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3.8/5 (sur 591 notes)

Nationalité : Tanzanie
Né(e) à : Zanzibar , 1948
Biographie :

Né en 1948 sur l’île de Zanzibar, Abdulrazak Gurnah est l’auteur de Près de la mer (Galaade, 2006), lauréat 2007 du prix RFI Témoin du monde et sélection pour le prix Baudelaire. Abdulrazak Gurnah vit aujourd’hui à Brighton et enseigne la littérature à l’université de Kent.

Prix Nobel de littérature 2021.

Source : http://www.galaade.com/auteur/abdulrazak-gurnah
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Abdulrazak Gurnah vous présente son ouvrage "Les vies d'après" aux éditions Denoël. Entretien avec Lucie Leroy. Traduction par Sylvette Gleize. Rentrée Littéraire automne 2023. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2929801/abdulrazak-gurnah-les-vies-d-apres Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Il fut réveillé en pleine nuit par les hommes de Chatu, qui les attaquaient de tous côtés. Ils commencèrent par tuer les gardes, et s’emparèrent de leurs armes, puis assommèrent à coups de bâtons les hommes endormis qui n’opposèrent aucune résistance tant la surprise était complète. Les voyageurs furent parqués au milieu de la clairière par des guerriers exultant de joie. Des torches allumées furent brandies au-dessus des captifs qui reçurent l’ordre de s’accroupir, les mains sur la tête, et une foule en liesse s’empara des ballots de marchandises.
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Mr Willoughby mulled me over for a few minutes, throwing in a question or a remark between silent appraisal while I muttered and smiled heroically. ‘What are you studying? Will you be able to do anything with it afterwards? Is the British government paying for you? I suppose we’ve given your country independence. Do you think it’s too soon? What’s the political situation like?’ In the end I told him that the government had legalized cannibalism. He must have thought I said cannabis, because he asked me if I thought that should happen here too.
Monsieur Willoughby réfléchit un moment, lançant une question , une remarque entre mon acquiescement silencieux en murmurant et souriant héroïquement. Qu’est-ce que vous étudiez ? Pourriez- vous en faire quelque chose par la suite ? Est-ce que le gouvernement britannique finance vos études ? Je suppose que nous vous avons donné l’indépendance. Pensez vous que c’était trop tôt ? Quelle est la situation politique dans votre pays ?
À la fin je lui répondis que le gouvernement avait légalisé le cannibalisme. Je pense qu’il a compris cannabis car il m’a demandé si je pensais si cela sera bientôt de même ici.

*Un avocat londonien qui rencontre pour la première fois le petit ami noir de sa fille.
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Je veux aller de l'avant, mais je me retrouve toujours à regarder en arrière, à fouiller un passé lointain qu'estompent tous les évènements survenus depuis, des évènements tyranniques qui occupent le premier plan et dictent les actes de la vie ordinaire. Pourtant, quand je regarde en arrière, je vois encore certains objets briller d'un éclat malveillant, et chaque souvenir saigne. C'est un lieu austère que celui de la mémoire, un entrepôt sinistre et désolé aux planches pourrissantes, aux échelles rouillées, où l'on passe parfois du temps à fureter parmi les marchandises abandonnées.
Ici, l'après-midi glacial s'enfonce dans la nuit qu'illumine déjà la lumière réconfortante des réverbères; la nuit qu'agitent le grondement sourd de la circulation automobile, la multitude des passants, un bourdonnement d'essaim incessant.
L'autre lieu que j'habite est tranquille comme un murmure, la parole y est muette et personne ou presque ne bouge - le silence une fois la nuit tombée.
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Akbar began talking about the project he was working on, the renovation of the old colonial hotel and the restoration of the European quarter around it to its period splendour….. ‘
It will take a lot of money to get all that sorted,’ Amur Malik said. ‘But it’s necessary … It’s a pity the Aga Khan Trust wasn’t interested in the project. I mean, there’s tourism potential in this.’‘
But we’re confident UNESCO will sponsor it. We’re expecting a fact-finding team quite soon.’
Hard work, it’s all such hard work,’ Amur Malik said. ‘There’s nothing tougher than attracting international sponsorship.’ ‘We do our best,’ Akbar said.
I kept my eyes on both of them, to see if there was any way in which the conversation was ironic, if they were making fun of themselves, or just taking the piss. Were they soberly talking about throwing money at colonial curios when the whole town was falling down about their ears, food was short, toilets were blocked, water was available for two hours in the middle of the night, and the electricity was as likely to be off as on? And when the radio and television were blaring lies at all hours of every day and night, and for every simple thing that you wanted you had to lie belly-up on the floor and play the clown? I looked for a glint of cynicism or a tone of mockery in their faces and their voices, but they seemed absorbed by the weightiness of their concerns.

