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3.86/5 (sur 7 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Safi (Maroc) , 1963
Biographie :

Abdelkarim Belkassem est né en 1963 à Safi au Maroc. Il est installé en France depuis 2004. Les lettres et la musique sont ses deux piliers : il est professeur de littérature arabe et musicien arabo-andalou, concertiste à l’oud dans un orchestre réputé et ténor en chant oriental. Il est déjà l’auteur de quatre romans et son écriture est un pont entre ses deux cultures. Il est également membre de la Société des gens de lettres (SGDL).

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
— Rassure-toi, Bilal, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider à résoudre cette affaire. Donne-moi un peu de temps, c’est tout. Je ne peux pas faire autrement, je suis désolé.
— Tu n’as pas à te sentir désolé, tu n’en es pas responsable. Celui qui nous met la merde sur le dos est toujours tranquille, dans la nature. Il vit en commettant des crimes, il prend rarement de vacances. Je crois qu’il se nourrit de sang comme un vampire.
— C’est vrai. Ce cadavre est vidé de son sang. C’est inhabituel, comme si quelqu’un l’avait saigné comme un mouton. Il est pâle et jaunâtre.
— On s’approche de la Bête, je la sens d’ici. Cette mort n’est ni naturelle ni un suicide. Elle est provoquée. Si tu finis les analyses, envoie-moi les résultats dès que tu peux, même la nuit. Si tu veux me téléphoner, ça me fera plaisir.
— D’accord, pigé !
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Bilal se dirige alors vers le cadavre. Il veut voir le médecin légiste. Y a-t-il du nouveau ?
Le service scientifique travaille et recommande au commissaire d’éviter de marcher ici et aussi de revêtir une tenue de protection avant d’approcher le corps.
Le médecin visualise les traces sur le cadavre.
— Y a-t-il des plaies ou des traces de balles ? interroge Bilal.
— Non, jusqu’à présent, je ne vois pas d’entrée.
— Y a-t-il une grande plaie ou une ouverture sur le thorax ou ailleurs ?
— Pourquoi ?
— Notre client laisse de telles traces. Il mutile les corps.
— Je ne peux pas te répondre exactement. Je vois une ouverture sur le côté mais je ne sais pas si c’est à cause d’une mutilation, d’une blessure ou si elle est due à un choc avec l’hélice d’une péniche. Je crois que le corps a dérivé avec le courant donc avec un risque de mutilations contre les troncs d’arbres ou les roches. De plus, je crois que le corps est resté longtemps dans l’eau, sans doute plus d’une semaine, ce qui peut l’exposer aux poissons de la Seine. Je le suppose à voir les mains abîmées du cadavre, constate le médecin.
— Peux-tu m’affirmer si c'est un crime, un accident ou un suicide ?
— Je ne suis sûr de rien. Il faut que je retourne au laboratoire faire les analyses nécessaires et je t’enverrai un rapport ou bien je t’appellerai. Ce que je peux te dire déjà, c’est que le corps est venu de cette direction. Il montre une petite île, au nord.
— Ah oui ? Moi-même, j’ai cette impression. Je pense qu’il faut diriger nos recherches le long de cette berge, rive droite, sur une distance de quatre kilomètres. Il va nous falloir du temps pour ramasser les pièces du puzzle. C’est le début, une merde qui me fait chier... Quand est-ce que je vais laisser ce dossier derrière moi ? Je n’ai pas que ça à faire !
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— La présence de cire ? Pourquoi ?
— Peut-être qu’elle prépare ses victimes avant ou après leur mort pour la dernière traversée entre notre monde et l’au-delà. La Bête croit qu’elle leur facilite le passage. Elle doit se voir comme un prophète venu sur terre pour ça. Un cinglé ? On aura de plus en plus de victimes tant qu’elle sera libre dans la nature.
— Quel mystère ! s’exclama Jean.
— Je comprends ton étonnement. Mais ne t’inquiète pas, je vais entreprendre cette recherche comme la réussite de ma vie. Il faut que je la résolve, quoi qu’il m’en coûte. Comme la Bête veut sauver l’humanité au moment de la mort, quand la victime passe sous sa main, la faire souffrir, moi aussi je vais lui faire payer les souffrances avant de l’envoyer dans l’enfer éternel. Depuis plus de cinq ans, j’ai deux inspecteurs sur des affaires. Ils bossent en non-stop et cherchent toujours des informations, tout ce qui se dit ou s’écrit, de près ou de loin, dans la ville ou ailleurs. Quand je n’ai pas de nouvelles de la Bête, ou quand c’est son temps de repos, je pense qu’elle est en voyage à l’étranger. Je poursuis mes recherches et j’observe petits et grands indices dans les informations internationales. Si le procureur m’a interpellé dans cette affaire d’Oissel, c’est parce qu’il suit de près, lui aussi, cette affaire. Il connaît mon intérêt et sait que je suis devenu un spécialiste de ce dossier.
— Et pourquoi exactement cette affaire de noyade ? Peut-être est-ce un simple suicide ? interroge Jean.
— Quand elle tue, elle jette le corps dans la Seine.
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- (...) On a trois victimes, du moins on le suppose. On en sera vraiment sûr en comparant les affaires. Un profileur nous aidera, ça fera avancer l’enquête pour découvrir notre Bête. Cette fois, il ne faut pas qu’elle nous échappe, comme avant.
— L’autre fois ? Quand ? Tu l’as déjà arrêtée ?
