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Critiques de Zhou Weihui (26)
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Shanghai, fantômes sans concession

Cinq nouvelles de cinq auteures chinoises publiées par les éditions Autrement dans la collection ‘'Romans d'une ville'' et cette ville, c'est Shanghai, la cosmopolite.

Cinq nouvelles très différentes dans le style et la forme. La dernière, Ruelles, écrits par Anyi Wang, évoque les longtang, quartiers d'habitations typiques de Shanghai. Entre beauté et décrépitude, on y sent tout l'amour de l'auteure pour sa ville, mélange d'admiration pour son essor et de nostalgie pour ces ruelles vouées à disparaître.

Les quatre autres évoquent des shanghaïennes à différentes époques. D'une sugar baby qui a connu son heure de gloire dans les années 20 à une hôtesse de bar actuelle, en passant par une jeune fille amoureuse de son voisin d'en face ou une jeune adulte qui prend son envol au moment où s'achève la révolution culturelle, elles ont en commun la recherche d'un petit plus pour éclairer leur vie, un idéal à atteindre, un projet à réaliser.

Empreintes de nostalgie, ces nouvelles racontent une ville à part dans la Chine communiste et des instantanés de vie. On y ressent une certaine tristesse et l'immense solitude de ces femmes dont le rêve assumé ou inavoué est de trouver un mari et s'il est riche, c'est encore mieux. Intéressant mais déprimant.

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Shanghai Baby

Ni Ke, dite Coco, une jeune chinoise animée d'un prodigieux appétit de vivre, partage sa vie avec Tiantian qui, lui, prend la vie comme " un gâteau saupoudré d'arsenic qui empoisonne un peu plus à chaque bouchée " Il peint, elle écrit et malgré leur différence, ils s'aiment infiniment. Mais si leurs relations sont empreintes d'une grande sensualité, Coco n'est pas vraiment satisfaite car son amoureux est impuissant. C'est donc tout naturellement qu'elle le trompe avec Mark, un occidental et se trouve bien malgré elle prise au piège de la passion érotique.

Si Tiantian et Mark appartiennent à des mondes différents, pour la jeune femme ils se complètent tels le ying et le yang. L'un tout en force et l'autre tout en délicatesse, comme la face cachée et la face éclairée de la lune et les ombres qu'ils projettent se croisent sur le corps et dans le coeur de Coco qui se retrouve en situation délicate, partagée entre amour et désir.

C'est un roman curieux, tout en contraste, où le futile côtoie le lyrisme, où l'amour bouleversant et dévastateur qui unit Tiantian à Coco scintille comme une pierre précieuse perdue au milieu d'un coffret de bijoux en toc.

L'auteur fait dire à Coco, son double littéraire, qu'elle veut écrire un roman époustouflant et dans lequel elle révélerait " le véritable visage de l'humanité, sa violence, son raffinement, son érotisme, son exaltation et puis ses énigmes, ses machines, son pouvoir et sa mort." C'est une ambition qui à mon avis n'est pas vraiment réalisée mais le roman de Weihui est quand même pour moi, une belle découverte.

Par contre ce cocktail d'amours, de sexe, de drogue et d'alcool qui bouscule la tradition n'a pas du tout plu au gouvernement chinois....
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Shanghai Baby

Coco est une jeune écrivaine shanghaïenne. Après avoir connu un modeste succès avec son premier livre, elle entame la rédaction du second. Elle partage sa vie avec deux hommes. D'un côté Tiantian, son petit ami peintre, assez instable, souvent tenté par la drogue, qui a une relation conflictuelle avec sa mère expatriée en Espagne, mais surtout, nœud du problème, impuissant. De l'autre, Mark, chef d'entreprise allemand qui devient son amant, et qui n'a pas son pareil pour l'envoyer au septième ciel.



