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Biographie :

Psychiatre, membre du Royal College of Psychiatrists. Il a étudié avec de nombreux cheikhs, au premier rang desquels le feu Habib Ahmad al-Haddad Mashhur.

Il est également l'un des principaux traducteurs contemporains de livres islamiques, de l'arabe vers l'anglais.

Source : http://www.editions-tredaniel.com/dr-mostafa-al-badawi-auteur-2272.html
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
D’après la tradition, notre monde, le domaine matériel, comparé au domaine subtil qui l’entoure, n’est pas plus étendu que la matrice maternelle par rapport à la planète Terre entière. La libération des contraintes de ce monde au moment de la mort, et notre délivrance vers le domaine de liberté relative de la sphère intermédiaire, sont donc comparables à notre évasion intérieure, celle des contraintes de l’utérus, et à notre délivrance vers la liberté relative du monde terrestre. Pour le nouveau-né l’ensemble de notre monde doit nécessairement sembler empli de formes et de relations invraisemblables et incompréhensibles, qu’on ne peut interpréter que grâce à une expérience et une étude guidées. De même les réalités des domaines supérieurs doivent également nous sembler au début invraisemblables et incompréhensibles. Elles sont pourtant perceptibles, claires et accessibles. Leur signification et leur fonction deviennent évidentes grâce à l’étude et à la guidance.

Il est aussi dit qu’il y a dix-huit mille mondes dans l’univers de Dieu, et le domaine matériel ou visible (‘âlam al-shâhada ou ‘âlam al-mulk) en est un des plus petits : c’est le cosmos perceptible avec ses milliards de galaxies, ses distances intergalactiques inimaginables, ses pulsars, quasars, novæ et trous noirs. Ce domaine est contenu dans le ciel terrestre (al-samâ’ al-dunyâ) et ne représente qu’un grain de sable dans le désert par rapport au domaine invisible (‘âlam al-ghayb ou ‘âlam al-malakût). Ce dernier se compose de sept cieux superposés et entourés par le Piédestal divin (al-kursî), lui-même contenu dans le Trône divin (al-‘arsh) :

Son Piédestal contient les cieux et la terre,

déclare le Coran (2:255). Des précisions supplémentaires sont données dans un hadîth :

Les sept cieux et les sept terres, comparativement au Piédestal, sont comme un anneau jeté dans le désert, et la supériorité du Trône par rapport au Piédestal est comme celle du désert par rapport à l’anneau(1).

(1) Ibn Hibbân, Sahîh, 2/77 et Ibn Kathîr, Tafsîr, 1/311, 587 (pp. 22-24)
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Une fois que le combat a éclaté, la loi sacrée islamique lui impose un ensemble de règles morales strictes. Elles furent enseignées par le Prophète à ses Compagnons en différentes occasions, en fonction des circonstances. Une de ces occasions se présenta quand, alors il était en campagne, il arriva dans une femme qui avait été tuée par l’avant-garde. Il s’écria : « Cette femme ne se serait pas battue ! » Il ordonna alors à un de ses Compagnons de rattraper le chef de l’avant-garde et de lui demander d’interdire à ses hommes de tuer des femmes, des enfants et des ouvriers saisonniers(1).
(…)
D’autres Compagnons ont rapporté que chaque fois qu’il envoyait une expédition il ordonnait à son chef de craindre Dieu et de prendre soin de ses hommes, puis il leur interdisait d’user de toute forme de traîtrise, de mutiler les corps, de tuer des enfants ou d’attaquer les ermites et les moines qui vivaient dans le désert à la périphérie des villes, dans les premiers siècles du christianisme(2).

Les Compagnons se souvinrent de ces consignes et les appliquèrent chaque fois qu’il le fallut. Les consignes concernant la traîtrise, par exemple, furent invoquées lorsque Mu’âwiya, alors calife, fit manœuvrer ses forces pour les rassembler aux frontières de l’empire de Byzance, afin d’attaquer dès l’expiration de la trêve entre eux (…) il fallait interpréter les consignes du Prophète comme imposant un préavis suffisant à l’ennemi avant de reprendre les hostilités. Mu’âwiya, qui était lui-même un compagnon, accepta cette interprétation.

Abû Bakr, premier successeur du Prophète, résumant les instructions données par le Prophète à plusieurs reprises, ordonnait aux chefs d’expéditions militaires de considérer les prêtres qui luttaient dans les rangs ennemis comme des combattants, mais pas les ermites ni les moines dont il est peu probable qu’ils se battent jamais, et qui devaient donc être épargnés. Puis il leur interdisait de tuer les femmes, les enfants, les vieillards et les malades, d’abattre les arbres fruitiers, de détruire quoi que ce soit de prospère, de tuer des animaux sauf pour se nourrir, de brûler ou d’inonder des palmerais, de détruire des puits, de mutiler des êtres humains ou des animaux, et de se conduire perfidement ou lâchement(3). Ces consignes devaient être appliquées de façon stricte, même quand l’ennemi tuait des femmes et des enfants musulmans et confisquait leurs terres, leurs maisons et leurs autres biens.

