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Critiques de Abe Yaro (136)
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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

Pour l’instant personne, à part moi, n’a attribué la note maximale à ce manga. Je dois avouer que j’ai moi aussi hésité un moment entre quatre et cinq étoiles, mais eu égard au plaisir que j’ai éprouvé devant cette délicatesse et à ma générosité habituelle, je crois, tout compte fait, que la note maximale est bien méritée. Il y a beaucoup de poésie et de non-dits dans ce livre très suggestif. Composé de neuf histoires différentes, je ne trouve pas, comme l’écrit humblement Yarô Abe dans la postface que le style soit « hétérogène ». Au contraire, j’y ai apprécié la « continuité ». Trois histoires ou plutôt chapitres (comme les intitule l’auteur) ont particulièrement retenu mon attention : « Salon de mimikaki Yamamoto », « L’Homme aux cheveux longs » et « La Langue du papillon ».



À présent le moment est venu d’annoncer la bonne nouvelle. J’ai reçu ce livre « voyageur » de la part de popie21 après avoir répondu assez rapidement à une question (comme le hasard fait bien les choses !). Je dois, et je m’en réjouis d’avance, le faire circuler à mon tour. Pour cela je vous propose de « l’attribuer » au premier d’entre vous qui indiquera le nom du traducteur ou de la traductrice, non renseigné ici sur ce site, mais disponible ailleurs.

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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

"Je frissonnais et une chair de poule jubilatoire parcourait tout mon corps."

(p.14)



Cette "étrange volupté auriculaire" nippone est... comment dire ? Ben, étrange !

Il m'arrive assez rarement de lire un manga, mais quand il s'agit en plus d'un manga sur un rite de curetage d'oreilles à l'aide d'un petit bâtonnet en bambou nommé "mimikaki", j'avoue que je ne sais plus vers quel bodhisattva me tourner afin de boucler cette chronique !

Si le coeur vous en dit, vous pouvez même agrémenter le "mimikaki" par un grelot miniature, pour accompagner votre forage auriculaire et sa large palette de sensations par un petit tintement céleste, et... aaah !



Mais soyons raisonnables ! Nous, les occidentaux, sommes tristement pragmatiques. Nous utilisons des coton-tiges jetables pour déloger les immondices cérumineuses de notre conduit auditif, et toute l'aventure s'arrête à ce niveau bassement hygiénique. Les Japonais utilisent les mêmes bâtonnets ouatés que nous, dans un dessein identique, mais sans passer à côté d'un autre niveau de bien-être, personnifié par cet intrigant instrument en bambou.



Si vous êtes désoeuvrés, cafardeux ou en manque d'âme soeur, pour la somme modique de 800 yens vous pouvez tout oublier pour un court instant, en poussant la porte du Salon Yamamoto. Il suffit d'abandonner votre tête dans le giron de la belle Shizue, et tendre votre oreille à son "mimikaki". Il paraît que c'est divin. L'instrument devient étrangement souple, vous aurez l'impression qu'il s'enroule dans votre conduit auditif.. et tout n'est plus que luxe, calme et volupté...



On dit bien : "autre pays, autres moeurs", alors pourquoi ne pas suivre les déboires de quelques personnages qui vont chercher les sensations fortes de toutes sortes au Salon Yamamoto ?

J'ai bien aimé l'histoire de ce petit collégien, terriblement accro à son "mimikaki" (le mot est agréable à taper sur le clavier !), mais les autres sont plus ou moins tout aussi troublantes.

Je ne sais quoi dire sur le dessin simpliste : la chair de poule fait penser à une éruption particulièrement virulente de varicelle, l'extase sensuelle se traduit par une coulée de morve assez peu ragoûtante... mais il y a quelque chose de fortement érotique dans tout ça; dans le visage angélique sans expression de Shizue, et dans ses doigts élancés qui tiennent le bâtonnet...



J'ai peut-être l'imagination inutilement débordante, mais ça ne m'a pas laissée complètement indifférente. Pourtant, l'autre côté de moi trouve cela absolument répugnant.

