Citations de Zhou Weihui (26)
C'est pour cette raison que tu deviendras un bon écrivain. Les écrivains enterrent leur passé sous les mots.
Les Occidentales ont montré que leur beauté pouvait faire couler une flotte entière (voir Hélène et la guerre de Troie), alors que nos jolies poupées asiatiques trouvent mieux leur place sur les affiches publicitaires de la Belle Époque (regardez Lin Yilian ou Gongli).
Les hommes qui me plaisent sont avant tout des êtres d'esprit,qui brillent par leur intelligence et leur sensibilité, de véritables puits de science. Je ne peux pas m'imaginer m'amouracher d'un garçon qui connaîtrait à peine dix proverbes, cinq citations de philosophie et trois noms de musiciens.
"Seule l'écriture peut me démarquer des gens médiocres et détestables, me permettre de me distinguer des autres et me donner la possibilité de renaître des cendres de la rose de la gitane."
— Tu possèdes un merveilleux jardin secret qui n'a pas son pareil de Shanghai à Berlin.
Les yeux grands ouverts, mon regard se perd au plafond. Le plaisir de la chair m'engourdit les neurones, me retire toutes mes capacités intellectuelles.
« Prix des plus belles parties intimes », ça sonne pas mal. Après tout, peut-être est-ce plus gratifiant pour une femme que le « Prix du meilleur roman de l'année ».
Nous étions deux individus en apparence totalement dissemblables. Je me sentais une ambition démesurée, une énergie débordante et le monde m’apparaissait comme un fruit parfumé qui attend d’être mordu à pleines dents. Tandis que lui, taciturne et mélancolique, prenait la vie comme un gâteau saupoudré d’arsenic qui empoisonne un peu plus à chaque bouchée. Mais cet écart de personnalité, à la façon du magnétisme des pôles, ne faisait que renforcer l’attirance que nous avions l’un pour l’autre. Nous étions bel et bien tombés amoureux.
Le grand Dali a dit quelque chose du genre: L’homme est toujours prêt à faire n’importe quoi, ce qui lui est salutaire mais aussi ce qu’il ne devrait pas faire.
C’est l’heure où la ville s’illumine. Les néons des boutiques scintillent comme des éclats d’or pur. J’avance sur une large et solide avenue. Je me fonds dans le mouvement de millions d’hommes et de véhicules, véritable Voie lactée en ce bas monde. Commence enfin le moment le plus excitant de la vie d’une ville.
-- Aimer les autres et être aimé n'a jamais été ce qu'il y a de pire, lui dis-je avec mon sourire plutôt lugubre. Les discussions tournent toujours autour du même thème. Si je disparaissais de la scène en même temps que mon histoire, l'histoire des autres continuerait de se jouer. Un mot, toujours le même, s'impose à nous, "Amour". Un mot qui signifie de poignantes émotions, de profondes blessures e d'infinies variations.
Ils n'imaginent pas que pour elle, la vie sera toujours un revolver nommé désir qui peut à tout instant faire feu et tuer.
L’amour ne manifeste pas par la désir de faire l’amour -- ce désir s’applique à une innombrable multitude de femmes, mais par le désir du sommeil partagé -- ce désir-là ne concerne qu’une seule femme.
Pour être plus persuasive et décrire avec faste et élégance une des scènes enflammées de ma fiction, je décide d’écrire toute nue.
C’est l’heure où la ville s’illumine. Les néons des boutiques scintillent comme des éclats d’or pur. J’avance sur une large et solide avenue. Je me fonds dans le mouvement de millions d’hommes et de véhicules, véritable Voie lactée en ce bas monde. Commence enfin le moment le plus excitant de la vie d’une ville.
Les yeux grands ouverts, mon regard se perd au plafond. Le plaisir de la chair m'engourdit les neurones, me retire toutes mes capacités intellectuelles.
Seule l'écriture peut me démarquer des gens médiocres et détestables, me permettre de me distinguer des autres et me donner la possibilité de renaître des cendres de la rose de la gitane.
Les hommes qui me plaisent sont avant tout des êtres d'esprit,qui brillent par leur intelligence et leur sensibilité, de véritables puits de science. Je ne peux pas m'imaginer m'amouracher d'un garçon qui connaîtrait à peine dix proverbes, cinq citations de philosophie et trois noms de musiciens.
Les écrivains enterrent leur passé sous les mots.
Ce roman est, je peux dire, semi-autobiographique. J’aimerais pouvoir me dissimuler entre les mots, un peu mieux que je ne le fais, mais j’en connais la difficulté. Je suis incapable de renier cette philosophie de la vie, simple et authentique, qui est la mienne. Je ne peux pas cacher les frissons, les douleurs et les passions qui me parcourent des pieds à la tête, même si, la plupart du temps, j’accueille à contrecœur ce que me réserve le destin. Je suis une jeune femme fataliste, pleine de contradictions et difficile à cerner.
Alors, j’écris tout ce que j’ai envie de dire, sans me retrancher derrière quoi que ce soit.
Comment pourraient-ils imaginer tout ce que leur fille vient de vivre ? Comment pourraient-ils comprendre le monde futile et tumultueux, le vide inqualifiable dans lequel elle évolue ? Ils ne savent pas que le petit ami de leur fille se drogue, que son amant va s’envoler dans quelques heures pour l’Allemagne et que le roman qu’elle est en train d’écrire est trouble, franc, sans ambages, qu’il est riche de réflexions métaphysiques et de sexualité mise à nu.
Ils ne soupçonnent pas les angoisses de leur fille, ses désirs qu’elle ne saurait réfréner même morte. Ils n’imaginent pas que pour elle, la vie sera toujours un revolver nommé désir qui peut à tout instant faire feu et tuer.
La drogue, le sexe, l’argent, l’angoisse, les psy, le goût pour la gloriole, la dérive des êtres, et tutti quanti. Voilà le cocktail réjouissant de l’année 1999 avec lequel les villes ont l’intention d’accueillir le nouveau siècle.