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4.25/5 (sur 56 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Alexandrie , le 295 av.J.-C
Mort(e) le : 215 av. J.-C
Biographie :

Apollonios de Rhodes, en grec Ἀπολλώνιος / Apollốnios est un poète et grammairien grec.
Originaire d'Alexandrie, il est d'abord l'élève de Callimaque. Mais une polémique le dresse contre son ancien maître (une satire de Callimaque intitulée Ibis est dirigée contre lui). Calomnié auprès de Ptolémée Philadelphe, il quitte Alexandrie et s'établit à Rhodes où il enseigne la rhétorique et la grammaire. Il deviendra citoyen de Rhodes.
Cependant, rappelé à Alexandrie après la mort de Callimaque, il succède à Ératosthène comme chef de la bibliothèque du Musée.
Il a composé une longue épopée, les Argonautiques, qui s'éloigne des enseignements de son maître et vise à se rapprocher de la simplicité homérique..
Les Argonautiques étaient très appréciées des Romains, et ont été une source d'inspiration notamment pour Valerius Flaccus dans la composition de ses propres Argonautiques. Mais l'érudition d'Apollonios, si elle est parfois intéressante, est souvent encombrante: ainsi le catalogue des Argonautes énumère cinquante-cinq membres de l'équipage, chacun avec sa généalogie!
Apollonios de Rhodes était néanmoins considéré comme l'un des sept poètes de la Pléiade poétique.

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POÉSIE ANTIQUE – Méditation sur la Toison d’or (France Culture, 1976) L’émission « L'autre scène ou les vivants et les dieux », par Claude Mettra, diffusée le 29 novembre 1976 sur France Culture. Présences : Claude Gaignebet et Denise Barrère. Lecture : Murielle Corneille.


