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Critiques de Yves H. (195)
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Old Pa Anderson

BLACK LIVES MATTER!

Cette BD renvoit au film "Les fantômes du Mississippi" de Rob Reiner avec Whoopi Goldberg, qui lutte pour que justice soit faite, 25 ans plus tard... Ou encore "Mississippi Burning."





Les premières pages de la BD sont presque mutiques, comme Old Pa Anderson...





Old Par est vieux et noir.

Old Ma est morte de chagrin, à cause de l'assassinat impuni de sa petite fille. Et Old Pa n'a plus rien à perdre!





Dans un Sud raciste de l'Amérique profonde, Old Pa va se venger, l'arme à la main, contre ceux qui ont fait du mal, à sa famille.





On est écœuré par cet officier de police blanc qui terrorise 2 enfants noirs, et qui s'en vante, en buvant un verre, en rêvant au bon vieux temps de l'esclavage!

Dans les années 50-60, Blancs et Noirs ne doivent pas se mélanger, à cause de la " ségrégation raciale, et des lois Jim Crow " A la fin de l'album, des témoignages et des photos assez crues de lynchage...





"Je rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, un État ou l'injustice et l'oppression créent une chaleur étouffante, sera transformé en une oasis de liberté et de justice." Martin Luther King.
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Sans pardon

Un western violent dans lequel l'attitude d'un père voleur et assassin détermine le futur non moins glorieux de son fils... et c'est tout.

Scénario minimaliste (d'Yves H.-le fils), guère plus de texte, beaucoup de violence et effusion de sang gratuites.



Trois étoiles quand même pour cette BD one-shot d'une soixantaine de pages parce que j'aime bien les sales gueules suintantes de méchanceté dessinées par Hermann-le père... bien que les diables et gaillards se ressemblent bougrement : tronches burinées et ridées, mastocs, bas sur pattes (quand ils descendent de leurs canassons) et puant de crasse (ben non, ça ne sent pas heureusement, mais ça se voit !). Manque juste l'harmonica de Morricone...



Trois étoiles aussi pour les paysages de cette région désertique et aride de Sweetwater dans le Wyoming que Hermann en tant que bon aquarelliste à su encenser à merveille.



Oui, je préfère le père... j'espère que le fils me pardonne...
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Old Pa Anderson

Dans cette petite bourgade du Mississipi, Old Pa Anderson a ses petites habitudes comme aller boire une bière au Colored Café ou s'offrir les charmes d'une prostituée. Quand il rentre chez lui, Old Ma l'attend, comme d'habitude, ne voulant surtout pas savoir où il traine ainsi. Un vieux couple sans histoires, en apparence, mais qui cache de profondes blessures. Un soir, au dîner, Old Ma ne se sent pas très bien et préfère aller se coucher. Old Pa ne sait pas encore qu'elle ne se lèvera plus. À ses funérailles, il confiera à l'un de ses amis, Otis, que c'est le chagrin qui l'a tuée. Le vieil homme, tourmenté et pris de remords, s'en veut de n'avoir rien fait pour sa petite-fille, de ne pas l'avoir vengée et d'avoir laissé ses meurtriers blancs s'en tirer à bon compte. Mais, cette fois, Old Ma partie, Old Pa n'a plus rien à perdre...



L'on retrouve encore une fois le duo père/fils qui, cette fois, nous offrent un album plus qu'honorable et bien ficelé. Dans les années50, au cœur de cette bourgade rurale ségrégationniste, raciste et très violente, au fin fond du Mississipi, il n'était guère bon d'être noir. Confrontés à la haine et au racisme, les Noirs n'avaient alors d'autre choix que de courber l'échine. Visiblement, ce bon vieux Old Pa Anderson en aura décidé autrement. Même si le scénario semble somme toute classique, il n'en reste pas moins efficace et touchant. Old Pa, en justicier vengeur, est plus que jamais émouvant. Hermann, au dessin, nous gratifie de très belles aquarelles en couleur directe, notamment ces scènes de nuit, et nous plonge parfaitement dans cette ambiance poisseuse du Mississipi.

