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Critiques de Abdi Nazemian (36)
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Le Cercle

Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais certaine que ce roman allait parler d’un meurtre et d’élèves qui s’associent pour découvrir le coupable. Eh bien, mon instinct m’a trompée, parce que l’histoire est bien loin de ce que j’imaginais !



Bizutage, harcèlement moral et sexuel, pédophilie, corruption, lutte des classes et privilèges sont des thèmes mis en avant dans ce roman de manière très habile par l’auteur, qui s’est inspiré de ce qu’il a vécu au lycée. La postface m’a beaucoup touchée, et je suis reconnaissante que des personnes s’attachent à dénoncer des pratiques répandues, mais souvent placées sous silence.



J’ai eu du mal à faire la distinction entre les cinq protagonistes au début de ma lecture, mais j’ai réussi à les différencier au bout de quelques chapitres. La narration est fluide et l’alternance de points de vue dynamise l’intrigue.



Les personnages secondaires ont été bien développés et ils ajoutent quelque chose au récit, ils sont soit attachants, soit écœurants, il n’y a pas de juste milieu. Les lieux sont assez bien décrits, ce qui permet d’avoir l’impression d’être dans le lycée avec les membres du Cercle.



Sous ses airs de roman young adult banal, « Le Cercle » réussit à se démarquer grâce à la profondeur des sujets abordés et au réalisme des personnages mis en avant dans l’histoire. C’est une critique de la société qui met l’accent sur la lecture et l’écriture comme moyens de se libérer et de grandir.
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Le Cercle

J'avais beaucoup d'attentes pour ce titre et j'en ressors avec un avis un peu mitigé.



Parlons d'abord des points positifs. J'ai aimé l'ambiance "école privée", internat. L'auteur nous parle beaucoup de cette jeunesse dorée qui vivote dans cette académie très réputée, qui ont des parents ultra friqués, très connus, qui se sentent au dessus des lois. C'est bien retranscrit, on à aucun mal à les imaginer et à voir du coup le décalage avec certains de nos personnages que l'ont va suivre au fil de notre histoire qui sont eux, très différents.



Sous couvert de ce groupe appelé le Cercle, ces jeunes vont ouvrir la parole. Sur leur difficultés à l'école, dans leur quotidien. Ils vont parler librement et en sécurité de leur problèmes, de certains traumatismes, de leur pensées intimes.

C'est un livre très difficile car on y aborde des thèmes très sombres comme le bizutage, le harcèlement, les abus sexuels, le racisme, l'intolérance... Nos jeunes sont tous très différents et vivent malheureusement des inégalités, subissent beaucoup de pression et trouvent au sein de ce club d'écriture une épaule sur laquelle s'épancher.



Malheureusement j'ai eu du mal avec le rythme de ce roman, les chapitres longs et les différents points de vue qui m'ont parfois perdue. C'est dommage car j'aurais vraiment voulu adorer ce titre et même si j'ai aimé les messages qu'il renvoyait, je n'ai pas réussi à m'attacher à ces jeunes ni à vraiment être imprégnés par leur histoire.



En bref, une lecture qui trouvera à coup sur son lectorat. Un roman aux thèmes forts, qui dénonce et qui ouvre la parole mais qui à mon grand regret, m'aura convaincue sans m'embarquer et qui du coup, me laisse un peu sur ma faim.




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Le Cercle

Un bon livre.



J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans l’histoire, je ne sais pas si c'est à cause de moi et de mon manque de volonté ou de l’histoire. Mais je pense qu'elle met du temps à démarrer vraiment.



J'ai beaucoup aimé les personnages et les descriptions. Les sujets aborder dans ce livre sont intéressant et émouvant. Ce sont des sujets importants.



J'ai beaucoup apprécié la façon dont les personnages évoluent avec les autres.



J'ai trouvé l’histoire un peu longue par rapport aux passages importants. Par exemple, je pense que certains passages ne sont pas vraiment nécessaire à l'histoire et à la trame. Après, je me demande aussi si le fait que j'ai trouvé ma lecture longue ne vient pas du faite que j'ai mis du temps à le lire. Je ne sais pas.



Néanmoins, l’histoire est bien décrite, attachante et touchante.



Je recommande ce livre aux lecteurs aimant ou qui s’intéresse aux histoires avec des personnages LGBTQ+, avec des histoires d'internat et aussi du harcèlement.

A lire si vous avez le temps.
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Like a love story

Merci à Maëve pour m’avoir offert ce roman que j’ai beaucoup aimé. C’est l’histoire de Reza qui vient d’emménager à New York, alors qu’il est né à Téhéran et a vécu à Toronto ensuite. Sa mère s’est remariée à un homme riche. Reza sait qu’il est homosexuel, mais il a tellement la trouille du sida qu’il a du mal à l’accepter. Il va alors rencontrer Art et Judy et sa vie va changer. Judy et Art sont meilleurs amis, et leur relation était si belle, j’ai adoré. L’oncle de Judy est un activiste homosexuel, qui a le sida, et qui a une force de caractère extraordinaire. J’ai aimé ces personnages, leurs histoires, leurs vies difficiles. J’ai détesté l’homophobie, les gens qui disaient que c’était bien que les homos meurent du sida, l’ignorance et le dégoût de ces personnes. J’ai adoré comment les homosexuel.le se battent pour leur droit et le droit des femmes à disposer de leurs corps. Ils ont fait tellement.



