Wim T. Schippers - Grappig Interview.
Représentant de l'éditeur de Van Oukel : Il semble bien qu'on veuille vous consacrer un album de bandes dessinées. Personnellement, l'idée ne m'emballe pas. Mais puisque vous êtes populaire...
Van Oukel : Personnellement, ça m'est bien égal, mais puisque je suis populaire...
Garçon : Et pour monsieur, ce sera ?
(... scènes drôles... )
Représentant : Signez ceci, et je peux me tirer.
Van Oukel (veut mettre ses lunettes pour lire) : Voyons, voyons, voyons...
Représentant : (prend les lunettes et les écrase) Les petits caractères, ça ne compte pas....
(après des pages de scènes drôles)
Représentant : HAHAHA ! VICTOIRE ! Vite ! Acheter une nouvelle bagnole !
(après encore une scène drôle)
Représentant : "s'engage personnellement..." - Héhé - "... pour le restant de ses jours... " - HA !
Editeur : "... 80 albums... "
Van Oukel (le soir, dans son lit) : Me voilà dans de beaux draps! Il va falloir que je continue à vous narrer pendant encore dieu sait combien de pages mes sordides histoires... Dieu ait pitié de moi.
(Van Oukel veut acheter quatre oeufs. Il se trouve à la caisse.)
Caissière : Voyons... Ca fait...
(A ce moment, les oeufs s'ouvrent et des poussins montrent leurs têtes)
Cassière : 48 fr.
Van Oukel : 48 fr. ?
Caissière : Quatre poussins à douze francs...
(Van Oukel remet les coquilles sur les têtes des poussins)
Van Oukel : C'est que pour l'instant je n'ai pas plus....... Ecoutez, voici 4 fr. 80 pour 4 oeufs et n'en parlons plus !!!!
(La caissière ne sait pas quoi répondre. Van Oukel sort du magasin)
Van Oukel : Sapristi ! Me voilà obligé de bâtir tout un poulailler...
Poussins: Tchîp !
Van Oukel : Encore bien que je n'aie pas acheté ce poisson... j'aurais dû acheter tout un aquarium !
Poussins : Tchîp !
(Van Oukel réfléchit)
Van Oukel : Je frémis en songeant que j'allais acheter du porc !
Poussins : Tchîp !
(Van Oukel doit passer l'aspirateur.)
"Bah ! Il faut bien y passer de temps en temps."
(Il travaille en chantant)
"Nous entrerons dans la cariè-ère
quand nos aînés n'y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière...
... et la trace de leur..."
(L'aspirateur aspire toutes sortes de documents)
"SAPRISTI ! Quelle voracité !"
En regardant son vieil aspirateur :
"Eeh oui, les meilleurs, c'est nous, les vieux !"
(L'aspirateur hurle, la sonnette sonne)
"Ma parole ! Entendrais-je sonner ?
Peut-être encore ce pauvre vieil huissier... " (son coeur se fend)
"OU BIEN ! ... une jolie femme ! Je crois qu'il vaut mieux ouvrir. C'est peut-être le grand tournant de mon existence !"
(Plein d'idées romantiques, il se dirige vers la porte, avec l'aspirateur.)
C'est pas que j'y tienne beaucoup, à cette vie que je mène... mais maintenant que je l'ai commencée... ce serait trop con de ne pas la continuer éternellement !
Dans deux semaines, dites-vous ? On ne peut pas se voir plus tôt ? Car j'envisageais de me suicider la semaine prochaine, voyez-vous.
Si l'on doit vivre uniquement parce que, sans cela, on ne pourrait pas mourir... Alors la vie n'est qu'un gaspillage de mon temps !
Il a bien de la chance comme jumeau... Si moi, j'étais décédé, je serais mort... Tandis que lui, il lui en reste encore un !...
Écoutez-moi bien docteur. Si vous me laissez mourir ici je porterai plainte pour meurtre !