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Critiques de Abbas Khider (18)
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Lettre à la république des aubergines

De la Lybie de Kadhafi à l’Irak de Saddam Hussein (« un chien galeux »), en passant par l’Egypte de Moubarak (« un regard niais et un sourire idiot ») et la Jordanie du roi Hussein (dont le corps et l’âme brûlent surement en enfer) ; le parcours d’une lettre est l’occasion pour le jeune auteur Abbas Khider (lui-même irakien) de nous faire découvrir la réalité tragique du moyen orient, « cette partie sombre de l’œuf qu’est la terre »: tortures, exécutions sommaires, mainmise des mafias, embargo occidental…

Le joli conte par lequel démarre ce prenant roman est très rapidement suivi par un tableau angoissant de la vie quotidienne dans ces régimes dictatoriaux même si l’espoir (el-Amel) demeure.

Loin des traités de géopolitique, ce texte privilégie un descriptif au plus près de la réalité ce qui le rend particulièrement touchant.

Pour autant, il n’oublie pas d’apporter des éléments fondamentaux de compréhension de la situation concernant par exemple le parti Baath (celui de Saddam Hussein) et son combat contre les Chiites (au sud, soutenus par l’Iran) et les Kurdes (au nord du pays, soutenus par les USA) ; Les Etats-Unis qui ne sont pas oubliés non plus pour leur part de responsabilité (affaire Clinton/Lewinsky).

L’utilisation du sport (football libyen) par les dictateurs ou le possible rapprochement entre musulmans et chrétiens sont également abordés.

La dernière partie du livre, qui se déroule dans « la République des aubergines » (comprenez l’Irak) est la plus forte ; et aurait mérité d’être poursuivie tant on sent que l’auteur a trouvé dans son tragique vécu ce qui fait l’authenticité de ce récit. Les personnages, comme Ahmed le loup ou Miriam, y sont pour beaucoup.



Merci à Babelio et aux éditions Piranha de m’avoir permis de découvrir ce roman authentique …

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Lettre à la république des aubergines

Lettre à Samia



Salim est étudiant à l’université de Bagdad. Avec ses amis, 4 garçons et 3 filles, ils ont pris l’habitude de se réunir chaque semaine pour lire et discuter. En 1997, en Irak, lire des livres interdits est passible d’une peine de prison, sans procès. Grace à ses relations, Salim ne reste enfermé que sept jours, sept jours d’interrogatoire (euphémisme pour ne pas dire torture) au bout desquels son oncle parvient à l’exfiltrer vers la Syrie puis la Libye. Salim a tout laissé derrière lui, et a tout perdu : sa famille, son avenir brillant, sa réputation et sa fiancée, Samia. A Benghazi, il survit depuis deux ans dans le quartier miséreux des émigrés « Kadhafi City », travaillant sur un chantier. Depuis deux ans il veut écrire à Samia, mais il faut déjouer la censure… Pour y parvenir, il va payer 200 dollars et utiliser un réseau clandestin et improbable, entre la Libye de Kadhafi et l’Iraq de Saddam.

Court roman d’inspiration autobiographique, cette Lettre à la République des Aubergines tient à la fois du pamphlet politique et du récit intimiste. Construit autour des sept personnes qui vont tenir la lettre entre leurs mains, l’auteur nous présente ainsi des instantanés de la vie d’un chauffeur de taxi, d’un directeur d’une agence de voyage au Caire, d’un chauffeur routier Iraquien vivant en Jordanie, d’un policier, d’un colonel proche de Saddam Hussein et enfin, de sa femme, nous faisant passer par toute une palette de sentiments. Cette lettre dont on découvrira la teneur dans le chapitre 5, Salim est pratiquement certain qu’elle ne touchera pas sa destinataire, pourtant, plus que des mots, c’est tout l’espoir qui lui reste qu’il envoie à sa chérie.

Edifiant, révoltant, émouvant.

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Lettre à la république des aubergines

Abbas Khidder nous offre un roman court, touchant et original, un roman qui apporte autant au niveau des émotions que des connaissances historiques.



