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4.4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Portugal
Né(e) à : Lisbonne , 1959
Biographie :

Sérgio Luís de Carvalho (né en 1959) est médiéviste, professeur d’histoire de l’art et directeur de musée.

Source : http://www.librairie-portugaise.com/showauthor.aspx?ID=160
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Bibliographie de Sérgio Luís de Carvalho   (1)Voir plus

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un de ces jours-là et au cours de l’une de ces tâches, alors que je mettais de l’ordre dans un coffre rempli de papiers, mes mains ont rencontré un paquet mal ficelé fait de quelques parchemins. En les ouvrant, c’était un monde totalement neuf et totalement perdu que je découvrais. Chaque parchemin contenait un dessin d’animal, et à côté de chaque animal une petite phrase qui commentait le dessin. Le premier parchemin était une colombe voletante, le second un cheval fougueux, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’ils s’achèvent par un dragon, bête terrible et épouvantable, que mon imagination pensait porteuse de catastrophes.
J’ai passé des heures et des heures, perdu dans ce monde que j’avais découvert, à suivre chaque trait, chaque couleur, chaque lettre, droite, haute, excepté les lettres de la phrase du dragon, griffonnées en hâte et en hâte achevées.
« Voilà que vous avez trouvé le bestiaire. »
La voix de Gil Vasques m’a fait revenir à la réalité, retomber dans le monde et en moi-même, et l’interroger sur ce mot bizarre que je n’avais jamais entendu auparavant.
« Un bestiaire ? Un livre d’animaux, Jean Lourenço, un livre avec des gravures d’animaux. »
Puis il a attrapé quelques feuilles.
« Mais celui-ci, petit, est un bestiaire inachevé. Je vais vous dire ce que j’en sais. »
Et c’est à travers les paroles de Gil Vasques qu’est parvenue jusqu’à moi l’histoire des feuillets de ce qui s’appelait le bestiaire inachevé.

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L’enfance et la jeunesse se résument à cela. A en être heureux après les avoir passées. A jouir de plaisirs qui, à ce moment-là, en ont si rarement été. Les jours les plus heureux de notre vie sont toujours ceux qui sont déjà passés.
Je me rappelle la Lisbonne de cette chaude journée d’août, et les émotions que (je crois, et je ne peux pas le garantir) je ressentais, en traversant le Ramalhaõ, à la sortie de la ville, après être passé par Sainte Marie et par Saint Pierre, en voyant mon père pointer son doigt vers le chemin de droite et dire « La route de Cascais. », et prendre l’autre.
Les chemins sont mauvais et la route est longue, mais qu’importe à qui a choisi de les parcourir ? Rio de Mouro, Agualva et Le Pendaõ, et la route de Benfica se succèdent sans que notre attention diminue (« Père, on est encore loin ? ») malgré la fatigue. Et voici qu’à Benfica la ville s’offre avec fracas, comme un tonneau ouvert au maillet. Comme un nid de guêpe éventré avec un bâton. Bien que lors de mes visites suivantes toute cette fascination ait disparu, cette chaleur que donnent au corps les souvenirs demeure.

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Je ne me suis pas arrêté en chemin. La douleur paraissait augmenter, et bien que pensant que si je retournais en arrière et me mouillais de nouveau l’épaule je ressentirais peut-être, de nouveau, un certain soulagement, j’ai continué à marcher sans m’arrêter.
Le Puits du Romain. (13)
L’Hospice.
Le Palais.
La douleur à l’épaule.
Je suis entré rapidement. Dans la rue de la Pendôa, où j’ai toujours habité, personne ne passait. Il soufflait toujours cette même bise qui m’avait blessé de sa froidure, avec l’eau qui coulait, cette bise qui souffle si souvent dans la rue de la Pendôa. Pourtant, bien que j’y sois habitué, en vérité cette bise me semblait différente en ce jour où, au lieu que sa fraîcheur me fasse souffrir, cette même fraîcheur brûlait ma peau froide comme des braises rouges.
Chez moi, de nouveau immobile, de nouveau calme, la même douleur qui si peu de temps auparavant me cisaillait l’épaule et que, malgré ce temps si court, je m’étais déjà habitué à connaître et même, d’une certaine façon, à estimer comme à haïr. Finalement, à quoi ne nous habituons-nous pas ?

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