AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 01/06/1845
Mort(e) à : Saint-Pierre-les-Nemour , le 30/08/1932
Biographie :

Critique musical, historien du théâtre lyrique. - Prénoms complets : Jean, Lucien, Adolphe

Source : databnf
Ajouter des informations
Bibliographie de Adolphe Jullien   (11)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
En même temps qu'il rencontrait ainsi, dans sa famille même, une aide des plus précieuses, le jeune Marseillais, échappé de la galère administrative, n'avait pas été long à se lier do solide amitié avec Méry, un autre enfant de la Cannebière, épris comme lui des splendeurs de l'Orient. Celui-ci, de son côté, allait le mettre en rapport avec l'auteur de Fortunio, et Royer, qui apportait à ces Orientaux de Paris comme un reflet du soleil d'Afrique, eut bientôt fait de trouver dans le cercle de leurs relations un noyau d'amis, avec lesquels il resta toujours en excellents termes : Louis de Cormenin, Maxime du Camp, Gustave Flaubert, etc. ; il se répandit vite clans le monde des artistes et des peintres, je ne voudrais pas dire de la bohème, où sa gaieté, son esprit à l'emporte-pièce et ses joyeuses farces le faisaient rechercher comme un boute-en-train sans rival.
Commenter  J’apprécie          50
C'est à Vienne, le vendredi 7 mai 1824, que fut exécutée pour la première fois en public la Symphonie avec choeur que Beethoven avait gardée deux ans sur le métier, et dont la dernière partie lui avait coûté des peines infinies, tant il avait accumulé d'idées sans pouvoir décider quel chant il adopterait pour l'ode à la Joie de Schiller. Au commencement de 1824, l'oeuvre colossale était achevée et toute prête à être exécutée. On vit alors
l'auteur, qui s'était comme emprisonné chez lui pour terminer son travail, on le vit se donner du bon temps et flâner dans les rues de Vienne, saluant les amis dont il se garait auparavant, et regardant en curieux oisif les devantures de boutiques.
Commenter  J’apprécie          20
Ce qui charmait enfin Fantin par-dessus tout dans cette école, c'était les solides amitiés qu'il y avait nouées et dont il garda jusqu'au bout le plus agréable souvenir. C'était d'abord Alphonse Legros, simple enfant du peuple et n'ayant reçu qu'une éducation de rencontre, mais le boute-en-train de la bande, possédant un don d'imitation très particulier et beaucoup d'esprit naturel : n'est-ce pas lui qui, beaucoup plus tard, après s'être fait naturaliser Anglais, dira si drôlement : « Comme c'est simple! Hier, j'avais perdu Waterloo; aujourd'hui, je l'ai gagnée ! » C'était naturellement Solon, fils d'un avocat appelé par le Khédive en Égypte et qui avait un goût très vif pour les choses littéraires; c'était Guillaume Régamey, déjà porté de préférence vers les études de chevaux et les scènes militaires; c'était Léon Ottin, fils du sculpteur à qui l'on doit le groupe de la Fontaine de Médicis et que son goût très développé pour la musique rapprochait de Fantin ; c'était Charles Cuisin, très épris de Jean-Jacques, passionné pour la botanique, et que Fantin, le jour où il était entré à l'atelier, avait été très surpris de voir refaire de mémoire, avec son seul couteau à palette, la tête du joueur de viole des Noces de Cana : ce dernier, à vrai dire, était l'élève préféré du maître et le phénix de l'atelier Lecoq.
Commenter  J’apprécie          10
Et puis il y avait les livres, ces fameux livres qui suscitaient de longues discussions entre mon père et Renduel douze années auparavant sitôt que je mis le nez dans cette bibliothèque, je n'arrêtai plus de lire, et je fis connaissance avec toutes ces productions- types du romantisme, avec Champavert et Madame Putliphar, avec les Intimes, Une Grossesse et Plick et Plock. J'avais la révélation de tout un nouveau monde littéraire, et je m'y plongeai avec délices. Alors Renduel, heureux de me voir captivé par tous les ouvrages qui avaient rempli sa vie, évoquait peu à peu ses souvenirs, se remémorait une anecdote, une rencontre, ouvrait les tiroirs où il conservait les premières épreuves de ses chères gravures, allait chercher une vieille lettre, un traité jauni, et me mettait sous les yeux ces précieuses reliques du romantisme.
Commenter  J’apprécie          10