J’ai adoré Reza, c’est sans doute lui qui évolue le plus dans cette histoire, passant de la peur à l’amour, et faisant de moins en moins semblant de vivre, s’ouvrant à lui-même. J’ai aimé Judy et sa créativité, sa façon d’être même si elle manque beaucoup de confiance en elle, mais je dois dire qu’il y a un passage où elle m’a vraiment gonflé. Enfin j’ai aimé Art et sa force d’esprit, comment il se bat aux côté de Stephen l’oncle de Judy. J’ai aimé son style et j’ai détesté ses parents. Contrairement à la famille de Judy et à celle de Reza qui étaient mieux.



J’ai pas mal pleuré en lisant, j’ai été émue et touché, mais aussi très triste. J’avais beaucoup de peine pour Reza, et j’ai détesté le sida comme s’il s’agissait d’un personnage. Je ne me suis jamais vraiment intéressée à Madonna, mais j’ai adoré la découvrir dans ce roman. Et je vibrais à fond avec les personnages.

J’ai aussi vraiment aimé l’histoire d’amour, même si j’ai trouvé que les sentiments venaient un brin trop vite.



La fin est douce-amère, et si c’est une bonne fin, elle m’a un brin déçu quand même. Mais c’était un super livre que j’ai vraiment aimé découvrir, avec des personnages auxquels je me suis beaucoup attachée et une histoire hyper touchante et intéressante.
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Le Cercle

Je n'avais pas capté que ce roman était du même auteur que LIKE A LOVE STORY qu'on m'a recommandé, et je vais donc ressortir de la PAL rapidement ! J'ai beaucoup aimé ce roman, pour faire court. Il se situe en 1999 donc on de nombreux aspects en moins (harcèlement en ligne, smartphone omni présent etc) mais ça aide à recentrer le propos. Il décrit bien les difficultés de l'adolescence, ce cap ou certains des adultes qu'on peut mettre sur un piédestal, prof, mentor, coach, parent... chaque adulte a ses failles, ses contradictions et besoin de se remettre en question. 

Le début du roman m'a un peu paumé dans qui parlait, pourquoi on passait de 2008 à 1999 puis on s'y retrouve vite. Chaque personnage a sa propre évolution, ses propres réflexions et tient la route dans son évolution. Le titre du roman m'a semblé une référence directe (en VO le titre est différent) à un autre Cercle guidé par un mentor (avec des poètes disparus, tout ça tout ça) et  vu ainsi, la revisite dépoussière bien le topo d'origine et tant mieux. Parce que cette fois dans l'université élitiste bourgeoise, on est pas dans un cadre uniquement masculin, on a des persos racisés et de la communauté LGBT (qui n'est pas parfaite, qui possède des failles aussi). Et franchement on aime ++

Par l'impulsion d'une mentor ( seule prof lesbienne affichée de l'institution) 5 élèves très différents, 3 filles et 2 garçons, vont se rencontrer et former un groupe uni qui va s'aider par leur échanges et des séances d'écriture à dépasser des traumas, réfléchir à leur identité et leur place, et j'en passe.

Le roman parle de nombreux sujets lourds, je vous ai mis les TW à la fin, il y en a pas mal donc à vérifier. C'est un roman pour ado qui choisit bien ses mots mais à réserver au plus de 14 ans à mon sens. Il parle situations de pouvoirs et de dominations, d'emprise, que ça soit d'un élève ou groupes d'élèves sur un autre, d'un prof sur un élève ou d'une institution qui crée un système de harcèlement et couvrent les agresseurs. Le roman est sans complaisance, il montre et dénonce, sans aller dans l'hyper glauque. Il y a peut-être d'ailleurs quelques aspects sur la fin qui passent un peu vite quand le début a un rythme beaucoup plus lent, on a l'impression que, avec cinq personnages, il doit clore différents fils narratifs (on n'a pas toutes les réponses d'ailleurs ou partiel parfois). C'était presque un peu précipité, mais l'épilogue aide à cerner quand même ce qui a pu se passer et j'ai imaginé les blancs (ce qui peut frustrer, selon vos habitudes de lecteurs)

Mention particulière pour le personnage de Ramin, venu d'Iran pour échapper à l'homophobie et en plein deuil de son premier grand amour. On sent dans son personnage une charge émotionnelle, une histoire si forte, qu'à lui seul il pouvait porter un roman.  Ce roman en partie autobiographique (note de fin de l'auteur) explique sans doute beaucoup de cette puissance du perso, même si j'ai aussi aimé les 4 autres ados et que je leur souhaitais le meilleur où me réjouissais de leurs crushs ou victoires).  



Savoir que tout ce roman est inspiré d'une histoire vraie, qu'il dénonce quelque part d'autres systèmes d'oppressions fermement, comme les agressions à Hollywood reprises par le mouvement me too ( l'auteur y est scénariste) ajoute encore à la force de ce livre. La note de fin aide à beaucoup mieux cerner le roman, a lire !

C'est un roman utile et important, j'espère que beaucoup d'ados le liront. Je suis vraiment contente de l'avoir découvert.
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Le Cercle

📖✍️🏫🎭🌈



Le Cercle - Abdi Nazemian - Milan - 12/04/23 - 368 pages - 16,90€ - Dès 12/14 ans ( selon la ME, 6-9 ans mais n'impote nawak 😩 )



2,5/5⭐️



🌷✨Hey !✨🌷



Je vous retrouve pour vous parler d'un livre que je trouve absolument sublime et qui m'a fait penser au cercle des Poètes disparus ( un film que vous devez absolument voir ) ! ✨



Points ✅:

- la couverture est juste sublime !!

