Vallès)
Les premières réflexions sur la façon dont la Commune devait gouverner furent exposées dans un projet de proclamation "Aux citoyens de Paris", (...) avec des réunions de parti permanentes, des réunions de quartier, des réunions avec des représentants élus pouvant être critiqués et facilement démis de leurs fonctions par les électeurs, et l'élection de tous les fonctionnaires. Cela présentait un idéal fortement démocratique d'abolition de la bureaucratie parasite et d'implication constante des citoyens dans le gouvernement.
La proportion de dirigeants ouvriers – environ la moitié des membres de la Commune – n’a probablement jamais été égalée dans aucun autre gouvernement révolutionnaire en Europe.
"La chose importante qu'il faut se rappeler quand on discute avec eux", recommandait le chef de l'état-major impérial, "c'est que ce sont des Français, pas des Anglais, et qu'ils ne regarderont jamais les choses comme nous. Je suppose qu'ils pensent que nous sommes des gens bizarres."
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La vie sous la Commune fut souvent dépeinte aussi bien comme une fête que comme un chaos, ce qui peut être deux façons de décrire les mêmes réalités.