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3.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Kazakhstan
Né(e) à : Aral , le 22/10/1924
Mort(e) le : 05/02/2022
Biographie :

Abdijamim Nourpeissov. est le plus grand écrivain kazakh vivant.
Vétéran de la Seconde Guerre mondiale, il s’enrôle à 18 ans dans l’armée. Il devient membre du PCUS en 1943. À la fin de la guerre, il est officier politique et officier d’état-major. En 1950, il publie un roman autobiographique, Kurland, réédité en 1958 sous le titre de Le jour tant attendu. Entré à l’Université d’État du Kazakhstan, il passe, au bout d’un an, à l’Institut littéraire Gorki, à Moscou, dont il sort diplômé en 1956. À partir de 1958, il écrit sa célèbre trilogie historique Le sang et la sueur, qui couvre les événements passés dans la région de la mer d’Aral au cours de la Première Guerre mondiale et de la guerre civile.

Nourpeissov a déjà un long parcours littéraire derrière lui. Dans les années 70, il a été l'auteur d'une grande fresque sur le Kazakhstan à la fin du tsarisme et aux premiers temps du bolchévisme, qui a été un best-seller en Union soviétique et qui avait été saluée par Aragon. Traduit dans de nombreuses langues, cet ouvrage avait contribué à la réputation internationale de Nourpeissov.

« Et il y eut un jour, et il y eut une nuit » nous transporte à nouveau au Kazakhstan, mais cette fois de la fin du régime stalinien jusqu'au début de la pérestroïka. On y découvre comment, dans un unique souci de productivité et appuyé sur des utopies de terres inépuisables, on a asséché la mer d'Aral et créé un terrible déséquilibre environnemental dont toute l'Asie centrale a souffert.
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Source : http://aubenaissancedeleurope.blogs.letelegramme.com
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Bibliographie de Abdijamil Nourpeissov   (5)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Tu comprenais de plus en plus clairement que tu n'avais pas ta place ici et tu ressentais avec une profonde douleur que tu n'étais pas solitaire seulement dans ta vie, mais aussi dans ta propre maison. Et dans le vide de cette immense demeure, ton âme s'enfonçait dans un abîme de douleur... Quoi que tu dises, repue ou affamée, l'âme humaine reste toujours une orpheline.
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De mon temps, les mains de l'homme dominaient tout, alors qu'à présent, c'est le règne du fer. Vous vous déplacez dans des machines en fer. Vous volez dans des oiseaux de fer. Dans la maison aussi tout est en fer. Même votre espèce de boîte, là, qui ne cesse de jacasser et vous raconter, jour et nuit, des commérages du monde entier, est en fer. Comme vous adorez le fer et dépendez partout de lui, comment pouvez-vous vraiment trouver une place pour la miséricorde ? Quand toute votre âme et tout votre corps seront enserrés dans le fer, malheur à qui n'aura pas un caractère de fer.
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Oui, telle avait été la volonté de la Mère Nature. Elle avait créé au milieu des steppes désertiques une mer d'un bleu splendide, semblable à une coupe d'eau claire. Deux fleuves puissants, comme les deux seins d'une mère, l'avaient généreusement nourrie depuis la nuit des temps. Mais à ce moment-là, il était si triste, si pitoyable de la voir se rétrécir, s'endormir, se dessécher, être moins profonde de quatre hauteurs d'hommes, s'ensabler. Parfois, tout le long d'un été torride, elle ne recevait même pas une outre d'eau de ces deux grands fleuves jadis si abondants - le Syr-Daria et l'Amou-Daria. Alors la pauvre mer condamnée ressentait une soif terrible, ressemblait à un malade vivant ses derniers jours. Et, comme au chevet d'un malade condamné, on avait vu venir toutes sortes de guérisseurs et de vieilles devineresses. Ainsi, autour de la mer en péril s'agitaient depuis plusieurs années une foule d'augures et de prophètes. Tout à l'heure, l'un d'eux avait prédit, l'écume à la bouche, que dans cinq ans, la mer d'Aral se diviserait en deux, laissant au fond une épaisse saumure.
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L'aube ne s'était pas encore montrée que toute la maisonnée de Doss était sur pied. Soudr Akhmet n'avait pas assez dormi. Avec des bâillements à se décrocher la mâchoire, il alla chercher son cheval qui, mal entravé, était parti à bonne distance ; il ne le rattrapa qu'au déjeuner. […]
Soudr Akhmet s'en revenait chez lui furieux, accablant l'univers entier de ses injures […]. Maussade, il atteignit sa maison et vit que tout était prêt pour le départ. La chamelle, déjà chargée, était attachée à la porte.
— Sois maudite ! Que jamais tes lèvres ne touchent une goutte de lait ! Malapprise ! hurla Soudr Akhmet. Comment pouvais-tu charger une chamelle pleine avant le déjeuner ? De qui te moques-tu, hein ?
— Mais c'est toi-même qui voulais transhumer…
— Transhuler, hein ? Quoi, transhumer, je te demande ? Je te trouve la langue joliment bien pendue, ma fille ! Est-ce que je t'ai dit de charger la chamelle avant déjeuner ? Hein ? Réponds-moi donc ! Je t'ai jamais parlé de partir avant déjeuner ?
Désorientée, sa femme se taisait. Soudr Akhmet pénétra dans la maison. Les enfants se précipitèrent au-devant de lui, mais il ne daigna même pas les regarder. De tous ses yeux, il examinait sa maison : elle était prête pour le départ. Partout reposaient des ballots, des literies pliées, de la vaisselle roulée dans des couvertures…
Pris de rage, Soudr Akhmet envoya de grands coups de pied dans les ballots et cassa la vaisselle. Puis il battit sa femme, courut de-ci, de-là, fit profiter ses enfants de la tournée, se précipita dehors, sauta en selle et partit. Et dans la iourte solitaire, au bord du rivage, longtemps encore s'élevèrent les sanglots de sa femme et les hurlements des petits.

Chapitre IX.
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Nous sèmerons du coton (...) Nous cultiverons du riz... Nous érigerons des agrovilles. Nous construirons des maisons élégantes. Des palais de pierre blanche...
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