Tarek

Bande dessinée gagnée lors d’une masse critique graphique, j’ai été enchanté d’avoir été sélectionné pour lire et parler de celle-ci.

Je remercie les éditions Tartamudo et Nicolas B. (je préfère taire son nom).

Cela commence avec une très belle couverture, représentant deux des trois personnages les plus importants du récit, légèrement brillants, comme sortant du paysage. Nous allons les rencontrer dans « l'habit ne fait pas le roi », premier tome d'une trilogie contenant également « Un Derviche peut en cacher un autre » et « Vox populi, vox dei ». Cette intégrale « Le Tsar fou » est donc constituée de trois parties indépendantes mais constituant néanmoins une histoire complète.

Chaque récit est bâti autour du Tsar de toutes les Russies, personnage malin, intelligent et attachant, au port altier et à la réflexion toujours pertinente, et de ses conseillers, véreux pour les uns, d’une loyauté et de conseils toujours judicieux pour les autres. Tension narrative et passages burlesques s’entremêlent pour notre plus grand bonheur. On décèle moult clins d’œil (un conseiller se nomme Mandryka), des allusions légères (Tarass Boulba) et donc pas du tout ennuyeuses pour faire ressortir la grandeur de la nation menacée qui par ses supposés gouvernants, qui par les tribus d’Asie mineure, qui par la révolution... Reste à en devenir le Khan et à se faire élire !

Attention, même si cette bande dessinée remarquable ne prétend pas à la véracité historique, la Russie est décrite fort justement, avec finesse et amour je crois, et révèle de la part des auteurs un gros travail de documentation. Le scénariste, Tarek est connu pour avoir commis « Raspoutine », preuve de l’intérêt qu’il porte à cette période et à ce lieu.

Pour les dessins, Lionel Chouin signe un travail remarquable, nerveux, efficace, classique dans le découpage mais qui fait mouche. Les décors sont très travaillés, oscillant entre précision et flou volontaire, c’est superbe. On y décèle plusieurs influences et personnellement, les planches pleines pages du Tsar fumant sa cigarette m’ont fait penser à M. Choc (je sais, il y a plus intellectuel comme référence...) et le conteur à Iznogoud...

On avance dans ces récits avec un plaisir croissant, l’humour étant essentiellement graphique et évoluant avec les scenarii pour notre plus grand plaisir.

Vous l’aurez compris, j’ai savouré cette lecture et si comme moi, lorsque vous offrez une BD, vous choisissez pour être sûr une intégrale : n’hésitez pas, celle-ci plaira forcément !

Club N°53 : BD non sélectionnée

------------------------------------



Les dessins sont beaux, mais c'est assez long.



On ne peut pas vraiment s'intéresser aux personnages.



L'Histoire se déroule vite, trop vite.



Par contre, le dossier à la fin est vraiment intéressant.



On sent qu'il y a un gros travail de recherche derrière cet album.



Notamment la partie "Balade en Armorique" qui nous invite à redécouvrir les traces de l'Antiquité en Bretagne.



Virginie

------------------------------------



Si seulement il y avait eu une belle carte des Gaules en double pages au début de cette BD !!!



Une carte avec les différentes tribus, les anciens noms de villes, etc..., la compréhension de cette BD aurait été beaucoup plus simple.



Par contre cette BD m'a rappelé mes années à l'école primaire avec les anecdotes historiques par exemple :



Et s'il y avait eu du vent en mer, les bateaux des Vénètes auraient gagné contre la flotte romaine...



Aaricia

------------------------------------



Gros travail de documentation !



Assez indigeste si l'on n'est pas fan de Jules César et de la guerre ;-)



Xel

------------------------------------



Pour être honnête, j'ai tenu jusqu'à la page 8 (sur 120).



Certes, j'étais un peu fatigué en commençant cette lecture mais cette suite effrénée de noms de peuplades, de batailles, de chefs de guerre est complètement indigeste.



C'est simple, j'ai eu l'impression de regarder un film en accéléré...



Je ne sais pas comment est le reste de la narration mais j'ai trouvé ce début d'album peu respectueux des lecteurs non spécialistes de la période.



Niveau graphique c'est assez inégal tant au niveau du trait que des couleurs.



Si la période vous intéresse, préférez un bon bouquin historique ou bien le récit original.



