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3.91/5 (sur 48 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Quimperlé, Finistère , le 07/07/1815
Mort(e) à : Quimperlé, Finistère , le 08/12/1895
Biographie :

Théodore Hersart, vicomte de La Villemarqué est un philologue français spécialiste de la culture bretonne.

Petit dernier d'une famille de huit enfants, il apprend rapidement le breton auprès des autres enfants de son âge. Après un passage au collège des jésuites d'Auray et au Petit séminaire de Guérande, La Villemarqué passe le baccalauréat en 1833 à Rennes et part à Paris pour l'école des Chartes.

C'est à Paris qu'il prend conscience de sa " bretonnitude ". Ses fréquentations dans les salons parisiens, le pousse à s'investir d'avantage pour ce "âpre et sauvage pays, tout hérissé de grand bois verts, fourré de broussailles épaisses, coupé de fraîches vallées et semé de landes immenses".

Mais le salon ou " l'on se sentait en Bretagne " est incontestablement celui des Gourcuff. En effet, Auguste Gourcuff organise régulièrement des soirées réunissant tout un groupe d'intellectuels dont Auguste Brizeux, Emile Souvestre ou encore Jean-François-Marie Le Gonidec.

C'est ce dernier, véritable rénovateur de la langue bretonne, qui marque le plus profondément La Villemarqué. C'est avec lui qu'il étudie les chants et apprend à maîtriser son breton écrit.

En 1839, il publie le Barzaz Breiz, chants populaires de la Bretagne qui lui donne à 24 ans un extraordinaire succès mondain et littéraire. Malheureusement Le Gonidec ne verra pas le chef-d'œuvre de La Villemarqué, puisqu'il décède en 1838 pendant un voyage au Pays de Galles.

Il collabore à l'œuvre de Jean-François-Marie Le Gonidec, traducteur de la Bible en breton, dont il publie le Dictionnaire Français-Breton en 1857 à titre posthume en le faisant précéder d'un Essai sur l'avenir de la langue bretonne.

Cumulant les honneurs, il devint en 1858 membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Il a été le président de la Société archéologique du Finistère depuis 1876.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd'hui les critiques s'accordent à voir dans le personnage de Merlin le héros unique d'une triple tradition, où il apparaît comme un être mythologique, historique et légendaire.
Les Gallois possèdent des poésies de ce barde, mais malheureusement rajeunies et même transformées au 12 et 13ème siècles, dans un intérêt national.
Les Bretons d'Armorique ont seulement quelques chants populaires qui le concernent.
J'en ai retrouvé quatre , débris altérés d'un cycle poétique[...]
Le premier est une chanson de nourrice [...] qui rappelle son origine mythologique;
Le second fragment le représente comme un magicien ou un devin;
Dans la troisième, qui est une ballade complète, il n'est plus que barde et joueur de harpe;
Le quatrième nous le montre converti par le plus aimable des saints bretons, le bienheureux Kadok ou Kado
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Aujourd'hui les critiques s'accordent à voir dans le personnage de Merlin le héros unique d'une triple tradition, où il apparaît comme un être mythologique, historique et légendaire.
Les Gallois possèdent des poésies de ce barde, mais malheureusement rajeunies et même transformées au 12 et 13ème siècles, dans un intérêt national.
Les Bretons d'Armorique ont seulement quelques chants populaires qui le concernent.
J'en ai retrouvé quatre , débris altérés d'un cycle poétique[...]
Le premier est une chanson de nourrice [...] qui rappelle son origine mythologique;
Le second fragment le représente comme un magicien ou un devin;
Dans la troisième, qui est une ballade complète, il n'est plus que barde et joueur de harpe;
Le quatrième nous le montre converti par le plus aimable des saints bretons, le bienheureux Kadok ou Kado.
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Les paysans bretons en retenant les vers païens, ont sauvé de l'oubli d'autres vers qui attestent la lutte du christianisme naissant contre le vieux druidisme et qui présage la défaite de celui-ci.
[Du 6ème siècle au 19ème]
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Un sentiment que je n'ai pas besoin d'exprimer m'inspira l'idée de ce livre où mon pays s'est peint lui-même et qui l'a fait aimer.
En le réimprimant, peut-être pour la dernière fois, sans cesser d'être sous le charme des premiers jours, je le dédie à celle qui le commença, bien longtemps avant ma naissance, qui en enchanta mon enfance, qui fut pour moi une de ces bonnes fées que la légende place auprès des berceaux heureux.
Ma mère, - qu'on pardonne ces redites à la piété d'un fils - ma mère qui était aussi celle des malheureux, avait rendu la santé à une pauvre chanteuse ambulante de la paroisse de Melgven.
Émue par les regrets de la pauvre femme, qui ne savait comment la remercier, n'ayant rien à lui offrir que des chansons, elle la pria de lui en dire une, et fut si frappée du caractère original de la poésie bretonne, qu'elle ambitionna depuis et obtint souvent ce touchant tribut du malheur.
Plus tard elle le sollicita, mais ce n'était plus pour elle-même.
Telle a été l'origine en quelque sorte domestique, j'oserais presque pieuse, de la présente collection dont j'ai trouvé les plus belles pièces écrites vers les premières années du siècle sur des feuilles du cahier de recette où ma mère puisait sa science médicale....
(extrait de la préface - identique à celle de 1867 - signée de l'auteur et insérée en début du volume paru aux éditions de la "librairie académique Perrin" en 1959)
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Depuis le petit point du jour, ils combattirent jusqu'à midi; depuis midi jusqu'à la nuit, ils combattirent les Anglais.
Et le seigneur Robert de Beaumanoir cria:
- J'ai soif! Oh! J'ai tant soif!
Lorsque du Bois lui lança ses mots:
- Si tu as soif, ami, bois ton sang!

