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3.46/5 (sur 28 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Berlin , le 26 janvier 1781
Mort(e) à : Wiepersdorf , le 21 janvier 1831
Biographie :

Ludwig Joachim von Arnim, plus connu sous le nom d'Achim von Arnim, est un romancier et poète romantique allemand, né le 26 janvier 1781 à Berlin et mort le 21 janvier 1831 à Wiepersdorf près de Jüterbog.

Il fit partie du Cénacle romantique d'Heidelberg avec Gorres, Creuzer et Clemens Brentano dont il devint l'ami et le beau-frère par son mariage avec Bettina Brentano qui lui donna une fille, Gisella von Arnim. Il publia une quantité de tragédies, de nouvelles, de récits, de romans, de poèmes, d'articles journalistiques, et est considéré comme l'un des écrivains romantiques allemands les plus importants.
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Achim von Arnim   (13)Voir plus

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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Quant à Mrs Lee, les faits vous expliqueront bientôt son caractère [...]; vous constaterez bientôt qu'avec elle on ne saurait jamais songer à la classique distinction entre le bien et le mal; ces deux notions ont une base ferme, mais elle ! ...quel déconcertant mélange: intelligente et bornée, méchante à l'oeil nu et pourtant compatissante et tendre! Il n'y a que les femmes de notre siècle pour être ainsi: le feu des naïves années consumée, il ne leur reste que la cendre de la banale indifférence, et les souffles qui s'exhalaient des flammes ne sont plus, sitôt ce brasier tombé, que l'air hostile à toute forme, à toute chaleur.
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L’autre jour nous parcourions un vieil almanach dont les gravures représentaient les folies de l’année. Comme tout cela est loin derrière nous, et déjà passé à l’état de légende ! Comme le monde était bien rempli alors, avant que cette révolution universelle à laquelle la France a donné son nom eût tout bouleversé ! Comme il est devenu depuis uniformément pauvre ! Des siècles paraissent nous séparer de cet heureux temps, et nous avons peine à nous rappeler que nos premières années en faisaient partie.

Quand on approfondit ces bizarreries, dont le talent de Chodowiecki[1] nous a conservé l’image, on découvre toute l’élévation, la finesse et la clarté de l’esprit d’alors ; il se mêle à toutes les silhouettes qui passent devant les yeux du dessinateur. Quel ensemble, quelle délicatesse de nuances qui se retrouve dans tous les détails de la vie ! Chaque individu formait dans son air, dans son habillement, un monde à part ; chacun s’établissait sur cette terre comme s’il eût dû y rester toute l’éternité ; et comme on cherchait à vivre le mieux possible, on accueillait avec enthousiasme les visionnaires, les conjurateurs, les réunions secrètes et les aventures mystérieuses, les remèdes merveilleux, les malades prophétisantes qui donnaient un aliment à l’impatience et à la curiosité du cœur !

À combien de siècles cette époque ne se rattachait-elle pas par des institutions qui se soutenaient noblement contre tout changement !

Tel était dans la grande ville de *** l’hôtel du Majorat des seigneurs de ***. Bien qu’inhabité depuis trente ans, la tradition avait établi d’y entretenir soigneusement le mobilier nécessaire. Il ne servait à personne, mais il était visible à tous ; aussi, malgré son antiquité, l’hôtel passait pour une des merveilles de la ville.

Chaque année une somme déterminée était destinée à augmenter l’argenterie, le service de table, la galerie de peinture, et enfin à tout ce qui, dans une maison, constitue un luxe solide et durable. Et, par-dessus tout, la cave renfermait de rares trésors en vins fins extrêmement vieux.
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Si votre amour est une usine à fabriquer ces diables-là, je voudrais que vous fussiez amoureuse de toute notre armée!
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Ici s’arrête le fragment d’une histoire, qui avait excité ma curiosité, brusquement, en milieu de page, sans révéler le moindre indice du tour qu’elle pourrait prendre. Il semble que du sang ait été versé sur les feuilles, elles sont agrafées à un parchemin ancien consacré aux vieilles familles des Pays-Bas, placé là à l’origine probablement dans l’intention de recevoir des compléments d’information sur l’histoire de ces familles, mais elles me sont échues avec le livre, dans une vente aux enchères à Louvain, pour une somme modique, et sans même que j’aie soupçonné l’existence de ce supplément gratuit. En ces temps-là, on dispersait les livres comme les hommes, et on les détruisait, les hommes par les cartouches, les livres pour des cartouches. Un heureux hasard avait sauvé ce spécimen, un autre hasard fit mieux encore.
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PREMIER AMOUR DE L’EMPEREUR CHARLES V

Braka, la vieille bohémienne, enveloppée dans la guenille rouge qui lui servait de manteau, marmottait son troisième pater devant la fenêtre, et depuis longtemps déjà Bella, répondant au signal, montrait sa tête charmante et nuageuse ; ses yeux noirs brillaient à la clarté de la pleine lune qui, rouge comme un fer à demi éteint, sortait des vapeurs de l’Escaut, pour s’élever de plus en plus claire dans l’espace.