Akbar entama la conversation avec le projet de rénovation d’un vieux hotel de l’époque coloniale et la restauration du quartier européen et de sa splendeur de son époque….
Amir Malik répondit, «  Il faudrait beaucoup d’argent pour cela, mais c’est nécessaire. Dommage que la fondation d’Aga Khan ne s’y est pas intéressée, car il y a un potentiel touristique .
« En faites nous sommes confident que l’Unesco s’en chargera. On attend une équipe d’évaluation. »
«  C’est dur , dur » dit Amir Malik
« Rien de plus difficile que d’attirer les fonds internationaux . On fait de notre mieux. »répondit Akbar.
Je regardais tous les deux pour voir s’ils étaient en train de blaguer.
Étaient ils vraiment en train de parler sérieusement de jeter de l’argent dans un projet sophistiqué alors que la ville entière était en ruines, il y avait pénurie alimentaire , les toilettes étaient bloquées,
l’eau courante était disponible que deux heures par nuit, et l’électricité était la majeure partie du temps coupée ? Alors que la radio et la télévision étaient en train de raconter des balivernes, et pour obtenir la chose la plus simple il fallait se coucher à terre sur le ventre et faire le clown ? J’ai cherché un ton de cynisme ou un air de moquerie sur leur visages, mais non ils continuaient à converser sérieusement sur le sujet qui les concernait.

*Ca se passe au Zanzibar.
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Il n’éprouverait aucun remords envers ses parents ; ils l’avaient abandonné autrefois pour payer leur propre liberté, maintenant c’était à lui de les abandonner. L’aide que leur avait apportée sa captivité aurait une fin puisqu’il partirait vivre sa vie. Et lorsqu’il parcourrait librement le pays, il pourrait même leur rendre visite, et les remercier de l’avoir mis à rude école pour le préparer à la vie.
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C’est la fin de votre commerce de caravane… A cause des Allemands. Ils sont implacables ; ils disent qu’ils ne veulent plus de vous dans ce pays, car ils vous accusent de chercher à nous réduire en esclavage. Nous, des esclaves ! C’est nous qui en vendions aux marchands de la côte ! Nous les connaissons, ces Allemands , nous n’avons pas peur d’eux !
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Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement.
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Son père lui avait peut-être encore vanté son autre famille ; c'est ce qu'il faisait quand il était en colère. Yusuf l'avait entendu un jour reprocher à sa mère de venir d'une famille tribale de la montagne, vivant dans une hutte enfumée et s'habillant de peaux de bique, qui estimait que deux chèvres et cinq sacs de haricots étaient un bon prix pour une femme. "S'il t'arrive quelque chose, ils m'en trouveront une autre comme toi dans leur bergerie !" Ce n'est pas parce qu'elle avait grandi sur la côte parmi des gens civilisés qu'elle pouvait prendre de grands airs... Yusuf était terrifié lorsque ses parents se disputaient, il sentait que leurs paroles entraient en lui comme des lames acérées, et ils se souvenait des récits de violence et d'abandon racontés par ses camarades.
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Il se leva, s'éloigna et resta à l'écart un long moment ; il se reprochait de n'avoir pas assez gardé le souvenir de ses parents. S'ils étaient encore en vie, pensaient-ils toujours à lui ? Il savait qu'il préférait ne pas le savoir. D'autres souvenirs, d'autres images de sa servitude l'envahirent, qui témoignaient de son apathie. Les évènements avaient décidé de sa vie ; il avait gardé la tête hors de l'eau, les yeux fixés sur l'horizon le plus proche, préférant ignorer plutôt que de savoir ce qui l'attendait. Il ne voyait rien qui pût le libérer de sa condition d'esclave.
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"Tu nous racontes des histoires, s'écriaient les assistants, ce n'est pas vrai que de tels lieux existent.
- Si, c'est vrai, dit le marchand.
- Est-ce possible ? demandaient-ils, avec un désir éperdu de le croire. Ne veux-tu pas nous troubler avec des contes de fées ?
- C'est ce que j'ai dit à mon oncle, reconnut le marchand.
- Et qu'a-t-il répondu ?
- Il a dit : "je le jure.""
Ils soupirèrent : ces lieux existent donc...
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