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Citations de Xinran (443)


Rien ne sert de vanter ses mérites au monde entier, l’important est d’agir et non de parler. (p.172)
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Le convoi était gigantesque : plusieurs douzaines de camions contenant un millier d'hommes. Wen était terrassée à la fois par le nombre de soldats et par la splendeur de la route. C'était encore plus impressionnant qu'elle ne l'avait imaginé. Avec ses tournants et ses lacets sans fin, la route franchissait un nombre incalculable de montagnes. Le temps ne cessait de changer. Un instant, c'était comme une chaude journée de printemps avec des fleurs, et l'instants d'après des flocons de neige virevoltaient autour d'eux. Elle avait l'impression de se trouver dans un pays féerique où en un seul jour se succédaient des milliers d'années.
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Je m'inquiétais à l'idée que l'étroit petit lit ne convienne pas à son grand corps, mais là aussi Wen m'a surprise. Avant d'enlever sa robe tibétaine, elle en a sorti ses affaires comme un magicien sort des oiseaux de son chapeau. De deux poches intérieures elle a extrait des livres et de l'argent, et des poches de sa manche des petites bourses en peau de mouton. De sa botte droite, un couteau, de sa gauche, des papiers. Elle a plongé la main dans la ceinture de sa robe et en a retiré deux grandes sacoches de cuir. Puis elle a dénoué sa longue ceinture de soie, à laquelle étaient attachés d'autres petits sacs de cuir et des outils.
Je l'observais, stupéfaite, sa robe lui servait de bagage. Elle s'est révélée lui servir aussi de lit. Elle l'a étalée sur le lit comme un matelas, a placé la ceinture de soie sur les livres et les cartes pour se faire un oreiller, puis fourré toutes ses affaires dans les manches de sa robe à l'exception du couteau. Elle a posé ce dernier sur l'oreiller, à portée de main. Elle s'est ensuite allongée sur sa robe, a rentré les poignets des manches sous son oreiller et s'est couvert les jambes avec les deux grands sacs vides. Son corps et ses affaires étaient ainsi parfaitement protégés.
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Quand les hormones des hommes se déchainent, ils vous jurent un amour éternel. Cela a donné lieu à des milliers de pages de poésie à travers les siècles : un amour aussi profond que l’océan ou ce genre de choses. Mais les hommes qui aiment de cette façon n’existent que dans les histoires. Dans la réalité, ils se défilent en prétendant qu’ils n’ont pas rencontré la femme qui serait digne d’un tel amour. Ils se servent de la faiblesse des femmes pour les asservir, ils sont très forts pour ça. Quelques mots d’amour ou de compliments suffisent à rendre une femme heureuse pendant longtemps, mais tout ça n’est qu’illusion.
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En écrivant l'histoire de Shu Wen, j'ai essayé de revivre son voyage de la Chine des années cinquante au Tibet - de voir ce qu'elle voyait, de ressentir ce qu'elle ressentait, de penser comme elle. Parfois, j'étais tellement absorbée que je ne voyais plus les rues de Londres, les boutiques et les stations de métro, ou mon mari debout près de moi, une tasse de thé vert à la main. Je regrettais profondément d'avoir laissé partir Wen sans qu'elle me dise où la retrouver.
Sa disparition continue à me hanter. J'espère sincèrement que ce livre puisse arriver jusqu'à elle pour qu'elle sache que, partout dans le monde, on peut lire l'histoire de sa vie et de son amour.
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L'argent peut acheter un lit mais pas une bonne nuit de sommeil.
L'argent peut acheter une maison mais pas une famille.
L'argent peut acheter de la nourriture mais pas le bon goût.
L'argent peut acheter des machines pour entretenir le corps mais pas la santé.
L'argent permet de faire du commerce mais pas de s'acheter des amis.
L'argent peut acheter un titre mais pas l'ambition.
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Vous avez raison, la police devrait être informée de tels agissements, mais vous savez comme moi que les flics n’auraient pas fait grand chose : quand c’est grave, ils s’enfuient et quand ça ne l’est pas, ils s’en foutent! (p.241)
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Un instant, c'était comme une chaude journée de printemps avec des fleurs, et l'instant d'après des flocons de neige virevoltaient autour d'eux. Elle avait l'impression de se trouver dans un pays féerique où en un seul jour se succédaient des milliers d'années. (p. 38)