Gilles

------------------------------------

"To the Batmobile, let's go! Atomic batteries to power, turbines to speed! Roger, ready to move out. » Ça c'était Batman, parce qu'avec Blateman, le super héros de la louse, c'est plutôt gadgets foireux et Blatemob en guise de Batmobil. Son fidèle assistant n'est pas Robin mais un petit Bobine à lunettes qui se déplace en scooter à ventouse magnétique.

Ils font preuve de bonne volonté, possèdent une foule de gadgets pour mener à bien leurs missions mais il faut reconnaître que Blateman souffre de troubles du langage, que ses astuces ne marchent pas souvent et que sans son assistant, il n'irait pas très loin.

Suivons les à Loindetout, « un bled si proche des gens », pour une mission en terre inconnue, remplie de déductions ratées, de ruses qui tombent à plat et de jeux de mots.

"Pour les prendre à revers, en poudre fraîche d'hier, tu auras des ailes de coléoptères, et réciteras ces magiques vers!…C'est nécessaire, cette pose mystérieuse? Non… c'est juste pour ajouter un degré à la tension dramatique du moment! »

Je remercie Masse critique pour ce Blateman & Bobine un album SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! pour petits et grands.

Si l'on s'en tient aux manuels d'Histoire de l'école primaire, on pourrait penser que la guerre des Gaules se résume à Gergovie et Alésia.

Il suffit de lire cette BD pour comprendre que ces deux batailles, certes importantes quant à la suite des événements, suivent un long cheminement de conflits, de luttes incessantes entre moult tribus gauloises entre elles mais également avec l'armée romaine, d'alliances, de trahisons... motivées par des ambitions politiques ou encore par des intérêts économiques.

C'est loin d'être simple et j'avoue que les auteurs de cette intégrale ont tenté l'impossible en essayant de faire revivre cette période dense et complexe.



Cette bande dessinée prend appui sur les écrits de Jules César mais également sur des données récentes concernant la question de la Guerre des Gaules.

Ce récit, mêlant habilement fiction et réalité, nous entraîne dans les méandres de la conquête de la Gaule Celtique par le proconsul Jules César, de - 58 à -52 av JC , date de la fameuse défaite de Vercingétorix à Alésia.



Si ces pages se veulent didactiques, il est certain que l'objectif est atteint. On suit avec patience et attention toute cette narration relatant d'innombrables alliances et conflits mettant en scène d'innombrables personnages. Peut être que le scénariste Tarek a voulu trop coller avec la chronologie très dense en événements. Toujours est-il que le lecteur peut facilement s'y perdre. Et je m'y suis perdue !

Je regrette que la narration monotone des événements ait pris le pas sur la profondeur des personnages eux-mêmes. Certes, ce n'était sans doute pas le propos mais cela aurait certainement amené plus de vie et d'intérêt au récit.



Néanmoins, je suis bien aise d'avoir reçu cette intégrale. Elle est source d'enseignements riches et denses, d'autant plus qu'on y trouve à la fin une documentation fort intéressante sur le contexte historique, sur les personnages, sur la vie et l'armement des gaulois et autres lieux historiques en Armorique.



Quant à la technique de dessin de Pompetti, s'apparentant au lavis avec des jeux d'ombre importants, je la trouve artistiquement très belle même si cela donne à l'ensemble, un effet un peu brouillon et des personnages mal définis.(ce qui peut nuire à la compréhension de l'histoire) On sent néanmoins une réelle volonté de restitution historique et de précision quand aux tenues, aux lieux, aux armes...



Pour conclure, je dirai que cette BD est un très bel ouvrage, du plus bel effet artistique, auquel on peut se référer quand on s'intéresse à cette période de l'Histoire. Néanmoins, on peut lui reprocher son manque de fluidité et de profondeur.



Merci à Babelio et aux éditions Tartamudo pour ce beau cadeau de Noël !

Le Malouin est une bande dessinée qui mêle de très beaux graphismes à un scénario original où se rencontrent des corsaires de Saint-Malo et un génie. Aventure, chasse au trésor, batailles navales, tous les ingrédients que l'on attend dans ce type de récit sont bien présents. Seul bémol, si le scénario est par la présence du génie plutôt original, les dialogues sont un peu creux.