Alors, trois étoiles et une demi, qui s'envolent dans le "pfff !" à la fin de chaque séance/chapitre.

Ah, j'aurais oublié ! Il paraît que les coton-tiges seront interdits de vente pour des raisons écologiques. On aura alors tous notre "mimikaki" (j'aime vraiment taper ce mot !) pour les oreilles, mais je me demande avec quoi, diable, vais-je estomper le fusain ?!



Pour finir, ce manga est censé de CIRCULER parmi les Babéliotes. Merci à Deidamie qui l'a mis en route, et à Sphilaptere qui me le fait parvenir. Et à mon tour, je le poste à celui qui trouve la solution de ce problème trivial. Ceux qui utilisent les coton-tiges pour estomper le fusain ont peut-être plus des chances que les matheux... regardez tous ces 6 et ces 9 ! Cela rappelle vaguement un lobe d'oreille, non ?

8809 = 6..... 5566 = 2

7111 = 0......8096 = 5

2172 = 0......1012 = 1

6666 = 4......6855 = 3

3213 = 0......5531 = 0

9313 = 1......3979 = 2

0000 = 4...... 2581 = ???
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La cantine de minuit, tome 4

Après un départ très mou pour cette série, je m'étais peu à peu gentiment prise au jeu des tranches de vie dans ce restaurant de nuit avec les tome 2 et 3 . Hélas, trois fois hélas !





Avec ce quatrième tome, je sens comme une malheureuse panne d'inspiration de la part de l'auteur. Pire que de petites histoires qui se répètent, il y a les petites histoires mal construites, et c'est le cas ici. Le découpage est souvent déficient, alors qu'il allait plutôt de soi auparavant. À cause d'une mauvaise utilisation du flash-back, il arrive trop souvent que le lecteur soit perdu par la narration (s'agit-il d'un souvenir ? est-on revenu au temps présent ?), au point que le personnage du chef est parfois obligé de nous expliquer où on en est...





Bref, pas mal de ces histoires sont mal construites. Et quand ça se résume à une dizaine de pages par histoire, ça fait mal ! Combien de chutes qui n'en sont même pas faute au peu de consistance du scénario ? Ah la la ! Je crois qu'il est temps de refermer pour de bon ce chapitre de ma vie de lectrice. Le succès de cette bande dessinée paraît avoir poussé Abe Yarō à se complaire dans une série qu'il a, il me semble, déjà suffisamment explorée.





Une lecture que je ne qualifierai pas de désagréable, ni de carrément décevante vu que je ne suis pas une adepte de cette BD, mais dont j'aurais grandement pu me dispenser. Évidemment, rien n'interdit de pousser le vice jusqu'à aller vérifier dans le tome 5 si l'inspiration de l'auteur s'est réellement tarie... Mais pourquoi pousser le vice aussi loin ?

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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

Voilà donc qu'après un voyage de quelques kilomètres, c'est chez moi que le mimikaki et son étrange volupté auriculaire sont arrivés - merci deidamie, sphilaptere, bobby et en particulier laulatte -. Ainsi, c'est dans mon salon (de lecture) que Yamamoto a ouvert son salon (de curage d'oreilles).



Très honnêtement je ne savais pas si ce genre d'histoire me plairait, mais au final j'ai été séduite par ce manga - un seinen d'après mes filles - plein de charme. Chaque chapitre est une histoire différente qui a pour appui le salon de curage d'oreilles de Yamamoto.



Le personnage principal de chacun de ces chapitres rencontre, le plus souvent, quelque difficulté dans sa vie mais, à un moment ou à un autre, il va croiser le chemin de Yamamoto et de ses mains magiques.

Et comment résister à Yamamoto ? Elle est belle, elle est douce, elle vend du bonheur en toute discrétion, mais avec une efficacité redoutable. Non, elle ne tient pas en réalité un salon de "massages spéciaux", c'est bien un salon de curage d'oreilles, mais Yamamoto n'a pas son pareil, à l'aide d'un précieux mimikaki, pour atteindre le fin fond du conduit auriculaire. Ses mains expertes, tout en douceur, réveillent des sensations inconnues ou oubliées, procurent soulagement et plaisir : une sorte de Nehan* avant l'heure. Alors, pour un instant ou pour toujours, le/l' héros/ïne du chapitre oublie tous ses soucis et c'est ravi/e qu'il/elle quitte le salon de curages d'oreilles de Yamamoto.



