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Citations de A. M. Homes (81)


Chaque fois que le passé se télescopait avec le présent, Claire se sentait mal à l'aise. Jour après jour, elle constatait que la mémoire constituait pour les gens le terrain d'élection des rancoeurs, des pires moments, ceux que l'on ressasse interminablement jusqu'à ce qu'ils soient aussi lisses et durs que des cals ou des galets. Lorsque Claire allait vraiment mal, Sam lui disait toujours, pour la réconforter : "Le passé, c'est le passé. Dis-toi que si c'était à refaire tu t'u prendrais autrement, comme tout le monde".
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Son ex-femme dirige une boîte qui publie des livres sur le bien-être et le développement personnel, des livres qui vous apprennent à vivre - qui vous disent quoi faire en fonction de votre signe astrologique, de votre groupe sanguin ou de votre couleur de peau, de "beaux livres" pour une vie simple et saine, sur comment trouver le temps quand on n'a pas le temps et si la réponse n'est pas dans la liste voir page tant.
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Elles n'allaient jamais jusqu'au bout du sujet, comme il l'aurait fallu pour parvenir à l'apaisement définitif. En fait, elles ne disaient jamais rien. Des mots en l'air, des lieux communs, de peur de prononcer des paroles qui leur feraient mal, à l'une ou à l'autre.
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En Amérique, tout le monde est quelqu'un. Ils ont déjà beaucoup mais ils en veulent tous plus. Dans mon pays, on est tous personne ; c'est plus simple. Ici ils essaient toujours d'être quelqu'un d'autre. Ils vont chez le docteur et ils s'achètent un nouveau nez, des seins plus gros - pourquoi ne pas se contenter d'avoir un nez qui fonctionne ?
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Quand on dit quelque chose à quelqu'un , reprit-elle, ce qu'on a dit ne nous appartient plus, ça appartient aussi à la personne qui a écouté. Les gens disent certaines choses parce qu'ils en attendent d'autres en retour.
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Je suis une femme de trente-deux ans qui fait face à sa mère, et cette mère est aveugle. L’invisibilité est la chose que je crains le plus au monde.
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La quatrième de couverture donne envie ! C'est ce que je me suis dit en voyant le livre. J'avais besoin d'un personnage banal, dans un contexte banal, avec des problèmes existentiels pires que les miennes.
J'exagère sur le dernier point mais à par ça j'ai trouver mon bonheur. Jack pourrais être mon camarade de classe que je serai amie avec lui.
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-Je prends des cours particuliers en maths, ai-je lancé. [...]
-Tu n'as jamais eu de difficultés en maths, a dit mon père de la cuisine, d'un air irrité. [...]
Je ne pouvais pas dire à mon père que si j'avais eu de bonnes notes en maths jusqu'ici, c'était parce que j'étais toujours assis à côté de Walter Thomas qui me laissait copier, mais que Walter avait déménagé dans l'Ohio, m'abandonnant au beau milieu d'Algèbre I, chapitre 2.
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"Ces étranges jours d'été. Il n'y a pas d'ici, pas de là, les journées sont d'un calme incroyable, la lumière sourde- difficile de savoir si c'est la saison qui passe ou la mauvaise qualité de l'air. La ville s'est tarie - Tous ceux qui pouvaient s'échapper l'ont fait, ont filé vers les îles du Canada, d'Europe, du Maine."
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" Richard, quel est le dernier film que vous ayez vu ?"
C'était l'une de ces questions que l'on ne pose qu'à L. A. - même sur votre lit de mort, les gens vous parlaient cinéma.
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Je m'attends à la fois à plus et à moins. J'ai en tête des images des boîtes à partouze des années 1970 où des hommes à moitié chauves ou portant la moumoute caressent des femmes sexuellement libérées à droite, à gauche et au centre. En comparaison, ici, c'est plus chevelu, plus charnu et plus juvénile - c'est peut-être le jeu laser qui fait baisser la moyenne d'âge. Ici, des hommes en sueur et en caleçon armés de fusils en jouet courent en tous sens, en une réactualisation fêlée des jeux auxquels ils jouaient à la maison lorsqu'ils avaient neuf, dix et onze ans, à ceci près qu'ils poussent désormais ces jeux à un point aussi inédit que gênant. Leurs âges s'échelonnent entre la fin de la trentaine et le milieu de la cinquantaine, et leur comportement est rendu plus flippant encore par une surabondance de poils, de graisse, ainsi que par un tatouage ici ou là. Ce n'est pas que je sois venu pour critiquer, mais je suis stupéfait de constater combien les gens sont peu attirants et combien la honte leur est étrangère - on pourrait croire que seuls ceux qui ont le corps pour s'exposent ainsi. Qui plus est, il semblerait que les hommes n'aient pas anticipé le fait qu'ils allaient se promener à moitié nus - ils n'ont pas fait le moindre effort au chapitre élégance et arborent des boxers blancs et des caleçons à moitié tombants tout ce qu'il y de plus ordinaire, leur paquet dodu sautant d'un côté sur l'autre tandis qu'ils détalent ça et là en se tirant dessus. Les femmes se sont donné un peu plus de mal. Certaines d'entre elles portent de la lingerie sophistiquée ou une variante quelconque du costume d'hôtesse-prostituée ; d'autres ont l'air sur le point de partir en randonnée à vélo - brassière de sport et short moulant, dont un modèle évidé au niveau des fesses. Tout cela donne une impression de porno qui a mal tourné et m'inspire un respect nouveau pour les professionnels par comparaison avec les amateurs.
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Il raccroche en pensant à ses parents qui vieillissent ,à toutes ces années pendant lesquelles il s'est tenu à distance,comme pour se protéger,mais ils ne sont plus ce qu'ils étaient, les secrets qu'ils gardaient ont disparu-ce qu'ils ont oublié de lui dire,ils ne s'en souviennent plus.
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Vous êtes non seulement la première personne avec qui j'ai une conversation depuis des années, mais le seul homme auquel j'ai pu dire autre chose que "Faites le plein","La chaudière est au sous-sol "ou"C'est dans la salle de bain du milieu" en à peu près vingt ans."
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Loin, au-dessous, une femme nage, dont les longs cheveux châtains flottent à la surface de l'eau. Son maillot fait une tache d'un beau rouge vif, oiseau tropical tare dans une mare anormalement bleue. Tous les matins elle nage - un crawl olympique. La voir nager le réconforte, sa détermination, son rythme, cette routine, le fait qu'elle soit levée lorsqu'il se lève. Il y a de l'urgence dans sa cadence ; elle ne peut pas ne pas nager. Elle est sa confidente, sa muse, sa sirène.
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Les filles ont la fâcheuse habitude de réduite mes facultés linguistiques à celles d'un bébé. Papa, mama, sexe, sexe, c'est mon maximum. Je me rends compte que je suis un inadapté social, mais avec un peu de chance, ça passera. C'est vrai, avec un peu de chance, en grandissant, je serai moins comme maintenant. Avec un peu de chance, je ne vais pas devenir un gros pervers.
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Il se rappelle une histoire que Joseph avait racontée : l'histoire d'un homme dont la maison avait été emportée par une crue et qui s'était retrouvé à flotter dans sa rue, transformée en rivière, sur une porte - avec une seule envie : ouvrir la porte.