— Non. On était prêt à la choper mais elle a disparu dans la nature. Peut-être qu’elle fonctionne par cycles. Elle se repose et on n’a plus de ses nouvelles pendant longtemps, comme cette fois. Puis elle réapparaît, à ce que je crois.
— Depuis quand as-tu cette affaire sous la main ?
— Depuis la première heure où j’ai déposé mon cul sur une chaise du commissariat. C’était ma première affaire, je n’ai pas eu de chance. Elle m’a pourri la vie très longtemps. J’aurais pu en faire une dépression... Mes parents et ma femme m’ont conseillé de changer de métier car ils ont cru que j’étais plus sensible à cette atrocité que quelqu’un d’autre. Encore maintenant, j’ai envie de vomir quand j’entre à la morgue voir une victime.
— Quelles signatures laisse-t-elle ?
— La principale, c’est la disparition du cœur. On ne sait pas pourquoi elle l’enlève. Cela reste un mystère et seule sa réponse pourra nous éclairer. C’est un rite chez elle. Je crois que c’est sa façon de faire disparaître l’âme du défunt. Il y a aussi de la cire de bougie déposée sur le corps.
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Le procureur était, lors de la première enquête, juge d’instruction. Il était incompris quand il considérait que c’étaient des traces et des signatures d’un tueur en série, inhabituel en France. C’était un juge nouvellement formé qui, d’après ses études des rites de ce type de crimes, a reconnu les empreintes.
Malheureusement, il n’avait pas la technique, sur le terrain, pour prouver ses théories. Il aurait pu être exclu de son poste de juge à cause de cette affaire. Il lui en est resté une sorte d’esprit de vengeance contre ceux qui l’avaient disqualifié. Bilal était le seul à avoir cru en lui et à se montrer compréhensif. Les résultats des recherches avaient été positifs contrairement à ce que prétendait le procureur de l’époque. Il n’avait, cependant, pas pu aller plus loin, car les crimes avaient cessé. Le « silence » de la Bête a freiné les enquêteurs. Ils ont laissé les dossiers de côté et n’envisageaient de les rouvrir qu’en cas de nouvel indice.
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Le commissaire Jean était nouveau dans la ville et cette affaire aux archives « AFFAIRES NON RÉSOLUES » stagnait sous la poussière. Il n’avait pas eu le temps d’en connaître son existence lors de ses deux années de fonction en tant que chef du commissariat d’Oissel.
Les crimes ne manquent pas par ici et l’un fait oublier l’autre. Beaucoup trop de charges et de travail. On n’a guère le temps de relire, aux archives, les affaires anciennes où on a peu d’espoir de trouver une solution.
Ce qui éveille Bilal surprend Jean. Il a confiance en lui, il apprécie cette affaire commune. Il veut, lui aussi, la résoudre. Ils se connaissent bien et Jean est fier de travailler avec lui.
Ainsi, Jean réalisera son ambition de monter en grade rapidement et si c’est résolu le procureur lui remettra sûrement une médaille du mérite. Il veut tenter sa chance avec Bilal.
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Les policiers étaient toujours là, surveillant les lieux et empêchant les passants de piétiner les surfaces considérées comme des scènes de crime. Quand le commissaire est arrivé, le policier l’a salué et l’a invité à entrer sur la zone.
Le médecin légiste donnait des instructions à son personnel.
— Essayez d’élargir les recherches et voyez s’il y a des traces, le plus loin possible. Des plongeurs cherchent d’autres corps dans la Seine. Ils ont trouvé des voitures au fond de l’eau et ont vérifié s’il n’y a pas de victimes à l’intérieur.
Plus les recherches s’intensifient, plus les hommes du laboratoire scientifique ressentent des choses étranges, comme si le lieu était ensorcelé.
— Un mystère s’y cache, murmure l’un d’eux.
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Ils s’attendent à quelque chose de plus grave.
— On cherche au fond, dit le médecin à Jean.
— Pourquoi, ça ne te suffit pas ce cadavre ? rétorque Bilal.
— Non, répond le médecin. Des traces nous en font soupçonner d’autres.
— De quelles traces parles-tu ?
— Des membres qui ne sont pas ceux de la victime.
— Les membres d’un même cadavre ? demande Bilal.
— Non, le cadavre est complet, commissaire.
— Ok, magnez-vous ! On veut des réponses immédiates. Pas de temps à perdre. Le juge d’instruction arrive avec le procureur. Il vient de téléphoner, il s’intéresse de près à ce dossier.
— D’accord, commissaire. On fait notre possible et les hommes traiteront sérieusement cette affaire.
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L’inspecteur Marc se dirige vers les maisons, le long de la berge où le cadavre était retenu. Il veut savoir s’il y a des témoins et tenter de se faire préciser les circonstances.
Le cadavre a-t-il été emporté par le courant ou a-t-il été jeté directement à cet endroit ? Un habitant ou un promeneur ont-ils vu quelque chose ? Une personne ou une voiture en stationnement ? Quels indices pour commencer l’enquête ?
— Viens, j’ai envie d’un café, propose Jean. On va le prendre dans ce bistrot en attendant que le médecin légiste termine ses observations.
— Allons-y, on pourra discuter là-bas.
Le commissaire fait un signe de loin à son inspecteur et lui montre où il part. Marc acquiesce.
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La blessure c'est que les autres n'étaient pas reconnaissants. Les soldats étaient des héros et on ne devait rien leur refuser mais au retour ils sont restés seuls dans un désert avec leurs cauchemars et leurs fantômes qui les harcelaient jour et nuit.(....) C'était la grande déception. La récompense n'était pas à la hauteur du triomphe.
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