C'est au milieu d'un monde où la dictature règne en maitresse qu'un homme cherche à avoir des nouvelles de ses proches et plus particulièrement de la femme qu'il aime. C'est ainsi qu'au travers d'un réseau clandestin que sa lettre va traverser de nombreux lieux entre la Lybie et l'Irak. L'auteur se sert de ce passage de flambeau afin de décrire un instant de la vie personnelle et historique de chaque être qui aura la lettre entre ses mains.



J'ai trouvé cette idée formidable et très intéressante mais je dois avouer être un peu déçue : il aurait fallu un livre plus long afin d'approfondir certains points cruciaux du récit. On a l'impression que ces protagonistes ne sont qu'un prétexte pour raconter l'horreur de la dictature mais cela va au détriment des sentiments que l'on peut ressentir pour les personnages.



L'auteur oublie parfois d'expliciter certains faits, supposant que son lecteur a déjà des connaissances dans le domaine; il oublie de mettre en avant l'histoire de l'émetteur et celle de la personne qui doit recevoir la lettre. Ainsi ce sont les informations qui prennent le pas sur les émotions... Cela reste touchant mais cela aurait pu encore s'améliorer avec quelques pages de plus.



En somme j'ai trouvé l'idée parfaite, je pense que c'est un très bon roman pour en apprendre plus sur ce pan de l'Histoire mais je reste mitigée sur l'absence d'approfondissement.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Lettre à la république des aubergines

La République des aubergines, c'est l'Irak de Saddam Hussein. On la surnomme ainsi car les Irakiens manquent alors de tout, sauf d'aubergines.



Salim est un jeune étudiant en Irak, sous le régime dictatorial. Avec huit amis, il fait partie d'un cercle de lecture et se retrouvent une fois par semaine. Mais ils ont l'audace de s'intéresser aux livres interdits. Les cinq hommes de cette bande son arrêtés, emprisonnés et torturés. Les trois filles sont épargnées.



Son oncle, qui bénéficie de relations au sein de régime, parvient à le libérer. Cependant, Salim doit fuir pour ne pas être à nouveau arrêté. Il trouve refuge en Lybie.



Installé depuis deux ans en Lybie, il se rend tous les jours au bureau de poste mais repart avec le courrier qu'il souhaite expédier. La peur des représailles que pourrait subir la destinataire est trop forte. Les conséquences pourraient être fatales alors il renonce.

La destinataire de ce courrier, n'est autre que la femme qu'il aime. Ils ne sont pas mariés mais ils s'aiment. Dans cette lettre, il souhaite simplement lui faire part de son amour.



Un jour, il apprend l'existence d'un réseau parallèle, mais la somme exigée est importante. Plus d'un salaire mensuel pour Salim. L'envie et le besoin irrépressible de transmettre cette lettre ont raison de lui. Il paie et transmet le courrier.



Le lecteur suit alors le périple de cette lettre, de la Lybie à l'Irak, en passant par l'Egypte et la Jordanie. Chaque chapitre est consacré au personnage transportant cette lettre, à son pays, à des tranches de vie de passeurs, de passagers, d'acteurs du réseau. Une occasion pour découvrir la réalité de ces pays d'Afrique et d'Asie du Moyen Orient.



Un roman qui restitue la réalité et l'authenticité de ces pays grâce à des chapitres cours mais denses et intenses, tout est suggéré. Une atmosphère tragique et sombre des ces dictatures où méfiance, suspicion, délation, corruption, mensonges et trahisons règnent en maître.



Quant à savoir si la lettre arrive à bon port et à sa destinataire, je vous laisse le découvrir...

Mais quel périple pour une simple déclaration d'amour ! C'est ce qui rend toute la force de court roman.
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Lettre à la république des aubergines

Octobre 1999, Salim, jeune irakien réfugié politique en Libye, se résout, après beaucoup d’hésitations à écrire une lettre à sa petite amie, restée en Irak. Pour déjouer la censure, la lettre ne passera pas par les services postaux, mais par une filière parallèle. Le roman d’Abbas Khider raconte toutes les étapes de ce voyage, de Benghazi à Bagdad, en passant par le Caire et Amman.