En bonus, quelques témoignages en fin d'album utiles et bienvenus...
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Old Pa Anderson

Quelque part dans le Sud de l'Amérique, endroit béni des Dieux à défaut des hommes qui pratiquent une politique ségrégationniste "separate but equal".

Coluche dit un jour, un lundi de mémoire, entre la poire et le dessert, que les hommes naissaient libres et égaux mais que certains étaient plus égaux que d'autres.



Old Pa Anderson traîne régulièrement sa grande carcasse entre le café et sa vieille bicoque en bois.

De loin en loin, ses rapports avec Old Ma se sont distendus.

Deux habitudes habitant sous le même toit, voilà ce qu'ils sont devenus.

Faut dire qu'avoir eu sa petite fille assassinée n'a certainement pas contribué à l'épanouissement plein et entier du foyer.

Des meurtriers blancs. Des noirs en quête de vérité. La chose est entendue. Circulez...

Lorsque survient le décès brutal de sa douce, Old Pa n'a plus rien à perdre si ce n'est sa dignité trop longtemps placée sous l'éteignoir.

Le temps est venu de raviver la flamme et d'emprunter un chemin qu'il sait déjà sans retour.



La vache ! J'ai aimé un scénario d'Yves H., fils du grand Hermann, fait suffisamment rare pour être souligné.

Je passe sur les qualités graphiques du père, qui sont toujours aussi jubilatoires, pour m'arrêter un instant, le temps de balancer anticonstitutionnellement en verlan, sur l'excellente surprise scénaristique constituée par ce Old Pa Anderson.



Nous sommes dans les années 60, État du Mississipi.

Le contexte est tendu entre les deux communautés.

Les négros, balancés à l'envi, associés aux bastonnades et pendaisons toujours en vigueur dans cet État progressiste qui n'hésita pas un instant à lancer la mode du très distingué capirote blanc, véritable symbole de grâce et d'élégance qui connut en son temps un authentique succès d'estime, il faut bien l'avouer, prouvent encore l'interminable cheminement nécessaire à la paix des braves.



Vengeance !

Bien loin de révolutionner le genre, on est bien d'accord, Yves H. développe ici un scénario touchant et abouti, deux caractéristiques qu'il se refusait alors à exploiter, de mon point de vue propre et personnel auquel je souscris pleinement.

La fin est courue d'avance mais que le cheminement est vaillant.

Personnage attendrissant assoiffé de justice, ce Old Pa convainc, cette fois-ci, en laissant augurer de réelles promesses futures.



A noter ces quelques témoignages de fin de récit tristement édifiants.
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Duke, tome 3 : Je suis une ombre

Où l'on retrouve Duke bien embêté, ce qui semble résumer l'entièreté de son karma, on est d'accord.



Missionné pour convoyer un colis de Mullins, salopard en chef de l'histoire pour rappel, jusqu'à sa destination finale, il se retrouvera fort marri une fois le précieux bien escamoté par son frangin et sa bande d'outlaws.

Mais le gars Duke n'a qu'une parole. Cochon qui s'en dédit. Alors frangin ou pas, ce précieux bien retrouvera son e****é de propriétaire, quoi qu'il puisse lui en coûter.



Hermann, père et fils, commencent à sérieusement me titiller l'endorphine.

Furieusement dubitatif à leurs tout débuts, cette franchise permet d'asseoir une légitimité qui se vérifie tome après tome.

Dessins toujours au top, n'était une légère déception niveau colorisation un chouïa trop claire faisant fi de tout contraste potentiellement plus saisissant, le scénario tient la route poussiéreuse et sent toujours aussi bon la poudre. Noire, la poudre, et saignante, juste comme j'aime.



