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Citations de Jacob et Wilhelm Grimm (154)


Jacob et Wilhelm Grimm
Trois femmes avaient été métamorphosées en fleurs et brillaient ainsi dans la campagne. Cependant le charme permettait que l'une d'elles retournât chaque nuit dans sa demeure. Il y avait quelque temps qu'elle subissait cette métamorphose, lorsqu'elle dit à son mari: "L'aurore va paraître, et je devrai te quitter de nouveau pour rejoindre mes compagnes et redevenir, comme elles, fleur des champs; mais si tu arrives aujourd'hui avant midi, et que tu me cueilles, l'enchantement cessera, et je ne te quitterai plus désormais." Vous me demanderez maintenant comment son mari aura pu la reconnaître, puisque toutes les fleurs étaient pareilles?
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Le hasard fit un jour que le chat, dans un bois, rencontra le seigneur renard. « Il est habile et plein d'expérience, pensa le chat en le voyant, c'est un grand personnage dans le monde, respecté à cause de sa haute sagesse. » Aussi l'aborda-t-il avec beaucoup d'amabilité.
— Bonjour, cher monsieur le renard, comment allez-vous ? La santé est bonne, j'espère. Et par ces temps de vie chère, comment vous débrouillez-vous ?
Le renard, tout gonflé d'une morgue hautaine, considéra le chat des pieds à la tête et de la tête aux pieds, se demandant pendant un bon moment s'il allait ou non donner une réponse à cet insolent animal.
— Dis donc, toi, misérable Lèche-Moustache, espèce de drôle, espèce d'Arlequin grotesquement taché, espèce de crève-la-faim de chasseur de souris, qu'est-ce qu'il te prend ? Et d'où te permets-tu de venir me demander aussi familièrement de mes nouvelles ? Qui te crois-tu donc, malheureux ? Que sais-tu ? Combien d'arts connais-tu ? Quelles sont tes ressources ?
— Je n'en ai qu'une seule, répondit modestement le chat.
— Ah oui ? Et quoi ? fit le renard.
— Quand les chiens se mettent à mes trousses, dit le chat, je peux grimper à un arbre et me sauver.
— Et c'est tout ? laissa tomber le renard avec dédain. Sache que moi, je suis le maître de ruses par centaines et que j'ai, par-dessus, tout un sac à malices ! Tu me fais pitié, tiens ! Viens avec moi, et je te montrerai comment on se défait des chiens.
Au beau milieu de ce discours arriva un chasseur qui avait quatre chiens avec lui. Le chat bondit vivement sur un arbre et se réfugia tout au sommet, dans les dernières branches, où il se tint caché dans le feuillage.
— Ouvre ton sac, seigneur renard ! Ouvre ton sac, c'est le moment ! cria le chat du haut de son arbre.
Mais les chiens l'avaient pris déjà et le tenaient ferme.
— Holà, seigneur renard ! cria encore le chat, vous vous êtes empêtré dans vos centaines de ruses ; mais si vous n'aviez su que grimper comme moi, votre vie vous serait restée !

LE RENARD ET LE CHAT.
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Le cœur lourd, le jeune homme se remit en route, mais heureusement pour lui, le fidèle renard n'était pas loin et il le trouva bientôt.
— Je devrais t'abandonner à ton malheur ! lui dit le renard. Mais j'ai pitié de toi et je veux t'aider encore une fois dans ta détresse. Ton chemin te conduit tout droit au château d'or : tu en approcheras le soir parce que la nuit, quand tout est silencieux et tranquille, la belle princesse se rend au pavillon de bain pour s'y baigner. Dès son entrée, bondis vers elle et prends-lui un baiser : elle te suivra et tu n'auras plus qu'à t'en aller avec elle. Mais surtout ne permets pas qu'elle aille auparavant dire adieu à ses parents, sinon cela tournerait mal pour toi !
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Neige-Blanche se sentit toute triste de cet adieu. Dès qu'elle lui eut ouvert, l'ours se hâta de sortir, mais comme la porte n'était pas grande ouverte, il se prit la fourrure dans le loquet et s'écorcha un peu en passant ; alors il sembla à Neige-Blanche que quelque chose comme de l'or avait brillé dans l'écorchure, mais c'était juste une impression et elle n'était pas sûre.
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— Avoir une si grande gueule et n'être même pas capable de casser une amande ! se moqua le petit tailleur. Tu peux voir quel pauvre type tu es !
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Après avoir couru tout le pays, battus fourrés et clairières, la servante aperçut enfin le drôle de petit bonhomme, au sommet d'une haute colline.
À cheval sur une cuiller de bois, il tournait autour d'un grand feu en criant :
"Je distille ma bière, je cuis mon pain.
Bientôt le fils de la reine sera mien !
Car personne ne sait, croyez-le bien,
Que je m'appelle Grigrigredinmenufretin."