Pour chaque étape de la missive, un chapitre narre la petite histoire des convoyeurs successifs, en Libye, Égypte, Jordanie et Irak, pays où l’on doit louvoyer avec le pouvoir, savoir choisir ses relations et parfois graisser la patte de quelques fonctionnaires pour faire progresser ses affaires ou tout simplement avoir la paix. La lettre passera donc de main en main, d’autocar en taxi, accompagnée de quelques billets ou autres gratifications.

La lettre arrivera-t-elle à sa destinataire ? Dommage que les personnages concernés par cette lettre ne soit pas plus étoffés. Lecture mitigée pour moi. Je remercie la Masse critique Babelio et les Editions Piranha de m'avoir permis de découvrir ce court roman.
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Lettre à la république des aubergines

Une lettre d’amour d’un réfugié qui veut dire à la femme qu’il aime qu’il est toujours en vie. On suit le voyage de la lettre, ce réseau clandestin et tous les personnages que la lettre croisera, en oubliant malheureusement un peu les deux personnages concernés par la lettre. Toutefois, c’est un aperçu intéressant de plusieurs peuples et dictatures à la fois drôle et triste.


Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Lettre à la république des aubergines

Il ne faut pas se fier à la légèreté du titre, le contenu est beaucoup plus brutal. Que deviennent les lettres des émigrés irakiens à leurs proches restés sur place et qui, la poste ne fonctionnant plus, suivent des circuits alternatifs ? Salim paie cher l'acheminement d'une telle lettre à son amie Samia. Libye, Syrie, Jordanie, Irak, les déséquilibres de la guerre produisent des situations inhumaines. "La république" nous en donne un aperçu.
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Lettre à la république des aubergines

Le titre en français est un peu trompeur... Dans ce qu'on peut considérer comme un roman à nouvelles, il ne s'agit pas d'une lettre écrite à destination de la République des Aubergines (style "lettre ouverte à..."), mais d'une lettre qui va être envoyée en Irak (la république des aubergines, car c'est le seul légume dont on ne manque par en Irak) par un Irakien qui a fui le régime et se trouve en Lybie.



En suivant la lettre dans son périple, de la Lybie à l'Irak en passant par l'Egypte et la Jordanie, la technique utilisée par l'auteur est de faire une plongée introspective dans le vécu du personnage qui reçoit la lettre (soit pour l'écrire, la transmettre, ou l'analyser). La destinataire ne recevra jamais la lettre.



Le côté amusant est que le statut de la lettre évolue à mesure qu'elle se rapproche de l'Irak et y rentre. L'homme qui écrit la lettre a mis longtemps avant de se décider, car il craint pour lui et pour la destinataire. Une fois prise en charge, la lettre est un objet de trafic, de contrebande. Mais quand elle rentre en Irak, elle tombe dans les mains de la police irakienne, qui la lit et vérifie s'il est nécessaire d'entamer des poursuites. Cela montre à quel point l'économie parallèle peut en fait faire partie du circuit principal. Tout le commerce de contrebande mis en place pour acheminer les lettres de la diaspora irakienne a reçu l'assentiment du pouvoir de Saddam, afin de pouvoir exercer sa triste besogne de police secrète.



C'est cynique, mais bien réel.



Ce rouage est intéressant. Tout comme le fait qu'à chaque étape, le lecteur peut (à l'instar de ce qui se fait dans un roman choral) percevoir la réalité par un prisme différent. C'est bien vu, plutôt bien écrit. Mais cela fait long feu. J'ai trouvé cela lassant. Chaque chapitre apporte de l'information différente, mais il est construit comme le précédent et comme le suivant. C'est donc un peu monotone.



Par ailleurs, le format court (133 pages) ne permet pas d'approfondir réellement la situation. C'est impressionniste, résumé, réducteur parfois. Il m'a manqué des informations géopolitiques, une carte pour le trajet de la lettre.