- cela commence assez vite, et j'étais assez curieuse de découvrir ce qu'était Le Cercle ⚫️

- il y avait de jolies phrases, de belles pensées sur les pouvoirs de l'écriture ✍️

- thèmes douloureux ( mentionnés dans les points négatifs )

- il y avait un côté assez touchant, on voit les élèves se livrer de plus en plus, découvrir la vie de + en + 📖



Points ❌:

- bon bah Le Cercle c'est quand même pas quelque chose de ouf par rapport à tous les adjectifs donnés en début de livre 🥲

- va peut-être falloir arrêter de déconner sur les "restrictions d'âge", ce livre n'est certainement pas adapté aux 6 - 9 ans comme l'a marqué la ME, ce livre traite de thèmes violents et difficiles : abus sexuels, physique, homophobie, racisme, harcèlement, bizutage ...🖤

- je m'attendais vraiment à une écriture plus poétique, surtout vu les thèmes du livre et le concept même du Cercle ... mais c'était très enfantin

- ce côté enfantin m'a vraiment énormément dérangée au niveau des thèmes tels que le viol, c'était mal traité. Il ne faut pas confondre "tact" avec puérilité. C'était mal amené, mal écrit, mal "développé" ( si on peut parler d'un développement )

- il y avait très peu de développement ou alors c'était mal développé j'ai trouvé, je pourrais même le décrire avec le mot "hétéroclite" 🤨

- je n'ai pas du tout aimé les personnages

- je trouve que le livre nous laisse espérer bcp plus que la réalité, la promesse n'est clairement pas tenue, on parle de "quête de vérité", je n'ai pas trouvé que cette quête ait été assez développée ni correctement achevée ( en même temps est-ce possible de l'achever, sûrement pas mais encore une fois ça aurait dû être développé )

je m'attendais à plus de psychologie etc 🧐



💗🌸✨



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Like a love story

S'il ne devait y avoir qu'un seul roman à retenir de 2019, ce serait indéniablement celui-ci. Avant même de commencer ma lecture, je savais qu'elle allait être bouleversante, mais je pense que je ne m'attendais pas à ce qu'elle le soit autant.

La boîte de mouchoirs n'aura pas été de trop.



Nous sommes donc à New York en 1989, à l'époque où le sida décime une énorme partie de la population et où il n'existe aucun traitement efficace. C'est dans ce contexte que vivent Art, Judy et Reza, tous différemment concernés par le sujet.



Abdi Nazemian dépeint avec justesse l'ambiance de cette époque, si bien qu'on a l'impression d'y vivre en même temps que nos trois héros.

Des chansons de Madonna, au voguing en passant par les actions phare menées par l'association Act Up, on est totalement imprégné par la vie new-yorkaise de la communauté LGBT du début des années 90.



Nous allons suivre le quotidien de Judy et Art, meilleurs amis depuis l'enfance et de Reza, jeune iranien fraîchement débarqué dans la Grosse Pomme. Si Art sait depuis des années qu'il est homo, Reza lui se pose encore énormément de questions, mais est surtout gouverné par la peur que lui inspire le sida, ce qui l'empêche de vivre complètement sa vie.



De son côté, Judy est passionnée de mode et crée ses propres vêtements, tous plus originaux les uns que les autres, tout en tentant de trouver sa place, face à un meilleur ami dont la personnalité éclipse tout. Mais c'est sa proximité avec son oncle Stephen qui est la plus attendrissante. En effet, leur complicité n'est plus à démontrer et leur relation est d'autant plus précieuse que Stephen est séropositif.



La dynamique créée entre ces trois personnages est très intéressante, mais elle est également très touchante. On sent qu'ils tirent leur force les uns des autres et qu'ils se soutiennent énormément, malgré les différends qui peuvent parfois se mettre sur leur chemin.



J'ai parfois eu envie de les secouer par rapport à leur attitude ou à leurs pensées, mais en y réfléchissant après coup, je trouve que c'est une bonne chose. En effet, cela montre que l'auteur a réussi à rendre ses personnages tangibles et réalistes, tels de vrais adolescents.



En bref, Like a love story est indéniablement un roman qui m'aura marquée au plus profond de mon cœur. Durant ma lecture, j'ai souri, j'ai ri, j'ai été en colère, triste, puis de nouveau pleine d'espoir. Ce roman provoque de véritables montagnes russes de sentiments et laisse une emprunte indélébile sur ses lecteurs.
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Like a love story

Encore trop peu de romans jeunesse abordent le Sida. Sujet pourtant important de ces 30 dernières années, Abdi Nazemian a décidé de sortir du silence et d’aborder avec beaucoup de réalité et de justesse le sujet dans un New York de la fin des années 80 au bord de l’explosion à cause de la découverte de cette maladie. Je tiens à remercier les éditions Milan pour l'envoi de cette pépite ! 



Like A Love Story c’est l’histoire de 3 adolescents. Non. En fait ce sont plutôt DES histoires. Celles de vies qui se croisent, qui se trouvent et qui se découvrent. Parmi ces vies il y a Art, Judy et Reza. Mais aussi un oncle, une drag queen, de riches hommes d’affaires, des médicaments hors de prix et beaucoup d'injustice. Ce sont tout un tas d’histoires qui s’entrecroisent et qui laisse peu de place à l’imagination.