J'ai trouvé ces histoires pleines d'une douceur, d'une tendresse et d'un humour que j'ai réellement beaucoup appréciés. Quelque chose me dit que ces qualificatifs s'appliquent aussi à Yarō Abe, c'est ce que j'ai ressenti en lisant ses planches en tout cas, il fait passer beaucoup d'émotions.

Qui plus est, j'ai vraiment apprécié sa postface où il parle de son salon de mimikaki avec beaucoup d'amour et de sincérité.



Je ne peux pas savoir si je suis adepte du mimikaki dont j'ignorais l'existence, mais ce qui est sûr c'est que j'aimerais bien le tester - en salon, pas toute seule, rhôôô ! Je n'ai plus qu'à attendre qu'un salon de curage d'oreilles se monte dans ma ville (ça ne devrait pas tarder) ou à prendre un vol pour Nakamachi, j'hésite...



Pour transmettre à mon tour cette précieuse volupté, je dois vous poser une question et j'espère bien que vous vous laisserez tenter parce que ça en vaut la peine. Comme je n'ai aucune imagination et que je suis nulle en charades ou autres tortures de l'esprit, j'ai ramé, galéré, raclé le fond de mon cerveau, pas l'ombre d'une question en tête. J'ai donc décidé de vous obliger à lire toute la critique pour me dire combien de fois j'ai réussi à placer les mots "curage d'oreilles" ? Avis aux amateurs ;-)



*Nehan : Nirvana, Paradis... (oui j'avais envie de mettre un mot en japonais)
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La cantine de minuit, tome 5

La cantine de minuit est un petit établissement japonais ouvert de minuit à sept heures du matin, il accueille donc des noctambules affamés. Le patron ne propose qu'un menu unique mais il peut vous cuisiner à la demande tout ce que vous voulez.

Dans ce cinquième volume, nous retrouvons quelques uns des personnages déjà rencontrés dans les volumes précédents, et nous voyons ce qu'ils sont devenus.

J'ai toujours autant de plaisir à lire ces petites histoires où chaque chapitre correspond à un plat en particulier et où les clients ont une place prépondérante dans le récit, car les plats cuisinés et les gens qui les dégustent sont forcément liés.

Un manga très touchant et qui a le don de toujours me mettre l'eau à la bouche.

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La cantine de minuit, tome 1

Il y a peu, j’ai lu « mimikaki, l’étrange volupté auriculaire » de Abe Yaro. Ce manga étrangement sensuel m’avait emballée, j’étais donc curieuse de découvrir la série phare de l’auteur.



« La cantine de minuit » repose sur le même principe narratif que « mimikaki », à savoir un lieu dans lequel vont se croiser différents protagonistes, chaque chapitre s’attachant à raconter l’histoire d’un personnage. Le lieu central de « mimikaki » était un salon pratiquant le curage d’oreilles traditionnel. Ici, de façon plus classique, il s’agit d’un restaurant. Si celui-ci a la particularité d’être ouvert la nuit, il n’en reste pas moins que c’est plus conventionnel.



J’ai pris plaisir à lire ces tranches de vie, tantôt amusantes, tantôt émouvantes mais j’ai été beaucoup moins séduite par « la cantine de minuit » que par « mimikaki ». Les histoires sont très inégales, si certaines étaient très réussies, d’autres m’ont semblée longuettes et ennuyeuses, ce qui est un comble pour des histoires de quelques pages. J’ai aussi trouvé qu’il y avait un côté très répétitif, quasiment toutes les histoires sont construites de la même façon : un personnage avec une particularité apparait dans le petit restaurant puis il disparait quelques temps et par la suite on apprend ce qu’il est devenu. Outre les histoires en elles-mêmes, c’était le ton et l’atmosphère qui m’avaient particulièrement séduite lors de ma lecture de « mimikaki », il se dégageait de ce manga une étrangeté troublante et envoutante. « La cantine de minuit » m’a paru plus conventionnel en comparaison.



