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Citation de rkhettaoui


Aujourd’hui, elle n’était plus cette femme-là, prête à tout pour décupler son plaisir, elle s’était assagie jusqu’à devenir abstinente depuis près d’un an. Désormais, elle se moquait des hommes. Elle s’en était bien servie, de leur corps, de leur torse, de leur force, de leurs érections. Pendant des mois elle avait voulu qu’ils la pilonnent, désiré les sentir bien au fond d’elle, qu’ils la fouillent de leurs doigts, de leur verge, langue, fort, longtemps. Dans leurs étreintes, elle aimait se dissoudre. À force, elle avait perdu de sa consistance, ses hommes la vidaient, l’aspiraient, elle y avait laissé un peu de sa peau et de son âme. Il fallait qu’elle se retrouve, qu’elle se reconstitue. Elle ne voyait plus de sens à tout ça, passer d’un corps à l’autre, savoir à l’avance comment la soirée allait se dérouler. Plus que de la lassitude, elle avait ressenti un profond dégoût. Elle n’aimait plus la peau des hommes, leur odeur, leur sueur, leur semence, tous ces sucs mêlés dont elle s’était repue, elle ne les supportait plus. Puis il y eut le dernier. Un homme cultivé de quinze ans son aîné, lui ne la pénétrait jamais, il aimait la sentir jouir dans sa bouche ou entre ses doigts. Elle n’aimait pas avoir son corps lourd contre le sien, elle trouvait donc son compte à ce qu’il ne la prenne pas. Elle n’avait pas envie de sa verge en elle.
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