Citations de Zidrou (1528)
- Dis, papa, pourquoi les gens, ils meurent ?
- Pourquoi ils meurent ? Je ne sais pas, Louis... Peut-être pour nous rappeler que nous sommes en vie ?
Quand on part, on laisse derrière soi des choses inachevées ... et c'est très bien ainsi.
Quelle excuse allais-je bien pouvoir inventer pour expliquer mon retard au boulot ?
Le bonheur, c'est une excuse valable, ça ?
- Comment va Michel ? [handicapé]
- Bien. Enfin ! Mieux qu'on l'aurait jamais espéré. Il vit sa vie, quoi ! Avec ses petites misères et ses grandes joies.
- Et vous, madame Hubeau ? [mère de Michel]
- Moi aussi...je vis sa vie.
Ne lit-on pas plus facilement l'humour cruel du temps sur le visage de ceux que l'on a aimés que dans son propre reflet ?
- Qui l'eût cru ? Miss raciste lisant le roman d'un sale moricaud venu profiter du système de soins de santé de la république française !
- Tu sais, Boule à zéro, avant, ma mère ne disait pas des choses pareilles... c'est depuis qu'elle s'est remise avec son imbécile d'avocat. Il a des idées arrêtées sur tout et n'importe quoi... Ma mère en est dingue amoureuse, alors, forcément, ses idées déteignent sur elle...
- Comme quoi, en couchant, on peut attraper bien pire que le sida !
Méfiez-vous, les rêves découchent ! Les cauchemars, eux, sont des amants terriblement fidèles.
Il l'aima
Comme l'homme aime le vin
Comme le chat aime l'arbre dans lequel il grimpe
comme le bateau aime la mer
quitte à s'y perdre
à s'y perdre et à sombrer, corps et âme,
loin du souvenir même de la terre ferme...
(y a pas de numéro de page, dommage !)
La plus belle musique qui puisse t'accompagner au tombeau (…) est celle des pleurs des gens qui t'aiment.
Quel poème, un jour, dira ce que peuvent contenir nos larmes ?
- Les gravures, c'est comme les photos: ça ne transmet pas les odeurs. L'odeur des cadavres, celle de la peur...et cette odeur que vous dégagez quand vous défoncez à coups de crosse le crâne d'un pauvre allemand qui ne vous a rien fait, "un gamin, pas même 20 ans", et que ça vous fait...que ça vous fait bander.
Le corps se résigne plus vite que l'âme. Le temps le ride, l'injurie, l'humilie... le varice, le ménopause... l'essouffle, le caricature... Il fait avec, le corps, beau joueur. L'esprit, lui, est mauvais perdant. Il met du temps à souffler le même nombre de bougies que le corps. Il ne conçoit que par à-coups... par révélations douloureuses...par effrois successifs.
Parfois, je me demande... Est-ce que nous avons été fidèles à l'enfant que nous étions ?
Le soleil, dit-on, ne se lève jamais deux fois sur le même chagrin.
Il est des mots qui mordent. Ils surgissent au milieu d'une phrase, comme le serpent de sous son caillou... et enfoncent dans votre cheville les crochets de chacune des lettres qui les composent.
Parfois je me demande... tout cet amour qu'on a pas donné... qu'est ce qu'il devient ? Je veux dire... personne n'a jamais pensé à installer des conteneurs pour le recycler ? Vous savez comme pour les piles ou les vieux papiers.
Le bonheur, ça ne se raconte pas.
On devrait construire de grands réservoirs à amour. Des "Pompamours", on appellerait ça. On y mettrait tout l'amour qu'on a en nous et qui n'a jamais servi... Tout l'amour qu'on a en nous et qu'on n'a pas pu donner aux autres … Comme ça, les gens qui sont malheureux n'auraient qu'à aller s'approvisionner à une "pompamour"... Et plus personne ne tomberait en panne!
On ne met pas une enfant au monde, on ne lui chante pas des berceuses, on ne la pousse pas sur la balançoire, on ne lui apprend pas à se tenir droite à table comme dans la vie pour la voir mourir un jour. Ce n'est pas dans l'ordre des choses.
- Pleure mon gars ! Tant qu'on pleure, c'est qu'on reste humain.