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4.42/5 (sur 66 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Abby Soffer est née en 1980.

Son premier roman, Love In Dream (Tome 1), est sorti le 7 septembre 2016 dans la collection Something Blunt.

Christmas Crush, son roman écrit à 4 mains en collaboration avec Caroline Tillman est sorti le 17 novembre 2016 dans la collection Something New.



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Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
On me surveille, c’est évident. Je suis un danger, avec une pancarte « ingérable » sur le front. Ils savent que je ne lâcherai pas l’affaire, à moins qu’on m’y contraigne. Me coller aux fesses, façon chewing-gum, est leur technique de persuasion favorite. Quelle bande de crétins ! Pour l’instant, j’ai besoin qu’ils me croient contenue. Je vais leur en donner pour leur argent ! Je m’oblige à adopter une attitude normale, je suis très douée pour faire illusion.
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Petit un: les adolescents ne pensent qu'au sexe, à l'alcool, à la fête et à la prochaine connerie qu'ils vont faire.

Petit deux: réfléchir et puberté sont deux notions totalement incompatibles.

Enfin petit trois: l'arrogance est l'apanage des imbéciles.
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Lui exprimer simplement à quel point je l’aime me terrifie, comme si le dire pouvait faire disparaître les sensations.
C’est ridicule mais les mots restent coincés dans ma gorge. Même avec Jack, j’en ai toujours été incapable et je le regrette amèrement aujourd’hui. Leur livrer mon cœur est ma limite infranchissable.
Le seul endroit où je laisse libre cours mes émotions, sans tabou : mes livres.
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Un petit attroupement entoure maintenant nos deux véhicules encastrés. Cela ne devrait pas m’étonner, en Alabama comme ici, les curieux sont toujours les premiers sur les lieux. Le moindre petit événement sortant de l’ordinaire devient le point d’attraction de toute la communauté.
— Oui, je vais bien, merci ! lui rétorqué-je, exaspérée. Il me regarde, bouche bée, prêt à gober les mouches. Je retourne à ma voiture d’un pas pressant, attrape le calepin dans la boîte à gants et griffonne mon numéro de téléphone. Avant qu’il ne puisse trouver la moindre répartie, je m’installe derrière le volant et lui jette le bout de papier par la vitre.
— Quand vous serez calmé et que nous pourrons faire le constat, appelez-moi ! Je démarre en trombes, le laissant planté là, totalement abasourdi au milieu des badauds, et poursuis mon chemin. Ce n’est que deux rues plus loin, quand je suis sûre d’être à l’abri des regards, que je m’autorise à m’arrêter sur le bord de la route. Les mains tremblantes, je prends de grandes inspirations pour calmer mes palpitations.
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Sous le flot de la douche froide, mes yeux se mettent à me brûler et pour la première fois depuis une éternité, je pleure comme un gosse. J’ai été élevé dans le culte de l’homme fort qui ne montre jamais ses émotions. Mais je suis incapable de les réprimer, c’est comme si toutes les larmes que j’ai contenues pendant des années se déversaient d’un seul coup.
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Je coupe le contact et sors précipitamment, oubliant jusqu’au verglas responsable de mon malheur. Si bien que pour le rejoindre, je manque de m’affaler par deux fois. Des éclats de verre jalonnent le sol, je n’en fais pas grand cas puisque je n’ai plus qu’une seule obsession : l’autre conducteur dont le visage stupéfait restera gravé à vie dans mon esprit. Avant que je ne parvienne à sa portière, un mâle se hisse en déployant son corps imposant. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que les critiques pleuvent déjà :
— Mais bordel, comment avez-vous fait pour avoir votre permis ? Vue votre façon de conduire, je ne vous l’aurai même pas donné pour circuler à vélo ! On ne vous a jamais appris qu’il ne faut pas freiner sur du verglas… ? Il poursuit son monologue acerbe et la moindre ombre de compassion et d’inquiétude fond avec lui. Bon sang, mais quel con ! J’en reste hébétée.
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A cet instant précis, il est mon univers. Nous sommes au centre du cyclone et le monde tourbillonne autour de nous. Le temps n'existe plus, ce fait abstrait n'a de cesse que de nous conduire à ce moment : celui où deux êtres qui ont du mal à communiquer sans se hurler dessus sont tous aussi incapables de se résister.
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Nos regards se trouvent et je suis hypnotisée. Absorbée toute entière par son visage, savant mélange entre finesse et virilité, j’ai l’impression d’être un fil tendu juste au-dessus d’un gouffre. Au moindre mouvement, je vais m’écraser pitoyablement, alors je reste immobile à le regarder pendant une petite éternité
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Je me retourne, l’homme qui habite la moindre de mes pensées depuis des jours est là. Le monde s’arrête quand nos regards se trouvent, nous nous jaugeons en silence. J’ignore lequel de nous amorce le premier geste mais il ne nous faut que quelques secondes pour faire disparaître la distance qui nous sépare.
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Autour de nous, la neige tombe à gros flocons et l’un deux vient se poser sur ma joue. Son regard se rive au mien. D’un geste tendre et spontané, il passe son pouce pour l’effacer. Son toucher délicat malgré la rugosité de sa peau me fait frissonner. Le temps semble se suspendre l’espace d’une seconde. Son regard brillant des mille feux de Noël s’empare du mien. Je retiens presque mon souffle lorsque ses yeux dérivent sur mes lèvres que j’humidifie comme par réflexe. Un bruit de klaxon nous ramène brusquement à la réalité. Je me racle la gorge et recule d’un pas alors qu’il laisse retomber sa main mollement. Je me sens mal à l’aise, bon sang que vient-il de se passer ? Deux minutes plus tôt j’étais prête à l’étriper et l’instant d’après je dois me retenir pour ne pas l’embrasser. Non mais qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
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La citation du 17 avril 2024

Les mots sont comme des épées.

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