Le dessin est une peu désordonné, le trait brut et rapide, personnellement je préfère presque ce genre de graphisme à d’autres bien plus sophistiqués, plus travaillés, au trait plus fin, plus réaliste. Ce que j’aime dans ce genre de graphisme (Blain, Trondheim, Sfar, Bouzard, Tanquerelle et tant d’autres encore…) c’est qu’il se met au service du récit, il se fait discret devant la narration, tout en étant très vivant, les couleurs sont vives et chaleureuses, et parfois une grande illustration vient apporter un point de suspension, le rythme est intense, on ne se perd pas dans la contemplation, et pourtant on s’imprègne complètement de l’histoire, le trait est à l’image du temps de laventure.

Nous voici au XIXe siècle, dans le règne d’un Tsar quelconque, l’Histoire avec un grand H n’est pas vraiment respectée, ce Tsar est en est plusieurs et aucun à la fois, fictif, dans une Russie pourtant assez réaliste. Tarek nous embarque dans une variation sur le thème des mille et une nuit, en reprenant le conte de ce calife qui se déguise en manant pour espionner sa population et se rendre compte de la vie de son peuple. Le gouvernement est corrompu et la révolution gronde. Le récit des mille et une nuit s’imbrique dans l’ambiance russe du XIXe siècle, navigant avec subtilité entre le conte et le roman historique, c’est chargé de références, avec des personnages cocasses. Voici donc une bande dessinée qui m’a ravi.

Les éditions Nouveau Monde ont réédité au printemps 2023 en un seul volume les deux parties du récit de Tarek et Vincent Pompetti sur La Guerre des Gaules, déjà publiées en 2012-2013 chez Tartamudo (en deux tomes puis l’intégrale).



Avec Julius Caesar et Vercingétorix, les auteurs retracent en deux tomes l’affrontement qui opposa les armées romaines et les soulèvements celtes face à ces avancées dans les territoires appelés Gaule entre 58 et 52 avant J.-C. Il y a clairement, chez eux, la recherche d'une certaine vérité historique, en insistant sur les dissensions au sein des deux "camps", si on peut parler ainsi des soutiens aux armées romaines de Jules César et des résistances à cette occupation. Quelques éléments de fiction viennent tout de même s'ajouter au peu qu'on connaît de ces combats durant quelques années (le fameux texte "La Guerre des Gaules" étant la principale source mais de la main-même de l'envahisseur concerné...).



Cette « véritable histoire » de La Guerre des Gaules est donc une sympathique découverte, même si tout n’y est parfait, l’effet d’ensemble de l’intrigue, du contexte et des personnages donne envie de se replonger dans d’autres fictions historiques sur l’Antiquité.

Ce troisième opus est plus axé sur la politique intérieure de la Russie, on y trouvera quelques références à la révolution russe, mais l’histoire reste fictive, comme dans le principe d’une uchronie avec un Tsar fait de brics et de brocs de personnages romanesques et de véritables personnages historiques. Ici, le Tsar décide d’organiser des élections démocratique au grand malheur de son Ministre des Provinces qui fera tout pour l’en empêcher. Le récit est assez peu fantastique, contrairement au tome 2, mais on ne s’ennuie pas une seconde, c’est rythmé, intense, le graphisme et la colorisation s’accordent avec cette vivacité. J’ai pris ce Tsar en sympathie, je regrette que la série s’arrête là. C’était peut-être plus sage, on voit tant de série dont la fin n’est pas programmé s’éterniser et se déliter, mais les trois volumes de cette série finie valent le coup d’œil. Je l’ai trouvé drôle, subtile et maline, un bon plaisir de lecture.

Nous retrouvons ce Tsar Cocasse pour un périple dans le Caucase dans ce deuxième volume du Tsar Fou. Les auteurs utilisent d’autres références pour ce récit, on quitte les mille et une nuit pour un peu de Don Quichotte, un peu de Tarass Boulba (c’est d’ailleurs ce nom que prendra le Tsar comme pseudonyme pour passer incognito) et il y aura aussi un peu de fantastique. Le récit est encore plus envoûtant que dans le premier tome.

Après "La guerre des Gaules", Vincent Pompetti s'attaque aux corsaires de Saint Malo. Tout du moins à l'un d'entre eux.



