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3.93/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Maroc
Biographie :

Abdellah Baïda est écrivain et enseignant-chercheur de littérature française, francophone et comparée.

Il est agrégé de lettres et titulaire d'un doctorat en littérature et culture maghrébines, francophones et comparées. Il est actuellement professeur à l'Université Mohammed V de Rabat.

Il a publié divers travaux portant sur plusieurs aspects des littératures de langue française. Il a notamment publié "Les Voix de Khaïr-Eddine" (éd. Bouregreg, 2007), comme il a dirigé l'ouvrage "Mohamed Leftah ou le bonheur des mots" (éd. Tarik, 2009). En 2011, il publie "Au Fil des livres, chroniques de littérature marocaine de langue française".
Parmi ses romans: Le Dernier salto (2014); Nom d'un chien (2016) et Testament d'un livre (2018).

En 2020, il publie un recueil de nouvelles intitulé "Les Djellabas vertes se suicident"

"Le dernier salto" a été nominée au prestigieux "Prix Grand Atlas 2014".

Abdellah Baïda publie régulièrement dans la presse des chroniques portant sur les nouveautés littéraires.

Il vit à Rabat.

page Facebook:
https://www.facebook.com/abdel.baida
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Testament d'un livre de Abdellah Baida (Maroc), Editions Marsam Enfermé dans la bibliothèque d'al Quaraouiyine à Fès, dans un abandon total, un livre sent la fin de sa vie approcher. Il prend la décision d'écrire son « testament » avant l'extinction de son espèce. Abdellah Baïda, romancier, nouvelliste et essayiste marocain, décoré en 2012 des insignes de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres et la République Française. Il a publié entre autres Les Voix de Khaïr-Eddine (essai, 2007), Au fil des livres, chroniques de littérature marocaine de langue française (essai, 2011), le dernier salto (roman, 2016). --------- Promouvoir les talents littéraires africains et l'édition locale : c'est aussi l'un des objectifs de la Fondation Orange qui a organisé cette année et pour la deuxième année consécutive, le Prix Orange du Livre en Afrique. Avec le soutien de l'Institut Français, ce prix récompense un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié au cours de l'année précédente par une maison d'édition basée sur le continent africain. Pour cette deuxième édition, trente-huit romans ont été proposés par vingt-huit maisons d'édition basées dans quatorze pays différents. Ces romans ont été lus par des comités de lecture basés en Tunisie, au Sénégal, en Guinée, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et au Mali. Six finalistes ont été désignés le 27 février, qui représentent bien la diversité et la richesse de la littérature africaine francophone : découvrez-les ! Rendez-vous sur https://www.lecteurs.com/prix-orange-du-livre-afrique