Dès le début du roman, on découvre Reza. Cet adolescent timide et pas complètement out, va rapidement faire la connaissance du duo de choc que forment Judy et Art. Et cette rencontre va être le début du renouveau pour le jeune garçon. Il va enfin réussir à s’assumer pleinement. Lui qui n'est pas originaire de ce nouveau pays, de cette ville, New York va pourtant devenir sa ville de cœur. Sa ville des découvertes. Sa ville tout court. Reza va devenir passionné. Par l’amour, par la musique et surtout par un combat qui va devenir le sien : le sida. Il va se battre pour les autres et avec les autres. Si la peur lui broie les organes au quotidien, Reza va pourtant enfin s'assumer aux côtés de ses amis. Ce que j'ai adoré avec Reza ce sont ses origines et son histoires. Parce que faire son coming-out n'est jamais facile. Surtout quand c'est mal vu à cause de la religion. Mais heureusement pour lui, le soutiens sans faille de ses amis va lui donner des ailes.



Et puis il y a Judy. Amie de longue date de Art, elle l’a toujours soutenu dans tout ce qu’il entreprenait. En faisant la connaissance de Reza, elle va avoir un énorme coup de cœur pour lui. Un coup de foudre même. Et si l’amour n’est pas réciproque entre les deux, ils vont pourtant avoir une magnifique relation. Mais la chose la plus importante dans la vie de Judy, c’est son oncle Stephen. Atteint du Sida, il est un exemple de force et de courage au quotidien pour elle. . Elle le considère presque comme un père d’ailleurs. Cette jeune fille à l'avenir brillant, va nous rappeler sans cesse qu'il faut toujours croire en ses rêves et ne jamais rien lâcher. Qu'importe les mur qu'on se prend, qu'importe la violence de certains propos. 



"Je ne sais pas comment je vais faire pour commencer à vivre alors que cette maladie fait rage. Pourra-t-on m'aimer si la seule chose que l'on voit en me regardant, c'est un danger mortel ?"



Enfin, il y a Art. Le petit bijou de ce roman. Une vraie boule de vie. Art se bat tous les jours de son existence contre cette chose terrible qu’est le Sida. Il essaie, par tous les moyens, de montrer qu’il y a pire que ça. Que c’est en se battant et en montrant ses droits qu’ils pourront faire avancer les choses. Malheureusement, la réalité est beaucoup moins jolie et Art va rapidement se rendre compte que c’est n’est pas aussi facile. Heureusement pour lui, il est continuellement soutenu par ses amis et sa famille qui savent les choses les plus importantes à propos de sa vie. Art est un jeune homme courageux et plein d’entrain, qui nous donne une pêche d’enfer et beaucoup d’espoir dès le début.



Aborder le Sida dans cette sombre période de la fin des années 80 était un challenge. Un vrai challenge. Parce qu’on fait face à beaucoup d’authenticité. L’auteur nous plonge dans ces moments difficiles où les traitements étaient inabordables pour la plupart des malades. Mais il y a aussi ces moments de manifestations, ces moments de colères et de cris. Le mouvement ACT UP qui crie haut et fort, depuis la fin des années 80, qu’il faut continuer à se battre pour survivre et faire comprendre que le Sida n’est pas une tare. Que c'est en se soutenant qu'on avance.



Like A Love Story c’est un roman que j’aurai voulu découvrir et lire il y a quelques années. C’est l’histoire de plusieurs vies. De LEUR vie. J’ai été envoûtée dès le début par ces histoires-là. Celles de personnes banales, mais qui vont faire face à des choses qui sont loin d'être des banalités. Avec beaucoup de justesse et de vérité, Abdi Nazemian aborde le Sida. J’ai eu l’impression de me retrouver au milieu de tout ce bazar et de toutes ces manifestations. La voix de Madonna résonnant dans ma tête (ce livre est d’ailleurs parfait avec une playlist 100% Madonna !) et me déplaçant dans les rues de New York entourée de Art, Judy, Reza et les autres. Dès les premières lignes j’ai été transportée loin et je ne voulais plus en sortir. C’était une lecture enivrante et qui restera, j’en suis sûre, dans les mémoires.
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Le Cercle

Ce roman un est un Young adult comme je les aime avec de bons personnages, un bon décor et une intrigue plutôt captivante.



Nous suivons cinq adolescents dans un Internat à la fin des années 90. Ils vont être sélectionnés pour participer à un mystérieux atelier d’écriture et apprendre à tisser des liens. Ensemble ils vont mettre en lumière les recoins sombres de leur école et toutes les violences qui se gardent sous silence.



Je ne m’attendais pas en commençant ma lecture à ce que le roman traite de sujets aussi poignants, parfois difficiles. Nous sommes loin d’une enquête comme je l’avais imaginé. Ce n’est pas du tout un roman à suspens.



Après quelques chapitres pour me mettre dedans, j’ai apprécié l’intrigue et le rythme assez lent de la narration qui prend le temps de s’attarder sur la passion de l’écriture.



Avec cinq points de vue différents je n’ai pas su m’attacher à tous les personnages de façon identiques mais je les ai tous trouvé intéressants. On retrouve les codes du Young adult avec la fille populaire, la nouvelle pas à sa place, l’intello, le sportif…mais avec de la diversité dans les représentations ethniques ou LGBTQIA+



Le dénouement un peu expéditif pour la gravité du sujet dénoncé, et la surenchère des références compliquées à avoir sont les points négatifs qui rendent cette lecture bonne sans que ce soit un coup de cœur.



