AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Antony Soron est maître de conférences des universités HDR à l’ESPE Paris-Sorbonne. Il est spécialisé dans la didactique de la littérature au collège et de la littérature de jeunesse au cycle 3. Par ailleurs, il participe à la préparation aux concours d’enseignement du 2nd degré et s’intéresse à la question de l’intertextualité dans la littérature de jeunesse et à la mise en place de la liaison CM2-6ème.

Ses recherches universitaires portent sur les littératures francophones et notamment la littérature québécoise. Elles se déclinent actuellement selon deux axes principaux :
- La représentation du fait scolaire dans la littérature et au cinéma ;
- Les romans « courts » actuels d’expression française.

Editions Retz
2009 "Lire 10 Fables de La Fontaine", collection « Atouts Classiques »,
2007 "Lire une œuvre de jeunesse : Dico Dingo", collection « Atouts littérature »
2005 "Lire une œuvre de jeunesse : Le Faucon déniché" collection « Atouts littérature »

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de A. Soron   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Le petit garçon se réveilla aux premières lueurs de l'aube qui pénétraient à travers le volet mal rabattu. Il se redressa sur un coude et inspecta la pénombre. Autour dde lui, toute la famille dormait couchée sur des grabats. Près de la cheminéé aux tisons étouffés sous la cendre, la père ronflait,tourné vers le mur. La mère, etendue sur le coté, semblait se reposer à peine un instant, entre deux travaux. Dans les autres coins, les frères sommeillaient, les plus jeunes dans les paniers, les ainés sur une jonchée de paille. Seule, une poule s'agitait sous la table et grattait le sol à la recherche d'un grain de blé qu'elle n'avait aucune chance de trouver. Dans la maison de brichot, le bucheron, un grain de blé etait un grain de blé. On se serait baissé trois fois pour le rammasser plutot que de le laisser se perdre. Aucun bruit ne venait du dehors. Les chaumières etaient encore fermées à cette heure matinale. L'enfant quitta sa paillasse et traversa la salle sur la pointe des pieds. Le regard fixé sur ses parents dont il guettait le moindre signe de reveil, il retenait son souffle pour se faire plus silencieux. Il allait sortir, il avait dèja ouvert la vielle porte de bois noirci quand une voix l'appela de l'interieur.

- Martin !

- Oui, mère.

- N'y va pas !

- Ou ?

La femme s'etait levéé. Elle rejoignit son fils, toute maigre dans sa camisole de toikle bise qui tombait sur ses pieds nus.

- Tu le sais bien. Ne parlons pas de cela; On pourrait nous entendre et nous aurions du maklheur, dit elle à voix plus basse.

- Mais...

- Tais toi ! C'est interdit au manants. Pense à ton père, Martin, à tes frères. Notre seigneur est bon-que dieu l'ait en sa sainte garde!-mais cela, il ne le pardonnerait pas.
Commenter  J’apprécie          20
« Guilhem Arnal, appuyé à l’étroite fenêtre de sa chambre, regarda longtemps le paysage qui s’étendait sous ses yeux. Ce n’était partout que ruine et que tristesse,murs calcinés et cette mélancolie que l’automne donnait aux bois, aux haies, aux chemins.

Les meules avaient brûlé, les chaumières aussi. Mais le château avait résisté, le château aux greniers débordants de blé, aux barriques pleines de vin.

– Je ferai distribuer du pain, voilà tout !

Il était en paix avec lui-même. Il avait risqué sa vie, il l’avait jetée dans la bataille pour sauver son honneur, ses biens, ses paysans. Sa tâche était remplie.

Le jeune homme laissa errer son regard avec reconnaissance sur les murailles crénelées et sur les tours.

Elles avaient soutenu les sièges, les bonnes murailles que lui avaient léguées ses pères.

– Moi aussi, je les transmettrai aussi fortes que je les ai reçues ! se promit-il. »
Commenter  J’apprécie          10
« S’il n’y était plus ? se disait martin. Si on l’avait découvert ? »

En général, cette pensée emportait ses dernières hésitations. Il se jetait à l’intérieur, écartait les branches du sureau qui cachait, dans un creux de la muraille, son trésor interdit : une cage en verges de saule tressées.

Dans cette cage, le plus beau faucon hobereau que seigneur pût désirer : une tête fine ornée de deux moustaches noires ; un ventre ivoire rayé de sombre ; des pattes jaune vif dont les serres égratignaient l’écorce du perchoir ; des ailes, surtout, magnifiques, longues, pointues, bordées d’encre.

« Tu es brave, mon faucon ! »

Martin ne pouvait contenir sa fierté. Lui, le petit serf aux pieds nus, il enlevait son surcot, l’enroulait autour de sa main, ouvrait la cage et recevait sur son poing le rapace dompté.

« Viens, mon doux, viens, tu vas manger. »
Commenter  J’apprécie          10
D’un doigt, il lissa les plumes de la tête, sur cette traînée plus claire, au-dessus de l'oeil qui ressemblait à un sourcil froncé. L’oiseau se laissa caresser. Il avait mangé à satiété, il était repu, et cette amitié qu’il donnait, il l’avait librement consentie.
Commenter  J’apprécie          20
Cette grande envie qu’il avait, lui, pauvre petit paysan, de posséder un oiseau qui lui appartiendrait, un oiseau magnifique qui ne tuerait que pour vivre et qui ne se poserait sur le poing que pour obéir à l’amitié.
Commenter  J’apprécie          20
Le fauconnier traversa la cour d’un pas rapide. C’était l’heure qu’il préférait, celle où les premiers rayons du soleil venaient frapper les murailles.

Les chiens s’impatientaient dans le chenil, excités par la faim et les senteurs de l’aube. Les oiseaux, immobiles sur leurs perchoirs, attendaient avec une royale indifférence que l’on disposât d’eux.
Commenter  J’apprécie          10
Martin étouffa un cri. Son cœur lui faisait si mal qu'il ne sentait pas la brulure d'une longue estafilade rouge sur son bras. Il se jeta à plat ventre au milieu du sentier et pleura jusqu'à l'épuisement de ses forces.
Commenter  J’apprécie          10
Mieux valent galettes de farine de glands mangées en famille que bon pain de blé qu’on ne partage pas avec les absents.
Commenter  J’apprécie          10
Qu'on le mette au cachot, dit-il. J'en parlerai au seigneur et il décidera.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de A. Soron (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Louise Penny : Les personnages de la série Armand Gamache enquête

Quels sont les propriétaires de l'hôtel-restaurant du village ?

Gabri et Olivier
Ruth et Sarah
Clara et Peter
Armand et Reine-Marie

8 questions
122 lecteurs ont répondu
Thème : Louise PennyCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}