J’ai passé un agréable moment avec ce manga, je suis contente de l’avoir lu mais je ne poursuivrai pas la série.

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La cantine de minuit, tome 1

Je confirme mes impressions du tome 3 lu avant le premier. C'est un manga sympathique, chaleureux, bienveillant mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Le trait est simple, épuré, facile à lire pour un néophyte en mangas. Il est composé de trente micro-nouvelles construites toujours de la même façon d'où une certaine lassitude si vous le lisez d'une traite. Mais l'atmosphère est chaleureuse et les personnages attachants. Oiseaux de nuit, marginaux décolorés, voyous inquiétants, noctambules éméchés, jeunes complexés, chanteurs ratés, coeurs solitaires tous trouvent refuge dans cet izakawa de quartier. Nous partageons avec eux un court moment de bonheur autour d'un plat simple et dépaysant.
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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

En tombant sur ce manga, j’ai été immédiatement attirée par sa jolie couverture, douce et poétique. Puis, quand j’ai vu le titre « Mimikaki, l’étrange volupté auriculaire » ma curiosité a été piquée. Qu’est-ce qui allait bien pouvoir se cacher derrière ce titre plein de mystère et d’étrangeté ? Le terme mimikaki désigne 2 choses, tout d’abord une petite tige recourbée au bout qui sert à se curer les oreilles et d’autre part l’action en elle-même de se curer les oreilles à l’aide de ce petit instrument. Se faire nettoyer les oreilles de cette façon procure des sensations très agréables, surtout quand ce soin est dispensé par une tierce personne. Apparemment, au Japon, il existe même des salons où l’on peut s’offrir une séance de curage d’oreilles, la tête posée sur les genoux de la femme qui s’acquitte de cette tâche.



Le manga est composé de plusieurs histoires courtes dont le personnage récurrent est la femme qui tient le salon de mimikaki. Chaque histoire met en scène un personnage qui va voir sa vie changer de façon plus ou moins importante après avoir profité d’une séance de mimikaki. C’est vraiment un particularisme culturel qu’on découvre en lisant ce manga. Il y a donc un aspect très dépaysant dans « mimikaki ». Un côté intrigant aussi, on se demande bien ce qu’on doit ressentir lorsqu’on se fait curer les oreilles au mimikaki. Surtout quand on voit les réactions de certains personnages… Malgré ce sujet très bizarre, le manga n’est jamais scabreux, jamais vulgaire. Au contraire, j’ai trouvé que chacune des histoires dégageait beaucoup de poésie et d’humanité. L’auteur porte un regard empreint de tendresse sur chacun des personnages.

Le dessin est très simple, très épuré et cette simplicité participe à la réussite du manga. De plus, il y a parfois de jolies trouvailles visuelles, notamment pour retranscrire les sensations des personnages.



Jamais je n’aurais pensé un jour lire un livre ayant pour sujet le curage d’oreilles et j’aurais encore moins imaginé que j’apprécierais autant cette lecture. En effet, j’ai passé un moment délicieux avec « mimikaki, l’étrange volupté auriculaire ». Cette lecture m’a également permis de découvrir l’auteur Abe Yaro. Je vais d’ailleurs m’empresser de m’intéresser à sa série phare « la cantine de minuit ».

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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

Quand j'ai reconnu les dessins du mangaka de la cantine de minuit, je me suis dit pourquoi pas ? Qu'est-ce que le mimikaki ? C'est le curetage professionnel des oreilles ou l'objet spécial qui sert à se curer les oreilles. Je ne suis pas à un étonnement près de la culture japonaise, après tout, ils ont bien des bars à chats et autres curiosités. Il s'agit d'une somme d'histoires de personnes se faisant curer les oreilles pour une raison particulière. Tel ce jeune garçon qui garde une forte impression de cet curetage, il en rêve... les sensations procurées par cet outil auriculaire sont proches de la jouissance pour la plupart et il y a des images qui évoquent la libération, la joie. C'est très poétique, un peu érotique... j'ai aimé ces histoires, il y a une petite gène sur les sentiments évoqués parfois. Je continuerai la cantine de minuit s'il continue ses petites chroniques, que j'ai préférées à ces histoires d'oreilles même si le contenu des histoires est sympathique.
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La cantine de minuit, tome 1