Voilà tantôt quatre ans que Richard Wagner tomba comme foudroyé. Sa mort remonte-t-elle assez loin pour qu'on puisse se mettre au point convenable afin de juger l'homme en toute impartialité? L'heure a-t-elle enfin sonné d'accorder a ce grand génie la pleine justice que ses plus acharnés détracteurs lui avaient promise pour après sa mort et qui semble ne devoir venir qu'après la leur? Apparemment, car la masse des auditeurs français, sans plus s'occuper de ces mesquines rancunes d'écrivains embourbés dans leur prose ou de ces petits intérêts de commerce, a fait franchement réparation à Richard Wagner des injures qu'on avait déversées sur lui de son vivant, et le public français, pris dans son entier, s'est montré beaucoup plus généreux, plus juste à son égard que certains individus jaloux, fanatiques ou rancuniers.
Commenter  J’apprécie          10
Ce fut l'éternel chagrin de Berlioz de ne pouvoir, malgré son énergie infatigable, renverser la barrière qui s'élevait entre lui-même et la masse du public français. Et sa plainte s'exhalait plus vive et plus amère à mesure qu'il vieillissait. Non que les honneurs ne fussent pas venus avec l'âge et aussi quelques succès consolateurs; mais il n'avait obtenu ces honneurs qu'après une compétition acharnée, et ses succès les plus brillants ne dépassaient pas un cercle assez restreint d'amateurs. Il avait d'ardents admirateurs, car le propre de sa musique, en tout temps, fut d'exciter une admiration violente ou une violente hostilité, mais en dehors de ses partisans très hardis, très convaincus, et qui menaient grand bruit autour de lui, il ne rencontrait qu'indifférence ou dénigrement.
Commenter  J’apprécie          10
Tout à la, fin de son séjour à Paris et bien qu'il fût surtout préoccupé d'amasser un peu d'argent pour regagner son pays, Richard Wagner, dans ses moments de loisir, lisait l'histoire d'Allemagne avec l'espoir d'y trouver un sujet d'opéra. Ses recherches furent longtemps vaines; mais ce qui le frappa de prime abord, c'est que le poète et le musicien étaient toujours en lui d'accord pour repousser tel ou tel sujet, et dès qu'un épisode historique lui paraissait impropre à la mise en oeuvre dramatique, il échappait également à son sens musical. Cette observation le confirmait dans l'idée qui lui était déjà venue que les sujets légendaires convenaient beaucoup mieux que ceux de l'histoire à la musique, et cependant il cherchait toujours de ce coté.
Commenter  J’apprécie          10
Et cependant Berlioz, avec son libre esprit, n'ajoutait nulle créance à cette idée, si ancrée dans l'opinion en France, que les connaisseurs français consacrent les réputations et que nul n'est sûr d'aller à la postérité s'il n'a reçu son passeport signé du public parisien. Il savait bien que ce sont là pures fadaises dont on enchante notre amour propre national et que les plus grands compositeurs, ceux qui rayonnent au plus haut du ciel musical, sont précisément ceux que le public français a combattus de leur vivant ou complètement ignorés mais ces maîtres-là étaient étrangers et Berlioz était Français.
Commenter  J’apprécie          10
Parmi les effets d'instrumentation chers à Berlioz et qu'il imagina pour son Requiem, se trouvent d'abord les accords parfaits qu'il a réalisés au moyen de huit paires de timbales, et les grincements étranges qu'il tire des sons aigus de la flûte, accouplés aux notes les plus graves du trombone, de façon que la note des flûtes semble être comme la résonnance harmonique suraiguë des trombones, dont les grondements ultra-profonds doivent rendre plus terrifiant l'arrêt de la phrase vocale dans le choeur : Hostias et preces.
Commenter  J’apprécie          10
Et si le maître avait vécu jusque-là, la triomphante réapparition de son Requiem à Paris en 1878 l'aurait probablement moins surpris que le succès d'engouement obtenu par la Damnation de Faust, car cette oeuvre, d'un caractère beaucoup plus sévère, partant moins accessible à la foule, avait pourtant été sinon mieux accueillie, au moins plus souvent essayée et supportée en France, à Paris, que sa légende dramatique bâtie sur le poème de Goethe.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Adolphe Jullien (2)Voir plus

Quiz Voir plus

Portraits de femmes

Film : Quelle femme n'habite pas au 6e étage ?

Sandrine Kiberlain
Natalia Verbeke
Karine Viard
Carmen Maura

10 questions
57 lecteurs ont répondu
Thèmes : mots , cinema , série tv , chanson , roman , peintureCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..