Sur un scénario de Tarek, l'histoire est assez insolite. Mais quoi de plus normal avec un scénariste comme Tarek.

Ce dernier a mélangé une histoire de corsaires avec un génie. Comme celui d'Aladin. Ce génie exécute trois voeux, dont le principal est celui d'être à la recherche d'un fabuleux trésor. Mais les voeux ont un prix : ramené le génie dans son pays. Quoi de plus logique somme toute.

Là, où cela se corse, c'est que le Malouin ne respectera pas sa parole. La fin de l'histoire donne une morale. Je laisse la découverte au lecteur.



L'aquarelle de Pompetti est toujours magistrale et merveilleux. Il est l'un des rares auteurs à maîtriser une telle technique. Mais quel bonheur d'avoir en main un tel livre.

Ouais, bof. J'ai emprunté cette bande-dessinée sur un coup de tête à la médiathèque pour laquelle je travaille afin de me faire ma propre opinion. A conseiller, à ne pas conseiller et au final, je ne suis pas plus avancée après cette lecture qu'auparavant tant je reste sur un avis partagé. Graphisme intéressant, à la limite de la caricature mais avec de belles couleurs et qui pourrait donc tout à fait convenir à un jeune public. Quant à l'histoire, c'est celle d'un jeune bucheron (d'où le titre de cet ouvrage et ce qui lui vaudra son surnom "Petit bûcheron") qui, sans le vouloir, va tomber sur des affaires pas très claires : alors que le prince et frère du roi prépare un attentat contre ce dernier, il est lui-même la cible de personnes malveillantes qui auraient tout intérêt à le voir disparaître du royaume. Bien que les intérêts du prince soient clairs et que sa méchanceté soit évidente, le lecteur ignore jusqu'à la fin d'ailleurs (ce qui laisse probablement envisager une suite) quels sont ceux qui voudraient voir le prince à l'esprit malveillant être éliminé ! Ce n'est pas le roi, quoiqu'il aurait toutes les raisons de le faire mais, lui, dans son grand cœur et toute son ignorance (pour ne pas dire naïveté) ignore tout du complot que son frère prépare à son encontre.



Que vient faire notre petit bûcheron là-dedans ? Et bien, non seulement après avoir découvert ce qui se tramait dans le royaume, il va devenir un héros, voulant prouver par là au roi que ce qu'il racontait n'était pas des sottises et voulant tout simplement sauver sa peau en abattant un arbre géant planté par un ogre et que nul autre bûcheron n'a réussi à abattre. C'est un peu tiré par les cheveux si l'on regarde le corps maigrelet de ce petit homme mais comme dans tout conte, il faut toujours se rappeler que ce n'est pas forcément le plus costaud qui gagne mais qu'à ce jeu-là, la ruse prévaut souvent sur bien des muscles !



Une lecture qui demeure divertissante mais sans plus. Un moment agréable à passer avec cet ouvrage qui se lit très vite et dans lequel on décèle beaucoup de morale malgré tout. Un avis partagé mais qui penche tout de même plutôt du côté positif de la balance. A découvrir !

Vincent Pompetti et Tarek ont associé leur connaissance de l'Antiquité pour se lancer dans l'aventure de la bande dessinée historique.

Dans ce second volet de « La Guerre des Gaules », nous assistons à la révolte des peuples gaulois qui souhaitent bouter l’envahisseur roman hors de leurs territoires.

En plus d’être confronté à ces révoltes, Jules César doit également prêter attention à ce que Rome pense de lui, puisque certains sénateurs s’opposent à ses agissements.



Que l’on adore ou que l’on déteste Jules César, il faut quand même lui reconnaître une qualité essentielle : c’était un formidable stratège. Excellent meneur d’hommes, il poussait ses hommes à réaliser des actions que certains pensaient irréalisables.

C’est un des nombreux éléments historiques de la guerre des Gaules que Tarek et Vincent Pompetti rapportent fidèlement.



Les deux auteurs développent également le manque de cohésion des peuples gaulois et les problèmes qui s’ensuivent (ils ne parviennent notamment pas à résister à l’envahisseur romain et à sa discipline) avant de nous présenter une planche magnifique où Vercingétorix est choisi comme chef des peuples souhaitant lutter contre les légions de César.