La cantine de minuit est un petit restaurant du quartier de Shinjuku qui est ouvert de minuit à sept heures du minuit. Peu de plats proposés, surtout préparés à la demande selon les ingrédients que possède le patron. Les clients qui viennent ici, ont chacun une petite vie, ils parlent avec leurs voisins, donnent envie de goûter ou de découvrir un plat particulier.

Très charmant ! 29 petits chapitres pour 29 nuits en compagnie du patron et de ses clients. On découvre autant de plats que de rencontres diverses et variées : des amours, des amitiés, un joyeux mélange pour faire connaissance avec ce monde nocturne. J'ai beaucoup aimé cette chronique sociale, certains personnages qui reviennent parfois, d'autres ne font qu'un brève passage. La cuisine parait simple mais en même temps, très appréciable.

Le dessin au début m'a surtout avec des personnes aux têtes rectangulaires allongés aux petits yeux, contrairement aux mangas "classiques" (je n'ai pas le terme exact !).

C'était mon dernier livre de 2017, une très belle découverte. Je continuerai avec le tome 2 en 2018 !
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La cantine de minuit, tome 10

Dixième volume de la Cantine de Minuit et pourtant je ne m'en lasse pas, je passe à chaque fois de bons moments, comme si je me retrouvais en compagnie de gens réels que j'apprécie.

Encore une fois, nous allons découvrir des clients et leurs histoires, souvent, l'évocation d'un plat ou d'une odeur fait remonter leurs souvenirs à la surface et ils les partagent avec nous.

Des souvenirs parfois drôles ou tristes, mais souvent émouvants.

On retrouve également les habitués de la maison, les trois amies célibataires, le yakuza du quartier, les tenanciers de bars ou les danseuses nues…

J'ai encore une fois passé un bon moment dans ce petit restaurant nocturne où on vous sert tout ce que vous voulez, à condition que le patron sache le cuisiner !
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La cantine de minuit, tome 1

Je suis venue à ce manga après avoir vu la saison 1 de son adaptation en série (non animée), Midnight Diner. Et une fois n'est pas coutume, je préfère largement l'adaptation, qui prend davantage son temps (épisodes de 30 minutes) et s'attarde donc plus sur les histoires et ses personnages.





La cantine de minuit est un petit restaurant nocturne, situé dans l'arrondissement de Shinjuku - probablement le plus connu de Tokyo pour les étrangers -, dans un coin assez chaud (bars à hôtesses, etc.) La clientèle y est hétéroclite, mais composée en partie de serveurs gays, de strip-teaseuses, d'acteurs de films pornos. Chaque histoire, qui tient de l'anecdote, va se concentrer sur plat et un personnage (voire deux).





Je n'ai rien à reprocher à la forme : le découpage et la mise en page sont classiques - mais se rapprochant plutôt de la manière classique franco-belge -, ils correspondent bien au sujet ; quant au dessin, sobre, il s'affranchit à la fois des classiques du shojo, shonen, etc. (ce n'est pas nouveau, cela dit), mais s'écarte tout autant d'un réalisme à la Taniguchi.