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Bientôt la nuit amenait ses ombres sur la terre ; en mer, les matelots sur leur navire avaient fixé leur regard sur Héliké et les étoiles d'Orion ; déjà, le voyageur et le gardien de portes aspiraient au sommeil ; même la mère qui avait perdu ses enfants sombrait dans une profonde torpeur ; plus d'abois de chiens à travers la ville, plus de rumeur sonore, le silence régnait sur les ténèbres toujours plus noires. Mais le doux sommeil n'envahit pas Médée ; car les soucis en foule, dans sa passion pour l'Aisonide, la tenait en éveil : elle craignait la brutale fureur des taureaux qui devaient le faire périr d'une mort pitoyable dans la jachère d'Arès.
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Rappelons que la mère des Muses, Mnêmosynê, était la déesse de la mémoire : dans sa forme la plus élevée, la poésie épique et tragique, avait pour mission de préserver de l'oubli les traditions où s'ancrait l'identité de la culture grecque - quitte à, naturellement, les mettre à jour, les repenser ou les interroger à chaque génération -, tandis que les genres moins côtés, la comédie ou le roman, avaient la liberté (et le fardeau) de créer des histoires et des personnages inédits.
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Il chantait comment la terre, le ciel et la mer, autrefois confondus entre eux dans un ensemble unique, à la suite d'une funeste discorde, furent séparés et mis chacun en son lieu ; comment dans l'éther un emplacement fixé à jamais fut assigné aux astres et aux routes de la lune et du soleil ; comment les montagnes s'élevèrent et comment naquirent les fleuves sonores avec leurs Nymphes, ainsi que tous les animaux.
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Quand un homme court le monde loin de sa patrie - nous autres hommes, il nous arrive souvent d'errer dans nos malheurs ; il n'est alors pas de terre trop lointaine et toutes les routes s'offrent à notre vue - l'exilé voit dans son esprit sa propre maison ; la route de mer et celle de terre se montrent à lui simultanément et, dans la rapidité de ses pensées, il suit des yeux tantôt l'une, tantôt l'autre.
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... par des enchantements elle invoqua les Furies […] qui, tournant sans cesse dans les airs, sont toujours prêts à se jeter sur les mortels. Elle se mit ensuite à genoux et les conjura trois fois par de nouveaux charmes et trois fois par de simples prières. Dès qu'elle fut remplie de leur esprit malin, elle fascina par des regards pleins de haine les yeux de Talos, et, toute hors d'elle-même, elle souffla sur lui sa rage et lui envoya d'horribles fantômes. […] Ainsi Talos […] succomba sous le pouvoir de Médée. […] Avec elle ses forces l'abandonnent, et bientôt il ne peut plus soutenir ses membres. Tel qu'un pin élevé que des bûcherons ont laissé demi-abattu sur une montagne, agité durant la nuit par les vents, se brise entièrement et est renversé, tel le géant, après avoir chancelé quelque temps, tombe enfin sans force avec un bruit effroyable.
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Le vent […] porte bientôt le vaisseau à la vue d'une île couverte de fleurs, et d'un aspect riant. Elle était habitée par les Sirènes, si funestes à ceux qui se laissent séduire par la douceur de leurs chants. Filles d'Achéloos et de la Muse Terpsichore, elles accompagnaient autrefois Perséphone et l'amusaient par leurs concerts […]. Depuis, transformées en des monstres moitié femmes et moitié oiseaux, elles étaient retirées sur un lieu élevé, près duquel on pouvait facilement aborder. De là, portant de tous côtés leurs regards, elles tâchaient d'arrêter les étrangers qu'elles faisaient périr en les laissant consumer par un amour insensé. Les Argonautes, entendant leurs voix, étaient près de s'approcher du rivage, mais Orphée, prenant en main sa lyre, charma tout à coup leurs oreilles par un chant vif et rapide qui effaçait celui des Sirènes.
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Le lendemain, aussitôt que l'aurore eut frappé de ses rayons le sommet des cieux, on se rembarque à la faveur du zéphyr, on lève avec joie les ancres, et on déploie les voiles. Le vent qui les enfle porte bientôt le vaisseau à la vue d'une île couverte de fleurs, et d'un aspect riant. Elle était habitée par les Sirènes, si funestes à ceux qui se laissent séduire par la douceur de leurs chants. Filles d'Achéloüs et de la Muse Terpsichore, elles accompagnaient autrefois Proserpine et l'amusaient par leurs concerts, avant qu'elle eût subi le joug de l'hymen. Depuis, transformées en des monstres moitié femmes et moitié oiseaux, elles étaient retirées sur un lieu élevé, près duquel on pouvait facilement aborder. De là, portant de tous côtés leurs regards, elles tâchaient d'arrêter les étrangers, qu'elles faisaient périr en les laissant consumer par un amour insensé. Les Argonautes, entendant leurs voix, étaient près de s'approcher du rivage ; mais Orphée, prenant en main sa lyre, charma tout à coup leurs oreilles par un chant vif et rapide qui effaçait celui des Sirènes, et la vitesse de leur course les mit tout à fait hors de danger.
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Je chantais, et sur leur sommet neigeux les sirènes restaient muettes d'étonnement ; leurs chants avaient cessé. L'une jeta sa flûte, l'autre jeta sa cithare, et elles soupirèrent profondément, car l'heure fatale de leur mort était venue. Du sommet des rochers elles se précipitèrent elles-mêmes dans les ondes mugissantes de l'abîme : leurs beaux corps dont les formes étaient si charmantes furent changés en rochers.
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Ainsi, à l'intérieur d'une maison, danse un rayon de soleil, réfléchi par l'eau qu'on vient de verser dans un chaudron ou dans une jatte; secoué par le rapide tournoiement du liquide, il bondit en tout sens: de même, dans sa poitrine, un vertige emportait le cœur de la jeune fille.
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La voix mélodieuse de ma lyre se répandait à travers les profondeurs étroites de la caverne ; les hauts sommets et les vallées ombreuses du Pélion furent émues, et la voix parvint jusqu’aux chênes élevés : ébranlés dans leurs plus profondes racines, ils s’approchèrent de la caverne ; [...] les bêtes féroces, entendant nos chants, arrivaient rapidement devant la grotte ; les oiseaux, se soutenant à peine sur leurs ailes fatiguées, oublièrent leurs nids et environ- nèrent la demeure du Centaure. Le Centaure vit ces prodiges et fut étonné, il frappa ses mains et de son pied il fit retentir la terre.
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