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— Dis donc, Jean, pourquoi est-ce que tu vas à pied ?
— Il le faut bien, répondit Jean, et encore ai-je un sacré fardeau à rapporter à la maison ! C'est vrai que c'est de l'or, mais il m'empêche tout de même de tenir la tête droite et il me pèse bougrement sur l'épaule !
— Et si nous faisions un échange, qu'en dirais-tu ? proposa le cavalier. Je te laisse mon cheval et tu te débarrasses de ton fardeau en me le donnant.
— Bien volontiers et de tout cœur, dit Jean. Mais je vous préviens, vous allez vous traîner péniblement avec cela : c'est pesant au possible !
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Lorsqu'ils arrivèrent à la troisième source, Sœurette l'entendit qui chuchotait dans son murmure : « Qui boit mon eau est changé en chevreau ; qui boit mon eau est changé en chevreau… »
— Oh ! petit frère, je t'en supplie, n'y bois pas ! N'y bois pas, car tu serais changé en chevreau sauvage et tu t'échapperais loin de moi !
Or, Frérot s'était déjà jeté à genoux et penché sur la source, où il buvait avidement.
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Ils s'endormirent et, au matin, quand le soleil se leva, on vit arriver une voiture attelée de huit chevaux blancs. Ils avaient de blancs plumets sur la tête et leurs harnais étaient d'or. À l'arrière se tenait le valet du jeune roi. C'était le fidèle Henri. Il avait eu tant de chagrin qu'il s'était fait bander la poitrine de trois cercles de fer pour que son cœur n'éclatât pas de douleur.

LE ROI GRENOUILLE.
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Un jour, c'était au beau milieu de l'hiver et les flocons de neige tombaient du ciel comme du duvet, une reine était assise auprès d'une fenetre encadrée d'ébène noir, et cousait. Et tandis qu'elle cousait ainsi et regardait neiger, elle se piqua le doigt avec son aiguille et trois gouttes de sang tombèrent dans la neige. Et le rouge était si joli a voir sur la neige blanche qu'elle se dit : "Oh, puissè-je avoir une enfant aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire que le bois de ce cadre!" Peu après, elle eut une petite fille qui était aussi blanche que la neige, aussi rouge que le sang et aussi noire de cheveux que l'ébène,et que pour cette raison on appela Blancheneige.
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Elle ignora pendant des années qu'elle avait eu des frères, car les parents lui avaient soigneusement caché la chose ; mais il advint un jour, tout à fait par hasard, qu'elle entendit des gens parler d'elle et dire qu'elle était bien jolie, vraiment bien jolie, et que c'était vraiment dommage qu'elle eût fait le malheur de ses sept frères. Bouleversée, elle courut interroger son père et sa mère pour savoir si elle avait eu des frères et apprendre ce qu'ils étaient devenus. Ne pouvant garder plus longtemps le secret, les parents lui assurèrent que c'était là la volonté du ciel et que ce n'était pas de sa faute à elle, si sa naissance avait occasionné le cruel événement.
Néanmoins, la fillette s'en fit grief dans son cœur et se tint pour personnellement responsable : chaque jour elle s'accusait de le chose en croyant de plus en plus fermement que c'était son devoir de libérer ses frères de la malédiction.
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En plein hiver, un jour qu'il était tombé beaucoup de neige, un jeune homme pauvre fut obligé de sortir pour aller chercher du bois et le ramener sur sa luge. Le bois ramassé et la luge chargée, il avait trop froid pour rentrer, et il voulut d'abord se faire un petit feu pour se réchauffer un peu. Il commença par déblayer la neige avec le pied, mais quand il eut débarrassé un petit coin et mis le sol à nu, il y trouva une petite clef d'or.

LA CLÉ D'OR.
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— Écoute, pêcheur, je te le demande, laisse-moi la vie, je ne suis pas un vrai turbot, je suis un prince ensorcelé. Si tu me fais mourir, cela t'avance à quoi ? tu ne me trouverais quand même pas à ton goût. Rejette-moi à l'eau et laisse-moi nager.
— Beuh ! dit l'homme, pas besoin de si longs discours : un turbot qui sait parler, moi, je te le renvoie à l'eau illico.
Et il le rejeta dans l'eau claire, où le turbot plongea tout droit vers le fond en laissant une longue traînée de sang derrière lui. Puis le pêcheur s'en alla et revint auprès de sa femme dans la pauvre cabane.
— Homme, lui demanda-t-elle, tu n'as rien pris aujourd'hui ?
— Non, dit l'homme. J'avais pris un turbot, qui m'a dit qu'il était un prince ensorcelé ; alors je l'ai remis à nager.
— Et sans rien demander, sans faire un souhait ? dit la femme.
— Eh non ! dit l'homme. Qu'est-ce que j'avais à demander ?