En droite ligne du second opus, ce troisième volet séduit toujours autant les mirettes d'un admirateur sans failles du travail d'Hermann père.

À noter, pour tous les anachronismophiles, la présence d'un certain Edward Kemper qui défraiera réellement la chronique, bien plus tard, de par la qualité irréprochable de ses moult travaux manuels, en véritable petit artisan besogneux de l'étranglement à mains nues autodidacte mais néanmoins performant.

À noter, bis, la mise à prix de la planche 53 désavantageusement remplacée par la planche 38 venue s'immiscer entre la 52 et la 54 sans que personne lui ait rien demandé. S'pèce de m'as-tu-vu...



Les Hermann semblent avoir trouvé leur créneau.

Un univers occasionnant de superbes planches et des scénarios bien plus travaillés de la part du fiston, enfin décidé à se hisser au niveau de son paternel.

Pour tous les amoureux du genre.



To be continued...
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Manhattan Beach 1957

Athens, Missouri. Automne 1976. Le policier John Aig tourne inlassablement les boutons de son auto-radio. Rien ne le satisfait. D'ailleurs, il est un peu dans les nuages. Lorsqu'un bus s'arrête non loin de lui, son esprit s'évade. Il repense sans cesse à cet été de 1957. Alors qu'il était dans un car en direction de Las Vegas, une belle jeune femme, assise sur la banquette d'à côté, semble regarder au loin, derrière elle, pour être sûre qu'on ne la suivait pas. Cette fugueuse, prénommée Daisy, entraînera le jeune homme qu'il était alors hors des sentiers battus...

Aujourd'hui, John enquête sur une série de viols et de meurtres commis sur des jeunes filles. Même s'il y travaille d'arrache-pied, il ne peut s'empêcher de divaguer et de repenser à Daisy...



Le King hante ces quelques pages tout comme Daisy, cette femme que John a rencontré il y a plus de 10 ans et dont il n'arrive pas à se défaire. Passé et présent s'entremêlent, tout comme les deux femmes présentes dans la vie de ce policier. Yves H. nous plonge dans une atmosphère parfois étrange, souvent mélancolique. Hermann quant à lui nous offre de superbes planches aux couleurs automnales, le noir et blanc judicieusement choisi par Hermann pour les scènes du passé.



Manhattan Beach 1957... comme un souvenir...
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Duke, tome 2 : Celui qui tue

Duke is back and he's not content !



Coulant des jours paisibles auprès de sa douce Peg, péripatéticienne au grand cœur (un cliché parmi tant d'autres), Duke revient aux affaires.

Faut dire qu'une méchante bande de malfaisants sème le chaos dans la région de Mullins et ça, le boss, il aime pas trop.

C'est donc flanqué de quelques pistoleros et d'une gamine, jeune rescapée revancharde des brigands susmentionnés, que notre Duke s'en revient faire parler la poudre.



Rien de tel qu'une bonne poursuite pour se mettre en appétit.

Toujours servi par un graphisme qui ravit les mirettes (valable pour l'ensemble de l'oeuvre passée et à venir d'Hermann), ce second volet fait la part belle au gunfight tout en se laissant aller à quelques jolis moments d'émotion, véritables bouffées d'oxygène dans ce vilain monde de brutes. Les personnages féminins ne font pas tapisserie ce qui nous change agréablement des univers hyper testostéronés des westerns rituels.

Petit bémol concernant les larmiches s'apparentant bien plus aux monumentales chutes du Niagara qu'à quelques perles d'eau salée.

La série est lancée et semble même se bonifier au fil des tomes !

Sinon, c'est du beau temps pour la saison. Un brin frisquet, peut-être, et encore...
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Sans pardon

Hermann, père et fils, s'attaquent au western.



Buck Carter est un être qui se construit dans la violence définitive.

Son meilleur ami, son flingue qu'il fait parler justement plus souvent qu'à son tour.