Sur le contenu, que dire? Cela dépeint une triste réalité. Dont nous payons les conséquences encore maintenant (mais ces conséquences sont sans commune mesure avec la situation en Irak). Les deux chapitres les plus intéressants sont le premier, où on est dans le vécu de l'auteur de la lettre qui a fui l'Irak pour la Lybie, et le dernier... très impressionnant, où on est dans la tête de la femme "modèle" d'un colonel, proche de Saddam, qui découvre brutalement de quoi est fait le boulot de son mari...



Au final, ce livre m'a laissé un goût de trop peu.
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Lettre à la république des aubergines

Pour ne pas lui attirer des ennuis avec la police de sûreté, Salim al-Kateb, 27 ans, n'a pas donné de nouvelles à sa fiancée depuis deux longues années. Aussi, lorsqu'il apprend l'existence d'un réseau clandestin d'envoi de courrier, il n'hésite plus…



Parti d'Irak vers la Libye pour fuir le régime de Saddam Hussein, car coupable d'avoir lu des livres interdits durant ses études, le jeune homme a tout laissé derrière lui. du jour au lendemain, il s'est retrouvé emprisonné, torturé. Pour éviter le pire, l'exil est apparu comme la seule issue possible. C'est depuis « Khadafi City » que sa voix s'élève, avec en écho celles d'autres personnages qui, sans le connaitre, ont tous un rôle crucial à jouer dans son histoire. Comme autant de réponses à sa lettre, un chauffeur de taxi, le directeur d'une agence de voyage, un policier ou encore une femme au foyer prennent tour à tour la parole. Ils dessinent, chacun à leur mesure, le portrait de l'Irak, de la Libye, de la Jordanie, de l'Egypte, à travers des anecdotes tour à tour drôles, tragiques ou rocambolesques.



Je ne connaissais ni la maison d'édition Piranha, ni l'auteur et n'avais lu qu'un seul livre se passant en Irak (le magnifique Yellow Birds, de Kevin Powell). D'où ma sélection de ce roman pour l'opération Masse Critique de Babelio. Le bilan est plutôt positif ; j'ai apprécié la mise en page de l'éditeur, épurée et claire. La couverture, avec son aubergine « tatouée », ne manque pas d'accrocher l'oeil. J'ai passé un agréable moment, car l'humour est présent de manière discrète, mais constante, dans chaque récit. Un humour souvent noir, irrévérencieux, un pied de nez aux bourreaux de tous ordres. A ce titre, la scène du « putois religieux » est édifiante. Tout en gardant beaucoup de sérieux dans ses propos, l'auteur colore son récit de ces petites piques, drôles et cyniques. Cet humour, un tantinet fataliste, joyeusement désespéré, m'a surprise, car il m'était assez inconnu. C'est, à mon sens, la vraie force de ce roman qui se lit bien vite (133 pages). L'autre aspect marquant de la Lettre à la république des aubergines réside dans une description sans concessions des maux du Moyen-Orient. La guerre Iran-Irak, puis celle avec les Etats-Unis, les tensions entre chiites et sunnites, la figure des dictateurs « locaux » (Saddam Hussein, Khadafi ou el-Assad) et les dérives d'un système globalement corrompu sont évoqués au fil des sept chapitres (chiffre hautement symbolique).



Il m'a cependant manqué quelques clés pour mieux comprendre ; Abbas Khider s'adresse à un public dont il semble supposer des connaissances géopolitiques plus grandes que les miennes… C'est peut-être d'ailleurs la seule chose qui m'a gênée, cette impression de rester un peu sur ma fin. Je n'aurais pas dit non à une centaine de pages en plus. J'ai parfois eu le sentiment que l'auteur oubliait de nous raconter une histoire, plus préoccupé par le souci de donner à voir son pays et ses voisins. En prenant le prétexte littéraire de la lettre et en donnant la parole aux acteurs de l'acheminement de cette dernière, il y avait, me semble-t-il, matière à beaucoup plus. Cependant, je garderais en mémoire le souvenir de ces personnages qui disent toute la complexité de l'être humain. A l'image de ce colonel corrompu, à la solde du régime, qui se désole de ne pas passer assez de temps avec sa femme et ses petites filles, « les trois femmes de sa vie ». Comme quoi, on peut être surnommé « Ahmed le Loup » (pour sa capacité à faire avouer des suspects lors d'interrogatoires) et n'être qu'un agneau chez soi…