— Oh ! dit la femme, c'est pourtant assez écœurant de vivre toujours dans un vrai pisse-pot, une masure dégoûtante et qui pue ! Tu pouvais pourtant bien souhaiter une petite chaumière pour nous. Vas-y et appelle-le : tu lui diras que nous voudrions avoir une chaumière ; sûrement qu'il te la donnera.
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Le fidèle Henri s'était tellement désespéré quand son maître avait été changé en grenouille, qu'il avait fait barder son cœur d'un triple cercle de fer pour qu'il n'éclatât pas de douleur et de chagrin.
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De l'or, il en avait à suffisance, assurément ; mais il s'y prit si mal, dépensa à tort et à travers, fit des largesses à tout propos, si bien qu'après un certain temps il avait déjà tout gaspillé et il ne lui restait plus rien de rien. Il se retrouvait donc sans le sou comme devant, mais dans le pays où il arriva, il entendit dire que le roi venait d'avoir la douleur de perdre sa fille. « Tudieu ! songea-t-il, voilà qui ne saurait mieux tomber : je vais la ressusciter et me faire rétribuer de la bonne manière ! » Il s'en fut donc devant le roi et s'offrit à faire revivre la morte, ce qui ne surprit pas le roi, car il avait entendu dire qu'un soldat licencié, qui voyageait par là, ressuscitait les gens. Il pensa que frère Loustic n'était autre que celui-là. Mais à le voir, il n'avait pas grande confiance en lui et voulut tout d'abord consulter son conseil, qui fut d'avis qu'il pouvait toujours essayer puisque, de toutes façons, la princesse était morte. Frère Loustic, une fois dans la chambre, se fit apporter un grand chaudron, mit tout le monde dehors, coupa les membres qu'il fit bouillir en entretenant sous le chaudron un feu ardent, ainsi qu'il l'avait vu faire à saint Pierre. Quand la chair se détacha en laissant les ossements bien nets, il les mit sur la table et s'efforça de les ranger comme il convenait ; mais il n'y connaissait rien et tout fut disposé à tort et à travers. Il se planta devant et prononça les paroles : « Au nom de la Très Sainte Trinité, morte, lève-toi ! » Lorsqu'il l'eut dit trois fois, rien ne se produisit et rien ne bougea. Il recommença la triple invocation, qui fit tout aussi vaine.
— Vas-tu te lever, bougre de diablesse ? s'exclama-t-il. Lève-toi, je te dis, ou alors gare à toi !
Il venait de crier ces paroles quand saint Pierre se trouva là tout à coup, sous la figure du soldat licencié qu'il avait prise naguère. On eût dit qu'il était entré par la fenêtre, et aussitôt il parla.
— Impie ! Que fabriques-tu là ? lui cria-t-il. Comment veux-tu ressusciter la morte, quand tu as placé son squelette tout de travers ?
— C'est tout ce que j'ai pu faire, camarade, et j'ai fait de mon mieux ! répondit frère Loustic.
— Je vais te tirer d'affaire pour cette fois, dit saint Pierre, mais ne t'avise pas de recommencer, malheureux ! C'est moi qui te le dis ! Et ne t'avise pas non plus de demander ou d'accepter quoi que ce soit du roi cette fois-ci !

FRÈRE LOUSTIC.
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En Suisse, il y a avait une fois un comte assez âgé qui n'avait qu'un fils unique ; mais ce fils était stupide et ne savait rien apprendre. « Écoute, mon fils, lui dit son père, je n'arrive à rien avec toi et je suis incapable, quoi que je fasse, de te mettre la moindre chose dans la tête. Tu vas donc repartir d'ici et je vais te confier à un maître fameux qui tentera de faire quelque chose de toi. » Le jeune homme fut envoyé dans une autre ville, où il resta avec ce maître pendant toute une année. Il revint chez lui, ce délai passé, et son père lui demanda :
— Eh bien, qu'as-tu donc appris, mon fils ?
— Père, j'ai appris ce que disent les chiens quand ils aboient.
— Pitié de Dieu ! s'écria le père, est-ce tout ce que tu as appris ? C'est bon, je vais t'envoyer dans une autre ville et chez un autre maître.
Le jeune homme fut conduit là-bas et demeura chez ce nouveau maître une année également. À son retour, son père lui demanda :
— Eh bien, qu'as-tu appris, mon fils ?
— Père, j'ai appris ce que disent les petits oiseaux.
Le vieux père se mit en colère et cria : « Misérable créature ! Tu as perdu tout ce temps précieux et coûteux pour ne rien apprendre du tout, et tu n'as pas honte de te montrer devant moi ? Tu iras chez un troisième maître, mais si cette fois tu n'y apprends rien, moi je ne veux plus être ton père ! »
Le fils demeura chez le troisième maître une année également, puis rentra à la maison, et son père lui demanda :
— Mon fils, qu'as-tu appris ?