Aussi, lorsque ce dernier, pourchassé par une meute en voulant à sa peau, croit retrouver la paix auprès des siens qu'il mène à la dure, c'est dans un vacarme assourdissant de mitraille qu'il en réchappe miraculeusement.

Jeb, le fils maudit, en sortira également indemne après avoir assisté à l'assassinat de sa mère.

C'est sur deux chemins poussiéreux qu'ils tailleront désormais la route séparément. Buck toujours coursé par la horde. Jeb en apprenant un peu plus chaque jour sur la question d'hérédité bien loin d'adopter certains principes religieux du type "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", "Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche" ou bien encore "Jeanne d'Arc, elle a frit, elle a tout compris".



Si le dessin d'Hermann me parle toujours autant, difficile d'en dire autant du scénario concocté par son Yves H. de rejeton.

Un canevas d'ultra-violence répétitif manquant furieusement d'inventivité.

Les corps tombent comme des mouches, la faute à de méchants trous de balle. Sale ambiance dans l'Ouest Américain.

Une BD graphiquement aboutie, comme d'hab', mais au scénario aussi épais et consistant qu'un casse-dalle SNCF, c'est possib'...
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Duke, tome 1 : La boue et le sang

Hermann et le fiston, Yves H., bossent régulièrement de concert.

Si je suis encore et toujours subjugué par le trait, je bénis d'avance le jour où le standing du scénario sera raccord.



Rien de neuf à se mettre sous le colt.

Une petite bourgade paumée.

Un bon gros méchant, flanqué de ses bourrins d'acolytes, y fait la loi.

Personne n'osera-t-il donc s'élever contre cette brutale tyrannie en tapotant de l'auriculaire sur la table 100 % mélaminé issu de forêts équitables?!

Si !

Entre, mon p'tit bouchon, fais pas ton timide.

Voici Duke, shérif adjoint, seulement, mais présentant évidemment un énorme potentiel vengeresque à grands coups de flingues bien ajustés.

Comme de bien entendu, le bonhomme, taiseux, trainera comme un boulet un acte antérieur qui aura fait de lui cet homme mystérieux et torturé que l'on pressent, pourtant, capable du pire à tout moment. Ne jamais jouer avec une grenade dégoupillée...



Les amateurs de western y retrouveront tous les codes.

Nouveauté bien agréable, le coup de crayon d'Hermann parfois aussi lumineux qu'un rayon de soleil iridescent sur une mer d'huile.

Le tout se laisse lire facilement sans forcément surprendre.

Une p'tite touche d'audace serait la bienvenue pour le tome 2, siou'plaît...
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Station 16

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Le Lombard Signé...



Severnaïa. Nouvelle Zemble, un archipel au nord de la Russie. Une terre enneigée, un ciel nuageux. Au milieu des bâtiments désaffectés, seuls quelques soldats restent là pour surveiller ces terres où quelques années auparavant on effectuait encore des essais nucléaires. Quatre jeunes hommes tuent le temps comme ils peuvent:jouer aux cartes ou boire quelques coups. Lorsque l'un d'eux surnommé La Bleusaille reçoit un appel au secours de la station 16, son sang ne fait qu'un tour. Qui peut bien les appeler et surtout comment une station abandonnée depuis un demi-siècle peut-elle encore émettre? Même si la présence de personnes semble improbable, une mission de reconnaissance est envoyée sur place. Arrivés là-bas à bord d'un hélicoptère, les quatre jeunes hommes sont surpris par la tempête qui fait rage subitement. Ils ne voient plus rien. Une fois atterris, ils se rendent compte de l'état d'abandon des lieux. Un vieux portrait de Staline, des tables d'opération et cette fameuse station radio complètement gelée. Subitement, une auréole boréale apparaît. Cet endroit inquiétant ne leur dit rien qui vaille...