Difficile de comprendre pourquoi ce livre a fait tant de bruit en Chine, jusqu'à être brûlé en place publique, qualifié par les autorités de « décadent, vicieux et esclave de la culture étrangère ». L'histoire, une femme partagée entre deux hommes, est assez banale, et le style n'a rien d'exceptionnel non plus. Peut-être suis-je trop occidental justement pour pouvoir comprendre tout ce remue-ménage autour de ce roman ?
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Shanghai Baby

Elle s’appelle Coco, vit à Shanghai et s’apprête à terminer l’écriture de son premier roman. C’est donc la genèse de ce roman fortement autobiographique que nous propose Weihui, jeune auteure chinoise où souffla le vent du scandale et du non-conformisme dans la Chine actuelle.



Scandale ? En fait, Weihui s’évertue à vivre simplement comme elle le veut. Elle aspire donc uniquement à la liberté, et c’est le message qu’elle s’évertue de faire passer tout au long des pages de son premier roman, « Shanghai Baby ». Ce dernier se vendit en Chine à plus de 80 000 exemplaires dès les deux premières semaines ; ceci avant que les autorités ne l'interdisent, le déclarant « décadent, vicieux et esclave de la culture étrangère »; 40 000 exemplaires furent détruits par le feu.



« Shanghai Baby » est une vision branchée de la jeunesse shanghaienne, version sexe drogue and rock’n’roll ! Volontairement provocante, parfois insolente et souvent sans tabou, l’auteur met en scène ses frasques sexuelles, son amour pour son petit copain chinois et sa passion débridée pour son amant, un allemand puissant qui ne débande jamais pour elle…



Une écriture rock’n’roll qui sonne vraie, Weihui nous parle simplement de la réalité de sa vie à Shanghai, de son travail d’écriture et de ses sorties en boite ou dans les lounge-bars des nuits illuminées shanghaiennes. Une écriture contemporaine pour s’immiscer dans la Chine de plus en plus occidentalisée faisant référence à l’Amérique d’aujourd’hui (Sean Penn, Madonna, Oliver Stone…), une écriture dans lequel on pourrait faire un comparatif avec Ryû Murakami qui en son temps avait lui aussi ouvert une nouvelle voie au Japon dans la façon d’aborder la vie actuelle et décadente de la société de son pays.



En conclusion-résumé : Le sexe prend, certes, une part énorme dans le roman, mais ce n'est pas tout. Je vous rassure : il y a aussi des sentiments et une belle qualité d'écriture de la part de la jeune Weihui... Mais aussi du SEXE ! J'aime le sexe !
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Shanghai Baby

Mouais. Dubitative l'AlterVorace. Et déçue. Nous avons donc une narratrice au centre d'un triangle amoureux classique : l'amoureux impuissant et l'étranger qui offre l'orgasme. Voilà. Bon. Et après ? La vraie bonne chose du bouquin est l'amour que l'héroïne -et l'auteure- porte à la ville de Shanghai et à un certain milieu légèrement underground. Et on se prend à vouloir, nous aussi, déambuler dans la ville chinoise et à goûter à sa vie nocturne. Cette dimension justifie cette lecture. A côté de cela, on a une fausse bonne idée avec la mise en avant du thème de l'écriture. La narratrice est écrivain et en même temps que l'on assiste au chaos de sa vie amoureuse, on la voit écrire un livre. Sauf que tout ça m'a un peu gonflée. Déjà que les errances de Coco possèdent un relent un peu écœurent d'égocentrisme vain, voir cette dernière noircir des pages en se congratulant de son talent confine carrément au nombrilisme. Et si on ne s'ennuie pas, -le personnage de Tiantian m'a plu et je voulais savoir comment cela tournerait-, le récit ne laisse pas un souvenir impérissable.



