Reconnaissable au premier coup d??il grâce à son immense baobab coloré, le salon africain vous fait découvrir la richesse de la littérature du continent noir en mêlant des auteurs encore méconnus à des écrivains réputés. Et c?est également au salon africain qu?a lieu chaque année la remise du prix Ahmadou Kourouma.
Autour du thème « Les chercheurs d?Afriques », les romanciers et essayistes invités reviennent sur les blessures du continent, mais aussi sur ses gloires, sa grandeur et ses aspirations.
Outre les hôtes vedettes de cette édition 2019, Maryse Condé, Prix Nobel « alternatif » 2018 et le rappeur Abd al Malik qui présente son livre/album le jeune Noir à l?épée (Présence africaine/Musée d?Orsay/Flammarion) inspiré de l?exposition du Musée d?Orsay « le modèle noir de Géricault à Matisse », sont annoncés Abubakar Adam Ibrahim, Eugène Ebodé, Mia Couto, Françoise Vergès, Adame Ba Konaré, Elizabeth Tchoungui, Boualem Sansal, Beyrouk, Clemente Bicocchi, Jean Bofane, Tania de Montaigne, Armand Gauz, Ndèye Fatou Kane, Henri Lopes ou Bessora.
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Mon fils, ta vie est pleine de tribulations, mais ce n'est pas une tragédie tant que tu ne l'as pas décidé. Tous les hommes trébuchent, mais tous les hommes n'ont pas le courage de se relever pour faire face aux défis qui les attendent. Tu peux chuter une fois ou deux, mais la tragédie, ce serait que tu ne te relèves pas.
Il y a des fois où le silence est plus éloquent que la poésie.
J'en étais venue à apprécier ces gens peut-être autant qu'ils en étaient venus à m'apprécier, et j'ai découvert qu'on a tendance à avoir peur parce qu'on érige des barrières au lieu de bâtir des ponts.
L'espace d'un instant, Binta songea comment le destin avait cruellement uni son sort et celui de cette enfant qui luttait encore pour trouver un sens à son existence. Comment elles avaient toutes les deux perdu les hommes de leurs vies, à environ dix ans d'écart, dans les conflagrations de la foi et des identités ethniques qui déchiraient Jos. (p110)
...les larmes avaient commencé à s'enfuir de ses paupières closes.
...il avait planté dans le cœur de Binta la graine d'un renouveau qui finirait par donner une fleur d'arum titan, dont le parfum entêtant continuerait à flotter d'une façon qu'elle était bien loin d'imaginer.
C’était la première fois que leurs coeurs tourmentés se rejoignaient, se fondaient véritablement l’un dans l’autre. La première fois que celui de Reza touchait le sien. Jamais, au-delà de leur ardeur partagée et de la litanie des souvenirs, il n’avait été aussi proche de ressentir de l’amour pour elle.
Les cendres de la mémoire s’agitèrent et elle eut l’impression de sentir le temps disparaître. Elle retrouvait le goût des larmes amères, elle revoyait les sourires, les clins d’oeil mystérieux et les petits fragments de vie quotidienne qui fusionnaient les uns avec les autres pour former le trésor de son passé.
Tu sais, on dit que la vie, c’est comme une robe. Certains ont de l’argent, d’autres non. Alors quand on la déchire ou qu’on la tache, tout ce qu’on peut faire, c’est la laver, la raccommoder, ou la recouper pour en faire une neuve.
.... elle se tourna à son tour, observa ses muscles noueux et elle constata que tout son corps était ciselé, ce qui lui rappela combien il était jeune , combien elle avait vieilli ....