AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Abby Soffer (72)


Petit un: les adolescents ne pensent qu'au sexe, à l'alcool, à la fête et à la prochaine connerie qu'ils vont faire.

Petit deux: réfléchir et puberté sont deux notions totalement incompatibles.

Enfin petit trois: l'arrogance est l'apanage des imbéciles.
Commenter  J’apprécie          40
On me surveille, c’est évident. Je suis un danger, avec une pancarte « ingérable » sur le front. Ils savent que je ne lâcherai pas l’affaire, à moins qu’on m’y contraigne. Me coller aux fesses, façon chewing-gum, est leur technique de persuasion favorite. Quelle bande de crétins ! Pour l’instant, j’ai besoin qu’ils me croient contenue. Je vais leur en donner pour leur argent ! Je m’oblige à adopter une attitude normale, je suis très douée pour faire illusion.
Commenter  J’apprécie          40
Tu es humaine, et c'est humain de poursuivre sa route, malgré la douleur, c'est humain de regarder demain, qui abritera peut- être un peu moins de douleur qu'aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          20
[On t'aime.]
Je n'y répondrai pas, je ne le fais jamais. Je ne sais pas ce que c'est "aimer". C'est un mot qui n'a pas de sens à mes yeux. Je me soucie des personnes qui me sont proches, j'essaie de leur rendre la vie plus facile. Si c'est ça "aimer" alors, peut- être, mais rien n'est moins sûr.
Commenter  J’apprécie          20
A cet instant précis, il est mon univers. Nous sommes au centre du cyclone et le monde tourbillonne autour de nous. Le temps n'existe plus, ce fait abstrait n'a de cesse que de nous conduire à ce moment : celui où deux êtres qui ont du mal à communiquer sans se hurler dessus sont tous aussi incapables de se résister.
Commenter  J’apprécie          20
Je me retourne, l’homme qui habite la moindre de mes pensées depuis des jours est là. Le monde s’arrête quand nos regards se trouvent, nous nous jaugeons en silence. J’ignore lequel de nous amorce le premier geste mais il ne nous faut que quelques secondes pour faire disparaître la distance qui nous sépare.
Commenter  J’apprécie          20
Nos regards se trouvent et je suis hypnotisée. Absorbée toute entière par son visage, savant mélange entre finesse et virilité, j’ai l’impression d’être un fil tendu juste au-dessus d’un gouffre. Au moindre mouvement, je vais m’écraser pitoyablement, alors je reste immobile à le regarder pendant une petite éternité
Commenter  J’apprécie          20
Sous le flot de la douche froide, mes yeux se mettent à me brûler et pour la première fois depuis une éternité, je pleure comme un gosse. J’ai été élevé dans le culte de l’homme fort qui ne montre jamais ses émotions. Mais je suis incapable de les réprimer, c’est comme si toutes les larmes que j’ai contenues pendant des années se déversaient d’un seul coup.
Commenter  J’apprécie          20
"Il sait que je déteste attendre mais il s’en moque. C’est sa façon de me ramener les pieds sur terre, me rappelant ainsi que je ne peux pas toujours tout contrôler.
Commenter  J’apprécie          20
Au fur et à mesure, une intense émotion la submerge. Ses yeux vert se voilent, sa respiration s’accélère, comme si elle revivait les scènes de son passé. La profondeur de son récit est troublante. Elle n’y mettrait pas plus d’intensité si elle était en train de le vivre.
Commenter  J’apprécie          20
Lui exprimer simplement à quel point je l’aime me terrifie, comme si le dire pouvait faire disparaître les sensations.
C’est ridicule mais les mots restent coincés dans ma gorge. Même avec Jack, j’en ai toujours été incapable et je le regrette amèrement aujourd’hui. Leur livrer mon cœur est ma limite infranchissable.
Le seul endroit où je laisse libre cours mes émotions, sans tabou : mes livres.
Commenter  J’apprécie          20
Le mimétisme fonctionne dans quatre- vingt- dix- neuf pour cent des cas, quand on rencontre de nouvelles personnes. Reproduire leur geste leur donne l'impression qu'on s'adapte à eux et qu'on leur accorde l'attention qu'ils méritent. Cela semble anodin, toutefois dans l'inconscient collectif, c'est un petit rien qui donne l'illusion d'importance.
Commenter  J’apprécie          10
Si on était dans un film d’horreur, c’est exactement le décor que dresserait le scénariste pour faire flipper les cinéphiles. Ils seraient scotchés devant leur écran, le souffle court et le cœur battant. Mais là, c’est la réalité, ma réalité où le stress et la peur sont mes moteurs.
Commenter  J’apprécie          10