Sincèrement, si ce bouquin n'avait pas fait scandale dans son pays, s'il n'avait pas été interdit, aurait-il eu ce succès ? Même si on ne cherche que le regard d'une génération sur elle-même, tout cela est un peu fade. Il manque un regard plus acéré, plus fin sur le monde que nous décrit Weihui. Il est de bon ton de défendre la liberté des auteurs et donc les romans attaqués par la censure du gouvernement chinois. Bien entendu, l'idée que Shanghai Baby soit interdit doit nous indigner, du moment qu'on ne confond pas défense des Droits de l'homme et hommage littéraire.



Je suis d'accord qu'on devrait -même en Chine- pouvoir vendre au grand jour le récit de Weihui, mais sincèrement, on n'est pas obligé non plus d'en conseiller la lecture.


Lien : http://altervorace.canalblog..
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Shanghai Baby

Un livre scandale. Pourquoi pas. Mais l'érotisme de l'auteure / de son personnage principal n'explique pas ce succès à double sens (censure en Chine, best-seller à l'étranger) à lui tout seul. Ce qui était nouveau en 1995 en Chine populaire, c'était la voix d'une jeune femme, sûre d'elle, complétement fascinée par l'ouest, la richesse, la célébrité à tout prix... Et enfin, voilà un livre qui se lit quasiment tout seul. Sans le contexte historique et géographique, il aurait beaucoup moins d'intérêt à mes yeux. Mais pourquoi bouder son plaisir?



(Lu en allemand)
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Shanghai Baby

Ce roman m'a permis de mieux découvrir la Chine, à une époque où ce n'était pas encore la mode de s'y expatrier. Par contre les Allemands y étaient déjà puisque l'histoire raconte la relation d'une jeune chinoise avec un entrepreneur germanique.

Sinon, pas grand chose à dire sur ce roman légèrement ennuyeux, qui n'a d'intéressant que la couverture.

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Shanghai Baby

C’est un livre plutôt agréable à lire mais pas transcendant. C’est une histoire à la première personne, où le personnage principal raconte sa vie d’écrivain débutant, ses histoires d’amours, ses questionnements plutôt communs. Elle jongle entre son mec impuissant et son amant ennuyeux – enfin moi je l’ai trouvé ennuyeux son amant, et son mec un peu mièvre. On y découvre l’ambiance des nuits de Shanghai, le quotidien d’une autre jeunesse. C’est un voyage agréable, coloré et dépaysant. Débridé, un peu.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Shanghai Baby

Ce roman très autobiographique d'une jeune chinoise a fait scandale à sa sortie en Chine et a été interdit. Bien sûr le succès a été immédiat dans le reste du monde ! Le parfum de scandale qui a entouré l'ouvrage a sans doute été pour beaucoup dans son succès, mais je pense que son intérêt va au-delà.



Disons que c'est un peu le "Bonjour tristesse" chinois. Une jeune fille a écrit un premier roman un peu érotique et essaie d'en écrire un deuxième. Elle quitte son emploi dans un bar pour se consacrer à l'écriture et emménage avec son ami, peintre, dont elle est très amoureuse mais qui est impuissant. Leur vie est scandée par les sorties, les amis, les rencontres avec les membres d'une sorte de "movida" shanghaïenne. Artistes émergeants, nouveaux riches, tout ce petit monde découvre la liberté dans un Shanghai contemporain aux allures très occidentales.



La recherche du plaisir est le moteur principal de leur existence et chacun s'y essaie avec plus ou moins de bonheur. Ecartelée entre son ami qu'elle aime profondément et son amant qui lui apporte du plaisir, Coco découvre le bonheur mais aussi la difficulté d'être une femme "libre" aujourd'hui à Shanghai. La fin clôt d'une belle façon ce récit parfois poétique, parfois érotique, mais à la voix toujours originale.
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Shanghai Baby

Un W sans saveur dans l'ABC 2013-2014:

Coco est une jeune femme chinoise qui vit à Shanghaï, son premier roman a rencontré un petit succès et elle écrit le second. Amour avec Tiantian, sexe avec Mark, soirées, alcool et drogue... Un goût de déjà lu, un parfum de scandale difficile à sentir: la censure chinoise a beaucoup fait pour le renommée de ce roman. Shanghaï est à peine un arrière-plan, Coco monopolise l'intrigue avec un égocentrisme exaspérant. Sans Tiantian, le peintre fragile et tourmenté, j'aurais abandonné.
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Shanghai Baby

Roman saisi et interdit en Chine.

