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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nantes , le 3 décembre 1765
Mort(e) à : Paris , le 8 mars 1825
Biographie :

Fille du joaillier de la couronne de Pologne, Adélaïde-Gillette Billet reçoit une éducation solide et entreprend de traduire du latin Horace et Virgile. Elle est envoyée dans une institution religieuse puis épouse dix-sept ans Simon Petit-Dufrenoy, procureur au Châtelet de Paris, proche de Voltaire. Elle tient salon et débute en littérature avec une pièce de théâtre et des poésies pour l'Almanach des Muses, revue de l'époque.

Fuyant la Terreur,elle s'installe à Sevran où elle donne naissance à son fils Armand Dufrénoy, futur géologue et minéralogiste. Plus tard, elle aide son mari aveugle dans son travail en Italie, jusqu'à la retraite de celui-ci qui permet leur retour en France. Elle vit de travaux littéraires et reçoit des secours de Napoléon Ier et écrit de nombreuses élégies avec succès.

Après l'Empire, elle écrit des oeuvres pour l'enfance et la jeunesse, dirige des revues, des pièces et des poèmes qui obtiennent des prix dont un de l'Académie française pour le poème Derniers Moments de Bayard.

Amable Tastu, Marceline Desbordes-Valmore et d'autres figures la fréquenteront.
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Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ad%C3%A9la%C3%AFde-Gillette_Dufr%C3%A9noy
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Adélaïde-Gillette Billet Dufrénoy
L'AMOUR

Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire ;
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre,
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre ;
Adorer, haïr son tourment ;
À la fois s'effrayer, se jouer des entraves ;
Glisser légèrement sur les affaires graves,
Pour traiter un rien gravement,
Se montrer tour à tour dissimulé, sincère,
Timide, audacieux, crédule, méfiant ;
Trembler en tout sacrifiant,
De n'en point encore assez faire ;
Soupçonner les amis qu'on devrait estimer ;
Être le jour, la nuit, en guerre avec soi-même ;
Voilà ce qu'on se plaint de sentir quand on aime,
Et de ne plus sentir quand on cesse d'aimer.
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Le Besoin d’aimer


Pourquoi depuis un temps, inquiète et rêveuse,
Suis-je triste au sein des plaisirs ?
Quand tout sourit à mes désirs,
Pourquoi ne suis-je pas heureuse ?

Pourquoi ne vois-je plus venir à mon réveil
La foule des riants mensonges ?
Pourquoi dans les bras du sommeil
Ne trouvai-je plus de doux songes ?

Pourquoi, beaux-arts, pourquoi vos charmes souverains
N’enflamment-ils plus mon délire ?
Pourquoi mon infidèle lyre
S’échappe-t-elle de mes mains ?

Quel est ce poison lent qui pénètre mes veines
Et m’abreuve de ses langueurs ?
Quand mon âme n’a point de peine,
Pourquoi mes yeux ont-ils des pleurs ?
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L'AMOUR


Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire ;
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre.
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre ;
Adorer, haïr son tourment ;
À la fois s'effrayer, se jouer des entraves ;
Glisser légèrement sur les affaires graves,
Pour traiter un rien gravement,
Se montrer tour à tour dissimulé, sincère.
Timide, audacieux, crédule, méfiant ;
Trembler en tout sacrifiant,
De n'en point encore assez faire;
Soupçonner les amis qu'on devrait estimer ;
Être le jour, la nuit, en guerre avec soi-même ;
Voilà ce qu'on se plaint de sentir quand on aime,
Et de ne plus sentir quand on cesse d'aimer.

p.4-5

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LE BONHEUR


IL est auprès de moi, sa main presse ma main,
Sa bouche s'embellit du plus charmant sourire,
Son teint s'anime, je soupire,
Sa tête mollement vient tomber sur mon sein ;
Là je respire son haleine,
Son haleine en parfum plus douce que la fleur;
De ses bras l'amoureuse chaîne
Rapproche mon cœur de son cœur ;
Bientôt nos baisers se confondent,
Ils sont purs comme nos amours :
Nous demeurons sans voix ; mais nos yeux se répondent ;
Ils se disent : Toujours, toujours !

p.29
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LE BILLET DOUX


Billet charmant, où d'un tendre retour
Mon œil ému lit la douce assurance,
Console-moi des ennuis de l'absence,
Viens sur mon cœur, restes-y nuit et jour ;
Et si jamais cet amant que j'adore
D'un autre amour doit connaître l'erreur,
Billet charmant, sur mon cœur reste encore,
Et fais encor que je croie au bonheur.

p.26
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L'amante du poëte. (extrait)

Elle seule a connu le suprême bonheur,
Seule des voluptés elle épuisa l'ivresse,
Celle qui dans les nœuds d'une fidèle ardeur
Captive un favori des nymphes du Permesse.
Pour elle, au milieu des hivers,
De ses dons embaumés Flore emplit sa corbeille,
Cérès de ses trésors étale la merveille ;
Les champs ont des ombrages verts,
Pour elle, en se jouant, Zéphire
Adoucit dans l'été les feux brûlants du jour,
L'astre rêveur des nuits prolonge son empire,
Et dans les bois émus Philomèle soupire
Un chant mélodieux d'amour.
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Journée d'une amante

L'aurore brille, et je m'éveille,
Je m'éveille songeant à lui,
Et je me répète aujourd'hui
Tous les discours qu'il tint la veille.
Je me rappelle ce regard
Qu'au bal où cent beautés déployaient tout leur art,
De fixer j'eux seule la gloire.
Ce serrement de main, que j'ai besoin de croire,
Ce souris, que l'amour dut peut-être au hasard,
Tout est présent à ma mémoire.
Je me lève, et, charmant, par d'heureux souvenirs,
Du départ au retour le pénible passage,
Je m'entoure dans mon veuvage
De l'image de nos plaisirs.
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Le répit.

C'est trop en des vœux superflus
Perdre les jour de mon bel âge ;
C'est trop par des soins assidus
D'un ingrat mendier l'hommage :
Dès ce moment ne l'aimons plus ;
C'est le seul parti qui soit sage.
Mais ce soir en secret il demande à me voir...
Son cœur peut-être a su m'entendre ;
Peut-être que ce soit l'entretien sera tendre...
Aimons l'ingrat jusqu'à ce soir.
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Le billet doux.

Billet charmant, où d'un tendre retour
Mon œil ému lit la douce assurance,
Console-moi des ennuis de l'absence ;
Viens sur mon cœur, rest-s-y nuit et jour ;
Et si jamais cet amant que j’adore
D'un autre amour doit connaître l'erreur,
Billet charmant, sur mon cœur reste encore :
Et fais encor que je croie au bonheur.
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Ah ! tremble d'allumer une flamme imprudente ;
Mon cœur contre l'amour n'est que mal affermi ;
Ne fais pas de moi ton amante,
Si tu n'es pour moi qu'un ami.
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