Oui mais... le scénario est pauvre. Pas parce qu'il s'attarde sur des petites histoires de tous les jours, mais bien parce qu'il ne les développe pas, d'une manière ou d'une autre. 30 chapitres, 29 histoires, chacune d'environ 10 pages. Voilà qui ne laisse pas beaucoup d'espace pour une histoire (ça correspondrait à un épisode de série de 10 minutes à peu près), mais c'est faisable - ça se fait en séries, ça se fait en nouvelles, et ça se fait en BD. Or, le problème, c'est que Yarō Abe utilise toujours la même recette. Donc, en gros, on va avoir systématiquement le scénario suivant :

1) le chef présente un plat + un personnage (éventuellement deux, exceptionnellement trois), le personnage étant un fan du plat en question

2) le personnage est confronté à telle ou telle situation, en général pas très captivante

3) le personnage disparaît pendant un temps

4) le personnage revient au restaurant, avec résolution de la situation de départ (ou une fin malheureuse)

5) Tout les clients deviennent fans du plat de l'histoire

Ce qui revient aussi beaucoup, beaucoup, beaucoup, c'est la rencontre de deux personnages, qui vont se lier d'amitié ou tomber amoureux.





Bref, vous l'aurez compris, j'ai trouvé ce tome 1 très répétitif. Il y a un potentiel inexploité dans ce scénario basé sur des tranches de vie qui n'apportent finalement pas grand-chose. À mes yeux, l'auteur n'a pas su instiller une ambiance chaleureuse, ni même une ambiance tout court. Or, c'est justement sur quoi repose ce genre de BD. Par-dessus le marché, j'ai étonnamment trouvé que les personnages se ressemblaient tous, parce que brossés à très grands traits ; la psychologie passe à la trappe.





Ça ne vous étonnera donc pas si je vous dis que je me suis ennuyée. Je vais tenter le tome 2 à tout hasard (on ne sait jamais, ce sera peut-être mieux), mais sans conviction.





Et puis bon, les BD et la littérature japonaises sur la bouffe (même si c'est pas réellement le sujet ici), j'en ai un peu ras-le bol, vu que plus j'en lis, plus je trouve que ça perd carrément en qualité les années passant. C'est pas le tout de s'engouffrer dans un créneau, encore faut-il en faire quelque chose...
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La cantine de minuit, tome 2

Une lecture toujours plaisante, sans plus. Le petit resto réchauffe les cœurs de personnages ordinaires ou de starlettes déchues. Les dessins sont simples et efficaces, comme les histoires. Je continuerai à y picorer à l'occasion mais j'espère que la sauce sera plus assaisonnée...
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La cantine de minuit, tome 3

Cela faisait longtemps que je voulais découvrir cette série très populaire. J'ai enfin pu mettre la main sur le tome...3. Je pensais me régaler. Je suis un peu déçue. C'est une lecture sympathique certes mais qui ne casse pas trois pattes à un canard. Les histoires sont trop courtes pour que les personnages soient vraiment fouillés et qu'on puisse s'y attacher et ressentir beaucoup d'émotions. Et puis la structure de chaque histoire est toujours la même . A la longue j'ai trouvé que tout avait un peu le même goût.

Peut-être le tome 1 est-il plus savoureux. Il faudra quand même que je le goûte à l'occasion.
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La cantine de minuit, tome 3

Je me suis finalement mise au tome 3, malgré mes réticences dès le tome 1. Pas de surprise, on est toujours dans le même ton, graphiquement aussi bien que d'un point de vie narratif. Ce qui m'a vaguement donné l'air d'évoluer un peu, c'est que l'aspect vie nocturne - puisque le restaurant n'ouvre que la nuit et que le quartier regorge de bars à hôtesses et autres - m'a semblé un chouïa plus développé. Et qu'on retrouve des personnages qu'on commence à connaître, mais sans que ça aille très loin.





Pour le reste, c'est en gros tout pareil qu'avant. J'aurais aimé que petit à petit, les albums évoluent vers quelque chose d'un peu plus fouillé, ainsi que devenir un peu plus familière avec le personnage du chef. Mais apparemment, Abe Yarō n'a pas envie de changer ne serait-ce qu'un tout petit peu de formule. Il semblerait qu'il aime rester dans sa zone de confort, et se contenter d'y installer ses lecteurs. Je prends donc les albums tels quels, des petits moments légèrement - très légèrement - contemplatifs... mais pas trop quand même. Des petits moments de décontraction. Je suis devenue plus indulgente et je n'en demande pas plus, puisque l'auteur, après tout, ne prétend pas avoir l'ambition d'aller plus loin que ça.