(La bataille des trente- mars 1350- Ploërmel)
-
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An alarc'h
Un alarc'h, un alarc'h tra mor (bis)
War lein tour moal kastell Arvor

Diskan :
Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann, d'an emgann, o !
Dinn, dinn, daoñ, d'an emgann ez an

Neventi vad d'ar Vretoned
Ha mallozh ruz d'ar C'hallaoued

Erru ul lestr e pleg ar mor
E ouelioù gwenn gantañ digor

Degoue'et an Aotroù Yann en-dro
Digoue'et eo da ziwall e vro

D'hon diwall diouzh ar C'hallaoued
A vac'hom war ar Vretoned

Ken e laosker ur youc'hadenn
A ra d'an aod ur grenadenn

Ken e son ar menezioù Laz
Ha froen, ha trid ar gazeg c'hlas

Ken e kan laouen ar c'hleier
Kant lev tro-war-dro, e pep kêr

Deut eo an heol, deut eo an hañv
Deut eo en-dro an Aotroù Yann

An Aotroù Yann a zo paotr mat
Ken prim e droad hag e lagad

Laezh ur Vreizhadez a sunos
Ul laezh ken yac'h evel gwin kozh

Luc'h a daol e c'hoaf p'hen horell
Ken e vrumenn an neb a sell

Pa c'hoari kreñv, ken kreñv e tarc'h
Ken e taouhanter den ha marc'h

Darc'h atav, dalc'h mat, aotroù dug
Dav warnehe ! Ai-ta ! Bug-ho ! Bug !

Neb a drouc'h 'vel a douc'hez-te
N'en deus aotrou nemet Doue !

Dalc'homp, Bretoned, dalc'homp mat !
Arsav na truez ! Gwad oc'h gwad !

Itron Varia Breizh, skoaz da vro !
Fest erbedenner, fest a vo !

Dare' ar foenn; piv a falc'ho ?
Dare' an ed; piv a vedo ?