— Mon cher père, cette année-ci j'ai appris ce que coassent les grenouilles.
Pris de fureur, le père se dressa tout debout, appela ses gens et leur dit :
— Cet individu n'est plus mon fils désormais ! Je le chasse et je vous ordonne de l'emmener dans la forêt pour lui ôter la vie. Je ne veux plus le voir.
Ils l'emmenèrent ; mais au moment de lui ôter la vie, ils eurent pitié et le laissèrent, tuant un chevreuil pour lui prendre les yeux et la langue, qu'ils rapportèrent au vieux comte comme preuve.
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Ce que la grenouille avait prédit arriva. La reine donna le jour à une fille. Elle était si belle que le roi ne se tenait plus de joie. Il organisa une grande fête. Il ne se contenta pas d'y inviter ses parents, ses amis et connaissances, mais aussi des fées afin qu'elles fussent favorables à l'enfant. Il y en avait treize dans son royaume. Mais, comme il ne possédait que douze assiettes d'or pour leur servir un repas, l'une d'elles ne fut pas invitée.
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Au bout d'un certain temps, le roi regagna son château pour s'apercevoir que la prophétie s'était accomplie et que l'enfant né coiffé avait été marié avec sa fille.
— Comment la chose est-elle arrivée ? demanda le roi. Les ordres que j'avais donnés dans la lettre étaient tout différents !
La reine lui montra la lettre, en lui disant qu'il n'avait qu'à voir lui-même ce qu'elle contenait, et le roi, en la lisant, s'aperçut bien qu'elle était d'une autre main que la sienne. Il se tourna vers le jeune garçon pour lui demander comment il se faisait qu'il eût eu en sa possession une autre lettre que celle qu'il lui avait remise, et comment le changement s'était effectué.
— Je ne sais pas du tout comment cela a pu se faire, répondit le garçon, à moins que la substitution n'ait eu lieu pendant la nuit, quand je suis resté dans la forêt.
— Cela ne se passera pas comme cela, dit le roi furieux. Celui qui veut avoir ma fille doit me rapporter de l'enfer trois cheveux d'or du diable, arrachés de sa tête. Et si tu veux garder ton épouse, il te reste à m'apporter ce que j'exige !
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Joringel aperçut le vieux mur du château tout près, là, tout près de lui ; il en fut tout épouvanté et saisi d'une angoisse mortelle. Jorinde chantait :
Mon oiselet au rouge anneau
Chante douleur, douleur, douleur :
Chante la mort du tourtereau,
Chante douleur, doul… twicut, twic !…
Joringel se tourna vers Jorinde. Jorinde venait d'être transformée en un rossignol qui chantait « twicut, twic ! ». Une chouette aux yeux phosphorescents vint tourner trois fois autour d'elle, battant lourdement des ailes, et par trois fois elle poussa son ululement : « Oulou-hou-houou… » Joringel ne pouvait pas bouger, pas faire le moindre mouvement ; il était figé là comme une pierre ; il ne pouvait ni pleurer, ni crier ; rien.
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Il y avait belle lurette que les poissons étaient mécontents du désordre qui régnait dans leur royaume. Chacun faisait ce qu'il voulait sans s'occuper des autres, agissait à sa guise, nageait de droite ou de gauche, n'importe comment, suivant sa fantaisie et l'humeur du moment, passant au beau milieu de ceux qui voulaient rester ensemble ou barrant la route à ceux qui voulaient se rendre quelque part ; et c'était toujours le plus fort qui se débarrassait du plus faible en l'envoyant promener d'un violent coup de queue, à moins qu'il ne l'avale tout simplement. « Comme ce serait beau, soupiraient les poissons, que ce serait donc beau si nous avions un roi pour exercer sur nous l'autorité et la justice ! » Alors ils se rassemblèrent pour choisir leur seigneur et décidèrent que règnerait sur les flots celui qui saurait nager le plus vite et qui pourrait apporter la meilleur assistance aux faibles.
Ils s'alignèrent donc tous contre le rivage et, au signal que donna le brochet d'un coup de queue, toute la gent aquatique s'élança. Le brochet fila comme une flèche, et aussi bien le hareng, le goujon, la carpe ou la perche et quantité d'autres, quel que puisse être leur nom. Mais soudain on entendit retentir le cri : « Le hareng est en tête ! Il est en tête, le hareng ! »
— Qui est en tête ? questionna avec agacement la plate sole envieuse et jalouse.
— Le hareng ! lui répondit-on. C'est le hareng !
— Quoi, cet idiot de hareng, ce pelé ? fit l'envieuse.
Et c'est depuis ce temps-là que la sole, comme punition, a gardé la bouche de travers.

LA SOLE.
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