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La cantine de minuit, tome 1

La cantine de minuit est un petit restaurant japonais ouvert toute la nuit. Le patron y écoute ses clients et peut même leur cuisiner des plats qui ne sont pas à la carte.

Chaque petit chapitre de ce manga se déroule durant une nuit et à chaque fois, nous découvrons les états d'âme et les soucis de divers clients, réguliers ou de passage, et le patron essaie de leur proposer un plat qui les apaisera, leur redonnera du courage, de la force, les guérira pour quelques heures d'une fatigue, d'une colère ou d'une tristesse qu'on espère passagère.

Le quartier est modeste, les clients le sont aussi, ce sont tous des gens qui travaillent la nuit : des danseuses, des acteurs de porno, des petits commerçants, des boxeurs, des yakuzas et des insomniaques.

Ce recueil donne véritablement l'eau à la bouche et j'ai beaucoup aimé ces rencontres avec des personnages qui semblent n'avoir d'existence que le temps d'une nuit.

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La cantine de minuit, tome 1

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, je viens vous parler d’un manga d’Abe Yaro, intitulé La cantine de minuit et adapté en série live disponible sur Netflix.



-Beeeeeerk ! J’lis pas ça moi, t’as vu le dessin, c’est moche et remoche !



-Ah, c’est sûr, on est loin de l’esthétique habituelle des mangas. Ce style ressemble plus à ce que j’ai pu voir dans des productions indépendantes.



-Nan mais une telle hideur, c’est violent, quoi ! Regarde-moi cette couverture !



-Ben quoi ? je la trouve très bien, cette couverture.



-Mais comment peux-tu ?



-Comme ceci, écoute et regarde bien. La cantine de minuit, de quoi ça parle ? D’un restaurateur qui ouvre son établissement tard dans la nuit pour servir ses clients. Il les connaît, lesdits clients, il discute avec eux, ils reviennent parce que sa cuisine est bonne et qu’il cherche à faire plaisir. Le restau offre un lieu où ils forment un groupe soudé par des goûts communs.



Or, regarde-les. La façon dont ils sont tournés, le regard interrogateur, tous cadrés dans un beau carré où ils forment un ensemble dans l’espace clos de l’établissement. Tu ne remarques rien ?



-Euuuh… c’est pas plus beau que tout à l’heure ?



-Nan, mais, en-dehors du jugement esthétique !



-Beeeen…



-Les personnages te regardent toi.



C’est très malin d’avoir placé cette case en couv’. Le dialogue entre le lecteur et les personnages commence avant même d’entrer dans l’histoire, avant d’ouvrir le livre. Normalement, c’est le lecteur qui s’interroge sur l’objet qu’il tient ou qu’il remarque dans un rayon, mais ici, la curiosité t’est renvoyée en miroir : ce sont les personnages qui s’interrogent en te renvoyant ton regard. Il y a aussi de la surprise sur ces visages : visiblement, le lecteur n’est pas attendu. On entre ?



-Mbof.



-Allez zou, on entre. Une fois à l’intérieur, on découvre quoi ? Une multitude de petites histoires découpées en brefs chapitres, en nuits. A chaque nuit, un plat différent.



-Quel intérêt ?



-La culture générale culinaire, pour commencer. Je m’intéresse à la nourriture, j’aime donc apprendre l’existence de plats en attendant de les goûter. Et puis j’adore apprendre de nouveaux jolis mots ou de les retrouver, comme de vieux copains : « Tiens, le nikujaga, comme dans Monster ! Le bol du chat, comme dans Mes petits plats faciles ! « Ochazuke », oh làlààà, c’est joli, ça… » Et pour continuer, la tendresse amusée ou émue des dessins.



Ce restau est fréquenté par des gens plus ou moins recommandables et je me suis surprise à éprouver de l’attendrissement devant leurs manies gourmandes, à ne pas les juger, parce que ce n’est pas le propos du manga. Les pages sont remplies de fraternité et d’affection. J’ai trouvé plaisant la façon dont ces gens se réunissent pour partager un goût commun pour la nourriture, la partageant parfois et scellant ainsi des amitiés.