Dans la famille Hermann, je demande le père et le fils. Pendant que papa dessine, le fiston écrit. Et on peut dire qu'il a de l'imagination à revendre. Avec ce scénario aussi glauque, alambiqué et original, il ne fait pas dans la démesure. Certes, cela se tient pour peu qu'on ait de l'imagination même s'il part d'un fait historique réel. Mais, je suis restée sur ma faim. Le dessin, quant à lui, est reconnaissable. On part en terrain connu: des touches sombres, des paysages enneigés inquiétants, des personnages qui le sont tout autant, des couleurs directes, de superbes doubles pages... Pour moi, le fiston a encore des progrès à faire...



Station 16... la ligne est brouillée...
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Duke, tome 4 : La dernière fois que j'ai prié

Il y a les 100000 dollars au soleil de Verneuil puis ceux des Hermann.

Deux styles, deux ambiances, un même plaisir.



Où l'on retrouve Peg (petite amie de Duke) dans le pétrin.

En effet, ligotée dans une caisse aux vrais airs de cercueil peut aisément susciter un doute légitime quant à son temps de présence à l'écran.

Tandis que madame voyage aux frais de la princesse, son homme n'est pas en reste puisqu'il vient, encore, de faire parler la poudre.



Ce quatrième opus part fort.

Il instaure une ambiance légèrement plombante qui ne laissera que peu de place aux lendemains qui chantent, ou alors extrêmement faux.

Chacun(e) poursuit son chemin de croix sans qu'il n'y ait vraiment de raison d'espérer que cela change.

Et de fait...



J'aime cette série.

Son graphisme auquel je suis particulièrement sensible et qui se prête idéalement à ce genre qu'est le western.

Son scénario qui, ici, tient toutes ses promesses alors qu'il fut un temps jadis où l'association Hermann père/fils ne laissait pas de me décevoir.

Et lorsque ça arrive de façon récurrente, je tourne vite chafouin, limite rancunier.



La balade est grandiose.

Les paysages torrides sublimés par un Hermann des grands soirs.



Certains pans du passé familial nous sont ici dévoilés.

L'on nage en plein drame familial à la seule différence qu'ici, on règle ça au calibre .44.



Très bon moment.

To be continued...
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Zhong Guo

Scrogneugneu, quand ça veut pas, ça veut pas..



Le jour où Yves H. parviendra à pondre un scénario aussi léché que le coup de crayon de son paternel, tournée de Mont-Roucous pour tout le monde ! C'est bibi qui régale.



Sur fond de conflit sino-américain, Hermann, père et fils, élargissent ici leurs horizons respectifs en s'essayant au thriller futuriste.

Si le propos général, sans révolutionner le genre, atteint parfaitement son objectif, difficile d'en dire autant de la trame à la fois poussive et brouillonne.



Hermann, égal à lui-même, est un régal pour les yeux et suffit à maintenir à flot une entreprise initialement vouée à l'échec.

Il faut sauver le soldat Yves H. !
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Station 16

Nouvelle-Zemble, archipel inhospitalier au climat polaire du Nord de la Russie. Terre aride et rocailleuse recouverte par un épais manteau neigeux. C’est dans ce cadre « enchanteur » qu’eurent lieu, dans les années soixante, de nombreux essais nucléaires dont la tristement fameuse « Tsar Bomba, une bombe quatre mille fois plus puissante que celle d’Hiroshima. » La comparaison donne une petite idée du désastre.



Des soldats sont chargés de surveiller ces zones desquelles le gouvernement russe préfère garder les curieux à distance. Ils trompent leur ennui en jouant avec les nerfs d’ours polaires grincheux et de jeunes recrus à bizuter et quand on peut associer les deux, c’est encore mieux. Mais leur routine va être brutalement interrompue par un appel de détresse provenant de la station météo arctique 16. Et il y a comme un gros hic puisque la station 16 est à l’abandon depuis un demi-siècle !



