Citations de Épicure (172)
Ne gâchez pas ce que vous avez en désirant ce que vous n'avez pas.
Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple.
Ce n’est pas tant l’aide de nos amis qui nous aide que notre confiance dans cette aide.
Ne gâchez pas ce que vous avez en désirant ce que vous n'avez pas.
Quand on est jeune, il ne faut pas hésiter à s’adonner à la philosophie, et quand on est vieux, il ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l’âme.
L'homme qui ne se contente pas de peu ne sera jamais content de rien.
L'amitié fait le tour du monde et nous convie tous à nous réveiller pour la vie heureuse.
Ainsi nous considérons l'autosuffisance comme un grand bien: non pour satisfaire à une obsession gratuite de frugalité, mais pour que le minimum, au cas où la profusion ferait défaut, nous satisfasse.
Car nous sommes intimement convaincus qu'on trouve autant plus d'agréments à l'abondance qu'on y est moins attaché.
Les nourritures savoureusement simples vous régalent aussi bien qu'un ordinaire fastueux.
Il faut donc s’habituer à manger sobrement et simplement, sans rechercher toutes ces viandes délicatement préparées ; la santé trouve dans cette frugalité sa conservation, et l’homme, par ce moyen, devient plus robuste et beaucoup plus propre à toutes les actions de la vie.
Dans la recherche commune des arguments, celui qui est vaincu a gagné davantage, à proportion de ce qu'il vient d'apprendre.
Si les Dieux voulaient exaucer les voeux des mortels, il y a longtemps que la terre serait déserte, car les hommes demandent beaucoup de choses nuisibles au genre humain.
Si Dieu veut empêcher le mal mais ne le peut, alors il n'est pas omniprésent.
S'il le peut mais ne le veut pas, alors il est malveillant.
S'il le veut et le peut, alors d'où vient le mal ?
S'il ne le peut ni ne le veut, alors pourquoi l'appeler Dieu ?
Le dieu n'est pas à craindre ; la mort ne donne pas de soucis ; et tandis que le bien est facile à obtenir , le mal est facile à supporter .
Nb : Dieu au sens de théos comme essence du divin .
Ou bien comme dieux , au pluriel .
Avant de te demander ce que tu vas manger, demande-toi avec qui tu vas partager ton repas car manger seul est le privilège d'un lion ou d'un loup.
[Cité par Pascale Seys dans sa chronique "Les tics de l'actu" (Amour-Liberté) sur Musiq3-RTBF]
Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien.
En réalité, il nous arrive de laisser de côté de nombreux plaisirs, quand il s'ensuit, pour nous, plus de désagréments. Et nous considérons que beaucoup de souffrances l'emportent sur des plaisirs, chaque fois que, pour nous, un plaisir plus grand vient à la suite des souffrances que l'on a longtemps endurées. Ainsi, tout plaisir, parce qu'il a une nature qui nous est appropriée, est un bien, et pourtant tout plaisir n'est pas à choisir. De même encore, toute souffrance est un mal, mais toute souffrance n'est pas toujours par nature à refuser. C'est toutefois par la mesure comparative et l'examen de ce qui est utile et de ce qui est dommageable qu'il convient de discerner tous ces états, car, selon les moments, nous usons du bien comme d'un mal ou, à l'inverse, du mal comme d'un bien.
Dire qu'il est trop tôt ou trop tard pour faire de la philosophie, cela revient à dire que l'heure d'être heureux n'est pas venue encore ou qu'elle a déjà passé.
La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d'elles-mêmes. Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans.
Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu'il souffrira en mourant, mais parce qu'il souffre à l'idée qu'elle approche.
(Epicure, Lettre sur le bonheur Lettre à Ménécée, p.9)
De même que la médecine n'est d'aucun profit si elle ne chasse pas la souffrance du corps, la philosophie est inutile si elle ne chasse pas la souffrance de l'esprit.