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Critiques de Éditions Hazan (7)
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Femmes années 50

43 femmes, peintres et sculptrices.



 Et, honte à  moi, 5 seulement que je connaissais vraiment: Sonia Delaunay, of course,  Maria Helena Vieira da Silva, évidemment ,  Joan Mitchell- ma chouchoute  absolue depuis longtemps-, Anna-Eva Bergman, deux fois femme d'Hartung, (connue seulement depuis l'expo Hartung)  , Genevieve Asse, pour l' élégance discrète de ses toiles..

J'ai reconnu , sans connaitre leur auteure, les encres lumineuses et structurées  de Pierrette Bloch , grande amie de Soulages, le maître des lieux..

Quant aux sculptrices, c'est simple, aucun nom ne m'était familier, et pourtant quelles sculptures!



Piètre bilan! J'ai été d'abord honteuse, puis éblouie et enfin  révoltée : comment les talents de ces femmes ont-ils pu passer ainsi sous les radars de la notoriété,  à tout le moins sous ceux de la reconnaissance? Si vous n'avez pas la chance de  pouvoir faire un saut au Musée Soulages, dans sa bonne ville de Rodez, pour voir la superbe exposition Femmes années 50, je vous recommande chaudement son catalogue, attractif, pédagogique et très complet., publié  chez Hazan.



Quelques articles de fond permettent une juste remise en perspective de l'impact de ces femmes peintres dans le jeu de cartes des années abstraites et de ces sculptrices aux prises avec la matière dure, dans le Paris des années 50.



On s'intéresse à deux "Américaines parisiennes" célèbres, Joan Mitchell et Shirley Jaffe, à l'apport fécond et créatif .

À celui des artistes d'Europe centrale, Russie, Hongrie,  Pologne, chassées par l'antisémitisme et les pogroms vers Paris,  juste avant et juste après la guerre. On s'arrête sur le rôle central et émancipateur de Sonia Delaunay,  et sur celui de ces "papesses" de l'art abstrait, directrices de galerie et critiques d'art , comme Genevieve Bonnefoi, Dina Vierny, Suzanne de Coninck, Lydia Conti...qui firent tant pour mettre en valeur le talent de leurs consoeurs. 



Suit le catalogue proprement dit : 43 femmes, 81 oeuvres, toutes de qualité- mises en valeur, au musée Soulages,   par une scénographie parfaite, comme celle de toutes les expos temporaires que j'ai pu admirer dans ce bel endroit.



Et enfin, last but not least, le livre s' achève sur  7 entretiens récents  avec quelques-unes de ces lionnes  encore vivantes, toujours actives, pleines de lucidité critique , d'autonomie et de souvenirs chaleureux des temps héroïques!



La toute dernière partie est un abécédaire qui retrace le parcours de chacune de ces femmes,  de celles qui les ont épaulées et de ceux aussi qui, pour être des hommes,  n'en étaient pas moins des compagnons, des admirateurs, des soutiens, plus que des rivaux jaloux ou des maîtres condescendants! Merci â  vous, Michel Ragon, Ossip Zadkine, Jean Fournier...



Quelques coups de coeur? 

-Deux toiles puissantes de Liliane Klapisch, avant qu'elle ne tourne le dos à l'abstraction et ne revienne à une forme d' art figuratif beaucoup moins personnelle, je trouve.

-Les volumes parfaits de Marta Pan qui s'attaque au teck avec maestria et sensibilité .

-Les bronzes dressés ou virevoltants d'Alicia Penalba.

-Les Compositions de Colette Brunschwig qui semblent tirer leur lumière et leur force de la matière même du tableau.



Mais on a envie de les connaître toutes, de tirer toutes leurs oeuvres de l'oubli...



Une exposition et un catalogue qui rendent justice à ces femmes, peintres ou sculptrices, en tout cas artistes au plein sens du terme,  et qui éveillent en nous des envies, des curiosités, une soif de rencontres nouvelles.
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Caillebotte, peintre et jardinier

Je ne connaissais de lui que quelques tableaux, Les raboteurs de parquet (1975), Canotiers ramant sur l'Yerres (1877), Rue de Paris, temps de pluie (1877) dont les reproductions sont célèbres. Gustave Caillebotte est très injustement méconnu, ce catalogue Caillebotte, peintre et jardinier m'a permis de réparer cette terrible injustice et de m'émerveiller à chaque page en découvrant son oeuvre plus en profondeur.

Il faut dire que la qualité des reproductions, la mise en page aérée et élégante, les textes de nombreux auteurs qui éclairent son travail et sa personnalité, sont remarquables. L'étendue de son talent éclate à chaque chapitre, la composition des tableaux, le graphisme, la palette de couleurs utilisées, les nombreuses sources d'inspiration de ses tableaux sont la marque d'un grand peintre. Ses tableaux sont pleins de vie et de beauté, je suis subjuguée par son talent mais aussi par son parcours et sa personnalité.

