Ada mathématicienne, Ada visionnaire, Ada comtesse, Ada Lovelace, Lady Lovelace, fille de lord Byron... La tant adulée par Naël, son inspiratrice et son égérie, vécut à Londres, à l'époque victorienne. Elle écrivit le premier programme informatique de l'Histoire, avant même que l'ordinateur ne fût inventé. Cette dame avait de l'esprit et une âme ; elle pratiquait la dialectique et la délicatesse ; elle fut amie avec, à la fois, Charles Dickens et Michael Faraday. Au hall du département d'informatique, deux siècles plus tard, Naël ne croisait que son portrait, accroché face à l'entrée principale.
Quand elle est devant, la vie vous paraît infinie! Une fois passée derrière, une miette...
Au fond, seuls les destins des prénoms célèbres comptent vraiment, ceux qui renferment des fantasmes... Seuls les fantasmes comptent... Les individus, leurs destins, leurs réalités, qui font la réalité, ne comptent pour personne.
Naïveté est de croire que le mal n'existe pas. Croire au bien, c'est simplement choisir son camp.
Notre père décéda alors que ma mère me donnait encore le sein. Elle choisit de ne pas se remarier, elle savait ce que cela impliquait. Veuves et divorcées, qu'elles eussent choisi la fin de leur mariage ou qu'elles l'eussent subie, la société ne les tolérait pas. Libérées de leurs cages dorées, elles devenaient dangereuses. Dangereuses pour les hommes, car elles allaient prouver encore une fois que pour survivre, pour réussir, la femme n'avait point besoin d'un mâle.
Le coeur d'un homme est un coffre que l'on ouvre pas facilement.
Ce qui compte ce sont ces sourires anodins, ces gestes insignifiants, ces silences, ces non-dits, ces petits riens, qui font tout.
Tu sais ? Un de ses murs qu'on construit à deux, brique par brique. Plus le mur est haut, plus on est fier, plus on se croit fort, jusqu'à ce qu'un jour le mur s'écroule et l'on se rend compte que ce n'était pas assez solide.
Cet amour ne fut que sacrifices, silences, des jours et des jours de patience. Chacun se taisait par amour, acceptait d'être triste pour satisfaire l'autre. Nous en étions fiers. Nous pensions être forts. Nous pensions être dévoués l'un à l'autre. [...] L'erreur était peut-être de penser que nous étions plus fort que nous même, penser que nous pouvions résister à nos identités et changer qui nous étions, par amour.
Je rêvais de mots, de rires, d'échanges, de petites tensions, de disputes et de réconciliations. Je rêvais de contact, d'alchimie, de vie.