L'histoire de Coco, jeune shangaienne de 26 ans, partagée, morcelée entre son amour inconditionnel, viscéral et tendre pour Tiantian, et sa passion pour Mark, son amant allemand.

Elle écrit un roman.

Elle croise des artistes, des manqués, des furieux, des reconnus...

L'histoire de Coco se confond dans les nuits de Shanghai, dans un questionnement perpétuel, dans le désir de soi et des autres.

Une écriture originale, sincère, franche.

Un très bon livre.
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Shanghai Baby

Je referme ce roman en me disant: comment j'avais pu passé à côté depuis son édition dans les années 2000 ?



On découvre Coco, une jeune femme de 20 ans, folle amoureuse de son petit ami Tiantian. Seule ombre à cette relation fusionnelle l'absence de relation physique car Tiantian s'y refuse. Coco est pour autant comblée par les attentions et les moments de complicité avec son amoureux. Les amitiés du couple sont éclectiques et hautes en couleur. Au cours d'une de ces fêtes, Coco rencontre Mark un jeune allemand troublant et solaire, qui lui fera découvrir toute la puissance d'une sexualité épanouie. Coco doit donc faire face à un dilemme: comment ne pas trahir Tiantian sans renoncer à Mark?



J'ai beaucoup aimé Coco, personnage complexe, intelligent mais terriblement sensible. Son amour inconditionnel pour Tiantian est touchant et délicat. Celui-ci est un écorché vif, vivant uniquement par et pour Coco. De même, l'attirance physique avec Mark est dénuée de toute perversion ou envie de possession, mais plutôt empreinte de respect mutuelle et de tendresse.

Dans le 4ème de couverture il n'est pas évoqué la qualité d'écrivaine de Coco. Pourtant, le génie créatif et les difficultés que peut rencontrer un auteur tiennent une place non négligeables dans le récit. On en découvre les affres, les difficultés mais aussi les côtés exutoires: l'écrivaine s'inspire de sa vie pour écrire son nouveau roman. En clin d'oeil dans la post face, l'auteur joue l'ambiguïté en précisant que le roman est semi autobiographique...



A travers l'histoire de Coco, on découvre Shanghai, terriblement vivante, lumineuse conciliant avec harmonie les cultures asiatiques et occidentales. A travers tout le récit, on se rend compte de la modernité de cette ville, qui pourrait passer pour une capitale occidentale. Ainsi, je me suis amusée à voir défiler nos marques de vêtements, de cosmétiques et autres. de même, Coco et ses amis vivent à l'occidentale que ce soit dans leur quotidien, leurs relations familles ou amicales. Il n'y a pas d'éléments malsain ou décadent sauf une véritable soif de vivre et de partager.



La plume est terriblement bien écrite, vivante, vive, efficace, facile à lire et en même temps délicate. J'ai vraiment un gros coup de cœur.
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Shanghai Baby

Dans un Shanghaï de tous les plaisirs, Tiantian, petit ami de la chroniqueuse Coco, qui n'arrive pas à la pénétrer et s'endort en faisant pipi, ne se réveille pas quand elle le ramène chez lui en compagnie du viril berlinois Marc...



Normal, quand on a si peu à raconter, d'utiliser 15 phrases quand deux suffiraient et après le 15e chapitre, je cale.



Weihui tiendra compagnie, dans le tiroir du bas, au Cimetière de Prague et à Las Vegas parano...