Lettre à la république des aubergines est un roman court, qui tente d'embrasser des questions vastes. Un léger déséquilibre entre l'intention visible de l'auteur et le résultat final pourrait frustrer certains lecteurs, avides d'en savoir plus. Il constitue néanmoins un bon préambule pour approcher les questions fondamentales du Moyen-Orient d'avant l'an 2000.
Lien : http://manouselivre.com/lett..
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Lettre à la république des aubergines

Alors tout d’abord, ce livre m’intriguais depuis un bon moment de part son titre déjà qui un peu loufoque et aussi par son résumé. J’ai beaucoup les livres qui parle d’Histoire, de la Guerre donc celui-ci était tout à fait adapté. Par contre, je ne connaissais pas du tout l’auteur et je n’avais pas forcement lu d’avis sur le livre. Au moins, l’avantage c’est que j’allais me faire mon propre opinion. J’ai été carrément déçu, je l’ai même abandonné tellement je trouvais ce livre inintéressant. Je ne vais pas vous faire un résumé comme je fais d’habitude parce que je n’ai pas dépassé le quatrième chapitre. Il y a sept chapitres en tout donc il faut remarquer que j’ai quand même essayer de continuer.



Chaque chapitres parlent d’un personne à chaque fois différentes et qui non pas vraiment de relation entre elles. Alors au début, c’est sympa mais au bout de trois j’en avais par dessus la casquette comme on dit. Je n’ai pas du tout compris où l’auteur voulait nous emmener. Alors on en apprend davantage sur les conditions de vie dans les différents pays abordés mais après ça je ne vois pas vraiment l’intérêt.



J’ai compris en lisant d’autres avis que l’auteur racontait en fait le voyage de la lettre qu’un homme va envoyé à la femme qu’il aime. Le concept en soi est bien mais je suis totalement passé à côté de cette histoire, ce livre n’était décidément pas fait pour moi. On ne peut pas s’attacher aux personnages étant donné qu’ils changent à chaque chapitres, et en plus ils sont très courts. Pour moi, c’est une très grosse déception je ne m’attendait pas du tout à ce genre d’histoire. Il est donc difficile pour moi de vous le recommander.
Lien : https://leslecturesdesteph.w..
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Lettre à la république des aubergines

Un petit livre vite lu et assez sympa !



C'est le titre et la couverture qui m'ont attirée à la médiathèque de mon quartier !

Cette lettre à la république des aubergines c'est en réalité une lettre à sa bien-aimée, restée en Irak, pays des aubergines s'il en es, puisque la guerre qui y défigure la vie ne permet là-bas de ne manger presque que ça, des aubergines. J'ai d'ailleurs bien aimé le passage où l'un des personnages xeplique les différentes ma,ières de les accomoder pour ne pas trop s'en lasser !



Mais ce qui m'a plu surtout c'est ce travail d'écriture. Tout part d'une lettre qui va voyager dans le monde arabe, de la Libye à l'Irak, dans un monde de dictât et de dictateurs. Cette lettre va passer entre les mains de plusieurs personnes et ce qui est génial c’est que nous voyageons avec elle et découvrons ce mode à travers les yeux et les raisonnements de ceux qui ont, à un moment de l'histoire, cette fameuse lettre dans les mains !



J'ai adoré ce procédé car cela permet d'avoir des personnages très différents pourtant reliés par un fil invisible, de voyager dans différents pays et surtout de trouver différentes interprétation de ce monde, parfois cynique, parfois drôles, parfois glaçantes ...



