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Savez-vous qui est l'auteur du premier livre d'économie politique ? Aujourd'hui encore il est lu, relu, commenté et débattu dans le monde entier
« La richesse des nations » d'Adam Smith, c'est à lire en poche chez GF.
L’homme est un animal qui fait des échanges, aucun autre animal ne fait ça, aucun chien n’échange des os avec un autre.
L’accroissement des capitaux qui fait hausser les salaires tend à abaisser les profits. Quand les capitaux de beaucoup de riches commerçants sont versés dans un même genre de commerce, leur concurrence mutuelle tend naturellement à en faire baisser les profits.
Chapitre 9 : Des profits du capital.
La comparaison que fait Diderot entre l'auteur est l'ouvrier est fausse, parce que ce dernier n'est pas maître de son travail. La division du travail fait de l'épinglier une créature "bête et ignorante". La nature répétitive de sa tâche l'a adouci. Pour toutes ces raisons, la routine industrielle menace le caractère humain dans ce qu'il a de plus profond.
Aucune société ne peut prospérer et être heureuse, dans laquelle la plus grande partie des membres est pauvre et misérable.
La seule fonction légitime du gouvernement est la défense des riches contre les pauvres, ou ceux qui ont quelque propriété contre ceux qui n’en ont pas du tout.
La consommation est la seule fin et la seule raison d'être de toute production.
Nos marchands et nos maîtres manufacturiers se plaignent beaucoup des mauvais effets des hauts salaires, en ce que l'élévation des salaires renchérit leurs marchandises [...] ; ils ne parlent pas des mauvais effets des hauts profits [NdA: i.e. les revenus du capital] ; ils gardent le silence sur les conséquences fâcheuses de leurs propres gains ; ils ne se plaignent que de celles du gain des autres.
(Livre I, Chapitre IX, p. 172)
Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière, ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme.

On a prétendu que, dans les années d'abondance, les ouvriers étaient, en général, plus paresseux et que, dans les années de cherté, ils étaient plus laborieux que dans les temps ordinaires. On en a conclu qu'une subsistance abondante énervait leur activité, et qu'une subsistance chétive les animait au travail. Qu'un peu plus d'aisance qu'à l'ordinaire puisse rendre certains ouvriers paresseux, c'est ce qu'on ne saurait nier ; mais que cette aisance produise le même effet sur la plupart d'entre eux, ou bien que les hommes, en général, soient mieux disposés à travailler quand ils sont mal nourris que quand ils sont bien nourris [...] ; quand ils sont souvent malades, que quand ils jouissent généralement d'une bonne santé, c'est ce qui ne parait pas fort probable. Il est à remarquer que les années de cherté sont en général des années de maladies et de mortalité pour les basses classes, et qui ne peuvent manquer de diminuer le produit de leur travail.
(Livre I, Chapitre VIII, p. 155)

Un grand travail de corps ou d'esprit, continué pendant plusieurs jours de suite, est naturellement suivi, chez la plupart des hommes, d'un extrême besoin de relâche qui est presque irrésistible, à moins qu'il ne soit contenu par la force ou par une impérieuse nécessité. C'est le cri de la nature qui veut impérieusement être soulagée, quelquefois seulement par du repos, quelquefois aussi par de la dissipation et de l'amusement. Si on lui désobéit, il en résulte souvent des conséquences dangereuses, quelquefois funestes, qui presque toujours amènent un peu plus tôt ou un peu plus tard le genre d'infirmité qui est particulière au métier. Si les maîtres écoutaient toujours ce que leur dictent à la fois la raison et l'humanité, ils auraient lieu bien souvent de modérer plutôt que d'exciter l'application au travail, chez une grande partie de leurs ouvriers. Je crois que, dans quelque métier que ce soit, on trouvera que celui qui travaille avec assez de modération pour être en état de travailler constamment, non seulement conserve le plus longtemps sa santé, mais encore est celui qui, dans le cours d'une année, fournit la plus grande quantité d'ouvrage.