Je recommande tout de même de découvrir ce roman à tout fan d’écriture et d’ambiance un peu dark academia. C’est aussi un roman qui marque les esprits dans les thèmes qu’il aborde.



TW : bizutage, homophobie, harcèlement, et violences physiques et sexuelles.

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Le Cercle

Une nouvelle année commence à l'Academie Chandler. L'établissement est réputé et de nombreuses activités extra scolaires sont mises en place pour nourrir les ambitions des élèves. Certains d'entre eux ont déposé leur candidature pour intégrer le Cercle, club très restreint encadré par la professeure Douglas. Cette année, cinq élèves sont choisis et peuvent participer à cet atelier d'écriture conçu pour les aider à se perfectionner mais aussi à se découvrir...



L'auteur nous offre le point de vue des cinq adolescents sélectionnés et ils sont très différents. J'avais hâte de découvrir ce que le club pouvait leur apporter. On en apprend d'abord davantage sur chacun d'entre eux et certains portent une histoire déjà assez lourde alors c'est rassurant de voir naître un groupe si soudé. Un groupe qui, par l'écriture, sera prêt à dénoncer des comportements inadaptés au sein de cette école si prestigieuse dans laquelle ils ont mis tous leurs espoirs.



Si j'ai aimé les messages que porte cette histoire, j'ai eu quelques difficultés à m'intéresser aux cinq points de vue et j'ai ressenti de ce fait quelques longueurs. Certains profils me parlaient plus que d'autres, m'ont semblé plus aboutis, et ça déséquilibre au final un peu le récit. Je ressors donc de cette lecture avec un sentiment partagé car ce roman parle de l'impact des années lycée sur une vie, de cette période plus ou moins fabuleuse pendant laquelle on se construit, mais aussi de harcèlement et de violence dans un cadre scolaire. Ce sont des sujets sérieux et importants en littérature ado/YA et les échanges entre les protagonistes décrivent une réalité.

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Le Cercle

Un excellent roman, très belle découverte !

Des personnages très bien construits, dont chaque personnalité est attachante et développée. Les problèmes de chacun sont tous pris en compte et se percutent pour faire avancer le récit. J'ai adoré.

Des passages sublimes sur l'écriture et le rapport au monde, une envie de détruire un système scolaire très hiérarchisé et protégé tout à fait justifié et plaisant.

Malgré les avertissements au débat du roman, il reste tout de même accessible et juste sur sa vision du harcèlement physique et moral subit par les élèves en internat.



J'ai particulièrement aimé les liens amicaux qui se tissent entre les 5 protagonistes, ça fait du bien de lire une véritable histoire d'amitié, avec ses parts d'amour et de rancœurs.



Le Cercle est comme une famille qui nous accueille et dans laquelle, même face aux horreurs vécues, on se sent bien. Un roman à découvrir et dont la traduction est très agréable.
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Le Cercle

Ce livre est pour moi un coup de cœur 😍



En effet, beaucoup de sujets sont discutés tous le long de ce roman, mais sans jamais aller dans les stéréotypes.

J'aime beaucoup voir l'évolution des personnages principaux, mais aussi des personnes secondaires.



Ce livre est un mélange à la fois de sincérité, de recherche d'identité (ce qui arrive à tous à cet âge) et surtout les problèmes importants ou moins des uns et des autres n'entrave pas cette recherche.



J'aime beaucoup le mea-culpa de la professeure, qui à assumer sans détour avoir des ambitions personnelles, qui passer au déçu de celle de ses élèves de l'époque et son envie et les moyens qu elle met en œuvre pour réparer ses erreurs.



J'ai beaucoup apprécié la sincérité et la vérité sur l établissement dit UP (sans indication) par les gens du village... Le fait que les soucis financiers alors que l'établissement pourrait faire plus, herche plutôt les avantages. Ce qui est très représentatif de la réalité...



Le développement des personnages principaux et l épilogue apportent tellement au livre que je n'avait pas envie de le terminer.



Attention ⚠ spécial coup de cœur 😍 ❤
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Le Cercle

Au moins de juin dernier j’avais lu et adoré « Like A Love Story » de cet auteur, depuis je gardé un œil sur ses publications parce que je voulais absolument le relire, voilà comment je suis entré dans Le Cercle !

De quoi ça parle ? «1999. Beth, Brunson, Spence, Freddy et Ramin sont tous élèves de la prestigieuse Chandler Academy. Ils ont entre 15 et 17 ans, et, cette année, ils sont les cinq privilégiés à avoir été acceptés dans Le Cercle, le club le plus sélect du campus, dédié à l'écriture.

Malgré leurs différences, ils forment rapidement une vraie famille et se confient les uns aux autres... notamment sur la Chandler Academy qui n'est pas l'endroit idyllique qu'ils croyaient.

Découvrez la Chandler Academy, où règnent le luxe et la loi du silence...

Malgré sa réputation prestigieuse, la Chandler Academy cache bien des scandales : avec beaucoup de justesse, Abdi Nazeimian livre ici un texte militant, invitant les victimes d'abus à s'exprimer par tous les moyens possibles, dont l'écriture.»



C’est un roman à 5 voix, chaque chapitre est vu avec les yeux d’un des protagonistes et vraiment ça fonctionne hyper bien ! Dans mes souvenirs c’est d’ailleurs aussi de cette façon que l’auteur avait écrit « Like A Love Story ».