Un beau petit livre à la fois entraînant, émouvant, intéressant et quelques fois drôle.
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Lettre à la république des aubergines

Cet été, les éditions Piranha m'ont envoyé trois livres à découvrir, afin de venir vous en parler. Je vous les ai présentés dans cette vidéo book haul sur ma chaine youtube. Je remercie encore une fois les éditions pour leur confiance.



Avec sa couverture atypique et son format peu commun, ce livre avait déjà l'apparence d'un petit ovni.



Dans ce roman, nous suivons le parcours d'une lettre qu'un jeune Irakien réfugié en Libye tente d'envoyer à sa fiancée. Cette lettre va faire un long voyage périlleux, de transporteur en transporteur. C'est chacun d'entre eux que nous allons découvrir au fil des chapitres. Nous rencontrons ainsi Haytham Mursi, un Lybien chauffeur de Taxi, Majed Munir, un égyptien qui dirige une agence de voyage, et bien d'autres protagonistes riches de leurs différences. Nous parcourons donc plusieurs pays et avons ainsi l'occasion d'avoir l'opinion politique précise de chacun ... pour ceux qui en ont!

L'auteur accorde une réelle importance aux différentes voix : que ce soit le "héros" du chapitre, ou les différents interlocuteurs rencontrés au cours du voyage. Il n'hésite pas à conter des anecdotes qui nous font découvrir - si ce n'est comprendre - ce monde qui nous est moins connu. Il réussit de manière convaincante à capturer précisément la personnalité de chacun, à un moment clé de leur parcours.



Certains passages sont émouvants voire poignants, l'on rit également car certaines anecdotes sont empruntes d'un humour simple ou parfois plus ironique selon les circonstances. Le récit est captivant , enrichissant et éloquent, tout ça renforcé par la traduction habile de Justine Coquel.



Si les personnages sont tous différents, j'ai cependant remarqué que certains se rejoignent dans leur manière d'appréhender le monde. Du coup, comme les noms sont fort semblables, il m'est arrivé d'en confondre certains. C'est pourquoi je vous propose de découvrir le récit en lecture fragmentée, deux chapitres à la fois, afin d'éviter l'amalgame entre les différentes voix.



Malgré tout, certaines anecdotes, touches d'ironie et subtilités me sont peut-être passées sous le nez car je n'y connais absolument rien sur cette guerre si ce n'est ce qu'on en dit aux infos. Du coup, quelqu'un de plus informé, ou qui serait issu d'un de ces pays, pourrait voir en ce livre encore plus que ce que j'y ai vu.



La lettre dont on parle tout au long du roman nous est dévoilée sur la fin, et je regrette presque de l'avoir lue car elle me semblait bien fade face à toute la profondeur de certains discours. Je m'attendais à quelque chose emprunt d'un lyrisme et d'une poésie accentués par la distance, et j'ai trouvé cette lettre banale... Par celà l'auteur a peut-être voulu nous démontrer que la lettre n'était pas le plus important, mais bien son parcours.



J'ai mis 16/20 à cette lecture car j'ai découvert un roman singulier, authentique et innovant, malgré certaines choses qui ont pu m'échapper.
Lien : http://izabeletseslivres.blo..
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Lettre à la république des aubergines

Voici un titre original pour un livre qui l'est tout autant.

Ecrit par un auteur originaire de Bagdad, Abbas Khider, ce "roman-vrai" nous conte le trajet d'une lettre d'amour à travers des contrées attachantes mais en proie à des troubles politiques et affectés par la corruption.

Les lecteurs suivront le chemin de cette missive, confiée à un réseau clandestin, à travers le récit de ses détenteurs successifs.

Emotion, révolte, étonnement vous sont garantis grâce à la lecture de ce livre remarquable.

Je n'ai pas parlé de Salim, le héros amoureux de cette histoire, c'est que vous le connaissez déjà, même s'il a peut-être changé de nom. : oui, Salim ! Ce gars brun qui a beaucoup voyagé et qui a du mal à parler français ! C'est un réfugié politique que vous croisez peut-être de temps en temps. Lui raconterez-vous la fin de l'histoire ?
Lien : http://francine.hubert1@free..
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Lettre à la république des aubergines

J'ai commencé cette lecture avec entrain, intriguée par son résumé original, mais je le referme quelque peu déçue.