Ar foenn, an ed, piv o fako ?
Ar roue gav' gantañ 'raio

Dont a ray a-benn ur gaouad
Gant ur falc'h arc'hant da falc'hat

Gant ur falc'h arc'hant er bro-ni
Ha gant ur falz aour da vediñ

Mar plije gant ar C'hallaoued
Daoust hag int mank ar Vretoned ?

Mar plije gant 'n Aotrou roue
Daoust hag-eñ eo den pe Zoue ?

Skrignañ 'ra bleizi Breizh-Izel
O klevet embann ar brezel

O klevet ar youc'h, e yudont
Gant c'hwezh ar C'hallaoued e reont

En heñchoù, e-berr a welour
O redek ar gwad evel dour

Ken yey ruz-glaou brusk an houidi
Hag ar wazi gwenn o neuiñ

Muioc'h a dammoù goaf, e sklent
Eget skoultroù goude barr-went

Ha muioc'h a bennoù-marv
Eget e karnelioù ar vro

Paotred Bro-C'hall 'lec'h ma kouezhint
Betek deiz ar varn e c'hourve'int

Betek deiz ar varn hag ar fust
Gant an Trubard a ren ar rustl

An diveradur eus ar gwez
'Ray dour benniget war e vez !
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A quelques lieues de la jolie petite ville de Quimperlé, qui semble flotter sur les eaux d'Izol et d'Ellé, comme une corbeille de feuillage et de fleurs sur un étang, on trouve, en allant vers le nord, le gros village du Faouët.
Les anciens seigneurs de ce nom, branche cadette de la noble et antique famille de Goulenn, ou Goulaine, selon l'orthographe vulgaire, tiennent une assez grande place dans l'histoire de Bretagne, et la poésie populaire les a pris pour sujet de ses chants.
D'après elle, l'un d'eux, partant pour la terre sainte, confia sa femme aux soins de son beau-frère. Celui-ci promit d'avoir pour la dame tous les égards dus à son rang ; mais à peine les croisés eurent-ils quitté le pays, qu'il essaya de la séduire.
N'ayant pu y réussir, il la chassa de chez lui, et l'envoya garder les troupeaux. Une ballade très répandue aux environs du Faouët et dans toute la Cornouaille conserve le souvenir du fait, qu'elle dramatise comme on va le voir...
(introduction à "L'épouse du croisé" - chapitre XIX)
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L'enchanteur Merlin, évoqué à la voix du romancier, ouvre à la chevalerie les portes de la cour d'Arthur. Cette cour présente l'image de ce que j'appellerais volontiers l'idéal d'un salon de bonne compagnie au douzième siècle. Elle a son histoire générale, qui est une espèce d'épopée, et ses histoires particulières, qui en sont comme des épisodes. L'épopée contient la légende du Roi lui-même ; les épisodes racontent les aventures des principaux personnages qui l'entourent et que j'ai déjà nommés : Merlin et Viviane, Lancelot et Genièvre, Tristan et Iseult, Yvain et la dame de Brécilien, Erec et Enide, Perceval et les chevaliers du Saint-Craal.
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L'ENFANT
— Chante-moi la série du nombre douze, jusqu'à ce que je l'apprenne aujourd'hui.

LE DRUIDE
— Douze mois, et douze signes ; l'avant-dernier, le Sagittaire, décoche sa flèche armée d'un dard.
Les douze signes sont en guerre. La belle Vache, la Vache noire qui porte une étoile blanche au front, sort de la Forêt des Dépouilles ;
Dans sa poitrine est le dard de la flèche ; son sang coule à flots ; elle beugle, tête levée :
La trompette sonne ; feu et tonnerre ; pluie et vent ; tonnerre et feu ; rien ; plus rien ; ni aucune série !
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LE DRUIDE
Tout beau, bel enfant du druide ; réponds-moi : tout beau, que veux-tu que je te chante ?

L'ENFANT
— Chante-moi la série du nombre un, jusqu'à ce que je l'apprenne aujourd'hui.

LE DRUIDE
— Pas de série pour le nombre un : la Nécessité unique, le Trépas, père de la Douleur ; rien avant, rien de plus.
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