La patrouille décide donc de se rendre sur place pour comprendre de qui ou de quoi peut bien provenir cet étrange SOS. Une fois sur place, ce qu’ils vont découvrir dépasse l’entendement. Le cauchemar ne fait que commencer…



Une bande dessinée sombre, violente, à l’issue aussi stupéfiante que terrifiante née de l’imagination et de l’association d’Yves H. au scénario et de son père Hermann au dessin. On se croirait dans un des meilleurs épisodes de la grande époque des X-Files et on frémit à l’idée que le point de départ de tout ceci soit tristement vrai.



Station 16… Entrez ou… Fuyez !!!







Un grand merci à Babelio et aux Éditions Le Lombard pour cette angoissante découverte reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Station 16

Stephen King écrivit avec Joe Hill, son fiston. Aucune raison que les Hermann père et fils ne s'associent également d'autant plus que le bébé a plutôt de la gueule.



Dernière collaboration en date, Station 16.

Un récit futuriste et déroutant, mix audacieux de The Thing et d'Un Jour Sans Fin - mais si, vous savez, celui de la marmotte – qui pourrait en laisser coi plus d'un. Quoi coi ? Bon, pantois et on n'en parle plus.



Nouvelle-Zemble, terre d'accueil. Tel pourrait être le slogan irradiant de cet archipel situé aux confins de l’océan Arctique russe. Réputé pour l'intensité de son froid polaire et la multiplicité de ses essais nucléaires, elle n'apparaît pas, bizarrement, dans le top 5 des destinations de vacances favorites. Question de budget j'imagine...

Le soldat Grigori Grigorievitch dit Grichka – non, pas Bogdanov – dit «  la bleusaille «  par son supérieur qui l'a dans le pif a tout gagné.

Son job, se les geler en patrouillant sur cette immense étendue tout en subissant les brimades journalières du sergent attitré.

Puis tout d'un coup, c'est le drame ! Un appel de détresse de la station météo arctique 16 pourtant inactive depuis un demi siècle et un héliportage plus tard, le chaos décide de s'inviter dans cet enfer blanc pour convier tous les participants au jeu de massacre le plus carnassier de leur chienne de vie !



Y a pas à tortiller, Hermann pourrait croquer la vie trépidante des ch'tis à Gstaadt que j'y adhérerai très certainement. Bernard Prince, Comanche, Jérémiah...autant de souvenirs de lecture incontournables inscrivant définitivement ce dessinateur et scénariste belge de bande dessinée au panthéon des mes auteurs favoris.

Le fait de bosser en famille peut s'avérer casse-gueule. Il n'en est rien ici. Le scénario, bien que complexe et un tantinet capillotracté, instaure un climat anxiogène d'une rare intensité. Des disparitions à la pelle, un climat dantesque, forcément, et c'est avec avidité que l'on dévore ce one-shot pour finalement le refermer, la bave aux lèvres et les yeux hagards en proférant «  ah ouais, d'accord, fortiches les mecs ! ». Déconcertant mais terriblement efficace.

Interpellant sur des essais Russes prétendument stoppés tout en proposant leur vision personnelle du soldat ultime, le tout saupoudré énergiquement de surnaturel, les Hermann mettent dans le mille en déployant une puissance de feu apocalyptique !

Un pur régal...



Merci à Babélio et aux éditions Signé Le Lombard pour cette irradiation volontaire.
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Brigantus, tome 1 : Banni

Club N°56 : BD non sélectionnée

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Il est dommage que ce premier tome traîne en longueur avec un scénario aussi mince.



Même si le père dessinateur exceptionnel nous comble avec ses dessins et ambiances comme dans ces scènes de brouillard écossais, cela ne suffit pas.



Espérons que le 2ième tome soit à la hauteur avec cette histoire originale.



Wild57

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Beaucoup de violence et de brumes...



Je suis allée au bout mais n'ai pas été transportée par ce scénario.



Je doute fort d'avoir envie de lire la suite.