J'ai apprécié suivre les quelques morceaux de vie de ces différents personnages, leurs préoccupations ou encore leurs ressentis au sujet de leurs régimes politiques. Dépaysant en bien des aspects.

Cette lettre, qui voyage de main en main, est ainsi le prétexte pour nous faire découvrir le quotidien de ces hommes et femmes que l'on quitte parfois trop brusquement. L'idée du cheminement de ce fameux courrier est bonne, mais j'aurais aimé en savoir un peu plus sur ces personnages qui sont autant de fenêtres ouvertes sur ce monde arabe.

Le roman est vraiment court, et quelques dizaines de pages supplémentaires auraient peut-être permis de mettre encore plus en relief la vie de ces individus, en particulier les principaux intéressés par cette lettre.



Une lecture agréable et instructive, avec une jolie palette de personnages que l'on quitte cependant un peu trop vite à mon goût.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Lettre à la république des aubergines

Le récit suit le trajet d’une lettre qu’un émigré iraquien en Libye envoie à sa fiancée qu’il n’a pas vu depuis des années. Ayant fui l’Iraq précipitamment pour échapper à la prison, il n’a aucune nouvelle de sa famille et de ses amis. Son crime ? Avoir lu des livres interdits avec un groupe d’amis étudiants comme lui. Il a été arrêté, enfermé, torturé et relâché – grâce à un pot-de-vin donné par son oncle – juste assez longtemps pour fuir le pays. Il ne peut pas envoyer son courrier par la voie normale, il serait lu par les autorités. Alors, il doit faire appel à un réseau clandestin de courriers qui passent de mains en mains et de pays en pays.
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Lettre à la république des aubergines

Ce roman nous raconte le voyage de la lettre envoyée le vendredi 1er octobre 1999 par Salim, irakien, ouvrier du bâtiment à Benghazi en Lybie, et destinée à sa fiancée laissée il y a deux ans à Saddam City en Irak.





En ce temps là, il n'était pas possible d'envoyer une lettre simplement par la poste libyenne à un destinataire irakien .... aujourd'hui peut être non plus d'ailleurs...





Salim, moyennant une forte somme en dollars, a remis sa lettre à Haytham chauffeur de taxi.





Le dimanche 3 octobre, la lettre est arrivée aux Caire et Majed Munir l'a remise à Latif Mohammed, un chauffeur routier d'Amman





A chaque étape des dollars changent de main, la lettre et bien d'autres passent de cache en cache et arrivent à passer les frontières ....





C'est ce périple que décrit ce roman, et les deux derniers chapitres donnent un nouvel éclairage sur les conditions de vie en Irak, sous Saddam Hussein.





Un tout petit roman /récit qui mérite la lecture :)


Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Lettre à la république des aubergines

Ce roman est très court, très rapide à lire et globalement plutôt inintéressant. C’est dommage parce que l’idée de départ était bonne. Les thématiques de l’exil, de la clandestinité et de l’amour auraient pu donner naissance à un roman vraiment fort. Malheureusement l’auteur s’égare très rapidement. On suit simplement le voyage de la lettre de Salim, qui passe de main en main jusqu’au dernier chapitre. Il n’y a aucune véritable tension, c’est assez plat, il n’y a pas de réel rebondissement. On aborde rapidement quelques questions politiques mais c’est très vite balayé pour mettre l’accent sur des morceaux de vie de chacun des personnages. Morceaux de vie qui ne sont pas très excitants et qui ont pour conséquence quelques petites longueurs dans certains chapitres. J’aurais vraiment préféré que l’auteur se focalise sur un personnage, Salim tant qu’à faire, et qu’il ne perde pas de vue le sujet principal de son roman. Si je ne suis pas rentrée dans l’histoire, j’ai tout de même beaucoup apprécié l’écriture d’Abbas Khider. Son roman a quand même réussi à me faire un peu voyager et à me faire découvrir un peu plus une culture que je connais très mal.
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Lettre à la république des aubergines