C’est de nouveau plus tôt un roman young adult, mais une fois encore ça fonctionne hyper bien même quand on est adulte ! On découvre Beth, Spence, Brunson, Freddy et Ramin, 5 adolescents que beaucoup de choses opposent et qui vont se retrouver lier à travers le professeur Douglas et « Le Cercle ». Le Cercle est un atelier d’écriture hyper élitiste, qui fait rêver la majorité des élèves de Chandler. Ces 5 personnages vont apprendre à se connaître, à s’aimer et se confier les uns aux autres, jusqu’au jour où de nombreux secrets vont émerger et où ils vont prendre conscience que la Chandler Academy n’est pas aussi prestigieuse qu’elle parait ! Plus fort ensemble ils vont devoir faire face et prendre des décisions qui pourraient tout changer …

J’ai adoré ce roman, j’ai adoré une fois de plus la plume de l’auteur, la force de ses personnages, la diversité et l’histoire qu’il nous raconte à la fois révoltantes et pleine d’amour, de force et d’amitié !

J’ai été touché par tous les personnages, peut être un peu plus par Ramin que j’ai eu tellement envie de serrer dans mes bras et de protéger !

Un roman qu’on a aucune envie de lâcher et qui se lit tout seul ! Les chapitres sont courts, le changement de personnage donne un bon rythme c’était vraiment top !

Je vous recommande une fois encore ce roman et je vais continuer de suivre l’auteur parce que vraiment il a une plume que j’adore !



Note 10 /10 COUP DE CŒUR

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Le Cercle

Par sa quatrième de couverture, son ambiance studieuse et son thème général axé autour d'un mystérieux groupe fermé d'étudiants, Le Cercle m'a en premier lieu évoqué une version ado du Maitre des illusions de Donna Tartt. Une version qui, bien qu'abordant aussi des thèmes graves et sérieux, reste beaucoup moins sordide et plus solaire que son prédécesseur et prend finalement une toute autre direction.



Réunis dans un groupe d'écriture par une prof assez peu conventionnelle, cinq jeunes élèves aux profils bien distincts se découvrent et se lient. En écrivant, ils apprennent à mieux se connaître et explorent leur identité, leurs craintes et leurs failles. Dans le même temps, en se confiant les uns aux autres, ils mettent au jour des traumatismes, injustices et secrets peu reluisants liés à leur expérience au sein de leur lycée.



Bien que s'agissant d'un roman initiatique intéressant qui plaira sans doute à de nombreux adolescents, j'ai trouvé que certains personnages étaient un peu mieux développés que les autres. Le roman aborde beaucoup de sujets, ce qui fait qu'ils peuvent parfois sembler survolés. Le début prenait son temps pour mettre en place tout le contexte de cet établissement peu accueillant pour ceux qui se sentent différents. L'ambiance du lieu est très bien retranscrite. La fin, en revanche, m'a semblé un peu trop rapide. L'auteur dénonce avec justesse les dérives perpétrées aussi bien par les professeurs que par les élèves et l'inaction face à ces problèmes. J'ai toutefois trouvé qu'il manquait quelque chose. Le roman aurait peut-être gagné à se focaliser sur un point de vue unique plutôt que cinq. Les cinq voix permettent certes de vivre les événements sous différentes perspectives, mais il aurait été tout aussi judicieux de découvrir ces mêmes perspectives au travers d'un seul personnage principal au cours des réunions du Cercle ou d'échanges avec ses membres.
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Le Cercle

J'ai bien aimé le fait que ce soit un roman chorale et qu'on découvre les personnages à travers leurs yeux et ceux des autres. Cela les rends complexe et nous permet de s'identifier plus où moins à l'un d'entre eux. Chacun d'entre eux à une jolie évolution et va devoir affronter des révélations plus ou moins plaisantes grâce à un scénario bien construit mais parfois un peu lent. Pour autant je n'ai pas réussi à m'identifier ou à m'y attacher totalement. Je les ai apprécié mais il m'a manqué une étincelle pour créer le lien si spéciale qui peut se créer avec des personnages qu'on affectionne particulièrement.



La plume de l'auteur est vraiment sympa et fluide. J'ai trouvé que la mise en place était un peu longue mais une fois qu'on connait tous nos personnages on rentre dans l'histoire assez facilement. De plus le scénario va nous emporter dans un récit réaliste et qui aborde de nombreuses thématique autour de l'adolescence, comme je le détaillerais par la suite. Néanmoins ce roman n'a pas été un coup de coeur car il m'a manqué un je ne sais quoi pour être complètement dans l'histoire au point de vouloir savoir la fin sans prendre le temps de m'arrêter.



Le harcèlement scolaire, les désillusions et les différences de niveaux sociales sont mis en avant et traités avec beaucoup de douceurs et de bienveillances. Même si certaines scènes peuvent être choquantes et dures à lire si vous avez vécu le harcèlement scolaire comme il est décrit. Jai trouvé que cela apportait du réalisme à une histoire qui est un (presque) huit clos. Et puis en parallèle de ces thèmes assez dur on retrouve des éléments plus positif comme l'amitié, l'écriture et le théâtre entre autre. Car si l'internat n'est pas toujours évident pour nos héros il a aussi de bons côtés et leurs écoles de prestiges leurs permets de se tester et de voir ce qui les intéressent le plus.