La cuisine représente une forme d’amour que ces courtes chroniques célèbrent en illustrant les mille manières de manger au cours de vies dramatiques, ternes ou tragiques, avec humour ou tristesse, mais jamais avec malveillance malgré ce trait qui ne tourne personne à son avantage. Et je me demande si on connaîtra l’histoire du patron dans le ou les tomes suivants. »

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La cantine de minuit, tome 2

J'ai légèrement préféré ce tome 2 au premier. Mais j'insiste sur le "légèrement". Je dois reconnaître que le schéma récurrent des histoires, que j'avais pointé dans ma critique du tome 1, s'est en partie affranchi de sa rigidité originale, que l'auteur est sorti en partie d'un scénario trop facile, et donc que je n'ai pas autant ressenti l'effet de répétition de ce côté. Cela dit, tout ça reste de mon avis un peu plat.



Et je trouve décidément l'ensemble du graphisme (dessin, mise en page, découpage) très sage, trop sage, et c'est sans doute ce qui me lasse un tantinet après avoir lu deux tomes. L'effet de répétition, pour le coup, s'insinue graphiquement sur le long terme. Est-ce qui fait que je continue à trouver que cette BD manque de chaleur et de subtilité ?



Néanmoins, c'est une lecture qui m'a semblé adaptée pour les jours de grosse fatigue : pas de prise de tête, un concept qui fonctionne malgré un tout un minimum, des personnages sympathiques.



Il est donc vaguement possible qu'aux prochains signes d'épuisement... je lise le troisième tome ! Qui l'eût cru ?
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La cantine de minuit, tome 9

Neuvième volume de la Cantine de Minuit et pourtant je ne m’en lasse pas.

Encore une fois, nous allons découvrir des clients et leurs histoires, souvent, l’évocation d’un plat ou d’une odeur fait remonter leurs souvenirs à la surface et ils les partagent avec nous.

Des souvenirs parfois drôles ou tristes, mais souvent émouvants.

On retrouve également les habitués de la maison, les trois amies célibataires, le yakuza du quartier, les tenanciers de bars ou les danseuses nues…

J’ai encore une fois passé un bon moment dans ce petit restaurant nocturne où on vous sert tout ce que vous voulez, à condition que le patron sache le cuisiner !
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Mimikaki : L'étrange volupté auriculaire

Je dois que j’ai commencé ce livre en étant dubitative et que cette impression ne m’a pas vraiment quittée en le refermant. Comme cet ouvrage était sélectionné pour le « Prix en Bulles » de la médiathèque, c’était l’occasion pour moi de faire une découverte qui, finalement, ne s’est pas avérée extraordinaire.



Il n’y a pas vraiment de résumé, puisqu’il s’agit de petites histoires qui n’ont aucun lien les unes avec les autres si ce n’est le mimikaki. Le mimikaki, c’est un objet servant à se curer les oreilles au Japon. D’après ce qu’on nous dit dans le livre, il y aurait même des salons dédiés au curage d’oreilles, parce que cette sensation serait pour certaines personnes très agréable et sensuelle.



Sans le Prix en Bulles, je n’aurais probablement jamais ouvert ce livre (j’aurais préféré me pencher sur « La cantine de minuit », du même auteur, par exemple) mais je dois avouer que je suis contente d’avoir lu ce livre qui m’aura appris des choses.



Bien que cette pratique du curage d’oreilles me paraisse étrange (et surtout de payer pour cela), ce n’est peut-être pas plus absurde que d’aller se faire masser, étant donné la sensation de bien-être que les protagonistes du manga semblent connaître.



Je n’ai pas particulièrement aimé les illustrations de Yarô Abe, à part ceux de la professionnelle Yamamoto, puisque j’ai ressenti rien qu’en voyant le dessin que ce personnage était doux, agréable, et que l’auteur l’avait bien représentée.



Quant aux histoires, il y en a certaines que j’ai plus aimées que d’autres, comme celle du collégien accro à son mimikaki. En somme, c’était une lecture intéressante, mais pas non plus extraordinaire.
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