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Au bout de quelques jours, je me retrouvai seul face à mon obsession. Je repris la relève, j’arpentais le trajet qu’il n’avait pas cessé d’emprunter durant sept ans. Lui avait mené son aventure et sa quête parce qu’il avait eu la chance de voir le Beau suprême. Moi, j’eus la chance ou la malchance de deviner dans son sourire l’émanation paradisiaque de sa découverte. Le Beau demeureraitil l’apanage des dieux ? Voilà plusieurs années que mes circumambulations continuaient. A mes risques et périls. J’avais toujours su, d’un savoir certain, que les dieux ne permettaient pas aux humains de connaitre la Beauté. Quand l’homme bravait cet interdit, la Beauté lui devenait fatale.
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C’est à travers Genet que Driss découvre les chiens de Giacometti ; un univers fabuleux et énigmatique pour Ibn kalb. Ce dernier médite Le Chien de l’artiste : un être en mouvement, un corps fin et massif élancé dans sa nonchalance vers un but mystérieux. Il est fait d’une matière qui donne l’impression de s’effilocher à l’infini, de se mouvoir continuellement. Il s’allonge vers l’horizon. Sa flânerie est celle de l’artiste dans sa troublante élégance. Il est maigre et solitaire mais il donne l’impression de n’avoir besoin de rien. Driss finit toujours par conclure fièrement : C’est l’Artiste ! En effet, Jean Genet rapporte que Giacometti lui avait avoué : « C’est moi. Un jour je me suis vu dans la rue comme ça. J’étais le chien. » Ibn Kalb trouve cette phrase d’un courage terrible, il la tourne et retourne dans tous les sens et à chaque fois elle est toute neuve. Quel courage de revendiquer cette identité. Driss se répète : « C’est moi… J’étais le chien. C’est moi… J’étais le chien. » Et la voix de Saïd le tire de ses rêveries :
« - Qu’est-ce que tu murmures mon pote ? Je te demande ton avis !
- Mon avis à quel sujet ? Désolé, j’étais un peu dans les nuages…
- Tu crois que nos normes sont en harmonie avec celles de l’Espagne ? répète Saïd un peu exaspéré.
- C’est sûr qu’il y a des différences mais nous avons pas mal de points communs. »
Driss donne cette réponse évasive sans oser développer ou aller plus loin, pour ne pas dévoiler son ignorance totale du sujet de la conversation. Les autres n’insistent pas non plus. C’est le moment de reprendre la route, tout le monde monte dans le minibus. En route pour Tanger.
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Je suis le réceptacle de toutes les ordures de ces porcs. Je les accueille généreusement par tous mes pores. Et ce n’est pas que physique. Bien sûr mon corps est esquinté par le poids de ces ivrognes pleins de bière et de déceptions. Je ne les déteste pourtant pas, j’ai appris à les connaître. Ces deux cochons qui sont encore affalés ici en train de boire comme des trous sont de pauvres types que j’aime bien. J’ai pitié d’eux. Je les reçois parfois chez moi et d’autres fois je vais chez eux. Ils n’ont plus aucun secret pour moi. C’est toujours touchant de voir quelqu’un totalement nu même quand il n’est pas beau. Leurs corps également portent des stigmates qui me paraissent aussi profonds et aussi douloureux que les miens, si ce n’était plus.
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Je suis un livre. Je suis menacé, il est urgent de tout consigner avant mon extinction...
Pour la postérité, il faut que je vous dise toute la vérité sur moi et sur les miens. Nous sommes une population de quelques millions d’habitants sur cette planète et nous sommes de plus en plus persécutés. Je ne suis pas sûr que nous soyons totalement détruits mais il est urgent de faire ce « testament ». Testament est peut-être un bien grand mot pour ce que je compte faire mais je n’en trouve pas d’autres pour le moment. Je suis tout à fait conscient de mes limites ; je ne pourrais jamais réussir à accomplir le tour total de la chose en question, je ne dispose pas de la force nécessaire pour une telle entreprise et je peux m’éteindre à n’importe quel moment.
J’écris dans l’urgence avec le peu de forces qui me reste.
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"Comme il est fort probablement difficile d'écrire tout un roman à partir de rien, mon cher vieux rêve, je vais faire en sorte de consacrer ici à ce vaste domaine au mois une nouvelle.
Voilà, je commence et je finis." (p. 65)
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Abdellah Baïda
Je suis un livre. Je suis menacé, il est urgent de tout consigner avant mon extinction...
Pour la postérité, il faut que je vous dise toute la vérité sur moi et sur les miens. Nous sommes une population de quelques millions d’habitants sur cette planète et nous sommes de plus en plus persécutés. Je ne suis pas sûr que nous soyons totalement détruits mais il est urgent de faire ce « testament ». Testament est peut-être un bien grand mot pour ce que je compte faire mais je n’en trouve pas d’autres pour le moment. Je suis tout à fait conscient de mes limites ; je ne pourrais jamais réussir à accomplir le tour total de la chose en question, je ne dispose pas de la force nécessaire pour une telle entreprise et je peux m’éteindre à n’importe quel moment.
J’écris dans l’urgence avec le peu de forces qui me reste.
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