Xel

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Station 16

Ouvrage reçu à l'occasion du vingtième anniversaire de la collection "Signé", je tiens d'abord à remercier les éditions Le Lombard ainsi que Babelio pour ce magnifique cadeau.



L'histoire se déroule sur le territoire de La Nouvelle-Zemble,un archipel situé au nord de la Russie. Ce territoire a servi de lieu d'exercice pour les bombes atomiques lancées par l'armée soviétique de 1955 à 1990.



Pour en revenir à notre scénario (à savoir ce qui vous intéresse réellement), une patrouille de soldats, commandée par un homme dont le lecteur ignore le nom, capte un signal de détresse émanant de la station 16. Bien que celle-ci soit déserte de toute vie depuis bien longtemps, ce dernier, pas souci de conscience, décide d'envoyer le sergent Valentin et trois de ses hommes afin de se rendre compte de ce qu'il se passe réellement là-bas. Parmi eux, se trouve une nouvelle recrue, celui que ses compagnons surnomment ""La Bleusaille" et qui est, en quelque sorte, le héros de cette bande-dessinée.

Ces derniers, bien qu'ayant entendu le signal de détresse, ne savent pas trop quoi en penser mais ce qui est sûr, c'est qu'ils ne s'attendent certainement pas à ce qu'ils vont découvrir là-bas...



Un ouvrage extrêmement bien travaillé sur le plan graphisme avec un scénario très original et parfois même déroutant. J'avoue avoir été un peu déstabilisée tout au long de la lecture de ce dernier à tel point que je ne saurais vraiment dire si j'ai vraiment adoré ou détesté mais ce qui est sûr, c'est que cela m'a captivé (d'où les 4 étoiles que j'accorde à ce dernier). A découvrir !
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Old Pa Anderson

Voici une BD bouleversante.

Hermann et Yves H. (le fils de) nous racontent la terrible histoire, malheureusement ancrée dans la réalité d'une époque dont l'Amérique ne doit pas être fière, d'Old Pa Anderson.

Mississippi 1952.

Le vieil homme, voit mourir sa femme alors qu'il est déjà profondément marqué par la disparition de leur fille qu'on n'a jamais retrouvée.

Le chagrin s'ajoute au chagrin.

Quand on lui apprend que quelqu'un a peut-être vu ce qui est arrivé à Lizzie, il veut savoir.

Sa vengeance sera terrible, mais, dans un état où règnent la ségrégation et le suprêmatisme blanc...

Très peu de dialogues, des images fortes qui reflètent le contexte et la violence de l'époque.

Un album qui ne laisse pas insensible, notamment grâce à ses dessins.
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Old Pa Anderson

Mississippi, 1952. La petite-fille d’Anderson a disparu huit ans auparavant. Il sait que les coupables sont des Blancs et que justice ne sera jamais rendue.

Mais hier sa femme est morte de vieillesse et de chagrin.

Aujourd’hui, il n’a plus rien à perdre.

Il est rare que je résume réellement les ouvrages que je lis et encore plus que je copie une quatrième de couverture. Néanmoins celle-ci est totalement à l’image de cet album, courte, rien d’inutile, créant l’ambiance dans laquelle nous serons emportés avec ce récit né d’un duo, celui d’un père, Hermann au dessin et de son fils Yves H. au scénario.

Dans le Mississipi de cette moitié de XXème siècle, le racisme et encore dominant, même s’ils sont égaux, les humains blancs et noirs ne doivent se mélanger et pour les descendants des esclaves, le seul moyen d’éviter les problèmes est de baisser la tête. Seulement, pour les Blancs, ce n’est pas suffisant et à la moindre occasion, ils jouent avec eux, s’en prennent aux plus faibles et font la loi. Parfois ils vont encore plus loin, commettent des crimes impunis, mais quand en face un homme n’a plus rien à perdre, ce n’est pas la loi qui les protégera.