Ce que j'ai apprécié dans ces thématiques c'est que l'auteur ne prend pas de gants. Il nous montre que le harcèlement et la loi du plus fort est présent à tous les niveaux, qu'on soit adolescent ou adulte tous le monde est touché. Abdi Nazemian dénonce la politique de l'autruche, les maltraitances entre élèves et le harcèlement de certains professeurs entre eux ou sur les élèves. Personnes n'est épargné, personne n'est tout blanc ou tout noirs dans ce récit et c'est quelque chose que j'aime beaucoup.
Lien : https://justineetseslectures..
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'' Ce livre est une ode aux héros et héroïnes du mouvement contre le sida, aux militants qui ont sauvé des vies [...] "



La seule chose que je regrette vis-à-vis de ce livre c'est de ne pas l'avoir lu avant. Il traîne dans ma bibliothèque depuis sa sortie et quel gâchis !

Ce livre est une véritable perle, et un grand coup de cœur pour moi. Il aborde un thème qui me tient à cœur : le combat contre le VIH.



L'auteur arrive à nous décrire la vie des personnes queers dans les années 80-90, à l'époque où l'amour jonglait avec la stigmatisation, la peur, la maladie et la mort. C'est une histoire très touchante, racontée du point de vue de trois adolescents : Judy, la fille originale qui adore la mode, Art, le mec excentrique militant d'Act-Up et Reza, un iranien arrivé fraîchement à New-York et qui a du mal à s'assumer. Les sentiments de ce derniers sont particulièrement touchants car ils montrent ce que tant de gens ont dû ressentir : la peur de contracter la maladie, au point de s'empêcher de vivre pleinement leur sexualité.



C'est d'ailleurs l'un des points très bien abordés dans le livre : la sexualité représentée de façon très réaliste. D'autres sujets intéressants sont abordés également : l'amitié, le coming out, l'affirmation de soi, la relation parent-enfant, la lutte contre le VIH, la disparition, la mort. Ce qui m'a particulièrement marqué c'est le zoom porté sur l'hécatombe des personnes atteintes du sida. Stephen, l'oncle de Judy atteint du sida, m'a énormément touché et son destin m'a retourné les tripes.



Je n'ose en dire plus de peur de vous spoiler mais ce roman m'a donné les larmes aux yeux ; je n'avais pas envie de le terminer. J'avais envie que tout se passe bien pour les protagonistes... Mais je rappelle que ce roman est réaliste et la vie n'est pas toujours un conte de fée.



Je suis ravi d'avoir découvert ce magnifique roman et je remercie l'auteur de nous l'avoir apporté.
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Magnifiquement touchant et bouleversant!



L’ambiance de la fin des années 90 avec sa musique, ses films et son art est parfaite ⭐️ L’ascension du sida et ses ravages me rappelait N’essuie jamais de larmes sans gant. Les parcours difficiles pour les homosexuels, le jugement des autres, l’incompréhension de leur famille, la peur du sida , etc. fait partie intégrante de ce livre.



Les personnages principaux, Judy, Art et Reza sont attachants. Ils sont complexes et jeunes. Ils se cherchent et se blessent au passage, dans une société qui ne les acceptent pas totalement.



L’histoire est bouleversante, alternant entre des moments forts en émotions, des moments touchants, angoissants, tristes, plein d’espoir, etc.
Lien : https://youtu.be/0JlUT3bRm_w
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Voilà le genre de livre que j’aurais aimé découvrir durant mon adolescence. Un livre avec une histoire poignante, dure, émouvante et profonde. Un livre qui nous apprend des choses au fil des chapitres et qui, en fait, ne nous laisse pas indifférents une fois la dernière page tournée. Un livre authentique, touchant et vrai qui aborde des sujets difficiles avec une délicatesse hors normes. Un livre incroyable qui nous faire passer par une ribambelle d’émotions. Un livre puissant à mettre entre toutes les mains.



Cette histoire se déroule sur le continent américain et plus précisément à New-York, en 1989. Nous suivons l’histoire de trois personnages, trois jeunes gens dont les vies vont se croiser et s’entremêler. Reza, pour commencer, est le premier à nous offrir son point de vue. C’est un iranien de dix-sept ans qui a quitté son pays quand il n’en avait que onze et qui vit dorénavant avec sa mère et sa nouvelle famille. Cette dernière s’est remariée et l’adolescent a à présent un beau-père, Abbas, et un demi-frère, Saadi. Mais, plus que tout, Reza porte un lourd poids sur les épaules et cache un secret qu’il n’ose confier à personne. En effet, il s’est rendu compte voilà déjà bien longtemps qu’il était attiré par les garçons. Il est gay, et concrètement, il a peur de tout ce que cela implique. D’autant qu’il vit au moment où a lieu la crise du sida et que nombreux sont ceux qui meurent à cause de l’épidémie. Il a peur de dire à voix haute de ce qu’il ressent, peur d’exprimer ses sentiments, peur du jugement des autres, peur de finir contaminé et d’être tué. Pour couper court à ses envie et à ses désirs, il va essayer de se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas. Et pour ce faire, il va se mettre à sortir avec l’héroïne du récit, Judy. Judy est une jeune femme pétillante, obsédée sur les bords et en surpoids. Elle rêve de trouver — enfin — quelqu’un qui saura l’aimer et l’accepter telle qu’elle est. Et quand elle rencontrera Reza, ce sera le coup de foudre. Seulement, la relation qu’ils vont entretenir va plus ou moins évoluer en un genre de triangle amoureux plutôt étrange et Bartholomew Emerson Grant, sixième du nom — autrement appelé « Art » —, le meilleur ami de Judy, va entrer dans la danse. Homosexuel aussi, il est surtout en colère contre le monde entier. Pourquoi les personnes comme lui, qui aiment le même sexe, sont-elles persécutées, détestées, haïes ? Au travers de ce récit imaginé par Abdi Nazemian, nous découvrons trois quotidiens, trois vies.