— Tiens, dit Bella, vois donc l’ange, comme il me sourit.

— Enfant, dit la vieille, que vois-tu donc ?

— C’est la lune, dit Bella, elle est de retour, elle ; mais mon père n’est pas revenu ; cette fois il reste trop longtemps dehors ; j’ai pourtant fait de beaux rêves de lui la nuit dernière. Je le voyais assis sur un trône élevé, en Égypte, et les oiseaux volaient autour de lui ; cela m’a consolée.

— Pauvre enfant, dit la vieille, si cela était vrai ! Mais as-tu apporté quelque chose pour dîner ?

— Oh ! oui, répondit Bella ; le voisin a secoué son pommier, et beaucoup de pommes sont tombées dans le petit ruisseau ; je les ai recueillies là-bas, au détour, les racines d’un vieil arbre les avaient arrêtées ; et puis mon père, avant de partir, m’avait laissé un gros pain.

— Il a bien fait, dit sourdement la vieille, il n’a plus besoin de pain, ils lui en ont fait passer le goût.

— Ma bonne vieille, dit Bella, parle, je t’en prie ; dis-moi, mon père ne se serait-il pas blessé en faisant ses tours de force ? Conduis-moi auprès de lui ; où est mon père, où est mon duc ?

Bella tremblait en disant cela, et ses larmes tombaient sur le sol humide, à travers les rayons de la lune.

Si j’eusse été un oiseau, et que j’eusse passé alors, je serais descendu, j’y aurais trempé mon bec, et je les aurais rapportées au ciel ces larmes de Bella, tant elles étaient tristes et pénétrantes.

— Regarde là-bas, murmura la vieille ; sur cette montagne, il y a une potence ; Dieu n’y vient jamais voir, et cela s’appelle le tribunal de Dieu ; celui qu’on amène devant ce tribunal n’a pas longtemps à vivre ; la viande que le soleil y fait cuire, on ne la sert sur aucun plat ; elle reste là jusqu’à ce que nous venions la chercher. Ne crie pas, pauvre enfant, c’est ton père qui est pendu là-bas. Mais, calme-toi, reste tranquille : nous allons le chercher cette nuit, et nous le jetterons dans la rivière avec tous les honneurs dus à son rang, pour qu’il aille rejoindre ses frères en Égypte, car il est mort en pieux pèlerinage. Prends ce vin et ce plat de viande, et va, pauvre orpheline, célébrer en son honneur le repas funèbre.

Bella était si effrayée qu’elle pouvait à peine tenir ce que lui donnait la vieille.

— Tiens donc, continua la vieille, cela va tomber, et ne pleure pas ; ainsi pense que maintenant tu es notre seul espoir, que c’est toi qui dois nous reconduire, lorsque notre vœu sera accompli ; pense aussi que tu es maintenant maîtresse de tout ce que possédait ton père ; va voir dans sa chambre, dont voici la clé, tu y trouveras bien des choses. Ah ! j’oubliais : lorsqu’il m’a donné la clé, il m’a chargé de te dire de ne plus avoir peur de son chien noir Simson, que l’animal savait déjà qu’il devait t’obéir et ne plus te mordre ; il a dit aussi qu’il ne fallait pas que tu fusses triste ; qu’il avait eu longtemps le mal du pays, et que maintenant il en était guéri, car il est retourné dans sa patrie. Voilà tout ce qu’il a dit. Tu as là un pot de lait que j’ai trait en cachette dans le pâturage. Cela fait partie du repas funèbre. Bonne nuit, mon enfant, bonne nuit !
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« On fait avec nous comme on fait avec les souris ; une souris a-t-elle
entamé un fromage, on dit aussitôt : les souris sont là ; on sème du poison,
on tend des pièges pour les tuer toutes ; pour nous, de même,
pauvres bohémiens, nous ne sommes tranquilles qu'une fois pendus. »
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À ces mots une main froide saisit celle de l’héritier du Majorat. Il tremblait de se voir entrer en personne ; il se sentait extrait de lui-même, et vidé comme un gant qu’on retire.
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