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Shanghai Baby

Coco raconte le roman de sa vie en même temps qu'elle écrit son second roman. Elle nous entraîne dans le flot ininterrompu de ses préoccupations sentimentales, entre un amour inassouvi pour un peintre toxico et une liaison débridée illicite avec un homme d'affaires allemand...



C'est dans les tourments de cette jeune Chinoise que nous nous engouffrons. Les sentiments de Coco sont complexes, et sa sexualité est décomplexée. On assiste à la dichotomie des prestations de ses soupirants qui la comblent autant qu'ils la malmènent. L'effervescence des sens nous rapproche des nuits de Shanghai, mélange d'Orient et d'Occident.



L'écriture est libre, chargée d'érotisme. Coco décrit sans tabou et avec précision ses désirs, ses troubles, les tenants et les aboutissants d'une jouissance féminine secrète et fantasmée.



Poétique, cru, chaotique, le roman épouse les codes du yin et du yang, opposés mais complémentaires. Envoûtés par son rythme torturé et voluptueux, on se laisse emporter par des mœurs aussi exotiques que contrastées. Coco oscille entre désaveu et forte culpabilité, et l'issue, comme on le pressent, est inévitable pour ce récit doux-amer si controversé.
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Shanghai Baby

Condamné à la censure en Chine, Shanghai baby dresse le beau portrait d’une femme libre & passionnée.

On y suit l’évolution de Coco, double de l’auteur, dans l’écriture de son second roman.

Coco dévore la vie et nous dépeint son quotidien : son travail d’écriture, les nuits de Shanghai, son tiraillement entre son amant allemand et son amoureux chinois…

L’autrice explore l’âme humaine et raconte les événements avec sincérité sans filtre et sans retenue.

Notre regard occidental habitué à cette liberté de ton aura peut-être du mal à comprendre pourquoi ce livre a créé tant de polémique en Chine...

Ce roman à la fois sensuel, cru, poétique et délicat est une réussite !
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Shanghai Baby

J'ai découvert Shanghai Baby lorsque je me suis installée la première fois seule dans un appartement à moi, dans une grande ville. Autant dire que je me suis beaucoup identifiée à Coco.

Jeune femme indépendante, curieuse de tout, et qui affirme ses choix même s'il dérange. Car c'est une Chine encore trop fermée sur l'égalité des droits des femmes, et leurs indépendances vis-à-vis des hommes, qui est décrite ici par Weihui. Il a d'ailleurs était interdit en Chine dérangeant les mœurs.

Très bon roman qui nous livre ici une esquisse d'un Shanghai moderne, d'une vision d'avenir, d'une description du monde d'une jeune femme simple et sans complexes.
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Shanghai Baby

Un roman qui est moins long et dense qu'il n'y parait, mais qui m'a beaucoup plu par son ton et sa poésie mélancolique. Le livre est d'une tonalité très personnelle, on sent la volonté de l'auteure pour décrire une vie de jeune chinoise à Shanghai, avec tout ce que peut vivre et penser une jeune fille des années 2000. Pas étonnant que ça se soit mal passé en Chine !



Le roman parle d'assez peu de choses, c'est un aperçu d'une vie d'une jeune femme diplômée et assez aisée, avec tout ce que ça implique autour des considérations sur les arts, la jeunesse et la vie de Shanghai. La ville est présente dans tout les aspects du roman, presque personnage du livre. On la sent s'étaler autour, on passe dans ses recoins et ses ruelles étroites, ses cafés à la mode et ses endroits sordides, accompagné par les voitures du périphériques et les nuits chargées de lumières.