Avec ses graphismes, Hermann nous peint les tableaux de cette sombre et sanglante période honteuse des Etats-Unis et particulièrement des Etats du Sud où sont appliquées les lois Jim Crow détaillées et accompagnées de témoignages dans la postface de l’album. De plus, l’atmosphère lourde et pesant est renforcée par le peu de dialogues, textes et les nombreuses planches muettes. Un pays de taiseux, des personnages qui s’expriment peu, mais une vengeance qui hurlera sa colère et l’exprimera par une rare violence.


Lien : https://imaginoire.fr/2020/1..
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Sans pardon

Reçu à l'occasion des vingt ans de la collection "Signé" publié chez Le Lombard, cela va maintenant faire plus d'un an que je reçois quelques publications donc je vais commencer cette critique en remerciant les éditions en questions ainsi que Babelio, partenaire de cette opération. Comme les autres ouvrages que j'ai lus jusqu'à présent, j'ai bien pu me rendre compte que cette collection était de qualité, relevant même de la ban,de-dessinée de haut de gamme si je peux me permettre d'employer ce terme. En revanche, ce qui m'a dérangé n'est non pas tant le scénario qui, étant donné qu'il s'agissait d'un western, se devait d'être violent (cela, je m'y attendais) mais certaines scènes (du moins une ou deux en particulier) que j'ai trouvé très crues et qui m'ont un peu dérangées dans ma lecture (oui, je sais, je suis trop sensible surtout en ce qui concerne les scènes de viol et autres dans ce genre mais je n'y peux rien, c'est dans ma nature).



Bref, revenons-en un peu à l'histoire en elle-même. Cela se déroule en 1876 dans l'état du Wyoming situé dans l'Ouest des Etats-Unis et le lecteur suit la vie de Buck Carter, un bandit recherché dans tout l'état puisqu'il a réussi à s'évader. Il est non seulement recherché pour avoir commis des vols, agressions mais aussi des meurtres. Cependant, si Buck est un homme considéré mauvais aux yeux de la loi, il est aussi un mari et un père. Père avant tout puisqu'il ne pardonnera jamais à sa femme de ne pas l'avoir soutenu en reprenant son nom de jeune fille (signe qu'elle ne le considérait plus comme son mari), n'éprouvant aucun regret lorsqu'elle se fera tuer à sa place. Mais sous ses apparences d'homme sans coeur, Buck tentera désespéramment de reconquérir l'amour de son fils Jeb. Le lecteur suit ici les aventures des Carter père et fils, qui, durant plusieurs années, ne vont jamais se revoir mais vont un beau jour se retrouver de nouveau face à face...



Un ouvrage violent, il est vrai, mais dont le scénario doit probablement reproduire ce qui se passait en ce temps-là (et malheureusement, la scène qui m'a le plus choquée et dont je vous parlais en introduction, continue à se produire de nos jours) avec un graphisme extrêmement bien travaillé. Et cerise sur le gâteau, si cette histoire raconte en partie l'histoire d'un père et de son fils, figurez-vous que cette bande-dessinée a été réalisée par Hermann (le dessinateur) et son fils Yves.H (le scénariste). Un ouvrage que je me dois donc de recommander à tous les passionnés de bande-dessinée ou tout simplement aux amateurs. Attention, âmes sensibles, s'abstenir !
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Sur les traces de Dracula, tome 1 : Vlad l'..

Ce Dracula-ci à réellement existé et sévit au 15e siècle.

C' était Vlad III l'empaleur, le sinistrement nommé.

Avant que sa tête ne soit envoyée, comme signe de la fin de sa terreur, ce Vlad aura fait plusieurs dizaines de milliers de victimes pour assoir son pouvoir.

Le dessin expressif d' Hermann et les mots de son fils Yves H., s'accordent à la perfection pou nous conter une partie horrifique de la vie de Vlad III... Dont la cruauté fut telle, que les Turcs -même plus nombreux - tournèrent casaques.

Un récit historique sombre, terrible et flamboyant dont les images imprègnent le lecteur.
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