César semble, dans cette B.D., à la fois très puissant et affaibli. Il est partout à la fois : en Celtique, en Bretagne, dans de nombreux camps fortifiés et à la source de nombreux affrontements entre Romains et Gaulois. Il est même, en quelque sorte, présent à Rome, puisque les discussions du Sénat tournent autour de lui. C’est là la source de sa faiblesse, puisque Caton profite des séances au Sénat pour qualifier César de traitre. Les tensions entre sénateurs « pro-César » et « anti-César » semblent nombreuses et violentes en paroles…



Vercingétorix, de son côté, semble connaître une évolution inverse et monter en puissance au fil des pages. Il parvient à unir des peuples dont le plus grand défaut sur le plan guerrier est justement le manque de cohésion. Grâce à sa personnalité (il est le descendant d’une lignée qualifiée de « brave et courageuse ») et à ses qualités de stratège (il semble aussi doué que César sur ce point), Vercingétorix unifie plusieurs clans gaulois et leur donne un objectif commun : recouvrer leur liberté.



Bien évidemment, l’affrontement entre ces deux chefs de guerre à la forte personnalité va donner lieu à de sanglants combats. Le point culminant de ce bras-de-fer entre César et Vercingétorix sera le siège d’Alésia, avec le dénouement que tout le monde connaît.



Tarek et Vincent Pompetti mettent tout cela – et bien plus encore – en scène avec beaucoup de talent. Les illustrations sont magnifiques et les couleurs présentent des dégradés qui rendent encore plus réalistes les batailles ou plus pesant le ciel de plomb recouvrant les scènes hivernales. Quant au scénario, il relate avec beaucoup de détails les moments clés de cette guerre et nous présente les personnages sous un jour très réaliste.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Tartamudo pour cette passionnante découverte !

Entre -58 et -50 avant J.C., César déploie son emprise sur la Gaule. Enfin, sur les Gaules plus exactement, puisqu'à l'époque le monde celtique était divisé en plusieurs nations, plus souvent rivales qu’alliées. C’est d’ailleurs en grande partie grâce à ces divisions que le futur empereur romain a pu étendre ses conquêtes territoriales. Pendant les premières années de la guerre, Vercingétorix sera un allié de Rome, avant de prendre la tête des tribus se révoltant contre l’occupant et d’être vaincu à Alésia en -52. Le point de vue de César exprimé dans cette Guerre des Gaules montre à quel point la motivation de ce dernier, d’abord politique, s’est rapidement doublée d’un intérêt économique. On comprend également que si la victoire finale doit à la force brute, à l’équipement moderne et à la discipline de ses légions, elle n’aurait pu être possible sans une exceptionnelle intelligence tactique associée à une véritable vision géopolitique du conflit.

Les auteurs se sont évidemment basés sur le texte original de César tout en s’autorisant quelques libertés « fictionnelles » afin de rendre le récit moins austère. La caution historique est indiscutable, ce qui rend cet album passionnant, notamment d’un point de vue pédagogique. Revers de la médaille, les récitatifs prennent le pas sur les dialogues et rendent certains passages très bavards. De plus le catalogue de noms de tribus et de villes gauloises (sans traduction de leur nom « moderne ») ne permet pas de voir avec clarté les lieux où se déroulent les événements, ce qui a tendance à complexifier la lecture.

Niveau dessin rien à dire, les choix graphiques de Vincent Pompetti permettent une immersion parfaite dans la sauvagerie de l’époque. Et le dossier final incroyablement complet est une lecture des plus enrichissantes pour mieux comprendre, d’une part les intentions des auteurs, et d’autre part leur investissement sans faille pour coller au plus près des connaissances actuelles sur cette période pour le moins troublée de l’antiquité.


Lien : https://litterature-a-blog.b..

Cette Bd nous fait partagée une vue peu connue de la guerre 14-18 : celle des engagés de nos colonies.

En effet, il n'y a pas que nos poilus issus de nos villes et campagnes françaises qui ont participés à cette Grande guerre, on oublie trop souvent que nos colonies Africaines, Asiatiques... ont envoyés des contingents de soldats pour sauvegarder nos frontières.



Cette oeuvre est superbe, humaine et raconte aussi la souffrance qu'ils ont vécus. Et qu'il est parfois difficile, de la part de ceux qui sont revenu, de parler des tranchées, des camarades tués et du peu de reconnaissance que le gouvernement français de l'époque leur ont témoigné.