(1) Abû Dâwud, Kitâb al-Jihâd, 2669 ; Ibn Hibbân, Sahîh, 4789, 4791 ; al-Hâkim, Mustadrak, 2565
(2) Muslim, Sahîh, Kitâb al-Jihâd, 1731 ; Tirmirdhî, Kitâb al-Siyar, Bâb 48 : 1617 ; Abû Dâwûd, Kitâb al-Jihâd : 2613 ; Ibn Mâja, 1617 ; Ahmed, Musnad, 23080 ; Bayhaqî, al-Sunan al-Kubrâ, 9/89, 90.
(3) Bayhaqî, al-Sunan al-Kubrâ, 9/89, 90 ; Imâm Mâlik, Muwatta’, 965 ; ‘Abdal Razzâq, Musannaf, 9375, 9376. (pp. 200-202)
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Les auteurs musulmans considèrent la personnalité comme le produit de la constitution innée modifiée par les facteurs de l’environnement. La constitution innée inclue l’hérédité physique et psychologique, la combinaison des quatre éléments, c’est-à-dire le feu, l’air, l’eau, et la terre, dans leurs mode de chaud, sec, froid, et humide, et la correspondance de cette combinaison avec les signes du zodiaque et les différentes planètes. C’est une question très complexe en raison du nombre indéfini de permutations possibles. La source de confusion pour les esprits modernes vient du matérialisme ambiant qui les pousse à tout prendre au pied de la lettre et à oublier que l’intention derrière les quatre éléments n’a jamais été de les identifier avec leurs équivalents familiers dans le monde visible. S’ils sont appelés feu, air, eau et terre, c’est simplement pour indiquer une correspondance entre eux et les éléments visibles. Ces quatre éléments sont à l’origine de toute matière et eux-mêmes originaires d’un principe commun, l’Hylé indifférencié (hayûlâ, c’est-à-dire la matière primordiale.)

Il en est de même de la correspondance entre les sept cieux et les sept planètes. Chaque ciel est désigné par le nom de la planète qui lui correspond le mieux, mais les cieux ne peuvent nullement être identifiés avec les orbites de ces planètes, car les planètes sont dans le ciel visible alors que les cieux sont dans le domaine subtile et invisible. Ces termes ne sont pris dans un sens littéral que si on perd de vue la correspondance entre les différents degrés, ou dimensions, de l’existence. Ces correspondances et leurs implications pour la médecine, la psychologie et les autres sciences, furent comprises par de nombreuses civilisations antérieures à l’islam, et ne sont pas spécifiquement islamiques. Les musulmans, qu’ils fussent savants, religieux, philosophes ou soufis, les percevaient comme possédant une base de vérité et les adoptèrent avec quelques différences mineures selon les écoles. Un tel point de vue est néanmoins devenu si étranger à la mentalité d’aujourd’hui, et il est si peu probable qu’elle présente un intérêt en pratique, que nous n’en poursuivrons pas l’étude ici. (pp. 73-75)
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La décision d'entrer en guerre doit être prise par l'autorité compétente, pour des raisons légalement acceptables, et la guerre doit être faite contre des combattants, conformément à la loi sacrée islamique. Jusqu'à ce jour, on trouve les consignes dans les manuels de droit islamique. Un État islamique est en paix avec ceux qui ne sont pas en guerre contre les musulmans, n'ont pas envahi leur terre, ne les en ont pas expulsés ni ne les ont persécutés dans leur religion. C'est ce que formule clairement le Coran quand il dit : Dieu ne vous interdit pas d'être bons et équitables envers ceux qui ne vous ont pas expulsés de vos maisons. Dieu aime ceux qui sont équitables. Dieu vous interdit seulement de prendre pour amis ceux qui vous combattent à cause de votre foi, ceux qui vous expulsent de vos maisons et ceux qui participent à votre expulsion. Ceux qui les prennent pour amis, voilà ceux qui sont injustes (60:8-9).
(...)
La décision d'entrer en guerre, et la responsabilité de s'assurer qu'elle est justifiée, incombe au gouvernement de toute nation islamique. Il n'est pas permis à de petits groupes de s'approprier la loi et de mener leur propre guerre privée. Il est explicitement établi qu'obéir au gouvernant, même s'il est faible et corrompu, vaut mieux que provoquer la sédition et les troubles civils. Cesser d'obéir aux consignes du gouvernement équivaut ni plus ni moins à se placer en dehors du bercail de l'islam, redisons-le, même quand le gouvernement en question ne se comportent pas conformément à la loi islamique. Car l'islam cherche à éviter à tout prix le chaos et la souffrance et, de deux maux, à toujours préférer le moindre. (pp. 202-203 & 206-207)
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