Autrefois j'avais ce soutien, je pouvais même rire à gorge déployée quand il me taquinait sur mes compétences plus que limitées en bricolage. Aujourd'hui, je dois apprendre à me débrouiller seule avec les vis et les clous que je confonds toujours, tondre le gazon ou encore réparer le broyeur de l'évier. Toutes ces tâches, mon défunt mari les accomplissait brillamment et avec plaisir. Dans mon cas, c’est juste un casse-tête, une tâche ingrate que je suis loin d’apprécier. Mais désormais nous jouons en équipe réduite où je suis à la fois la maman et le papa.
Commenter  J’apprécie          10
Un petit attroupement entoure maintenant nos deux véhicules encastrés. Cela ne devrait pas m’étonner, en Alabama comme ici, les curieux sont toujours les premiers sur les lieux. Le moindre petit événement sortant de l’ordinaire devient le point d’attraction de toute la communauté.
— Oui, je vais bien, merci ! lui rétorqué-je, exaspérée. Il me regarde, bouche bée, prêt à gober les mouches. Je retourne à ma voiture d’un pas pressant, attrape le calepin dans la boîte à gants et griffonne mon numéro de téléphone. Avant qu’il ne puisse trouver la moindre répartie, je m’installe derrière le volant et lui jette le bout de papier par la vitre.
— Quand vous serez calmé et que nous pourrons faire le constat, appelez-moi ! Je démarre en trombes, le laissant planté là, totalement abasourdi au milieu des badauds, et poursuis mon chemin. Ce n’est que deux rues plus loin, quand je suis sûre d’être à l’abri des regards, que je m’autorise à m’arrêter sur le bord de la route. Les mains tremblantes, je prends de grandes inspirations pour calmer mes palpitations.
Commenter  J’apprécie          10
Je coupe le contact et sors précipitamment, oubliant jusqu’au verglas responsable de mon malheur. Si bien que pour le rejoindre, je manque de m’affaler par deux fois. Des éclats de verre jalonnent le sol, je n’en fais pas grand cas puisque je n’ai plus qu’une seule obsession : l’autre conducteur dont le visage stupéfait restera gravé à vie dans mon esprit. Avant que je ne parvienne à sa portière, un mâle se hisse en déployant son corps imposant. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que les critiques pleuvent déjà :
— Mais bordel, comment avez-vous fait pour avoir votre permis ? Vue votre façon de conduire, je ne vous l’aurai même pas donné pour circuler à vélo ! On ne vous a jamais appris qu’il ne faut pas freiner sur du verglas… ? Il poursuit son monologue acerbe et la moindre ombre de compassion et d’inquiétude fond avec lui. Bon sang, mais quel con ! J’en reste hébétée.
Commenter  J’apprécie          10
Autour de nous, la neige tombe à gros flocons et l’un deux vient se poser sur ma joue. Son regard se rive au mien. D’un geste tendre et spontané, il passe son pouce pour l’effacer. Son toucher délicat malgré la rugosité de sa peau me fait frissonner. Le temps semble se suspendre l’espace d’une seconde. Son regard brillant des mille feux de Noël s’empare du mien. Je retiens presque mon souffle lorsque ses yeux dérivent sur mes lèvres que j’humidifie comme par réflexe. Un bruit de klaxon nous ramène brusquement à la réalité. Je me racle la gorge et recule d’un pas alors qu’il laisse retomber sa main mollement. Je me sens mal à l’aise, bon sang que vient-il de se passer ? Deux minutes plus tôt j’étais prête à l’étriper et l’instant d’après je dois me retenir pour ne pas l’embrasser. Non mais qu’est ce qui ne va pas chez moi ?
Commenter  J’apprécie          10
Sauf que le destin a décidé de te mettre sur mon chemin et tu es venu mettre le foutoir dans ma tête. Même si j’ai du mal à comprendre comment un lien aussi intense qu’indéfinissable nous unit, il existe et je suis incapable de m’y opposer.
Commenter  J’apprécie          10
Il glisse sa main sur mon ventre et me serre contre lui. Dans son geste transparaît toute la force de son désespoir. Il chuchote à mon oreille alors que son souffle chaud me donne des frissons :
− Oh mon amour, j’ai cru t’avoir perdue !
Je sais exactement ce qu’il ressent. La même souffrance m’a brûlé le cœur au fer rouge.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis perdu. Elle est devenue une composante immuable de ma vie. Celle vers qui je me tourne pour trouver un refuge, un apaisement. Si elle disparaît, je n’ai plus rien pour lequel me battre. Je suis condamné à errer sans but précis, sans inspiration. Elle est ma moitié. Mon complément. Mon équilibre.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abby Soffer (56)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un chef d'oeuvre et son musée (n°2/2)

"Impression, soleil levant" de Monet

Musée d'Orsay à Paris
Musée Marmottan-Monet à Paris

10 questions
54 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}