Que pensait-il trouver , où pensait-il aller?

A la fin, l'homme ne peut résister ; il s'appuya au chambranle, tourna la poignée - et là, la porte s'ouvre, il tombe et il se noie.
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Et même si un fossé considérable et probablement insurmontable les sépare tous trois,ils ont peu ou prou le sentiment d'être ensemble, d'être là pour les autres autant qu'il leur est tolérable, et même si ce n'est peut-être pas assez,c'est quelque chose,c'est plus que rien.
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Un monde nous est offert, si nouveau, si aléatoire et si dissocié qu'il nous met tous en danger. Nous discutons en ligne, nous devenons "amis" sans savoir à qui nous parlons vraiment - nous couchons avec des inconnus. Nous prenons tout et presque n'importe quoi pour une relation, un semblant de communauté, et pourtant, quand nous sommes avec nos familles, dans nos communautés, nous sommes désemparés, nous coupons court et replongeons aussitôt dans la version numérique - c'est plus facile, parce que nous pouvons endosser à la fois notre vrai moi et notre moi fantasmé, chacun pesant le même poids. (page 418)
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- Montrez- lui le PowerPoint, le presse Crawley.
- Bien sûr, dit Walter, inclinant l'écran de son ordinateur portable vers moi. Un rapide élément de contexte à garder à l'esprit : le coût par détenu dans l'état de New York est de plus de cinquante mille dollars par an, le coût par détenu dans notre programme est de moins de dix mille dollars par personne." Il appuie sur le bouton "démarrer". Un logo macho apparait à l'écran, "L'HOMME DES BOIS", suivi par de violents accords de heavy metal et par un clip de lancement à gros budget qui ressemble à un spot de recrutement de l'armée ou de la Garde nationale. On y voit des détenus "de démonstration" - "forts, endurcis, opiniâtres, résistants" - grimper aux arbres, pêcher leur repas dans une rivière, descendre une paroi rocheuse en rappel. Utilisant tous le matériel soigneusement sélectionné contenu dans le paquetage Homme des bois fourni à l'arrivée et renouvelé une fois par an. La vidéo se termine par un avertissement précisant que "l'Homme des bois est un modèle de gestion de l'humain basé sur le retour aux fondamentaux qui utilise les micropuces Physics 300a ou 300b, suivies par satellite, la 300b offrant une surveillance permanente des signes vitaux. Tout problème de mutinerie ou de comportement peut être neutralisé de façon temporaire ou définitive par drone ou décharge électrique assistée par un ordinateur dans un délai d'une à cinq minutes."
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L'appauvrissement des rapports humains m'effraie.

(P263)
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