Plus qu'une simple relecture des commentaires de César, le récit, intelligemment enrichi de fiction et magnifiquement illustré, donne la parole aux agressés et propose au lecteur une vision plus large, plus complète de la Guerre des Gaules.



Et si cela s'était vraiment passé de cette manière ?



Le tout est complété par un carnet riche d'informations sur cette époque.



Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Nouveau monde graphic.



Superbe lecture !

Je me permets de vous mettre un message concernant cet album BD : c'est une libre adaptation de La guerre des Gaules de César et elle est prévue en deux tomes. En outre, les auteurs n'ont pas choisi de faire une adaptation littérale du texte mais ils ont choisi une approche plus moderne, une sorte de docu-fiction. Ce sont de fins connaisseurs de cette période et ils ont lu de nombreux livres et d'études pour être le plus proche de la réalité historique. J'ajouterai que c'est la première fois que ce livre est adapté en bande dessinée !

L'histoire se déroule durant la conquête de la Gaule dite « celtique » par les légions de Jules César (- 58 à – 50 Av. JC.). Nous nous sommes basés sur l’ouvrage qu’il a rédigé tandis qu’il menait cette guerre et qu’il a ensuite publié à Rome, pour sa propre gloire et sa propagande, dès la fin de son proconsulat en Gaule :La guerre des Gaules. L’arrière-plan du scénario se réfère essentiellement à ce livre, même si nous avons tenu compte des dernières recherches sur cette question afin d’avoir un rendu plus proche de la réalité. Cependant, le récit que nous développons (sur deux ou trois tomes selon le nombre de pages et la présence ou pas de dossier) s’attarde avant tout sur le parcours de six « personnalités » traversant cette époque troublée. Jules César et Vercingétorix, une espionne éduenne au service des Romains et un druide fanatique qui prêche la guerre à outrance contre l’envahisseur, un chef Arverne combattant sous les ordres de Vercingétorix et un général romain proche du parti sénatorial qui obéit à César, mais ne partage pas ses desseins



Le plus simple est de lire le premier tome pour avoir un jugement personnel de cette adaptation. Le dessin réaliste de Pompetti permet d'avoir une justesse dans les costumes et les décors, ce n'est pas de la BD "franco-belge" gros nez bien sûr... Pour un récit comme celui-là il fallait absolument un traité graphique réaliste et en couleur directe.





Les sites pour plus d’infos :
.



Pompetti : http://pompetti.wordpress.com/


Tarek : http://www.tarek-bd.fr


Le blog de la BD : http://guerredesgaules-bd.blogspot.com/

Adaptation du livre de Jules César, Pompetti et Tarek nous offre une nouvelle version de la Guerre des Gaules.

Ce premier tome résume les conquêtes de César avant la bataille qui confrontera toute la Gaule de Vercingétorix au Général romain.

N'ayant pas lu l'oeuvre originel (malgré le fait qu'il soit dans ma bibliothèque), je trouve que résumé la conquête de la Gaule en un tome est risqué.

Il n'est pas simple de faire en 50 planches, un visuel de cette période peu connu du public. Tarek ajoute tout de même des personnages fictifs dans l'histoire. Mais cela apporte t il vraiment quelque chose ?



Sommes nous encore véritablement dans l'oeuvre de l'illustre Général-Consul qui voulut être Roi ?

Il faut sans doute attendre le T2 pour avoir des réponses aux questions.



Le dessin est magnifique à condition de ne pas être rebuter par la technique de Pompetti (aquarelle).



Quoiqu'il en soit, je recommande cette série qui ouvre une page de notre Histoire peu connu et peu enseigné.

L'affrontement de deux espions, Sir Arthur Benton et Emile Marchand. Troisième manche en 1945 en Allemagne. Meilleur album du premier cycle même si le style graphique est toujours aussi particulier.

L'affrontement de deux espions, Sir Arthur Benton et Emile Marchand. Première manche en Turquie avant la guerre. Le contexte historique est bien rendu mais le style graphique est très particulier.

Le sujet m'intéresse, cependant les illustrations sont à mon goût beaucoup trop sombres, froides, dures, ce qui donne une impression glaçante de l'ensemble, tant des protagonistes que des lieux représentés.