Le récit est introspectif et ne se prive pas de parler de sexe, de désir, d'amour mais aussi de couple, de relations difficiles entre générations ou de la dépression. Il plonge parfois dans les tourments d'une jeunesse dorée, reflet d'un monde en évolution, où les générations ne s'entendent plus, séparés par leurs envies et leurs vies. On peut se retrouver dans cette jeune fille, qui ne sait pas trop qui elle est, pourquoi elle est là, ce qu'elle doit faire et comment le faire. A travers l'écriture de son roman, Coco se définie progressivement, à la fois dans sa vie d'auteure, de femme, d'amante, d'individu, mais finira par reconnaitre que tout ce qu'elle sait n'est finalement pas suffisant, et ces derniers mots concluent parfaitement cette quête d'identité vaine et illusoire.



J'ai aimé le ton du récit, la façon dont le personnage évolue dans cet environnement et qu'elle en tire comme conclusion. Il y a quelque chose d'amusant dans ce récit avec des personnages qui évoluent de façon plus classique tandis que d'autres sont bien plus dans une représentation classique des artistes. C'est bien écrit, bien mené et bien que j'ai eu beaucoup de mal avec le personnage de Tiantien, j'ai lu l'ensemble d'une traite avec grand plaisir. Je ne pense pas que ça convienne à tout le monde, mais les lecteurs attirés pourront y trouver grand plaisir.
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Shanghai Baby

Ce roman autobiographique d'une jeune chinoise nous emmène dans une double passion, amoureuse avec un homme impuissant, sexuelle avec un autre, et, surtout un goût immodéré pour la vie. Donc, un livre plein d'optimisme, sensuel à souhait, où l'amour et le sexe font plutôt bon ménage, l'ensemble en Chine ce qui ajoute à l'intérêt puisque le lecteur est emporté dans un tourbillon très agréable.
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Shanghai Baby

Coco est une jeune écrivaine shanghaïenne. Profondément amoureuse d'un homme impuissant, elle ne peut s'empêcher de vivre une relation débridée avec un homme d'affaires allemand marié.

Je ne sais pas si c'est la sexualité libérée de l'héroïne qui a conduit à la censure de ce roman lors de sa parution, en 1999, ou le fait que Coco soit tout simplement une femme qui décide ce qu'elle fait de sa vie. Ce n'est pas la première fois que je lis un roman ayant heurté la morale de la société sans bien comprendre pourquoi !

Coco a des réflexions passionnantes sur l'écriture, l'existence, la sexualité. Comme bon nombre de personnages de romans asiatiques, elle ne semble s'étonner de rien, accepter tous les aléas de la vie et tous les excès.

On suit donc Coco et Tiantian, leurs amis, leurs passions, leur relation. C'est un roman doux-amer qui se laisse lire tranquillement. Sans avancer très rapidement, j'ai pourtant pris du plaisir à découvrir Shanghai, à vivre auprès de ces jeunes gens qui brûlent la vie par les deux bouts.

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Shanghai Baby

Ce livre est inclassable : il est hors catégorie, au-dessus de tout ! Je l'ai adoré, je l'adore encore et je l'adorerai encore longtemps.



Ni Ke est une shanghaïenne qui n'est pas faite pour la vie en boîte imposée par l'époque actuelle. Esprit frondeur mais très sociable, elle ne peut se conformer à des horaires de bureau, c'est pourquoi elle cherche à vivre de sa plume. Elle partage sa vie entre deux hommes radicalement opposés. Il y'a le jeune artiste perdu, impuissant et entretenu par l'argent de maman. Elle doit le materner, l'assister, ça la renforce, et face à l'adversité, elle est plus ofrte qu'on ne le pense. Et puis il y'a l'expatrié allemand, un père de famille tombé amoureux d'elle, qui lui apporte la protection et la sexualité dont elle a besoin. Ce trio navigue dans un Shanghai qui se veut posh, bobo et internationalisé.



Le récit est très proche de la réalité, les nuits électriques de cette ville qui ne dort jamais sont décrites avec une telle justesse ! Ce roman fait parti de mes favoris, je l'ai lu et relu un nombre incalculable de fois, sans jamais me lasser. L'adaptation cinématographique ne lui arrive pas à la cheville.
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