Thibaut de Saint-Pol

Il évoque Maupassant et son Horla. C'est cette folie qui le pousse à écrire. La coucher sur le papier est un moyen de le contrôler ou du moins de l'approcher, de comprendre, de toucher.

Toutes les relations que nous avons avec notre environnement et avec les gens qui nous entourent sont en effet médiatisées par notre corps. Il est impossible de comprendre les phénomènes à l’œuvre dans les rapports sociaux ou de construire une théorie de l’action sans prendre en compte le corps.

Le désir d’avoir des formes en accord avec l’idéal corporel ne se traduit pas uniquement par une insatisfaction plus forte les femmes, mais aussi par la mise en œuvre d’un certain nombre de pratiques visant à modeler le corps et à se rapprocher du poids désirable. C’est en particulier le cas des pratiques sportives, avec par exemple le développement de salles de sport qui mettent en place, à destination de femmes, des programmes plus ou moins personnalisés pour perdre du poids. Mais les plus emblématiques de ces comportements qui visent à agir sur le corps se trouvent du côté de l’alimentation. La multiplication des stratégies et des restrictions alimentaires pour maigrir est sans doute le phénomène le plus frappant de ce nouveau rapport au corps.

Vous ne savez pas ce qui vous a poussé à faire ce choix. Choix incertain mais possible. Il est des décisions qui dévorent une vie.

Le régime est le symbole du mouvement par lequel le médical n’appartient plus seulement aux médecins. Désormais, chaque individu devient responsable de son corps et doit devenir son propre médecin.

"Nos soldats étaient les plus forts, et notre cause plus juste." (p. 11)

"Sans le Diktat, on ne comprend pas grand-chose au XX° siècle." (p. 72)