Je suis tombée sur ce livre par hasard, au gré d'un de mes passages à la médiathèque. Je ne le cherchais pas particulièrement mais comme il a croisé mon chemin, je n'ai pas manqué de le glisser dans mon sac. C'est un livre que j'avais vu passer chez Pretty Books mais qui ne m'avait pas plus interpellé que ça. Je dois dire que je l'ai embarqué sans savoir réellement si j'allais le lire ou pas ...



Bagdad, 1997. Salim, jeune étudiant, est arrêté par la police pour avoir lu des livres interdits lors de soirées entre amis de l’université. Torturé, il parvient à taire le nom des filles qui y participaient, parmi lesquelles se trouvait Samia, sa petite amie. Grâce aux relations de son oncle, un riche industriel bien vu du régime, il est libéré dans l’attente de son procès et parvient à s’enfuir via la Syrie. Comme de nombreux exilés irakiens qui servent de main d’oeuvre bon marché, il trouve refuge à Benghazi, en Libye, où il devient simple ouvrier en bâtiment. Désormais sans nouvelles de ses proches, de ses amis et de Samia, son seul but est de faire parvenir une lettre à sa bien-aimée pour l’assurer de son amour fidèle. Mais, de la Lybie à l’Irak, les dictateurs règnent en maîtres (Kadhafi en Libye, Moubarak en Égypte, Abdallah en Jordanie, Hafez el-Assad en Syrie et Saddam Hussein en Irak) et la censure veille. Faire passer une lettre à travers ses mailles est une entreprise difficile et dangereuse. Fin 1999, Salim découvre l’existence d’un réseau clandestin de courrier qui couvre tout le monde arabe. Sans crainte des représailles dont la destinataire pourrait faire l’objet, il ose enfin envoyer sa déclaration à Samia et la confie, moyennant 200 dollars, à ce réseau semi-mafieux très bien organisé.



Je n'ai pas l'habitude de lire des récits qui se déroulent en Syrie ou en Irak. Je dois avouer que si la condition des femmes dans ces pays-là me révolte, je ne suis pas friande de littérature qui va me parler de ça ou de la guerre. Et pourtant, à ma grande surprise j'ai apprécié ma lecture. J'ai aimé parce que la guerre n'est pas au coeur du livre, l'auteur ne cherche pas à nous expliquer quoi que ce soit ou à légitimer les événements. Non, il se contente de nous raconter une histoire et ça, j'aime beaucoup !



C'est donc l'histoire d'une lettre que Salim écrit à son amoureuse Samia. Salim a été arrêté par la police et il a découvert un réseau plus ou moins confidentiel qui permet de faire passer des lettres et ainsi échapper un peu à la censure qui règne dans tous les pays qui entourent la Syrie. C'est un fait, pas de jugement. Mais comment s'organise un tel réseau ?



Et bien ce n'est ni plus ni moins l'histoire du livre. On suit le parcours de cette lettre, tout en se demandant si elle va finir par trouver sa destinataire parce que croyez moi elle passe entre de très nombreuses mains. Les chapitres sont courts, ça permet au récit d'avoir du rythme et de ne jamais lasser le lecteur. Chaque chapitre est consacré à une personne qui se retrouve avec la lettre entre les mains.



J'ai apprécié les chapitres assez brefs, pas le temps de se lasser ! Ca permet aussi de découvrir toute une galerie de personnages parfois hauts en couleur. Et puis C'est plutôt bien écrit. Malgré le climat assez tendu, le récit est assez léger. Le livre est plutôt court, 150 pages et on ne les voit pas passer. J'ai apprécié ma lecture même si elle ne restera pas éternellement gravée dans mes souvenirs. Mais j'ai passé un agréable moment en compagnie de la plume de Abbas Khider.



Un petit roman qui peut agréablement accompagner une demie-journée ...
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