En ce qui concerne les personnages, nous avons bien sûr Reza. Un jeune homme cruellement attachant que l’on a sans cesse envie de consoler, de rassurer. Il ne comprend pas trop ce qu’il ressent, ni pourquoi, et il en a honte. Il ne veut surtout pas que sa famille se rende compte de qui il est réellement, puisqu’il voient l’homosexualité d’un mauvais œil. Il m’a touchée du début à la fin même si, je l’avoue, il n’agit pas toujours de la meilleure des manières. Mais après tout, il fait comme il peut.. Judy, quant à elle, m’a plu à certains moments. La jeune femme est gentille, elle protège ceux qu’elle aime du harcèlement, elle déborde de vie et elle adorerait avoir un petit copain. C’est une styliste en herbe qui rêve de percer avec ses créations qui lui ressemblent. Elle a un bon fond et ne juge pas les autres. On peut lui faire confiance. Néanmoins, il y a des passages qui m’ont laissée perplexe. En particulier celui où elle rencontre Reza. Disons que.. elle se jette carrément dessus et sa façon de faire m’a paru bizarre. Vient ensuite le dernier membre du trio : Art. En lui se mêlent la colère et l’incompréhension. Pourtant, il veut faire bouger les choses. Il participe donc à un mouvement qui vise à faire évoluer les mentalités, à alerter et à prévenir. Je les ai plutôt appréciés, son courage et lui, puisque vivre à son époque tout en assumant ce que l’on est réellement n’est pas forcément bien vu par tous. Et lui le fait. Malheureusement, à un moment — je ne dirais pas quand exactement pour ne pas spoiler —, il a baissé dans mon estime. C’est tellement dommage. Nous avons également Stephen, l’oncle gay de Judy atteint du sida ; Tara, l’adorable sœur de Reza ; mais aussi les parents de chaque héros.



Ce livre aborde plusieurs thématiques. Ça parle de d’homophobie (bien évidemment) mais aussi de maladie, de mort, de deuil, de famille, d’amitié et d’amour. Ça parle d’égalité, de droits, de communautés, de sida, d’activisme, de relations parents / enfants, de sexe, d’intimité et de premiers émois. Ça parle de harcèlement, d’intimidation, de désespoir, de haine, de tolérance, d’acceptation des autres et de recherche de soi. J’ai appris des choses au cours de ma lecture et, même si je le savais déjà, ça me brise le cœur de savoir que tant de personnes ont traversé des épreuves aussi dures. Cette histoire m’a permis de poser un regard neuf sur ce qu’il s’est passé. Like a love story, c’est un young adult sur trois jeunes qui ne demandent qu’à vivre leurs vies et à être aimés pour ce qu’ils sont. On sent que l’auteur a écrit ce roman avec ses tripes, on voit qu’il y a mis tout son cœur. Il m’a marquée et je m’en souviendrai pendant un long moment. Cependant, des points m’ont gênée. J’ai, globalement, aimé le trio principal. Mais d’un autre côté, quelques-unes de leurs actions — ou non actions — m’ont embêtée. J’ai eu du mal avec la partie « forceuse » de l’un d’eux, j’ai eu du mal avec la partie « rancunière » d’un autre (alors que ce qui lui est tombé dessus lui pendait au nez), et, plus que tout, je n’ai pas apprécié la toute fin. Je n’ai pas réussi à plonger pleinement dans le récit alors que je connais son potentiel, et ça me frustre. Peut-être ne l’ai-je simplement pas lu au bon moment ? Verdict, un avis en demi teinte ! Merci aux éditions Page Turners pour l’envoi de ce livre et pour la confiance qui m’a été accordée. ♥
Lien : http://madameratou.com/like-..
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Le Cercle

L'école Chandler est une école prestigieuse qui n'est pas réservée à n'importe qui. Seuls les plus fortunés ou ayant reçus une bourse peuvent y accéder. Parmis tous les élèves se trouvent Beth, Spence, Brunson, Freddy et Ramin qui sont en quête d'identité et ils vont le découvrir grâce au Cercle.



On suit le quotidien de 5 élèves de l'école : Beth, Spence, Brunson, Freddy et Ramin. Ils viennent tous les 5 d'un milieu différent, ont eu une éducation différente et pourtant, ils ont un point commun : ils se cherchent. Grâce au club très sélectif, ils vont se retrouver et apprendre à se connaître entre eux mais aussi eux-mêmes. Au fil des pages, le groupe se rapproche, se confie et devienne presque une famille où ils peuvent compter les uns sur les autres. Le but du Cercle est de pouvoir, grâce à l'écriture, oser s'exprimer sans crainte et de dénoncer l'injustice.



Un roman important : lutter contre le harcèlement scolaire et les violences sexuelles. Chaque élève du Cercle est victime ou témoin de quelque chose. Grâce à l'entraide, à l'écoute, à la confiance qu'ils ont entre eux, ils vont pouvoir dénoncer les méfaits. Chaque personnage incarne une douleur (anxiété, moquerie, isolement, abus sexuel) et on se rend compte de l'importance de s'exprimer, d'en parler avant de briser l'omerta.
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Le Cercle

Un roman coup-de-poing sur l’adolescence et le défi de trouver sa place dans un monde qui nous met souvent des bâtons dans les roues.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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