« Après un long purgatoire, l'oeuvre de Gustave Caillebotte (1848-1894) bénéficie aujourd'hui d'une juste reconnaissance. L'artiste a enfin trouvé la place qui lui revenait, parmi les premiers au sein du groupe impressionniste. […] Formé dans la meilleure des traditions, entouré d'une famille qui ne s'est pas opposée à sa vocation d'artiste, Caillebotte est pourtant rebelle aux conventions et curieux de toute forme de nouveauté. Dévoué à ses amis impressionnistes, il se montre farouchement indépendant quand il s'agit de sa propre évolution artistique. Peintre, militant, grand organisateurs d'expositions et très conscients= des stratégies nécessaires à la promotion de l'impressionnisme, il a pourtant outrageusement négligé sa propre réputation posthume. »

« On l'a trop longtemps considéré comme un mécène, ce qu'il était certes, mais pas uniquement. le fait qu'il n'a jamais voulu vendre un tableau de son vivant a notamment participé à cette méconnaissance ; son parcours ne ressemble à aucun autre ; comme l'écrit Daniel Charles, biographe de l'artiste : « combien de peintre ont une collection de timbres au British Museum ? Combien de philatélistes ont vus leurs plans de yachts publiés dans le monde entier ? Combien d'architectes navals ont des tableaux exposés dans les plus grands musées ? Et combien d'horticulteurs ont correspondu avec Monet pour l'élaboration des jardins de Giverny ? […] Gustave Caillebotte était d'une modestie exemplaire. Ainsi son fameux legs ne comportait aucune de ses oeuvres. Il a fallu l'insistance de Renoir, exécuteur testamentaire, et de Martial Caillebotte pour que l'état accepte en dons deux toiles de l'artiste, Les raboteurs de parquet et Vue des toits, effet de neige.

Dans les domaines qui l'ont passionné, avec son frère Martial toujours à ses côtés, il n'était pas seulement un amateur, mais voulait friser l'excellence avec un désintéressement total. [...] Sa disparition si précoce a favorisé le mouvement impressionniste en obligeant les autorités à faire rentrer cette peinture dans les collections des musées nationaux et, dès lors, à ouvrir les portes de la célébrité à l'impressionnisme. »

Les vues de Paris, l'eau, les bateaux, la nature, son jardin étaient une source d'inspiration pour Gustave Caillebotte, il aimait réunir ses amis autour de lui, il a vécu longtemps avec son frère Martial puis avec sa compagne, Charlotte Berthier, intensément.

Son jardin, contrairement à celui de Claude Monet à Giverny a disparu mais il reste ses merveilleuses toiles et ce splendide livre…





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Le corps découvert

Un catalogue d'exposition de l'IMA découvert avec grand intérêt, par un hasard des plus heureux: le prêt d'un camarade, inattendu ...!





Cette exposition fut présentée à l'Institut du Monde Arabe du 27 mars au 15 juillet 2012...Elle offrait la vision de 200 oeuvres [ en peintures, sculptures, vidéos, photographies, etc.] et présentait 70 artistes, dont les réalisations couvraient un siècle de peinture et d'arts plastiques arabes...de la fin du 19e à nos jours...



De multiples pays [ dont l'Algérie, l'Allemagne, La France, l'Egypte, Les Etats-Unis, le Liban, les Emirats arabes unis, le Maroc, le Royaume-Uni, l'Arabie Saoudite, etc]et des collectionneurs privés ont permis cette manifestation ,en prêtant des oeuvres...les plus inattendues et éclectiques.



Ma chronique sera succinte, ne pouvant pas garder l'ouvrage pour le lire entièrement... mais je tenais toutefois à laisser une première appréciation, vu l'audace et l'originalité de la thématique choisie; Il est aisé d'imaginer que la représentation du corps et du nu dans les arts visuels arabes constituait une sorte de "terra incognita" , de domaine méconnu !



Catalogue richement illustré, divisé en différents sujets; parmi ceux-ci:



- le Corps du délit par J. Tarrab

- Au-delà du masculin & du féminin: le corps et ses enjeux dans l'art

contemporain arabe de Farid Zahi

- L'Autoportrait et le regard de l'autre de Kamal Boullata

- L'Implication effective et symbolique du corps de Mohamed Rachdi

-L'Orient des photographes, La Fondation arabe pour l'image

- L'Art contemporain arabe: érotisme ou exotisme ?



Catalogue complété par des notices biographiques des artistes sélectionnés...



Une belle surprise en découvrant pour la première fois une des toiles du célèbre auteur du "Prophète", Khalil Gibran...Je savais qu'il était aussi un peintre reconnu, mais je n'avais jamais eu l'occasion de regarder une

des ses oeuvres...jusqu'à ce jour ! [ "Cosmic spirit Comforting distressed Man" ( vers 1918-Musée Gibran au Liban) ]





Une exposition qui a eu le mérite d'élargir les horizons et d'offrir une image moins réductrice de la scène artistique arabe .... Ces représentations du corps abordent de multiples angles: le désir, le désir, l'amour, la procréation, la souffrance, la vieillesse, la mort,etc.