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Pourquoi les Chinois pensent-ils que dire "Je t'aime" à leur femme les diminue en tant qu'hommes ? (p. 77)
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Gela était gentil avec les deux femmes et leur disait de ne pas en faire trop. Les quatre saisons permettaient aux gens de changer de campement, aux yaks et aux moutons de s'accoupler et de changer de laine. A chaque jour suffisait sa peine.
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Finalement, on pouvait avoir lu beaucoup de livres, ça n’empêchait pas d'être idiot.
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La guerre ne vous laisse pas le loisir d'étudier et la moindre chance de vous adapter, a remarqué Wang Liang d'un ton sinistre, en se levant et se rapprochant de Wen. Elle trace des limites claires entre l'amour et la haine. Je n'ai jamais compris comment les médecins arrivaient à choisir entre leur devoir professionnel et les ordres militaires. Quoi qu'il arrive, souvenez-vous d'une chose : le seul fait de rester en vie est en soi une victoire.
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Ingénieur Wu, qui avait grandi dans le silence de sa mère, montrait une profonde empathie à l’égard de filles comme Cinq qui, venues de villages dirigés par des hommes, ne recevaient que peu d’amour et d’attention. Il les comparait à ces brins d’herbe se frayant un passage dans les fissures des rochers pour capter la lumière du soleil, respirer, s’épanouir avant d’être battues par la pluie et le vent. P 91
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«[...] La vie débute avec la nature et retourne à la nature.»
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Quand un patron voit une photo de famille sur le bureau d'un de ses employés, il se dit : "Mmm... voici un homme responsable et très dévoué à sa famille." Quand un patron voit une photo de famille sur le bureau d'une de ses employées, il se dit : "Mmm... son travail n'est pas sa priorité dans la vie, inutile d'espérer la voir s'investir por la société."
(...)
Quend un patron voit un de ses employés parler à ses collègues, il se dit : "Il doit discuter des derniers projets en cours. Excellent !" Quand un patron voit une de ses employées parler à ses collègues, il se dit : "Pff! Encore en train de médire et de cancaner. Les femmes sont de vraies langues de vipère. C'est la nature qui veut ça."
(...)
Quand un patron voit un de ses employés promu par son directeur, il se dit : " Il doit avoir du potentiel!" Quand un patron voit une de ses employées promue par son directeur, il se dit : "Il y a sûrement quelque chose entre eux ..."
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Mon fils et les autres enfants uniques, élevés dans des familles sans frères ni soeurs pour diluer l'attention de leurs parents, étaient douloureusement conscients de la surveillance permanente de leurs parents. Le foyer est devenu une prison, avec les parents en guise de barreaux, les protégeant constamment et corrigeant leurs moindres faits et gestes. Les enfants uniques, beaucoup plus, semble-t-il, que les enfants appartenant à une fratrie, rêvent de quitter leur famille et d'échapper à la domination de leurs parents. (...) Un oiseau ne peut prendre son envol en emportant sa cage !
(Picquier Poche, avril 2018; p. 136)
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… tous les Tibétains partagent la même spiritualité. Parce que nous sommes isolés du monde, nous croyons que tout ce qui existe entre le ciel et la terre est tel qu’il doit être. Nous croyons que nos dieux sont les seuls dieux et que nos ancêtres sont la source de toute vie dans le monde.

(p.90-91)
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Personne n’aime pleurer, mais les larmes lavent nos âmes. Aussi, peut-être mes remerciements vous permettront-ils de pleurer pour les Chinoises de mes livres.

(Remerciements, p. 6)
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Chers Papa et Maman,
Pardonnez-moi, je ne peux pas continuer à vivre. Vous n’auriez pas dû me sauver. Il n’y a rien dans les souvenirs qui me reviennent que les choses qui s’écoulent autour de moi, et la cruauté et la violence de ces hommes. C’est tout ce qu’il me reste dans ce monde, et je ne peux pas vivre avec ces souvenirs tous les jours. Me souvenir est trop pénible, je m’en vais.
Votre fille
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Elle en venait petit à petit à comprendre que le Tibet tout entier était un grand monastère. Tous ses habitants étaient inspirés par le même esprit religieux, qu’ils portent ou non des robes de moines.
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