Un très beau sujet enrichi, gardé en mémoire par ce catalogue de qualité... pour tous ceux dont moi-même... qui n'ont pas eu l'occasion de voir en direct, cette exposition passionnante !



PN.B: parmi l'abondance des oeuvres , j'ai retenu quelques créations qui m' ont plus particulièrement plu, en plus du tableau de K. Gibran:



- de Georges Daoud Corm, "Femme assise sur un lit" (années 1920),

"Nu au coffre" (1921)

- Touhami Ennadre, "Dos de lumière" [tirage argentique, 1981]

- Angelo, " Danseuse" [ Tirage argentique- le Caire, 1954]

- Malmoud Saïd, "L'Endormie" [peinture, 1933]

- Salah Enani, "La curiosité " [ Peinture, 1896, coll. particulière]

- Georges Hanna Sabbagh, "Nu à la vague" [ peinture, Centre Georges Pompidou, 1925]

-Omar Onsi, " jeunes femmes visitant une exposition " [ peinture, coll. particulière]---- tableau -clin d'oeil amusant, où l'on voit un groupe de jeunes femmes, toutes habillées de sombre, regardant, serrées les unes contre les autres, un tableau de nu, dans une salle de musée...



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Picasso : Bleu et rose

Moi qui habite en province, je ne pouvais me déplacer pour venir voir cette belle exposition de Picasso sur ses périodes bleues et roses, à Paris.

Je me suis donc procuré derechef son catalogue d'exposition qui est, disons-le tout de go, extraordinaire.

Pas de mise en pages en papier brillant comme d'habitude, mais plutôt en papier mat, ce qui rend les tableaux plus réalistes à mon avis.

Quel superbe ouvrage !

Je me suis surprise à rester longtemps sur un même tableau tant c'est beau et touchant. Quel talent pour retranscrire la mélancolie, la tristesse, et je pense bien sûr au décès de son cher ami, un suicide par amour.

Pour chaque tableau, on peut trouver à la fin du livre avec le numéro de l'oeuvre un résumé très bien fait sur le tableau, avec des anecdotes très intéressantes et une lecture fort passionnante.

Je me suis régalée, avec, en prime, une écoute d'un CD de viole de gambe exécuté magistralement par Jordi Savall, instrument dont je suis particulièrement friande.

Je me suis donc fait ma petite exposition toute seule, comme une grande.

Et ce fut une merveille.

À offrir ou à s'offrir pour les fêtes.

Et oui, c'est bientôt Noël :-(

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Face au soleil : un astre dans les arts

Ce catalogue d'exposition est le reflet de la magnifique exposition du même nom vue au musée Marmottan Monet et qui m'a profondément marquée ! L'exposition sur le thème du soleil a pour point de départ l'œuvre de Monet "Impression soleil levant" et ce sont des œuvres de l'antiquité à nos jours qui s'y agrémentent. On y retrouve, dans le désordre, des œuvres sublimes de Turner, de Fromanger, de Raphaël, Signac, Manet, Munch, Vallotton... J'en passe et des meilleurs. La force de cette exposition est son thème et ce catalogue est idéal pour comprendre l'influence de cet astre sur les artistes à une période précise. Des liens sont faits entre artistes, notamment un parallèle qui décryptent les différences mais aussi les ressemblances entre Monet et Fromanger. J'ai aussi beaucoup aimé la partie sur l'astronomie à travers les âges. Un très beau cadeau pour les amateurs d'art et/ou d'astronomie !
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Henri-Edmond Cross et le néo-impressionnisme,..

Il est des expositions dont on regrette amèrement, lorsque l'occasion se présentait, de ne pas les avoir vues. Heureusement, les catalogues des événements artistiques en question sont souvent disponibles pendant de longues années sur des sites internet comme Rakuten.



J'ai pu me procurer, il y a quelques jours, celui de l'expo "Cross et le néo-impressionnisme, de Seurat à Matisse" (2011-2012, musée Marmottan Monet) et... je me régale !



En plus de rassembler de nombreuses toiles tout à fait splendides de Cross, Signac, Seurat, Luce, Rysselberghe, Manguin, Valtat et Matisse, cet ouvrage raconte comment ils se sont rencontrés et les influences qu'ils ont eu les uns sur les autres. Edmond-Henri Cross a par exemple eu un rôle évident dans la bascule "fauve" d'Henri Matisse. C'est notamment l'abondante correspondance qu'ont échangé ces différents peintres qui permet aujourd'hui de cerner leurs affinités, désaccords, amitiés et ruptures.



Merci aux éditions Hazan pour la qualité de l'ouvrage !
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Dufy

En 1937, lors de l'Exposition Internationale de Paris, Dyfy est chargé de peindre un des plus grands tableaux de l'histoire de la peinture pour le Pavillon de l'Electricité. Ce sera "La Fée Electricité". Cette oeuvre sur l'histoire de la découverte de l'électricité mesure dix mètres de haut sur soixante de large. Elle se trouve actuellement au Musée d'Art Moderne de Paris.
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